Prise de notes - Partie 1
Plus d'un mois que nous tentons de remonter un courant, dans ce cours, comme dans tous les cours de philosophie (tel que moi j'entends la philosophie). Ce courant celui d'une histoire, l'histoire de la philosophie... L'histoire avec un grand H... Nous remontons le courant, peut-être pas l'histoire universelle, dont parlait Hegel, peut-être mais en tout cas l'histoire de la philosophie... Nous allons à contre-courant. Nous allons contre, ce que Frédéric Martel appelle le "Mainstream", enquête sur cette culture que d'après ce monsieur, plaît à tout le monde, dit-il, pas à moi en tout cas! Et j'ai l'impression qu'elle ne vous plaît pas à vous non plus, on est déjà une petite cinquantaine à ne pas être d'accord avec monsieur, Frédéric Martel. Courant dominant, mainstream, comme on dit aussi vent dominant.
Mais le vent ça peut tourner. Un courant de toute façon à toujours un contre-courant, je parle de ce qui se passent dans les rivières et du fait aussi un courant dominant peut un jour se retrouver dominer, ainsi qu'il a appris Monsieur ben Ali... "Un retour de l'histoire".
" Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. " d'Edgar Faure
Ce journaliste qu'est Frédéric Martel apprendra peut-être aussi un jour que son mainstream c'est son mainstream. Un courant qui est organisé, dans son cas par une organisation industrielle et dans le cas de Ben Ali par une organisation policière. Courant dominant dans lequel, nous-mêmes, nous baignons et qui est un courant pour ce qui nous concerne, ici, en France, parmi les plus affligeants du monde! Ce courant affligeant, ce courant négatif, il est régressif, une chute...
Il y a plusieurs façons de regarder les chutes :
- de cette manière comme étant une déchéance, une pente qu'on ne remontera jamais;
- ou, non pas, une chute où l'on tenterait de sortir de l'eau parce que il ne sort pas de l'eau ce saumon, il s'appuie sur l'eau pour se tenir hors de l'eau et il remue la queue pour remonter cette pente.
Saluons, ici, ceux qui ont remonté cette pente, appelons-les, le peuple tunisien et saluons-les en tant qu'ils sont un espoir pour le peuple palestinien dont la souffrance nous coûte si cher à nous qui croyons rien à voir avec tous ça.
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Nous allons voir, pourquoi cette phrase on peut la traduire par : la vertu mon cul, dans le dialogue Ménon.
Ménon, ce dialogue est un dialogue absolument capital. Si vous devez lire un texte de philosophie, c'est celui-là. Toutes personnes qui vont comprendre comment commence la philosophie et en quoi elle consiste, doit avoir lu Ménon. Ce n'est pas un dialogue facile... Chaque phrase est surchargée de signification, prenez votre temps... J'ai dû le lire 30 ou 40 fois, pourquoi j'ai lu ce dialogue plus que tout autre chose. C'est parce que c'est dans ce dialogue que ce "NOUS", le parcours à travers lequel Platon, en partant de la vie et de la mort de Socrate, de ses enseignements, Platon qui a été un bon élève, sans doute le meilleur élève de Socrate. En partant des souvenirs qu'il conserve de son être décédé... Souvenirs de Socrate condamné à mort, dont Platon veut consigner la mémoire à travers ces dialogues écrits par conséquent, que nous pouvons lire parce qu'ils sont écrits. Dialogue qui raconte quels furs les dialogues oraux de Socrate et que Socrate pratiquait par l'oralité et comme la philosophie même. C'est ça la philosophie, c'est parler en face à face. Pratique que Platon appellera plus tard, la dialectique. Du mot dialogue qui se dit "dialectiké" mais ça va devenir la dialectique comme un genre. Pratique du dialogue dont Socrate dit qu'il faut le pratiquer le dialogue CONTRE la pratique de l'écriture des sophistes par les sophistes. Ce donc, Platon écrit de ces dialogues socratiques qui seraient entant qu'ils sont écrits si non antisocratiques en tout cas contradictoire avec les prescriptions de Socrate, je parle au conditionnel, ce sont des questions que j'ouvre, on va rentrer de plus en plus dans ces questions.
Dans Ménon, ce dialogue-là, serait le point de départ de ce processus, de cette histoire, ce n'est pas le premier dialogue de Platon mais c'est un des tout premier et de ce qui va se jouer à travers cette histoire qui est la constitution d'une pensée individuelle et collective.
Platon, donc à travers ce processus, cette histoire constitue cette pensée individuelle et collective qui va ce tenir dans l'académie, cette individuation psychique et collective, individuation de l'âme de Platon, de l'âme de Aristote et d'autres, environ 80 personnes. C'était ouvert, il y avait des cours, des séminaires pour les philosophes ésotériques, des conférences ouvertes. Lieux dont institutions, où vont se former les principaux aspects et se transmettre les principales questions, les principaux problèmes, les difficultés fondamentales et les apories qui sont typiques de la pensée que l'on appelle : philosophique.
Typique de cette pensée, en tant qu'elle est une expérience de TRANS-FORMATION à partir de ce que j'avais appelé une CONVERSION. Et non seulement une conversion du regard, la façon de regarder le monde, mais conversion de la façon de vivre et dont la façon de la pensée aussi. Car on vit comme on pense et on pense comme on vit. En cela, d'ailleurs, Ménon, comme pratiquement tous ses dialogues, en tout cas au début, pose la question d'un savoir-vivre et d'un savoir-vivre en tant qu'est la philosophie. La philosophie, c'est ce qui prétend former un nouveau savoir-vivre par une conversion...
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Indication de culture platonicienne générale, en particulier à ce qui concerne la chronologie et l'ordre d'écriture des dialogues de Platon : par Léon Robin.
CE VOLUME CONTIENT : | CE VOLUME CONTIENT : | |
Avant-propos par Léon Robin | ||
LE PETIT HIPPIAS | PHÈDRE | |
LE GRAND HIPPIAS | THÉÉTÈTE | |
ION | PARMÉNIDE | |
PROTAGORAS | LE SOPHISTE | |
L'APOLOGIE DE SOCRATE | LE POLITIQUE | |
CRITON | TIMÉE | |
ALCIBIADE | CRITIAS | |
CHARMIDE | PHILÈBE | |
LACHÈS | LES LOIS | |
LYSIS | APPENDICE PREMIÈRE SECTION |
|
EUTHYPHRON | ||
GORGIAS | ÉPINOMIS | |
MÉNEXÈNE | LETTRES | |
MÉNON | DEUXIÈME SECTION I. _ DIALOGUES DOUTEUX |
|
EUTHYDÈME | ||
CRATYLE | LE SECOND ALCIBIADE | |
LE BANQUET | HIPPARQUE | |
PHÉDON | LES RIVAUX | |
LA RÉPUBLIQUE | THÉAGÈS | |
CLITOPHON | ||
MINOS | ||
II.- ÉCRITS APOCRYPHES | ||
I | ||
AXIOCHOS | ||
DU JUSTE | ||
DE LA VERTU | ||
DÉMODOCOS | ||
SISYPHOS | ||
ÉRYXIAS | ||
II | ||
DÉFINITIONS | ||
Traduction et notes par Léon Robin et M. J. Moreau |
Protagoras est donc un des premiers dialogues, un dialogue socratique... Car cela ressemble vraisemblablement à la façon dont Socrate pratiquait son commerce verbale. Selon sa méthode, tout à fait spécifique qu'on va examiner.
Platon a écrit pendant 49 ans et écrit jusqu'à la mort.
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Protagoras, que nous avons lu un tout petit peu, il y a un avant et un après, 3 dialogues.
Explications...
Où se forment les positions socratiques :
ION |
PROTAGORAS |
L'APOLOGIE DE SOCRATE |
CRITON |
Ion : Poète, inspiration, muse...
Apologie : Une plaidoirie, c'est Socrate qui se défend, il essaye de sauver sa peau, il n'y arrivera pas mais il essaye surtout de sauver son âme. Le Kléos (sa réputation)...
Où se forment les questions proprement platoniciennes :
LA RÉPUBLIQUE |
PHÈDRE |
THÉÉTÈTE |
LE SOPHISTE |
Phèdre : Platon parle du pharmakon
République : Platon commence à contredire littéralement sur des points absolument cruciaux, les enseignements fondamentaux de Socrate. Par exemple, il pose qu'on peut enseigner la vertu au contraire complètement de ce que dit Socrate à la fin de Ménon. Socrate disait, on ne peut pas enseigner la vertu... Mais il y a beaucoup d'autres changements...
TIMÉE |
PHILÈBE |
LES LOIS |
Ce qui relie ces 3 dialogues, assez espacés dans le temps... Qui obsède Platon... Mais Socrate était parfaitement serein par rapport à ces questions...
MÉNON |
LE BANQUET |
PHÈDRE |
5 questions en particulier :
- La poésie;
- Le délire;
- L'amour;
- La mémoire;
- Les mystères et la mystagogie.
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Voir tous les cours précédents... (Mini résumé)
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C'est à partir de Socrate que la vertu, en tout cas, si on en croit Friedrich Nietzsche va devenir essentiellement morale et exclusivement morale. Ce que Nietzsche va reprocher à Socrate, en disant, cela va nous faire perdre le sens du mot. La vertu, l'aretè qui ne serait pas d'emblée une question morale selon Nietzsche, la question de la vertu... Que la vertu par excellence, c'est peut-être ce qui conduit toujours par une mise en question. La vertu à peut-être un rapport fondamental à la question, à la capacité d'être mise en question et de soulever des questions et peut-être aussi de répondre à des questions. La vertu c'est ce qui procède une technicité des mortels, nous disait Protagoras. En tant qu'ils sont des techniciens, ils ont à être... les mortels ne sont pas spontanément ce qu'ils sont, ils sont à en devenir. Et dans ce devenir qu'ils sont et qui étant leur devenir devient un avenir... se pose leur critère de leur devenir. Donc de la critique, de leur devenir car s'ils sont en devenir car s'ils ne sont pas simplement prédestinés et à être ce qu'ils sont comme le peut être une vache ou le soleil. Ils ne sont qu'en temporalité, Ils ne sont que dans la temporalité, depuis la temporalité et comme la temporalité. Ils sont le temps, leur propre temps! Et dans ce temps, ils doivent prendre des décisions, adopter des orientations, aller vers leur destin, trouver le sens de leur chemin. Rien ne leur est donné tout cuit d'avance. Zeus ne dit pas voilà les lois, vous avez plus qu'à les appliquer. Je vous donne la capacité à juger maintenant faites des lois. C'est à vous de trouver, pas à moi. On n'est pas du tout dans la bible, là! Il n'y pas de commandements et quoi que ce soit d'autres. Il y a une capacité simplement à être affecté par la justice et la honte.
La question primordiale qui se pose à eux en permanence à ces mortels (athéniens) : C'est de savoir.
Quel(s) critère(s)? Es-ce qu'il y a un critère? Es-ce qu'il y a un, deux, une infinité? Es-ce qu'il change à travers le temps? Pourquoi pas, peut-être que les critères de décision d'aujourd'hui, non pas quelque chose à avoir avec ceux de Socrate. J'en suis pas sûr personnellement, J'en suis pas sûr du contraire non plus, c'est le cœur du problème.
Selon quel critère prendre individuellement ou collectivement une décision pour que cette décision soit bonne. Voilà, ce qui obsède les grecs... Ceux où ces critères, ce que nous dit Protagoras, cela doit être fondé sur une sensibilité. Et cette sensibilité (sentiments) et ces sentiments sont Aidôs (honneur et honte). Autrement dit une bipolarité. Sentiment de l'Aidôs (honneur et honte). Je dis aussi : pudeur, vergogne, par mesure ou réserve comme on dit d'une jeune femme ou d'un homme qu'il est réservé... capable de réserve.
Le critère ou les critères, comme dit Protagoras passent par l'Aidôs (honneur, honte) et la Dikê (le sentiment de la justice, c'est à dire de l'injustice). Dikê se bat avec Adikia; la justice se bat avec l'injustice. C'est Héraclide que dit : qui ne connait pas l'injustice ne sera jamais, ce qu'est l'injustice. Si vous êtes capable d'être juste c'est parce que vous ne l'êtes pas, c'est très important.
Il est entrain de nous culpabilisé ce Stiegler en utilisant les grecs, tout ça... Non, je ne vous parle pas de culpabilité, ça c'est parce que vous êtes passé par le judéo-christianisme que vous entendez culpabilité, je ne vous parle pas de culpabilité. Selon Nietzsche et selon des vrais connaisseurs des grecs tragiques : les grecs ne savent pas ce qu'est la culpabilité, cela n'existe pas. Il y a des textes de Nietzsche magnifiques là-dessus. Ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas honte au contraire!
Qu'est-ce que la honte?
Qu'est-ce que ça peut-être ce sentiment qui fait qu'on se replie sur soi?
Pourquoi y a t-il que des filles, sur Google? À honte : les 500 premières photos que des femmes ou des petites filles.
Est-ce que ça veut dire que seules, aujourd'hui, les femmes auraient encore la capacité d'éprouver ce sentiment? Si on y réfléchit, oui! En tout cas lui, il n'en est pas capable, Patrick Le Lay, lui qui c'est recyclé au stade Rennais football et qui dit comme d'habitude: le spectacle avant tout! Lui, la vergogne, il n'a pas l'air d'en être capable, il est capable de dire on vend du temps de cerveau disponible sans qu'il en lui fasse même honte. Cela passe sur lui comme l'eau sur les plumes d'un canard... Sans vergogne que son travail consistait à vendre en le manipulant du temps de cerveau humain. Du temps d'Elpis autrement dit! Du temps d'espoir aussi bien que de tous ces maux contenus dans la jarre de Pandora que voici maintenant : HumanBrain - TF1-Cola. Il fût l'organisateur en chef de ce que Frédéric Martel appelle le Mainstream.
Quand à la honte dans la société occidentale moderne, voici un homme qu'il a éprouvé et qu'il a pensé et qu'il a dit comme personne d'autre avant lui, il s'appelle Primo Levi. Il ne parlé dans ce livre "Si c'est un homme", où il raconte son passage dans les camps d'extermination. Il a pensé ce que c'est la honte d'être un homme et il a reconduit ainsi à ce qui plus profondément que la culpabilité, plus anciennement que la culpabilité constitue le fond tragique de ce qui se présente à l'époque de Ménon comme se présente la question de la vertu dans la cité grecque.
C'est depuis la honte, qu'on doit essayer de reconstituer le champ sémantique éthique civilisationnel à l'intérieur duquel Ménon se pose cette question et le grand texte sur la honte de notre époque, si c'est un homme.
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Le sentiment de ces polarités que sont l'Aidôs (honneur, honte) et la Dikê (le sentiment de la justice, c'est à dire de l'injustice)... Il ne suffit pas de condamner le peuple allemand, les nazis... Il faut le faire mais à une condition : c'est de savoir s'ils ont pu le faire, c'est parce que nous pouvons le faire! Nous sommes traversés par ces polarités, tous autant que nous sommes, c'est ça la question de la vertu. Nous sommes habités et hantés par de telles polarités et nous devons faire la différence, je dis bien FAIRE la différence entre ces 2 pôles qu'ils les forment ces polarités et la faire de telle manière que tandis que nous la faisons cette différence. La faire cela veut dire en distinguant la justice et de l'injustice, cela veut dire plus juste en distinguant l'honneur de la honte, plus honorable, par-là même en la faisant nous invitons les autres à la faire cette différence. Car il y a qu'une manière que cette différence se fasse c'est de l'incarner soi-même de manière, autant que possible et on est toujours un exemple pour l'autre. Sachons-le, le dernier des anonymes est toujours un exemple pour un autre, il n'est jamais un anonyme, autrement dit.
Dans le christianisme mais aussi dans la pensée de Simondon, cette différence qu'il faut faire mais qui est si difficile à faire se présente aussi comme la question de la tentation. J'ai bien dit chez le christianisme et chez Gilbert Simondon qui n'était pas un chrétien. Simondon qui n'est pas chrétien en appelle à la pensée de la tentation. La tentation n'est pas seulement un moment chrétien. Chez les chrétiens cette question de la tentation qui est le problème de la différence qu'il faut faire, le bien ou le mal. Chez les chrétiens dominés par l'imagerie de l'enfer, non plus la question de la honte mais de culpabilité. Cela renvoie à une ethnologie de la tentation de Saint Antoine... Céder à la voix du corps, aux passions, qu'il le hante comme de ce qui de son corps s'oppose à ce qui lui en ordonnerait son âme. Une telle imagerie qui est partout répandue dans tous les lieux de culte chrétien, une imagerie qui est obsédée par le sexe. Repensez dans le christianisme à la présence de la nudité qui est quelque chose d'incroyable, je parle d'une nudité pas d'une nudité des statuaires grecs, je parle de femmes nues qui sont en générales terriblement sexualisées. Une telle imagerie du sexe n'appartient en rien à la culture grecque tragique, cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de sexualité chez les grecs, y'en a, une très grande sexualité, on parle même que de ça, on couche avec ou pas. Incroyable la liberté que l'on se permet de parler d'une sexualité, en plus, Freud aurait encore dit : pervertie.
Qu'est ce qui se passe entre les grecs qui n'éprouvent pas de culpabilité mais qui éprouvent de la pudeur! Ils parlent de sexe mais ils ne sont pas obsédés par la sexualité, ils en font un sujet comme ils parlent des lois de la cité de toutes sortes d'autres sujets mais ils ne sont pas obsédés par ça.
Qu'est ce qui se passe entre eux et nous (qui sommes passés par le christianisme) quand à cette question. Si je vous pose ces questions-là, quel est le rapport avec notre cours, c'est le cœur de notre cours. Ce cours qui va durer 3 ans, je pense que Platon va quitter l'époque tragique et va progressivement installer un rapport aux corps, à la sexualité, à la passion qui va devenir de plus en plus névrotique.
On va voir s'installer un rapport névrotique aux corps parce que Platon va être pris dans des contradictions sur la question de la passion :
- D'un coté Socrate dit : pour accéder à la sagesse, faut être passionné, délirer, être emporter par l'amour, etc. Sans ça, il n'y a rien! (Dans ION);
- D'un autre coté, il dit : faut maitriser la passion, faut la retenir, la passion c'est le corps, et le corps il vous fait faire n'importe quoi.
Ce qui était très complexe chez Socrate et tragique en ce sens-là.
Le tragique pour moi, c'est ce qui fait qu'il y a des forces qui composent des tendances et des contre-tendances, qui composent entre l'injuste et le juste en permanence et qu'il n'y a pas le juste pur et l'injuste pur, cela n'arrête pas de composer.
Cela va devenir chez Platon des oppositions et pas des compositions. Il va y avoir d'un coté l'âme et de l'autre coté le corps, d'un coté le bien, de l'autre coté le mal, d'un coté le vrai de l'autre coté le mensonge, etc. Ce n'est pas du tout Platon qu'il le dit mais ce sont les lecteurs post-platoniciens qui en viendront à ce type de langage. C'est ça qu'il lui reproche Nietzsche, pour ça que c'est important de lire Nietzsche et pour d'autres raisons.
Ceci étant précisé, maintenant nous pouvons lire Ménon.
J'ai l'impression, non pas d'être passée du coq à l'âne mais du coq à l'âme!
- D'un coté Socrate dit : pour accéder à la sagesse, faut être passionné, délirer, être emporter par l'amour, etc. Sans ça, il n'y a rien! (Dans ION).
= cela donne que des pulsions, d'un moment, je peux aussi, ici parler de politique, cela donne du néolibéral, une image de vices inventés.
- D'un autre coté, il dit : faut maitriser la passion, faut la retenir, la passion c'est le corps, et le corps il vous fait faire n'importe quoi.
= cela donne que des mensonges sur soi-même et ici cela donne des néoconservateurs, une image d'apparence parfaite et tous les vices cachés à l'intérieur.
Pourtant, plus je lis "Socrate", plus j'ai l'impression qu'il savait encore "jouer" entre ces deux nuances, ne pas faire un choix, au fait. Tout comme dans le banquet quand il tient encore le coup hors que les autres sont ivres morts.
Politiquement, j'y vois :
Et c'est justement cette impression que j'ai, que ces 2 oppositions se font la guerre non pas pour un gagnant, mais pour se fusionner, et ne faire plus qu'UN. Ce qui est entrain de tuer l'Europe c'est leur toupet du mensonge sous un masque de sagesse.
- Néolibéraux avec qu'une seule limite, l'argent du ++++ de suite, tuant en toute liberté. (Image de vices inventés).
- Néoconservateurs ressurgissent en Europe avec la morale du bien pour justifier leurs crimes; viols comme première arme et tueurs d'enfants! (Image d'apparence parfaite et tous les vices cachés à l'intérieur).
Oubliant, effaçant, détruisant toutes les nuances de - l' -entre-.
Le soi, j'y vois :
Mais que si nous aurions les 2, cela donnerait du désir qui n'a rien avoir avec ces 2 images précédentes.
- Pas seulement un désir sexuel, cela va bien plus loin, infiniment plus loin qui ne se termine jamais. Donne du temps, justement à se poser des questions, à créer.
- Et surtout à être soi-même dans le pire de notre âme, comme dans le meilleur de notre âme. Aller au bout de SES rêves individuels, non pas les rêves des autres.
Et ce qui me vient en tête, est-ce ma bipolarité que je n'ai aucun problème à assumer du fait que l'on peut être les 2 en même temps? Ou est-ce ma dyslexique? Et qu'en 2014, la bipolarité est la maladie du siècle! Pourquoi, nous opposer à nous-mêmes? Ont-ils trouvé une norme d'humain? Et que l'on nous "force" à choisir, un choix d'illusion.
Qu'est-ce se mélange que Socrate se sent si bien avec? La folie? Le tragique? Le tout ou rien? Un vrai choix?
Un choix d'illusion, un rien ou juste un petit rien ou tout avec presque tout mais le vrai choix c'est tout ou rien. Une opposition? Pour moi, Socrate a pris le tout et rien et l'entre, la nuance. Dans le tout, j'y vois sa mort acceptant... le rien au sujet de la vertu, acceptant le néant de la vertu, le rien. Pas de réponse, de définition à la vertu.
Et pour le collectif, je ne sais pas! Qu'est-ce se mélange? Accepter presque tout sauf la domination, l'exploitation sur l'autre?
Ma compréhension par rapport aux couleurs :
Rouge = MOI - SOI
GRIS = VOUS
BRUN = Tertiaire - MONDE
Orange = Poisson noétique
Turquoise = Personnages
Bleu = Oeil du cyclone - Mort
Rose = Les sophistes
Vert = Les questions
Mes commentaires
Par rapport à nous ~~~~~~~~~~~ Par rapport à soi