et collective ~ NOUS
Mes prises de notes
Début de ce séminaire à 7min
Ce combat "polémos" engagé par Platon contre la sophistique, contre le pharmakon est constitué dans et par un moment de grammatisation qui constitue le fond du conflit avec les sophistes et de leurs heuristiques. Ce nouveau stade de la grammatisation ou plutôt des effets de la grammatisation en quoi consiste la littérarisation de la parole et qui conduit à la crise athénienne de la fin du Vème siècle. C'est ce qui advient comme crise dans la mise en œuvre de ce nouveau processus d'individuation psychique et collective qui est une individuation fondée sur une critique des rétentions. Une individuation fondée sur une critique des rétentions. Les rétentions étant retenues par la grammatisation, la grammatisation, c'est ce qui permet de retenir la mémoire, produire de la rétention tertiaire. Rétention tertiaire grammatisée qui est apparu au VIIème siècle avant J-C avec l'écriture comme instrument de publication de la loi (constitution) comme ce dispositif à la fois rétentionnel (inscription) et éditorial (publication) qui fondent l'espace public.
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Dans la jarre de Pandora, il n'y a des protentions (des pulsions) que parce qu'il y a que des rétentions. En s'en articulant les unes et les autres produisent de l'attention, des formes attentionnelles, des types d'attention. Ce qui est dans la jarre de Pandora, sont donc des protentions engendrées par des rétentions et ces protentions peuvent donner de la bonne éris, de la bonne attente (de l'espoir) mais non seulement de la mauvaise attente qui est de la crainte, c'est ce qui peut donner cela de la bonne éris à condition que les protentions soient transformées par un processus d'individuation psychique et collective approprié. Dans la mesure où il va produire cette bonne éris sur la base ce que Protagoras appelle "dikè et aidos". Ces sentiments qui sont "dikè et aidos". Le processus d'individuation psychique et collective, c'est donc celui qui pose cette question "dikè et aidos" telle que Protagoras les présente en établissant une thanatologie, un discours sur ce qui convient aux mortels. De ce qui convient et d'être quand on est un mortel. Sont ceux qui sont condamnés à la situation pharmacologique. Hors si, il est vrai que Hermès et le Dieu de l'écriture et non seulement de la circulation, de l'interprétation, du secret, aussi bien que de l'espace public tout cela en faisant couple avec Hestia, c'est parce que l'écriture est une rétention tertiaire. Une rétention qui surdétermine des jeux des rétentions primaires et des rétentions secondaires. Rétention tertiaire qui surdétermine en cela les conditions de la transformation des rétentions en protentions.
| Primaire(R1) | Secondaire(R2) | Tertiaire(R3) |
| PRÉSENT | SOUVENIR | PRESCRIPTION |
| Perception... | Mémorisation... | Objets techniques... |
| Accumulation avec un objet temporel | Qui sert de filtre | Prise de Notes |
| S1 (sélection primaire) R2P/R1 = Unifiant = Liaison = connaissance | ||
A = R3 (R2P/ R1 = S1/P)
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Le processus d'individuation psychique et collective, c'est un jeu de spiral qui partage des rétentions primaires et des rétentions secondaires...
Légende :
Rouge = MOI - SOI
GRIS = VOUS
BRUN = Tertiaire - MONDE
Orange = Poisson noétique
Turquoise = Personnages
GRIS foncé = Dieu - Esprits - Sheitan
Bleu = Oeil du cyclone - Mort
Rose = Les sophistes
Vert = Les questions
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La spirale Alpha est toujours incluse dans une spirale "grand A", elle y est toujours avec d'autres spirales Beta, Gamma, Delta...
Une telle dynamique d'individuation collective se fait toujours aux conditions de dispositifs rétentionnels tertiaires. Dans toute société, il y en a toutes sortes et à notre époque : les journaux, le web, les radios, les monuments, les bibliothèques, les téléphones, les Smartphones constituent des dispositifs rétentionnels tertiaires où il faut compter les cimetières, les architectures, les objets quotidiens, les instruments, mes lunettes que nous utilisons... La mémoire qui s'engramme dans les objets techniques dont un est très important "le doudou = l'objet transitionnel".
Il y a toujours une technologie de l'esprit qui domine. Au départ, ce n'est pas une technologie de l'esprit mais une technologie des esprits. Car l'unification des esprits sous la forme d'un esprit, c'est une opération qui commence précisément avec Platon. Avant lui, il n'y pas un esprit, il y a les esprits! Cette technologie de l'esprit qui s'impose dans toutes les formes de société qui en général est détenu par un pouvoir spirituel qui peut-être magique, hiératique (Égypte) ou basilique (D'avant la cité grecque) , religieux (monothéisme)... Cette technologie de l'esprit par laquelle les esprits ou l'esprit reviennent car l'esprit s'est ce qui revient. Notre société, un esprit, chez les indiens hopis plusieurs esprits... Dans cette production de rétention primaire sous la pression des attentes de rétention secondaire que vous êtes, c'est toujours un retour d'esprit! En tout cas, si cela produit ce que Platon appelle une anamnesis alors c'est un retour de l'esprit et d'un esprit auquel Socrate donne un nom (dont le Daimôn de Socrate est le pendant) le Daimôn qui fait que Socrate est passé de l'autre coté de l'âge tragique qui appartient à ce qu'on appelle la métaphysique. Et en même temps, Socrate par un autre plan, par une autre face (Socrate est une sorte d'interface) et bien Socrate a tout un pan de lui qui est du coté du tragique. Et son Daimôn, c'est un esprit, où c'est bourré d'esprit, une multitude d'esprit.
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Il y a toujours une technologie de l'esprit qui domine "le milieu du monde" (le milieu noétique), du monde qui est là; cette technologie constitue une rétention tertiaire privilégiée. C'est elle qui relie tout le monde qui se tient dans ce monde, tous les individus psychiques qui se co-individuent, là-dedans. Cela peut-être la lettre (Socrate), le mandala en Inde... Ce qui se présente à cette spirale (individu psychique) sous la forme de cette séquence rétentionnelle primaire, ce qui se présente en ce moment et qui est en fait une projection des rétentions secondaires. C'est surdéterminé dans les conditions de sa présentation (objet de l'attention) par la technologie de l'esprit qui domine le milieu noétique de telle ou telle forme attentionnel caractéristique de telle ou telle société.
Ce milieu noétique, il passe à l'acte dans les conditions rétentionnelles tertiaires qui sont à chaque fois surdéterminées par la technologie de l'esprit qui domine ce milieu ... qui sont surdéterminé par le processus de grammatisation (évolution tertiaire). Un tel passage à l'acte du milieu noétique c'est celui d'un poisson volant noétique mais ce poisson est un saumon, une truite, pas un poisson volant! Ce saumon remonte le courant, il est capable avec sa queue de remonter une cascade.
Qu'est-ce qui remonte ce saumon noétique?
Nous voulons remonter à la source de la philosophie et pourquoi faire?
Qu'est ce que nous voulons faire à la source de la philosophie?
Nous voulons y pondre nos œufs noétiques. Nous voulons féconder la source philosophique. Et aller à la source d'un torrent (le défaut d'origine), une rivière, un flux violent qui s'écoule. Le défaut d'origine développe ce torrent, il est de plus en plus torrentiel dans laquelle il faut apprendre à nager, non seulement à nager dans le sens du courant mais d'une part à contre-courant mais surtout pour remonter le courant! Ce dont Platon appelle l'anamnèse. Et cette anamnèse, nous essayerons de comprendre comment elle trame un circuit absolument long dans le temps rétentionnel, un circuit infini.
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La technologie de l'esprit qui dans le cas de Socrate s'appelle la lettre et Socrate est un natif de la lettre. Cette technologie de l'esprit dont elle domine ce milieu noétique, elle a toujours le caractère dans les sociétés que nous connaissons d'une technique hypomnésique. Aux sociétés australiennes, indiennes... Le mandala est une sorte de spirale. Cela appartient à la catégorie des mythogrammes, ce sont des supports "hypomnésique" de narration mythique ou mythologique. Dans le cas du processus d'individuation psychique et collective politique qui apparaît vers le VIIème siècle avant J-C, le lien que forme la spirale (Grand A) entre ces spirales, Alpha, Beta, Gamma, Delta... Il peut y en avoir 400 000 personnes qui vivent à Athènes, ils sont reliés entre eux par la rétention tertiaire littérale. Sans cette structure hypomnésique de l'écriture alphabétique, de l' hypomnésique littérale qui permet exactement d'enregistrer le passé, ré-accéder, remonter le courant à la lettre. Cette écriture qui nous permet à nous de remonter ce courant. C'est ce qui apparaît au VIIème siècle avant J-C, et ce qui à partir du Vème siècle avant J-C, deux siècles plus tard, devient un poison! (Pour Platon comme-ci l'eau du fleuve était envahi par du cyanure et tous les poissons sont morts). Socrate et Platon disent que nous ne pouvons plus remonter ce courant, il est empoisonné par le pharmakon! Platon s'imagine que le flux torrentiel du défaut d'origine pourrait être constitué par autre chose que du pharmakon et il se trompe! Il n'est pas le seul à se tromper pratiquement toute l'histoire de l'occident fait cette erreur, Freud inclut! Peut-être pas Lacan. Je dis Freud inclut, parce que Freud sépare le désir du pharmakon. Chez Freud le désir se produit indépendamment du pharmakon et cela est une erreur.
C'est une question absolument capitale pour le 21ème siècle parce que Wikileaks et tout ça, c'est bourré de désir, le temps réel et le temps différé c'est le jeu de la rétention et la protention entre pulsion et désir. La différAnce du désir, ça transforme le temps réel et le temps différé et réciproquement. Le passage à l'acte du temps différé en temps réel.
00:41:55
Le but de ce séminaire, c'est de montrer que cette remontée à la source qu'est l'anamnèse et à la source qui n'est qu'un défaut originaire d'origine mais qu'il faut. On y remonte que l'on veuille ou non à cette source.
Ce point-là, c'est l'œil du cyclone ou l'œil du vortex, ça, c'est la mort! C'est ce qui nous arrivera jamais pour ça que cela est posé à l'infini, quand cela nous arrivera nous serons mort, nous serons plus là et c'est la seule chose qui nous arrivera jamais puisque rien d'autre ne peut vous arriver véritablement en dehors de la mort, le reste s'est toujours passager et ça ce que pense les tragiques (la pensée grecque).
La remontée vers la source qui nous conduit vers la fin (Aristote : l'origine est la fin) qui est une remontée comme revenance de l'esprit et des esprits cela suppose toujours un milieu fluide, un courant, un bain rétentionnel tertiaire hypomnésique qui est lui-même sans cesse en cours d'individuation, qui est lui-même sans cesse en train de se transformer. Le flux noétique, c'est une sorte de fleuve mais c'est un fleuve qui se transforme en permanence (noétique, il n'est pas composé par des éléments chimiques, il n'est pas composé par un fond de galet, il est composé de rétention qui sont en fait des molécules noétiques). Ce flux rétentionnel tertiaire qui rend possible aussi bien des circuits absolument longs tel qu'on peut remonter à la source de ce flux et quoi consiste l' anamnesis que les courts-circuits que provoquent le mésusage sophistique et heuristique du pharmakon. Les courts-circuits qui se produisent dans ce flux à travers le flux de parole de tous ces sophistes. C'est ce qui produit des courts-circuits et empêchent de remonter à la source!
Exemple : Nous avons un moulin avec un barrage... mais une bonne loi interdisant des barrages qui empêchent les truites de remonter à la source, alors va-t-il falloir casser ce barrage? Pour qu'il y ait un moulin, il faut un barrage! Vaste question.
La question du barrage, la question de la technique c'est comme ça qu'il faut la prendre non pas comme ce qui viendrait perturber l'équilibre de la nature car dont ce que je vous parle ici n'a aucun rapport avec l'équilibre que ce soit et ce n'est pas la nature, ce n'est pas non plus la culture c'est le noétique qui est ni l'un, ni l'autre, ni culturel, ni naturel. Et les barrages en question sont des barrages noétiques qui produisent des courts-circuits et non pas simplement des retenues d'eau, du stock
Lorsque les sophistes créent ces courts-circuits noétiques, ils empêchent l'éristique de devenir un facteur dénomination et ils font de l'éristique un facteur de mauvaise foi de perte de confiance en soi et dans les autres et ce que finalement les grecs appellent la "stasis" c'est à dire, la guerre civile. C'est ça l'enjeu du conflit de la philosophie contre la sophistique.
L'enjeu du conflit de la philosophie contre la sophistique
La philosophie accuse les sophistes de créer un mauvais esprit dans la cité en empêchant les saumons noétiques que devraient être tous les citoyens à venir, à la source, de la cité, de la loi... En décomposant le milieu, en faisant perdre confiance dans l'esprit, dans l'unité de l'esprit et c'est ça le sens de la condamnation du pharmakon.
Malheureusement, cette condamnation ne voit pas que...
La vraie question : la source, c'est précisément le pharmakon. On ne peut pas séparer la mort, l'œil du cyclone du pharmakon. C'est ce que Lacan appelle avec Freud et avec un mot que Heidegger qu'il utilise aussi mais dans un autre sens "Das Ding".