Rétentions tertiaires
Mes prises de notes
La jarre de Pandora qui contient des protentions engendrées par des rétentions et ces protentions ne peuvent donner de la bonne "éris" stimulation et non pas de la destruction fratricide et ne peut donner que de la bonne "elpis" de l'attente comme espoir et non pas comme crainte que dans la mesure où ces protentions sont transformées par un processus d'individuation psychique et collective appropriée. J'avais figuré le rapport de sélection de rétention primaire par les rétentions secondaires à travers cette figure.
y-z, ce vecteur qui est un segment temporel au cours duquel se produisent des rétentions primaire qui sont en fait, des sélections primaires. Ce segment y-z est le fruit d'une sélection opérée par ou à travers, les segments x-y et les segments t-y. t-y : la grande spirale.
D'habitude, je ne présente pas le problème des rétentions et des protentions en parlant de tel segment. C'est une autre façon de présenter les choses que j'introduis dans ce séminaire, et elles portent des questions nouvelles par rapport aux relations entre rétention primaire, rétention secondaire et rétention tertiaire.
Ce que je peux dire sur le segment t-y, cette grande spirale qui symbolise l'individuation collective, c'est que segment est tramé des rétentions secondaires collectives R2C.
Ces rétentions secondaires collectives R2C, elles sont elles-mêmes à la fois tramées et supportées par des rétentions tertiaires, R3. Un mot qui est retenue collectivement, tout le monde apprend à retenir ce mot-là. Au départ, cela a été une rétention primaire et une sélection primaire, un jour ce mot a été produit pour la première fois, frappé pour la première fois. Comme les miens, épiphylogenèse, transindividuation qui sont des mots que j'ai fabriqué. Ces mots ne se disséminent qu'à travers les rétentions tertiaires, c'est à dire...
Ces mots, ils sont véhiculés par des rétentions tertiaires, de tout genre, dont l'alphabet...
Le rapport de rétention primaire, rétention secondaire le rapport y-z et x-y, est lui-même inscrit dans un rapport rétention secondaire psychique (de cet individu que symbolise la petite spirale) et rétention secondaire collective, alpha et en co-individuation avec beta, delta, etc.
Et c'est à travers ces processus de co-individuation ou d'individuation collective que passe le segment t-y. Le rapport x-y et le rapport y-z, elles sont déterminées par les rétentions tertiaires, j'ai toujours dit que la rétention primaire est en fait une sélection primaire dans la mesure où les rétentions secondaires sélectionnent à l'intérieur de la rétention primaire et que d'autres part les rétentions tertiaires conditionnent cette sélection.
Et par ailleurs, il y a le segment de rétention secondaire collective qui se trame là, en plus de tous ce que je viens de dire et qui passe à travers tous ces individus. J'insiste sur ce point, ce segment-là, on pourrait dire ce que Jacques Lacan appelle le symbolique.
00:09:20
Le processus d'individuation psychique et collective, cet ensemble est donc conditionné par les rétentions tertiaires. Et ces rétentions tertiaires sont des pharmakas. C'est pourquoi l'écriture peut faire l'objet du conflit entre Platon et les sophistes. C'est parce que ces pharmakas permettent de modifier et d'altérer les processus des individuations, que Platon s'oppose aux sophistes et je soutiens que ce conflit est fondateur de la philosophie de part en part, non pas sur des différents aspects mais en totalité. Cette pharmacologie rétentionnelle, c'est ce qui nécessite une thérapeutique. Dans le cas de la Grèce Antique, cette thérapeutique qui concerne donc cette pharmacologie, qu'est l'écriture alphabétique, on l'appelle la politique.
Le Visage
La question de la Grèce Antique, une question qui évolue à travers le temps, en particulier entre le VIIe siècle av. J-C au début des fondations de cité, et le IVe siècle av. J-C qui est le siècle de Platon et de l'académie. La question de la Grèce, c'est d'adopter une nouvelle critériologie dans la sélection de la rétention primaire et de rétention secondaire sous les conditions pharmacologique de l'écriture.
Une nouvelle critériologie parce que, une communauté est par ailleurs constituée ce que j'appelle les dispositifs rétentionnels qui règlent, qui donnent des règles à la façon de pratiquer les rétentions tertiaires et avec les rétentions tertiaires de sélectionner des rétentions secondaires psychiques qui deviennent des rétentions secondaires collectives.
Impeccable, l'explication ici sur les RÈGLES, car elles ne font plus comme un ORDRE mais une évidence.
00:15:00
Nous avions vu en surdéterminant le jeu des rétentions primaires et des rétentions secondaires, l'écriture en tant que rétention tertiaire surdétermine les conditions de la transformation des rétentions en protentions. Et que c'est ça, le sujet véritable de la philosophie et du débat qui se tient dans la Grèce Antique du 7ème et 4ème siècle av. J-C, au delà d'ailleurs. Bien entendu que ce ne soit pas déclarativement et consciemment cette question qui soit posée. Elle est parfois, en particulier dans Phèdre, mais elle est mineure. Elle est sur un mode qui est le refoulement.
L'individuation psychique et collective s'opère de ce que j'avais appelé un bain rétentionnel tertiaire qui est un courant, un courant qui est un flux. Et ce flux (que j'ajoute aujourd'hui) est non seulement temporel mais il est aussi spatiotemporel. Il est distribué dans un espace et ce flux est un flux d'objets en réalité et pas simplement de mot et de temporalité. Ce flux d'objet qui est aussi aujourd'hui une avalanche, d'innovation technologique dans laquelle nous nous baignons. C'est une espèce de torrent, dont ce que j'ai appelé le défaut est la source.
Et la question c'est toujours, de remonter à cette source. Cette remontée à source, ce que je vais appeler aujourd'hui, la récurrence.
Qu'en est-il de l'anamnèse dans cette façon de voir? L'anamnésis est précisément un type de récurrence extraordinaire. Qui sort de l'ordinaire. Au sens où en français, que ça vient de l'ordinaire... ça ne vient pas du ciel, ce n'est pas transcendant. Cela provient de l'ordinaire.
À quelle condition une telle anamnésis est-elle possible? La thèse platonicienne, c'est qu'elle n'est possible que dans un processus de coindividuation, dialogique ou dialectique. Pourquoi cette condition dialectique suppose elle-même une condition hypomnésique qui est précisément refoulée, par Platon. Qui est ce que j'appelle la grammatisation, telle qu'elle s'opère à travers les rétentions tertiaires littérales.
Nous avions vu aussi que la dialectique, étant ce qui conduit à la Dianoia (à la pensée), comme dialogue avec soi-même. Par l'intériorisation d'une situation primordiale de coindividuation logique. C'est à dire par l'intériorisation du fait qu'on commence par dialoguer avec quelqu'un d'autre et que c'est ensuite qu'on dialogue avec soi-même. Ce qui veut dire que le logos est toujours d'abord et déjà un Dialogos. Nous nous étions appesantis à cause de cela, sur la question du soliloque (Husserl).
Qu'est-ce qu'est enjeu dans cette question? D'une part, les possibilités du soliloque seraient ouvertes, si on est d'accord avec Platon, par le Dialogos primordial. Mais ajoutons ici un point fondamental qui est avant ce Dialogos primordial, si on admet que ce Dialogos est verbalisé, est langagié, les possibilités du soliloque seraient ouverte avant le Dialogos primordial par une relation transitionnelle à travers ce pharmakon qu'est l'objet transitionnel de Winnicott. Un objet transitionnel qui ouvre une relation entre deux, (l'antre) la mère et l'enfant qui n'est pas encore de l'ordre du logos, de la langue. Mais qui préparent (ce que je soutiens) qui créent les possibilités d'un espace relationnel et symbolique, ce qui deviendra avec Lacan, le signifiant.
Comment soliloquer, c'est à dire dialoguer avec soi, en sorte qu'il y ait dans ce cours de ce flux signifiant, une sélection parmi des rétentions primaires, à partir de rétentions secondaires et qui ne soient pas les mêmes! Comment dans le soliloque, il peut y avoir une sélection, par moi-même de moi-même en quelque sorte.
Comment est-il possible que je me sélectionne moi-même? Par rapport au souvenir quand on la vécue?
Ma réponse avait été que ce n'est pas possible... (J'avais eu une conversation avec Francesca que je vous avais fait suivre, une discussion qui renvoyait à la question du transcendantale). Pour le dire autrement, comment de l'inattendu rétentionnel primaire peut-il surgir, des attentes rétentionnelles et protentionnelles secondaires dans le soliloque et non avec un autre locuteur avec lequel je me co-individue. Puisque dans le soliloque, je ne me co-individue pas avec quelqu'un d'autre, je me co-individue en quelque sorte avec moi-même. On pourrait presque dire, que c'est une situation onanique sur le plan noétique, c'est une espèce d'onanisme intellectuel ou logique au regard ce que dit Platon, normalement il faut qu'il y en ait deux, il faut que ces deux s'accouplent mais si non c'est de l'onanisme.
00:23:10
Si c'est possible, qu'il y ait de la sélection, à partir des rétentions secondaires dans des rétentions primaires et que ces sélections ne soient pas onaniques. Après tout, elles sont peut-être onaniques si l'onanisme n'est pas une vilaine chose sur le plan logique, c'est parce que ce qui se produit-là, ce qui est enjeu-là, ce n'est pas le "moi" mais le "soi". J'ajoute ceci, le "sa" et non pas le "soi". Il faut poser d'autre part, qu'il y a un rapport, entre conscience et inconscient, dans ce processus dianoétique qui est aussi un rapport entre le même et l'autre et un rapport entre l'un et le multiple. Ce processus s'opèrerait à travers des circuits *****, tout à coup je passe sur le plan du cerveau, sur le plan neurologique. Il s'opèrerait par des circuits ***** formés au cours de la relation pré-dialectique et primordiale, celle d'avant la parole. Cerveau infantile, les relations motrices précisément celle de l'objet transitionnel préparent, frayent, créent des frayages neurologiques qui préparent des frayages qui viennent s'ajouter ensuite... toutes sortes d'apprentissages, etc.
Ça s'opérait en s'appuyant en passant par ces circuits **** qui ont été formés au cours de leur relation pré-dialectique avant le symbolique, avant la parole, et je dirais aussi avant le signifiant du nom du père (question lacanienne). À savoir via le pharmakon transitionnel. Ces circuits **** inscrivent, retiennent, et contiennent ce qui venu de l'espace transitionnel élargi à partir de l'objet transitionnel, finalement toute les activités adultes qui donnent lieu à des consistances chez les artistes, mais finalement dans toutes les activités qui donnent du plaisir et de la créativité pour parler dans la langue de Winnicott. Et bien ce sont des élargissements des espaces transitionnels dans le monde adulte.
Ces circuits **** inscrivent, retiennent, et contiennent ce qui venu de l'espace transitionnel élargi qui forment les rétentions secondaires collectives (dans la grande spirale A) retiennent, et contiennent de ce qui est constitué et conditionné par les rétentions tertiaires, en tant que condition, relationnelle tertiaire où se forme l'individu psychique, à travers les co-individuations en quoi consiste les indentifications primaires puis secondaires... première phase enfant qui ne parle pas encore pas, ou la relation est essentiellement entre la mère et l'enfant.
Deuxième phase, une phase symbolisée véritablement dans le langage qui est la constitution de l'indentification primaire. Et puis vont venir des indentifications secondaires. Un ami est un être auquel on s'identifie de manière secondaire. Et d'une façon générale, les espaces de co-individuation sont des processus d'indentification secondaire qui peuvent durer jusqu'à la fin de la vie...
00:28:32
À travers tous ces processus se produisent des processus de transindividuation. Et ces processus de transindividuation, l'individuation collective vient s'y métastabilisé. Cette métastabilisation, elle est la condition par exemple, de la constitution d'un surmoi. Le système perception conscience (Freud) entre le "moi" et le "sa"... Le jeu des rétentions et des protentions informées, mise en forme par les rétentions tertiaires engendrent dans des rétentions secondaires ce que j'appelle des protentions secondaires. Ces protentions secondaires : en fait une rétention secondaire quand elle se conserve en moi, elle est active dans la mesure où elle produit de protention.
Une rétention très spontanément tend à se transformer en protention. Par exemple, une rétention, elle va produire de l'habitude, par forcement mais par exemple, elle peut produire de l'habitude. Une habitude c'est une sorte de protention, si A alors B c'est une protention. On appelle ça une relation d'application logique, mais en fait c'est une protention.
Quand je vois, telle chose, cela suscite en moi l'idée de telle autre chose, c'est toute la question de l'associationnisme, c'est en fait une protention. Mais en réalité toutes nos rétentions sont traversées par des mécanismes protentionnels de ce type innombrable, qui ne sont pas simplement des modèles de casualités, qui peuvent être des modèles de fantasme, de désir et toutes sortes d'autres choses.
Donc, les rétentions sont déjà des protentions en réalité par les relations qui se trament entre-elles (rétentions secondaires). Mais ces rétentions secondaires qui contiennent des protentions secondaires se sont aussi ce que j'appelle des diaboles. Et ces diaboles certaines sont refoulées. Ce refoulement, en moi, dans mes rétentions se sont nouées des protentions mais ces protentions je ne les laisse pas venir à ma conscience et encore moins à mon expression publique, je les contiens, je les retiens et au point de les refouler. C'est à dire de les empêcher de s'exprimer. Ce refoulement est un cas spécifique de la contention et de la rétention qui contient et qui retient les pulsions. Les pulsions, je les retiens, pas forcement sur le mode du refoulement, ça peut être sur le mode du différemment de la satisfaction des pulsions. Le refoulement c'est un cas particulier de cette façon de retenir les pulsions. Et c'est aussi un cas particulier, ce que Derrida appelle la différance avec un "a".
Car finalement, ce que Derrida appelle a différance avec un "a", c'est d'abord ce qui diffère la satisfaction quand au but de la pulsion, pour reprendre un terme de Freud. Ce refoulement, je pose c'est ce qui travaille dans le soliloque et c'est aussi ce qui travaille le soliloque. C'est ce qui constitue la difficulté dans le soliloque, pas seulement dans le soliloque, dans le dialogue aussi. Mais particulière dans le soliloque.
00:33:13
Quand je dis refoulement n'est pas nécessairement le refoulement au sens où Freud à poser la question du refoulement, par exemple lier à un processus de censure, lui-même soumis à une loi qui concrétise une culpabilité par exemple. Il y a ça mais ça peut-être autre chose.
Ça peut être des processus de refoulement qui sont liés, au fait que par exemple, si j'adoptais telle possibilité protentionnelle dans mes rétentions secondaires activées d'ailleurs par des rétentions primaires qui surgissent par des agencements nouveaux que je n'avais jamais fait auparavant que d'autres me présentent. Et bien cela peut m'emmener à envisager de penser des choses que je n'avais pensé auparavant et ça peut me mettre complètement en question. Cela peut me remettre complètement en cause. Et ça peut faire que je vais refuser d'envisager telle hypothèse, ça supposerait que éventuellement je réinterprète totalement par exemple ma lecture de Platon. Je lis Platon depuis 35 ans, de telle manière, et d'un seul coup je lis un livre qui remet complètement en question tout ce que j'avais lu de Platon et la manière dont je l'avais lu. Je peux très bien refouler ça. Ce refoulement n'est pas un refoulement au sens simplement Freudien mai sen même temps je pense que c'est vraiment un refoulement. C'est un processus de censure aussi mais pas par une culpabilité ou quelque chose de ce genre. Ce qui est refoulé-là, c'est une récurrence.
Qu'est-ce qu'une récurrence? La récurrence, ça désigne ce qui revient en français, une occurrence peut devenir une récurrence. Une occurrence revient régulièrement. Cette récurrence, c'est une forme de la revenance, une forme de l'esprit, je pose que c'est ce qui constitue les attentes et les protentions qui sont-là. Ce que j'appelle les protentions secondaires se sont des récurrences, des phénomènes d'attentes, l'Elpis. Mais il y a parmi ces récurrences, des récurrences qui sont particulièrement virulentes et particulièrement refoulées. Pas nécessairement par la culpabilité mais par la loi du défaut.
Au fait, je suis toujours en défaut et ces récurrences lorsqu'elles sont signifiantes, lorsqu'elles ont des causes particulièrement importantes et bien elles me mettent en défaut, elles me confrontent au défaut. Et ce qui va constituer une anamnèse, c'est ce que une récurrence qui me confronte au défaut qui me met en défaut, je vais la transformer en quelque chose qu'il faut, c'est à dire en un savoir. En un nouveau savoir qui va me transformer. Pas certaine, au pire comme le meilleur.
00:36:43
Quand à la culpabilité, c'est une figure historique de ce processus pour moi, c'est un cas spécifique qui appartient à une époque de la grammatisation d'ailleurs, qui n'est pas l'époque grecque, je pense comme Nietzsche que les grecs jusqu'à Socrate ne connaissent pas la culpabilité. Il la connaisse bien entendu, elle ne joue pas du tout le rôle qu'elle peut jouer chez nous par exemple, ni dans le monothéisme juif.
Ce défaut ne procède pas de la culpabilité, la loi du défaut n'est pas la loi de la culpabilité en revanche cela procède du diabolique. Dont je pose en principe que le diabolique, il y en a toujours dans le symbolique. Il ne peut pas avoir de diabolique sans le symbolique. Dans la mesure où la transindividuation, c'est ce qui se métastabilise entre "dia/sun" sont les 2 dimensions sans lesquelles, il n'y pas de symbolique.
(...dans ce séminaire où je n'en ai jamais parlé)
Au niveau d'un individu psychique, comme j'en suis un par exemple et vous, il y a aussi une sorte de transindividuation, qui se joue non pas au niveau de l'individuation collective, mais à l'intérieur de l'individu psychique lui-même. Et que cet individu psychique, on peut lui-même le renverser, le représenter en profondeur et il devient lui-même une grande spirale. Et il est habité par des personnages psychiques. Entre ces personnages psychiques qui m'habitent et qui peuvent être en conflit les uns avec les autres, il y a aussi un processus de transindividuation. Ce que j'essaye de réaliser dans le soliloque, c'est une transindividuation avec moi-même, entre mes différents personnages psychiques. J'essaye de produire l'unité du moi pour parler dans la langue de kant qui est en fait un soi. Car ce moi n'existe pas, il n'existe que dans un mode réflexif à venir donc un soi et non un moi.
Rhizome involontaire : leurs fantômes culpabilité monothéisme
Rhizome volontaire : fantômes choisis "dia/sun"
"Ligne de fuite"
- L'élément nouveau que j'introduis aujourd'hui, cette transindividuation du soliloque, elle produit ce qu'on appelle en linguistique, elle s'apparente, elle ressemble à ce qu'on appelle en linguistique, un idiolecte, cela désigne la façon unique qu'à un individu de parler. On peut décrire la grammaire d'un individu qui parle, la singularité de cette grammaire et en linguistique on appelle ça un idiolecte. Il y a des gens qui ont un idiolecte extrêmement fort, les poètes par exemple, et puis il y a des gens qui ont un idiolecte extrêmement banalisé qui ressemble beaucoup à d'autres idiolectes.
"Ligne de fuite"
Un élément très important de notre époque c'est que l'industrie culturelle tente à produire des idiolectes de manière industrielle. En nous faisant adopter des tournures, parce que la publicité en a besoin, etc. Mais pas simplement la publicité. Et la manière dont Victor Klemperer ce qu'il a décrit la langue du IIIème Reich et la politique linguiste des nazis c'est aussi une manière de produire de l'idiolectisation demanière standardisé par une idéologie et un appareil de politique de la langue particulièrement agressif.
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Quoi qu'il en soit, cet idiolecte, cet individu psychique parce qu'il est aussi tramé par une grammaire idiolectale qui constitue un processus de transindividuation, entre tous ces personnages psychiques, je l'ai appelé un idiotexte. "Idios"-singulier propre, c'est aussi le radical de l'idiotie, mais ici l'"idios" n'est pas à proprement parlé le propre autrement dit, ça ne se réduit pas à ce que dit Derrida critique dans la figure du propre et en même temps ça à avoir avec ce dont parle la philosophie et Derrida lui-même à travers la question du propre. Je pose que l'individu psychique c'est un idiotexte et que ça signifie que l'idiolecte est lui-même textualisé et tramé par des rétentions tertiaires.
Cette textualité n'est pas nécessairement littérale, ce que j'appelle ici le texte, ce n'est pas nécessairement le texte écrit à la lettre. C'est une façon très générale, la trame, le tissu, la toile, ce qui se dit en anglais web, quand on parle de toile d'araignée.
...La toile d'araignée comme un environnement vital archétypal... poser les questions de la textualité au sens de la tissuralité, c'est à dire des trames dans les espaces vivants humains mais même animaux.
L'idiotexte, trame et est tramé, il tisse et il est tissé. (Revenir chez Homère et la question de Pénélope).
Il faut considérer le -soi- dans son rapport -au moi- est à la conscience ce que le -sa- est à l'inconscient.
00:45:00
Qu'est-ce que l'amitié dans son rapport à ce que l'on nomme dans le banquet l'amour et à ce que l'on nomme plus généralement l'amour platonique.
Qu'est-ce que l'amitié? L'amitié est par exemple la relation qui peut se nouer entre deux individus psychiques. Mais l'amour est aussi une relation qui se noue entre deux individus psychiques.
Qu'est qui les distingue de l'amour platonique? Qui n'est pas la théorie que développe Platon dans le banquet, car l'amour platonique n'est pas platonicien, l'amour platonique que l'on apparente souvent à l'amour courtois et qui ne se confond pas avec l'amour courtois. Parce que l'amour courtois, ce n'est pas une amitié c'est véritablement un amour. Ça ne se confond pas avec la théorie du désir qui est dans le banquet mais en même temps, ça n'est pas sans rapport avec cette théorie du désir du banquet.
La co-individuation est aussi ce qu'est l'amour. Il y a des relations de co-individuation de toutes sortes. Mais je dirais les grandes relations de co-individuation sont l'amour et l'amitié, entre adulte.
"Partie sainte famille (L'Anti-Œdipe) Deleuze et Guattari" l'ont fait donc je mettrai cette partie, perso je n'y toucherai pas. Car je pense que c'est belle connerie, puisque si Stiegler à tout (plan de pensée) alors pourquoi il y a quelque chose qui cloche? J'irai à l'anti-Oedipe en évitant de tout cœur cette ligne de fuite despotique mais surtout pas l'ignorer que du contraire. "
Chez les enfants, entre la mère et l'enfant qui étudie Winnicott c'est aussi une relation de co-individuation. Est-ce que les processus d'identification, fille et mère sont encore des processus de co-individuations, je le crois. Je le crois aussi MAIS ce que certain le pense toujours ainsi et qu'ainsi! "La sainte famille (L'Anti-Œdipe)"..
Ce que je pose c'est qu'une relation de co-individuation, est toujours constitué par une intimité. Mais par ailleurs, cette intimité, ça n'est pas une intériorité, parce qu'elle est procède de ce que j'appelle (avec Lacan) ---l'extimité- à savoir que l'intime, c'est un intime qui est déjà ouvert, au dehors, et qui est déjà extérieur dans la relation de co-individuation, je ne suis déjà plus dans une pure et simple et stricte intimité. Cette relation de co-individuation n'est pas encore sociale, mais elle est déjà en voie d'ouvrir un circuit de socialisation.
Parce que ce qui m'énerve Stiegler a tout pour un social web, ça fonctionne très bien si on adhère mais ma question comment rendre ce processus universel (économie). Si non ça va rester encore un cas comme une île, des îles. Comme tous d'ailleurs qui ont des alternatives. À chacun son 'île". Et qui se fera de toute façon mais part le marché. Qui ne veut pas dire de globaliser, les" îles" resteront de plus en plus même. Mais, de créer ce putain de paysage sans échoués. Voir même l'échoué de ce trop, aura le choix des "îles". Car si ce n'est pas ce nouvel outil qui est le web qui le fera? La tv, laissez moi rire, la politique? Le fou rire là. Que le web est justement mondial avec toutes sortes de paysages, îles. Car nous en sommes que la seule alternative à ce système reste le terrorisme de tout genre! Si non comme avant, prison, suicide... et penser le web entant que capitalisme, libéral ou leur sainte croyance... nous emmènera tous dans le ravin même ceux qui en deviennent pour le moment milliardaire.
C'est pour la raison, par exemple une relation d'intimité comme l'amour qui peut conduire à certain cas à un mariage. En France... on ne peut pas se marier, sans faire la publication des bancs, sans faire savoir avec un délai, en France ce délai est d'un mois, on doit faire savoir publiquement qu'on va se marier pour le cas où on serait déjà marié. Et pour que la personne avec qui on a déjà été marié puisse protester et dire non il n'a pas le droit de se marier, il est déjà marié. En France comme dans tout l'occident européen, la polygamie est interdite, donc, on ne peut pas se marier à deux hommes ou à deux femmes.
Ça veut dire cette intimité, très importante qui est la fondation d'une famille, la famille c'est une fondation, c'est une institution qui est soumise à des règles à des critères. Et bien cette intimité, on ne peut la construire qu'en la rendant publique en rendant publique qu'une partie en tout cas.
C'est aussi ça -l'extime-.
Et se passage entre l'intime et l'extime, c'est ce qui ouvre les possibilités de passer à la co-individuation à la transindividuation.
C'est ici le problème que d'autres îles ne se feront pas ou engendrer d'autres îles, car tous n'ont pas le tout de cette île, à commencer par l'économie, langage, temps, la culture... Pire, il y aura des viols, des massacres... Et la question n'est pas de savoir si c'est possible ou pas, une compétition à mort ou à la vie mais bien que cela deviennent une évidence pour ne pas avoir d'échoués.
Dans ce dessin, il faudrait engendrer cette économie universelle et non plus pour une personne comme le capitalisme universel (même s'il y en a de toutes sortes). Mais c'est ici que je bloque.
(Lien) Deleuze, comment on fait un Z? Un miracle, Marie?
Rappel :
WhatsApp : 55 salariés; 4 ans d'existence; 22 milliards de dollars
Peugeot : 150 000 salariés; 120 ans d'existence; 12 milliards de dollars
Quand je vois ce rappel, je ne vois pas ma vie défiler mais la vie à venir défiler... Une catastrophe.
Je ne peux pas approfondir ici la question de savoir de ce qui distingue de l'amitié à l'amour, non seulement sous l'angle ce que j'en ai déjà dit au Luxembourg, en me référant à Blanchot, dans l'amitié il n'y pas de pulsion, il n'y a pas de pulsion d'appropriation de l'ami en tout cas d'appropriation sexuel. D'après Blanchot, il n'y pas de pulsion du tout, ce qui constitue l'ami c'est sa non dépendance radicale. La liberté absolue du rapport entre les amis. Il s'engage absolument à rien, d'autre qu'une fidélité sans dépendance, une fidélité absolument pure. Dans la co-individuation entre ami se noue, tout comme dans la co-individuation amant des extensions idiolectales, des langages privés... même si cela n'est pas possible, c'est une question qui se pose, que se passe-t-il si entre deux personnes vivent ensembles depuis 50 ans, on un langage entre eux, c'est un langage privé ou pas.
Au fait c'est une extension de ce que j'appelais l'idiolecte. Et ça forge une extimité.
______________________________________________________________Fin de la sainte famille (L'Anti-Œdipe)
L'extimité se fait comme cela pas à travers le langage, mais aussi dans le rapport qu'on a un objet ou à d'autres personnes. Pourtant on a un presque tous UN (outil) en commun = le web/la terre
Je n'ai pas le temps non plus de voir ce que en quoi amis et amants ont des rapports aux rétentions tertiaires qu'ils partagent qui sont des rapports singuliers et qui sont distincts du rapport commun à ces rétentions tertiaires.
Exemple : les amis qu'étaient Maurice Blanchot et Georges Bataille ont un rapport à la rétention tertiaire à l'écriture tout à fait proche. On pourrait dire aussi que les objets fétiches, les fantasmes entre amants sont des rétentions tertiaires et des rapports spécifiques à ces rétentions tertiaires. On pourrait faire aussi d'autres êtres y compris des enfants, par exemple des amants qui ont eu des enfants et qui les élèvent, ou encore les amis de la famille, etc.
Tout cela, toutes ces relations interindividuelles sont habitées et hantées par des objets transitionnels par ailleurs.
00:53:30
"Ligne de fuite volontaire"
La question de l'anamnèse, telle qu'elle suppose nous dit Platon, ce dialogue sincère entre amant dit-il dans le Banquet, je dirais cette extimité car un dialogue sincère entre amant c'est tout à fait une situation d'extimité, pour moi. Amant qui se retienne platoniquement, ils se retiennent de quoi? Non pas de se sauter dessus, ils s'aiment parce que là se sont des amants ce ne sont pas des amis simplement, mais ils sont passés à autre chose, à un autre type de relation. Que Platon décrit la relation charnelle, ils sont dans une relation au beau comme idée pure. Et ce qui conduit à la Renaissance, ce que les gens de la Renaissance appellent l'amour platonique. Un beau qui est devenu indépendant du corps, en effet qui est donc un dépassement du corps, un rapport au beau entre amant qui a dépassé la question de la beauté du corps, et tout se passe comme ci dans le Banquet, l'amour conduisait à une sorte d'amitié sublime. En partant de ce corps, parce que ce décrit le Banquet, c'est bien quelque chose qui commence d'abord par une relation entre des corps, des corps qui s'aiment charnellement, mais qui serait en quelque sorte comme une enveloppe, une enveloppe où on met une lettre.
Dans le corps, dans le cas de Platon, dans le cas du Banquet, est le point de départ, constitue l'enveloppe postale du défaut qu'il faut.
(Vidéo) Enveloppe à partir de laquelle où on envoie un message. Et ce message est celui qui conduit à un processus de sublimation. Et ça ce sont les leçons de Diotima, on ne peut pas passer par le corps mais on atteint autre chose qu'est un objet, l'objet du désir en tant qu'il fait irréductiblement défaut même quand on a dépassé le corps, c'est ça qui m'importe évidement. Le corps ne nous libère pas de ce défaut, l'émancipation du corps ne nous libère pas du tout de ce défaut mais nous fait passer à la pureté de ce défaut.
01:02:35
"Deleuze toujours par 2. Ligne de fuite"
L'anamnèse se produit dans le 2, en rapport avec le 2, je l'entends avec Badiou (L'éloge de l'amour).
Ce 2 est lui-même étayé par le tiers, c'est à dire par les rétentions secondaires collectives. Car finalement dans le 2, et bien si je parle, avec l'un ou l'une d'entre vous, je passe par une langue que d'autres parlent et nécessairement d'autres la parlent. Je peux l'idiolectaliser localement, dans le processus de co-individuation essayer de forger des mots nouveaux, des agencements nouveaux, localement. Mais ce n'est possible que si je m'appuie sur des rétentions secondaires collectives, si je suis déjà en chemin dans la transindividuation. Et ça c'est absolument fondamentale. C'est ça la question du langage. C'est ça qui fait l'importance du travail de Lacan fondamentalement. Parce qu'il pose peut-être pas sur cette forme-là mais il pose cette question-là, à travers la question du langage, de ce qu'on appelle plus généralement le signifiant.
L'anamnèse est structurée comme et par le langage, même si le langage est quelque chose qui reste pour moi totalement à définir et il n'est pas simplement glossa. À l'époque des grecs, la glossa, la langue est un objet de grammatisation. Et je pense c'est parce que, elle est un objet de grammatisation qu'elle devient le cœur de ce Dialogos dont nous parlons. Il y a du Dialogos aussi en dehors de la langue. Pour qu'il y a une anamnèse, il faut qu'il y ait des rétentions secondaires collectives, d'une part et d'autre part, corrélativement et réflexivement, il faut qu'il y ait aussi des protentions secondaires collectives et non pas seulement des rétentions secondaires collectives. Il faut qu'il y ait des questions dans le collectif, il faut qu'il y ait des attentes, des attentes partagées qui nous ne sont pas propres, ni à moi ni à toi ni à nous deux avec qui je dialogue, nous devons partager avec le tiers des attentes, des protentions. Et ces partages de rétention secondaire collective et de protention secondaire collective au niveau des rétentions et protentions psychiques ou des protentions et rétentions amicales ou amoureuses, tout cela est dans des plans différents, ça constitue de ce que j'appelle de l'attention.
Île de Stiegler
Là, on touche à un sujet absolument crucial, de telles attentes, qu'elles soient psychiques, qu'elles soient amicales ou amoureuses ou qu'elles soient partagés avec le collectif ou encore d'autres formes... de co-individuation.
Et bien dans le cas anamnésique, ce sont celles qui mettent en œuvres, ce que j'appelle des archi-rétentions et des archi-protentions. C'est à dire des rétentions et des protentions qui sont présupposés par tout processus rétentionnel et tout processus protentionnel. Autre dit par tout désir. Je pense, que les travaux noétiques qui se mènent à travers ce que les grecs, de l'époque de Platon ou de Socrate tentent de poser comme étant la question du logos à travers ces multiplicités dimensions qui constitue le logos; géométrie, musicè, etc.
Et bien ce sont en réalité, des disciplines qui tentent d'accéder à des archi-rétentions et des archi-protentions.
Pour éclaircir ces points si c'est possible, et je crois qu'il n'est vraiment possible de les éclaircir, ce sont des points essentiellement troublants, et ce trouble en quoi il consiste, ces points nous ne laisse jamais parfaitement clair avec nous-mêmes, pour néanmoins essayer d'être le plus clair possible avec tout cela, il faut revenir à la question de la co-individuation des amis et des amants dans la Grèce Antique. Pas ceux d'aujourd'hui, au 21ème siècle, en Europe, en Amérique ou ailleurs je ne parle pas des amants et des figures contemporaines de l'amour, je parle bien des amis et des amants à l'époque des grecs.
Il faudrait parler ici de l'homosexualité ici mais je n'en ai pas le temps mais ça serait évidement important.
Cette question des amis et des amants comme figure de co-individuation à l'époque des grecs, figure essentielle à la philosophie, cette question va être appréhendée elle-même à partir de la question de la citoyenneté. (Toutes les îles)
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Qu'est-ce que la citoyenneté? Ni ami ni amant, c'est un type de Philia... à l'épreuve d'un défaut du lien. La Philia c'est le lien, mais la Philia qui est caractéristique dont parle Aristote est un lien qui fait défaut. C'est un lien qui est créé par le défaut, ou par le lien qui en tant qu'il peut faire défaut. Autrement dit c'est un lien dans le désir, d'un lien sur la base de zone effondrée du codage génétique, qui ne procède plus du biologique. Cette Philia citoyenne qui est donc l'épreuve d'un défaut du lien, cette "politéa" c'est ce qui constitue à partir du 7ème siècle av-JC, une nouvelle régulation relationnelle, au sens où on parlerait de contrôle social.
Une nouvelle régulation relationnelle qui à partir de la citoyenneté les uns par rapport aux autres, on désormais ces individus des droits et des devoirs explicités.
Dans toutes sociétés les individus ont des droits et des devoirs, les uns par rapport aux autres, n'importe quelle société chamanique est constituée par des droits et des devoirs.
Mais dans la plupart des sociétés à mon avis avant les grecs, ces droits et ces devoirs restent complicités (co-impliquer). Et faire qu'il y a quelque chose qui est co-impliqué entre des gens mais sans qu'ils le sachent nécessairement, donc ils se retrouvent complice de quelque chose et sans le savoir forcement. Cette complicité n'est pas une simple implication, ou un implicite (ce qu'on ne dit pas), le complicite on peut le dire, mais on peut le dire sans savoir qu'on le dit... Je pense que toutes les relations sociales, dans les sociétés qu'on appelle traditionnelle, les communautés ethniques sont des relations de complicités. Chez les grecs, il y a un processus d'explicitation de cette complicité...
Chez les grecs cela se généralise et ça devient une règle absolue... ça ne veut pas dire que toutes les relations sociales des grecs deviennent explicite, bien sûr que non, il reste beaucoup de complicité et de complicite, de co-implication, toutes sortes de choses continuent à échapper. Mais ces relations doivent pouvoir être mise sur un chantier d'une explicitation en particulier au tribunal, mais pas seulement au tribunal. Par exemple dans l'histoire... ce critère de l'alètheia, de la vérité passe par l'explicitation irréductiblement, il doit être explicité, on peut ne pas y parvenir, en fait. Mais on doit y parvenir en droit. Typiquement la discussion entre Ménon et Socrate sur la vertu est inscrite sur cet impératif. Je devrais pouvoir en droit requérir un critère de définition de la vertu qui est lui-même conforme au critère de la vérité, je n'y arrive peut-être pas de fait, mais de droit je pourrais y arriver. Si non ce n'est pas une question rationnelle, c'est ça le rationnel chez les grecs. En tout cas se qui relève du logos.
Il faudrait faire toute une histoire détaillée précise, de ce qui régie les relations entre l'explicite, le complicite et l'implicite chez les grecs (Les Grecs et l'irrationnel- Dodds). Car ce qui n'est pas explicité, cela apparaît chez les grecs et qui néanmoins qui constituent des facteurs de relations sociales, cela apparaît qui constitue l'irrationnel à proprement parlé. Par exemple la revenance des esprits, des démons qui animent les âmes et les corps et qui restent très présent à l'époque de Socrate et même à l'époque de Platon. Ce sont des restes ce que Dodds appelle un conglomérat hérité de croyance qui relève de ce que j'appelle moi le complicite. Il faudrait analyser ça en détail, et j'y reviendrai...
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(Lien) Dans le dernier cours, je commence à parler de mystagogie et du fait que Socrate en s'adressant à Diotima, en convoquant une prêtresse, une poétesse, qui est une magicienne qui est apparenté au magicien chez les grecs, et bien Socrate se met sous l'autorité de la magicienne, c'est à dire de l'irrationnel pour pouvoir faire face à la question de ce que c'est de savoir rationnellement. Incroyable comme situation, énorme!
Août 2015 : (Vidéo) Shawn Witkowski irrationnel-rationnel
On va revenir sur cette question du conglomérat hérité pour essayer de comprendre pourquoi et comment, Socrate peut se mettre sous l'autorité de Diotima. C'est à dire de l'amour, de la passion, du délire, de l'enthousiaste. Bref tout ce qui correspond à ce qui constitue d'habitude l'ennemi de la raison platonicienne en tout cas, telle qu'on peut la trouver dans la République. Diachronique et du synchronique. Le diabolone revient à travers Diotima.
Il faudrait analyser comment l'explicitation du complicite se fait chez les grecs, à partir du geste inaugural... Le premier roi grec qui a dit mon pouvoir je vous le donne, il vaut mieux que je donne mon pouvoir à la cité. Et j'ai mis au milieu le pouvoir de décider pour tous, tous vont décider ensemble. Ensuite les règles de l'isonomie, l'égalité de tous devant l'écriture de la loi, l'explicitation est rendue possible par la rétention tertiaire qui est l'écriture. Ensuite casser les tribus et à cette organisation--> la démocratie.
Derrière tout cela est posée la question de la démocratie. Tout cela n'est possible, évidement qu'à la condition de la grammatisation littérale des différentes couches de l'individuation psychique et collective.
...La grammatisation affecte bien entendu l'amitié et les relations de co-individuations et pas seulement l'espace public. Cette textualisation et cette explicitation se fait aussi dans la sphère dans l'extimité privé. Tout cela autrement dit, cette explicitation des règles, des modes relationnels qui conditionnent la vie des citoyens, cela fait muter les relations entre amis et amants.
Cette mutation elle se produit, parce qu'il y a une explicitation, des rétentions secondaires collectives. À Delphes, et vous regardez toutes les stèles des athéniens, vous y verrez des rétentions secondaires collectives objectivées, littéralisées, gravées dans le marbre et qui depuis 2500ans sont là, plus même, pour que vous puissiez les lire. C'est absolument fabuleux qui est un nouveau régime de rétention secondaire collective sans précédant, qui créé un nouveau dispositif relationnel et qui vient modifier radicalement, tous les champs du psychosocial, pas simplement le droit, pas simplement la propriété et l'économie mais aussi la géométrie (marbre, polissage du marbre et la combinaison des techniques de construction et l'écriture). Mais ce qui va aussi engendrer une nouvelle forme de poésie ou de ritualisation qui va s'appeler le théâtre et la tragédie. Qui est une transformation radicale du rapport à la représentation, etc. Bref, ça va donner tout ce qui nous permet de communiquer en ce moment-même à travers tout ce qui va se transformer, à partir de là de ce que nous connaissons nous comme une technologie.
Les îles (la meute)
Dans tout cela un lien va s'opérer entre la justice et la géométrie et qui va ouvrir la question de la vérité comme un nouveau critère, l'alètheia. Qui devient l'enjeu fondamental dans tout dialogue, dans tout échange, dans toute dialectique. J'essaye de vous dire comment nous allons, nous orienter dans la lecture du banquet, sur le problème du rapport de vérité et amour, entre vérité et désir à travers cette question des rétentions tertiaires et du processus d'individuation.
(Lien) Cela me fait rappeller au cours 26 mars 2011 avec les 2 cerveaux que j'avais fait, une pensée géométrique l'autre une pensée relationnelle.
Ma compréhension par rapport aux couleurs :
Vert = Les questions
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