Prise de notes - Partie 1
Depuis Ménon, le sujet est l'anamnèse et l'enjeu du Banquet... L'anamnèse au sens plus large chez Platon, réminiscence, resouvenir...
Proust vit l'anamnèse dans des conditions très particulières d'un asmathique qui a des anamnèses au lit, son rapport de la bière pour empêcher ses crises d'asthme... qui lui tourne la tête alors qu'il est jeune, qui est un pharmakon, un poison. Tout à coup, où, nous nous ressouvenons de ce qui semblait être enfuit dans l'oubli. Tout à coup, quelque chose remonte à la surface, comme une bulle, ça éclate, parfois ça sens bon, parfois ça sens pas bon. Cette dimension de l'anamnèse qui embrasse toutes les dimensions, finalement de la mémoire (une mémoire noétique = mémoire qui désire). Me resouvenir de cette mémoire qui flanche et qui se ressaisit, c'est ce qui a conduit Socrate à parler de l'immortalité de l'âme. Ce qui nous a amené à parler de l'anamnèse.
Pourquoi parlons-nous de l'anamnèse?
Car pour faire de la philosophie et pas seulement, il faut sans cesse faire l'anamnèse du pourquoi on est entrain de faire de ce qu'on est entrain de faire. Beaucoup de gens font de la philosophie sans se demander pourquoi ils en font. Et ça veut dire qu'ils n'en font pas. Ce sont des professionnels de la profession philosophique. Et qui vendent leur temps de cerveau indisponible à une institution entant que fonctionnaire. C'est ce qu'on essaye de ne pas faire. Et ça menace tout le monde, et moi cela me menace en permanence, parce que moi aussi je suis un professeur professionnel de la philosophie, payé par l'état. Ce qui est exposé au risque pourquoi on fait ça, et s'accrocher à un dogme qui nous fait croire que justement qu'on ne pourrait plus oublier. On est toujours menacé d'oublier, même quand on s'appelle Platon et Heidegger. Il nous faut faire, une anamnèse de la raison pour laquelle nous nous demandons : qu'est-ce que c'est l'anamnèse?
Pourquoi suivons-nous ce cours? Un cours c'est un cours d'eau cela s'écoule et j'essaye de suivre, j'ai 3 heures d'avance sur vous pas plus que ça. Comment étions nous arrivé-là... comment en étions-nous venus à explorer les notions d'Atè (une grande folie) ou encore la fonction du mnèmôn (quelqu'un qui conserve la mémoire) dans la société grecque archaïque. Il nous faut faire une anamnèse quand à la question de savoir. Pourquoi nous parlons d'anamnèse parce qu'il y a des moments dans la vie, où on ne sait plus pourquoi on fait quelque chose.
On est entrain de suivre un fil (fil d'Ariane si important pour Nietzsche), on s'était engagé dans des choses que ce fil d'Ariane nous emmenait à découvrir, puisqu'Ariane est celle qui nous guide, nous les aveugles que nous sommes tous en réalité.
Il nous semblait qu'à travers ce fil et ces choses, où il nous conduisait tenu par la main d'Ariane se tramait, une dimension nécessaire de l'existence, cela nous semblait tellement évident, nous savions pourquoi nous étions-là. Et tout à coup, on ne sait plus.
Qu'est-ce que je fais-là? Et ça arrive souvent, et souvent presque grotesque, je suis descendu dans la cuisine et pourquoi faire? Des petites pertes de mémoire pas des grandes anamnèses à la Proust ou à la Platon. J'ai la mémoire qui flanche. L'homme à la formidable chance techniquement outillé... l'appareil neuronal... Système nerveux central qui ne marche plus très bien, pas grave, il y a toujours des trucs qui déconnent. L'essentiel est de savoir que tout fait défaut.
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L'anamnèse c'est se qui revient après du défaut, il y a d'autres causes qui provoquent de semblable perte de fil. (Toutes les notions mentales se sont des noms dieux chez les grecs). Perte de fil de la mémoire, entre mon système nerveux central et le monde qui m'entoure et qui nous entoure. Parmi ces causes, il y a des phénomènes de censure. Des refoulements organisés (comme tous les pouvoirs en organisent), il y a des censures psychiques comme le surmoi en organise la répression au sens du refoulement, mais il y a aussi des courts-circuits sociaux politiques et économiques, des processus toxiques, pharmacologique qui sont induits par des mnémotechniques. Par les mnémotechniques, elles-mêmes lorsqu'elles sont utilisées comme par exemple l'écriture entre les mains des sophistes d'après Platon à mauvais escient (dans escient, il y a science et aussi conscience). Le pharmakon est mal tourné il est pris à l'envers. Et à ce moment-là, il provoque des courts-circuits dans ma mémoire entre ma mémoire et la mémoire collective. Bien plus grave que mon organe central nerveux de l'appareil psychique, on s'angoisse tout à coup... ce n'est pas vrai, je ne vais pas perdre la boule complètement.
Il y a des courts-circuits et l'espace sociale, organisé non pas par les sophistes, par le marketing, les industries culturelles et tout un tas de complices. La conjuration des imbéciles. Qui servent tout ça y compris de nombreux intellectuels qui sont au service de ça, qui sont des gens compromis jusqu'à la moelle. Alors, on finit par se dire, dans un monde qui fonctionne comme ça massivement, à quoi bon! À quoi bon la vie. On peut en perdre le sentiment d'exister, le sens de la vie, ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue... dans le cas, ces gens qui se sentent mal et qui suffit pas d'accuser d'être des crétins, car ce ne sont pas gens crétins, ce sont des gens qui souffrent. Livre " aimer s'aimer nous aimer" que j'avais dédicacé aux électeurs du front national. Alors, pour ces gens-là, la destruction anamnésique, la destruction de l'anamnèse du sens de la vie. Car c'est ça la question de l'anamnèse, c'est comment on renoue avec le sens de la vie. Qu'on le fasse en philosophe, qu'on le fasse comme Marcel Proust, qu'on le fasse comme Claude François, qu'on le fasse à sa manière car tout le monde à sa manière de faire ça... Quelle honte pour la France! Qu'elle ait laissé se développer autant de souffrance, politique, spirituel, psychique, économique... Et quand on en est là, il faut trouver un Phamakos, un bouc-émissaire, il peut s'appeler l'immigré, l'arabe, le juif, le communiste, le jeune... toutes les fabrications des boucs-émissaires...
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Tout ça, ce sont des effets de perte de mémoire, le défaut d'anamnésis, c'est à dire des pertes de sens. Parmi ces innombrables dimensions ce que c'est la question d'anamnèse. Il y a des raisons, tandis qu'on est entrain de travailler, on tente de faire travailler son organe mental, son cerveau, son appareil psychique qui n'est pas composé que du cerveau. Il y aussi le cœur, les livres... c'est tout ça l'appareil psychique aussi en dehors de ma tête de mon corps.
Processus long, patient complexe qui s'appelle la pensée et plus précisément la réflexion, la pensée réflexible, c'est qu'on essaye de faire ici. Il arrive qu'on arrive à un moment de son parcours, dans ce processus long qui est fatiguant qui est souvent ingrat. Qui peut vous mettre le bourdon, plus on réfléchit plus on envisage les hypothèses et les pires. C'est pour ça que les gens fuient la pensée aussi, ils ne veulent pas savoir. On ne veut pas le savoir, on vote à 94% pour Adoph Hitler 1934, par exemple. On est entrain de réfléchir, on veut le savoir, puis on arrive à un moment dans son parcours à un stade du chemin, où on fait une pause.
Et on se demande, d'où est-ce qu'on vient?
Pourquoi on en est arrivé là? Alors, il faut faire un retour au point de départ. Et l'anamnèse quelque qu'elle soit, celle de Proust, Platon, la nôtre... Nous nous devons faire une anamnèse, comment on est arrivé-là, 24% pour Marine Lepen et il y a du boulot! L'Anamnèse c'est toujours revenir au point de départ, au moment où tout a commencé. Au commencement. Mais il n'y a pas de commencement. Si à l'origine, il n'y a qu'un défaut d'origine, je dis à propos de la technique.
Le commencement, c'est l'absence du commencement. (Maurice Blanchot, Nietzsche)
Le défaut d'origine c'est la technique. Les philosophes parlent toujours de l'origine.
Que le but est dans l'origine.
Que tout est dans l'origine. C'est quelque chose que dire Socrate dans un dialogue "Phèdre", à savoir que le principe (archaïque) c'est l'origine. Pour penser, il faut des principes. Être capable d'accéder à l'origine. Et que l'origine c'est se qui conduit à la fin, au but. C'est ce qui reprendra Aristote. Ce que nous suivons-là, nous dans ce cours à travers les questions de l'Anamnèse, c'est ce qui conduira à travers la question telle que la pose la philosophie, Platon parce que Emmanuel Kant appellera le transcendantal, le jugement synthétique apriori. On ne l'acquiert pas dans l'expérience et par l'expérience, puisque c'est lui qui nous permet de faire des expériences donc on l'a forcement déjà d'avance. On arrive dans l'existence avec ça. On ne l'apprend pas le jugement synthétique apriori, on le porte en soi. La condition de possibilité de l'expérience.
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C'est ça en réalité l'enjeu de Ménon, c'est la première formulation de cette question par Socrate à propos de la vertu. Quand il dit la vertu, c'est ce que tu ne peux pas trouver dans l'expérience, c'est elle qui te permet de reconnaître tous les des cas de vertu, la bonne épouse, le bon marin... des cas très divers mais ce qui fait l'unité de tous ces cas. C'est quelque chose que tu connais forcement avant l'expérience et qui rend possible ton expérience de la vertu. Si Platon à travers Socrate va en arriver à dire cela, à savoir que la vertu, c'est quelque chose qu'on ne trouve pas dans l'expérience c'est en fait à cause de l'aporie de Ménon. Qui est une aporie des sophistes... et d'un seul coup, coup de génie, non, non... Au fait, tu as raison, je prends ce que tu dis au mot, c'est vrai c'est évident. Si je ne connaissais pas déjà la vertu, comment je pourrais la reconnaître pas possible. Mais cela veut dire que je l'ai déjà vécu et que je l'ai oublié. Je l'a connais déjà, mais je l'ai oublié.
Donc, la philosophie ici, devient tout à coup quelque chose, extrêmement proche de la psychanalyse. Il y a dans mon âme des choses qui sont enfuies, cachées. Et il faut faire une sorte de psycho-analyse, il s'agit bien d'analyser la psyché chez Platon. Quand il dit : connais toi, toi-même; analyse ton âme. C'est de la psycho-analyse, avant la Lettre, ce n'est pas encore Freud. Il s'agit la même question de Freud. Quelque chose qui est enfuit, il faut le retrouver. C'est ça la philosophie.
Pourtant, plus je vous vois rapprocher du centre et plus cette ligne de fuite se fait, malgré que je ne veux pas y aller. Il me semblait bien qu'il manquait un 4ème élément... Cette fuite, cet exil. Je suis tombée sur Deleuze - Guattari "Anti-Oedipe", et je n'y comprends toujours rien, malgré que je sais que je suis dans cette ligne de fuite. Je me pose de sérieuse questions: est-ce dû que j'essaye de toujours créer hors système? Hors... Ou c'est vraiment de la schizophrénie comme l'explique Deleuze? Ou le tout ou rien de tout ça? Car quand il parle de ce triangle dans l'anti-Oedipe et c'est justement ça que je veux éviter, quand je pense à triangle c'est l'hiérarchie. De plus avec ce triangle, ils se donnent bonne conscience que soit disant c'est l'enfant qui veut tuer le père ou coucher dépend... Mais jamais au grand jamais ils ne disent que c'est le "père" qui tue les gosses! Donc ma question : c'est quoi ce fantasme du père tuant le gosse? Et pourquoi aujourd'hui ce triangle s'est transformé en ogre?
Le coté "positif", c'est que ce triangle ne pourra plus se reproduire. Il y a même plus la logique du calcul, se dirigeant dans une matrice superficielle.
Gilles Deleuze et Félix Guattari - CAPITALISME ET SCHIZOPHRÉNIE
Par contre ici, je comprends très bien
Gilles Deleuze : Les Dimensions
Gilles Deleuze - Vincennes 1975-76 à 02:25:00
- 1 : Le signe renvoie au signe à l'infini, c'est ça la signifiance et c'est ça l'état déterritorialisation du signe
- 2 : le système est circulaire et nécessairement circulaire
- 3 : il comporte une pluralité de cercles distincts ou de spires de spirales avec des sauts réglés, d'un cercle à l'autre, des sauts interdits d'un cercle à l'autre, etc. il arrive que le despote lui-même fasse un saut interdit et dans Oedipe : "quel démon a sauté d'un plus long saut". M'a fait faire le saut interdit.
- 4 : il ne suffit pas qu'on ait plusieurs cercles, on ajoute une dimension à chaque fois. Il faut que quelque chose assure l'expansion des cercles et leurs perpétuelles expansions. Qu'est-ce qui empêche le régime signifiant de mourir comme sous une espèce d'entropie. Qu'est-ce qui empêche l'entropie du système de remonter tellement? Que tout ça nul dans le continuum indéterminé, dans le continuum anonyme. Il est très dangereux ce continuum. Parce que, il est à la fois le sable mouvant qui apporte le signe aux signes, mais il est aussi ce qui remonte et ce qui risque de tout noyer dans une continuité atmosphérique ou plus rien ne se distingue. Il faut donc que quelque chose recharge perpétuelles ces cercles. Il faut quelque chose recharge les signes sur chaque cercle. Il faut que quelque chose assure l'expansion des cercles. Le devin au despote.
Les deux maladies de l'homme c'est vraiment : la signifiance et l'interprétation. - 5 : Visage le signifiant pas de secret : yeux publicité, le despote montre son visage. Le signifiant a besoin du mur et du trou noir du visage... Le signifiant qui est le plus déterritorialisé des signes, puisqu'il assure le renvoi de tous les autres signes à tous autres signes a besoin d'une reterritorialisation... Le visage c'est la reterritorialisation propre au signifiant. Le visage c'est l'icone du signifiant. - Chef de guerre secret, il se cache, le régime du secret. Pas de secret d'état, c'est la machine de guerre qui a besoin de secret, pas de publicité à visage découvert.
- 6 : une nouvelle aventure commence, j'ai besoin d'une autre dimension, dont j'ai déjà une multiplicité à 6 dimensions. On rêve, le prêtre devin, il recharge toujours par ces interprétations, il recharge toujours le système en signifiance. Il empêche la montée de l'entropie, ça ne suffit pas! Le système est quand même menacé... Ça marche mais jusqu'à à certain point. Il faut autre chose aussi. L'entropie qui menace le système, c'est aussi bien une ligne par lequel le système circulaire irradiant fuirait dans les sables du continuum amorphe traçant un peu profond ruisseau la mort. Il faut que soit bouchée la ligne de fuite du système. Et ça aucun devin ne peut le faire par ces interprétations. Il faut que la ligne de fuite soit bouchée. C'est pour ça qu'elle n'existera qu'en pointillée.
Alors comment faire? Le corps du condamné, c'est comme l'image symétrique et inverse et inversée du corps du roi. Le corps du supplicié c'est l'image symétrique et inversée du corps du roi, du despote. En effet, le condamné, le supplicié, il a perdu le visage, c'est devenu l'homme sans visage. Être supplicié ce n'est pas le dernier mot. D'une certaine manière, c'est forcement le dernier mot dans la mesure où on y reste. Mais l'enchainement logique, il est très bizarre l'enchainement logique, historico logique. Le supplice est premier par rapport à autre chose. Il est premier par rapport à l'exclusion. Oedipe, il commence à se crever les yeux, à perdre son visage et il s'en va ou plutôt il est chassé sur la ligne de fuite du système.
Bouc, il y a en 2, dans les rituels pour assurer l'enchainement logique:
- Bouc expiatoire et celui-là, on le tue.
- Bouc émissaire et celui-là, on le chasse suivant la ligne de fuite.
Comme il faut commencer par tuer, et puis chasser après et c'est ça la vraie logique, faut bien avoir deux boucs. Le bouc, c'est quoi? C'est l'anti-visage, l'anus du bouc, c'est l'image inversée du regard du despote, on fera fuir le bouc selon la ligne de fuite. Qu'est-ce qu'il emporte avec soi le bouc? Tout ce qui a compromis à période rituel, tout ce qui a compromis la signifiance du système, et la charge des sauts interdits, et tout ce qui a menacé la signifiance des signes et tout ce qui a apporté atteinte au visage du signifiant. Il va se charger de tout ce mal, il va être envoyé dans le désert. La dernière dimension du système, c'est la présence d'une ligne de fuite, MAIS frappée de valeurs négatives sur laquelle va s'engouffrer de force le bouc émissaire ou l'exilé ou le maudit qui est un rouage essentiel du système de signifiance. C'est comme ça que tout ce qui menace le signifiant sera chassé. - Dernière dimension: Cette ligne de fuite en pointillée où l'on chasse le bouc, ça représente quoi? Ça représente, la ligne qui par sa teneur, excède la déterritorialisation permise dans le système de signifiance, si hôte, si pousser déjà de soi cette déterritorialisation, si loin que le système de signifiance... il ne va pas très loin, il reterritorialisation sur les visages, il reterritorialisation sur des surcodages, il reterritorialisation de toutes les manières. Donc, ce qui excède sa déterritorialisation propre va être comme paré, frappé de valeurs négatives, frappé d'un fil négatif. Et c'est ça le rituel du bouc émissaire ou c'est ça le rituel de l'exil. Nous serons à nous-mêmes notre bouc. Nous serons à nous-mêmes l'agneau, c'est pareil. Étant qu'il a perdu son temple. Que le mal retombe sur nous. Maintenant la ligne de fuite a pris un signe positif. Et cela fait un abîme entre les deux systèmes... et la ligne de fuite devient positive...
Un nouveau seuil de la déterritorialisation. La déterritorialisation du système passionnelle sera infiniment plus grande, infiniment plus forte que la déterritorialisation de la signifiance.
La fonction de la visagéité, le visage ne peut pas être le même, même pas besoin, système de la tricherie, c'est un délire paranoïaque et d'interprétation, c'est une formation sociale, une formation despotique... et vous pouvez en rajouter, les combiner... vous pouvez en supprimer... vous obtiendrez un délire dans un hôpital, vous obtiendrez une formation sociale. Vous obtiendrez un système de groupe ou d'individu et qu'on nous proposerait système de la tricherie.
Pourquoi? Tout est tricherie là-dedans à tous les niveaux. Au centre le visage du despote, cet espèce de masque que les prêtres font fonctionner, font parler, etc. la tricherie au centre de la signifiance. Tricherie dans l'interprétation, tricherie au niveau des sauts, des sauts interdits ou celui qui fait un saut interdit triche mais aussi tricherie des sauts bien réglés ... L'appareil d'état fonctionne comme ça, l'homme d'état fonctionne comme ça, ils trichent, le despote triche tout le monde triche ça ne veut même rien dire, ce n'est pas contraire à la loi, c'est vraiment un fonctionnement un rouage du système, la tricherie. Aussi bien l'homme autour du despote que l'homme d'état, le fonctionnel du despote, que le sujet, etc. Tout le monde triche!
Il faut s'attendre à un fonctionnement tout à fait différent, du visage, de la visagéité, mais aussi un fonctionnement tout à fait différent quelque chose de tout à fait autre que la tricherie. Tout va changer! Tout va changer à partir de ceci, c'est arbitraire, j'ai commencé par cette dimension mais j'aurai pu commencer par une autre : la ligne de fuite ou la ligne de la déterritorialisation qui est affectée d'un nouveau signe. Qui au lieu d'avoir un signe négatif, en tant qu'elle serait occupée par le bouc, prend un signe positif, en tant que tout un groupe.
Alors-là, le temple est laissé, on emporte un paquet de signe, qu'on transforme avec soi et on s'enfonce dans le désert. Et il y aura une succession de procès, 1,2,3,4, etc. Un petit paquet de signe homogène file sur une ligne segmentarisée. En quel sens le visage change de figure et de fonction...
Qu'est-ce qui se passe dans ce système-là...
Ligne de fuite : Allez voir, par vous-mêmes... Bonne chance pour nous ramener! Je crois que vous tous sous-estimez les dégâts! Moi, j'y reste quoi qu'il arrive. À moins d'un miracle! On trouve plus de plasir dans un système schizo que dans un système parano et là tout se raccorde en moi : Test : CLONINGER à l'appui dans ma bipolarité : pas parano du tout - Dépendance à la récompense : 6/24 - Transcendance : 30/33 - Recherche de la nouveauté et impulsivité : 29/40 - Persistance : 6/8...
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Vous comprenez pourquoi, je vous emmène vers le Banquet, qui est un texte sur de désir et sur l'amour et qui va nous obliger à lire Freud. En fait, le penseur qui permet de relire la philosophie dans tout son projet, c'est Freud. Ça ne veut pas dire que je défends la psychanalyse qui faut faire une thérapie... à une condition de faire une psychanalyse comme Freud, que cela vous fasse penser et penser cela veut dire se remettre en question. Ce n'est pas de s'appuyer sur un dogme psychanalytique tout constitué. Parce qu'il y a des limites au dogme Freudien. Par contre Freud, c'est absolument fondamental pour penser l'anamnèse. Le grand penseur de l'anamnèse après Platon, c'est Freud. Le sujet de la psychanalyse, c'est l'anamnèse. Mais ce qui amène l'anamnèse qui renvoie à quelque chose, qui n'avait jamais été pensée avant elle, qui s'appelle l'inconscient. L'inconscient chez Freud, il n'est pas dans le temps, il n'y a pas de temps. C'est presque comme l'immortalité de l'âme de Platon. L'immortalité cela veut dire en dehors du temps. (ou il s'en fout du temps?)
Cette question de l'anamnèse, dont nous verrons dans le Banquet et dans Phèdre. Qu'elle procède de l'amour Chez Platon! Vous voyez bien qu'il est tout prêt de Freud, il y a de l'anamnèse parce qu'il y a de l'amour. C'est quasiment la base de la psychanalyse.
Alors pourquoi, ce n'est pas de la psychanalyse, la philosophie? Parce que Platon va opposer l'âme et le corps. Il va dire, il faut séparer les deux. Et la psychanalyse va dire : on ne peut pas! Ça c'est une bêtise absolue. En fait, l'inconscient, c'est le refoulé dans le corps, c'est à dire aussi dans la pulsion. Puisque le corps c'est le milieu pulsionnel qui héberge nos pulsions. C'est ce qui nous ennui, des fois on se dit : ah, si je pouvais être une âme sans corps... on est obsédé par des pulsions. TOUT LE MONDE! Même ce cher Saint Antoine, surtout ce cher Saint Antoine... c'est par là qu'on peut accéder à la parole du Christ...
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Tout ça, c'est ce qui conduit, Socrate et c'est ce qui nous conduit à Perséphone.
Pourquoi on est arrivé à cette histoire de Perséphone? Excusez mais c'est encore une histoire de fesse, mais ça commence comme ça. Hadès, il en pince pour Perséphone et il la coince. Et cela met en colère sa maman, Déméter. Si on ne voit les mystères d'Éleusis à l'arrière plan de Ménon, on ne comprend rien du tout à Platon. Qui c'est Perséphone? Une tier-mortel... Le paradoxe incroyable que cette étrangeté inouïe, qui fait le caractère étrange... Cet étrange de la part de Socrate, de convoquer ainsi, la mystagogie (initiation du mystère) d'Éleusis. Tous les grecs vont à Éleusis, à quelque 100 km d'Athènes, tous les ans, aux printemps pour se purifier et pour accéder aux mystères. On est dans l'hyper mystagogie avec Perséphone. Il n'y a rien de plus de mystagogique et il s'en fait dans ses mystères d'Éleusis des trucs bizarres. C'est bien connu que les grecs avaient d'étranges mœurs. Ils s'ensauvageaient par exemple, ils avaient des pratiques d'ensauvagement, comment redevenir des bêtes. C'était les sectes dionysiaques ou bien, ils devaient se purifier absolument, c'était les végétariens, c'étaient les orphiques. Tous les grecs pratiquaient les mystères d'Éleusis et ils faisaient très trucs bizarres, très bizarres. Pour répondre, ne l'oubliez pas, c'est vraiment étonnant; il faut s'étonner de ça! C'est Aristote qui vous dira, la philosophie; si vous n'êtes pas capables de vous étonner, vous ne ferez jamais de philosophie. Si vous n'êtes pas capable de vous étonner de quelque chose, alors pas la peine de perdre votre temps dans ce cours. Vous essayez de devenir un professionnel de la profession, mais cela n'a aucun intérêt. Il est étonnant de voir Socrate, à en appeler à Perséphone qui est l'hyper mystagogique grecque.
00:37:42
Pourquoi faire? Pour fonder le savoir. Un savoir qui n'est pas de la croyance, c'est ça que cherchent les philosophes. Un savoir qui n'est pas fondé par une simple croyance. Non, pas qu'il n'y a pas des croyances qui ne sont pas des savoirs. C'est vrai que Socrate était pieux et qu'il voulait croire à la piétée grecque. Il ne disait pas que tout était explicable, rationalisable, etc. ce sont les crétins de la modernité qui pensent ça. Non, tout n'est pas explicable, bien entendu! Cela conduit à Fukushima, des trucs comme ça. Du fait, qu'on peut tout savoir, tout maîtriser et que finalement, ce sont des pauvres crétins arriérés qui disent attention, il y a peut-être quelques problèmes. Cela conduit au pire! À Fukushima ou à des choses encore pire car il y a toujours pire.
Il est très étonnant de voir Socrate, fonder le savoir en tant qu'il se distingue de la croyance, sur des croyances. Et sur des rituels, sur des pratiques religieuses, sur de la mystagogie et en plus sur de la poésie. Puisqu'il dit les poètes et les prêtres et les prêtresses. C'est très étonnant, les ennemis mortels de Platon, ce sont les sophistes et les poètes, rien n'est pire pour Platon de ce qu'il appelle les raconteurs d'histoire. Socrate nous dit dans Ménon, Platon n'est pas encore Platon dans Ménon, il est encore très prêt de se que disait Socrate. Socrate est un tragique, c'est quelqu'un qui est encore dans la culture mystagogique. Socrate dit qu'il faut en passer pour comprendre de quoi il s'agit, dans les recherches de la vertu, il faut comprendre que le savoir c'est de l'anamnèse, c'est du resouvenir... Ce qui fait que l'anamnèse est possible, il faut se tourner vers les prêtes, les prêtresses et les poètes. Nous essayons de comprendre, ici, le sens de cette référence à Perséphone et ce paradoxe. En faisant cela nous essayons comprendre la nécessité de la question de l'anamnèse. Pourquoi c'est la vraie question de Platon. Là, où Platon est absolument fondamental, c'est qu'il pose le problème de l'anamnèse. C'est là qu'il découvre littéralement quelque chose. Et nous verrons, que c'est jusqu'à la fin que la question de l'anamnèse le tiens et c'est cela sa découverte... Doit nous amener, NOUS qui venons notamment après Freud, après Nietzsche, après Hegel et après Kant à récuser qu'il y ait apriori une vie immortelle de l'âme. Je ne dis pas qu'il n'y en a pas!
Mais ça c'est une affaire de croyance, chacun croit ce qu'il veut. Mais en terme de savoir fondé rationnellement, je crois qu'il ne faut pas en appeler une telle croyance à cette croyance-là. Car c'est celle qui nous empêche au contraire de penser l'anamnèse. Je ne récuse pas dans l'absolu l'immortalité de l'âme, c'est une croyance mais je récuse qu'on puisse s'appuyer d'une telle croyance pour penser l'anamnèse. Je refuse de fonder la rationalité sur un tel postulat immortalité qui conduit nécessairement à l'opposition de l'âme et du corps. C'est pour ça que je refuse, si non je m'en fous. Mais où cela, oblige à opposer l'âme et le corps, alors non. On ne peut pas accepter ça. Je soutiens d'ailleurs, que Socrate, ne dit pas cela! Oui c'est écrit, immortel sauf que là il raconte une histoire et cette histoire est une allégorie, je reprends le terme de la caverne. Il y a l'allégorie de la caverne et il y a l'allégorie de l'immortalité de l'âme. Il y a un contenu manifeste et un contenu latent. Il y a quelque chose que l'on peut voir de manière évidente et il y a quelque chose qui est caché derrière et ce qui est caché derrière ce n'est pas l'immortalité de l'âme.
C'est un rapport entre les mortels et les immortels, c'est le fait que Perséphone peut rappeler de temps en temps, des âmes qui sont des demi-dieux... elle est un schème entre la vie et la mort (qui les relient).
00:44:00
À la fin du mois de février, où que nous entrions et que les bourgeons commençaient à pousser... qu'il fallait aller voir dans le conglomérat hérité, dans le vieux fond traditionnel à la grec archaïque qui remonte à 2 ou 3, 4 siècles avant Platon... pourquoi il est question dans ce que Socrate nomme dans Ménon, un autre temps. C'est à propos de l'esclave, il le fait s'apercevoir qu'il se trompe et se corriger lui-même, il faut se tromper pour avoir une idée de la vérité. Si vous n'avez pas compris ça, vous ne comprendrez jamais rien, étonnement, rapport à l'erreur, c'est fondamental. Le philosophe, c'est d'abord, celui qui sait qu'il se trompe fondamentalement.
L'esclave de Ménon, tout à coup sait qu'il s'est trompé et il va chercher en lui, dit Socrate la réponse. Il l'a trouvé ça en lui.
Cette science qu'il a maintenant ne faut-il pas ou bien qu'il ait reçu à certain moment ou bien qu'il ait toujours eu. Mais s'il a toujours eu, c'est que toujours il a été savant. Et s'il a reçu à un moment donné ce n'est surement pas dans la vie présente, dit Socrate. Qu'il a reçu ou pas de toute façon, ce n'est pas dans la vie présente. Dans la vie présente, il ne savait plus rien. Il ne savait pas comment on calcule la surface du carré, il ne savait pas. Et puis, tout à coup, il le trouve en lui. Il y a des gens qui ont contesté qui le trouve en lui que c'est Socrate qui le conduit et tout ça! Moi, je crois qu'ils ont tort, c'est peut-être que la démonstration de Socrate n'est pas parfaitement convaincante pour moi elle est absolument convaincante. C'est parce que j'essaye de pratiquer, dans mes cours, et je pense que c'est de ça qui fait que mes cours fonctionnent quand ils fonctionnent.
Quoi qu'il en soit, c'est parce que c'est en vous que ça sort, que vous pouvez y entrer, si je peux dire. Si c'était simplement moi qui distribuais, ça ne marcherait absolument pas. Socrate, il faut bien qu'il les ait eus ses opinions justes, ses opinions vraies dans un autre temps.
Cet autre temps, c'est ce que nous allons chercher dans le conglomérat hérité. Nous avions déjà vu avec Vernant que les poètes entrent dans des états seconds, et qu'ils sont capables d'interpréter le passé tout à coup d'y trouver, un temps qu'ils n'ont jamais vécu, qui est un autre temps. Et d'un seul coup ça apparait comme l'évidence, oui, c'est notre autre temps. C'est le temps de tout le monde et qu'eux seul le voit, dans certain état, où ils se mettent dans l'état de l'Atè. Par l'improvisation, comme les soufis et d'un seul coup cela se met à sortir et tout le monde est absolument scotché, ça y est il y a un truc qui sort. Ça le dépasse, ça me dépasse et ça nous relie. Cela se produit, dans toutes sortes de circonstances; y compris dans les pratiques religieuses monothéismes ou pas. Et ça c'est se que produit, ce que Vernant appelle une réminiscence, dans ce cas-là, le poète vit une réminiscence.
C'est là que Socrate va chercher le concept de réminiscence, anamnésis.
Et c'est sur cette base, que Socrate dit, il n'y a pas de différence entre savoir et se resouvenir ; connaître et faire une réminiscence et une anamnèse, c'est la même chose. Mais cela renvoie dans la référence de Perséphone à ce temps originel qui est celui des aèdes, des poètes qui son les hommes mémoires. Car ils ont une fonction de mémoire dans la société grecque. Ce sont aussi les griots dans la société africaine. Une mémoire réclame des apprentissages, la mémoire ce n'est pas une faculté qui nous tombe dessus. La mémoire, on doit l'acquérir et en particulier cette mémoire des griots, des aèdes... Cela suppose des techniques du corps, des mnémotechniques corporelles. Nous avions vu que la poésie a une fonction mnémotechnique et au moment que l'écriture apparaît, après Homère, l'écriture et la poésie vont entrer en conflit.
Et ce conflit va conduire, en fait, à la lutte du Conglomérat hérité poétiques et archaïque contre les sophistes et les philosophes qu'on va mettre dans le même sac, en disant que tout ça ce sont des natifs de la lettre. Nous nous défendons, les natifs du mythe et cela va conduire au procès de Socrate.
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À cause de ce Pharmakon qui est l'écriture, Platon va dire l'écriture est un pharmakon mais la poésie aussi tout ça dans le même sac, c'est pareil, des raconteurs d'histoire. Cette fonction mnémotechnique, que nous avions vu en Grèce comme ailleurs, elle est celle d'abord des poètes aveugles. Et nous nous étions quitté sur cette figure légendaire, Ray Charles, mais ça remonte dans la nuit des temps les aveugles...
La fonction mnémotechnique de la poésie est à l'arrière plan de tout ce à quoi nous réfléchissons lorsque nous tentons de faire l'anamnèse, en étant nous-mêmes constitués par cette capacité à la mnésique. Nos capacités anamnésiques ne sont pas des choses qui nous sont données à la naissance, ce sont des choses que nous apprend. Une société est une société qui apprend, l'anamnèse par ce griot, par ce grand poète arabe, par ce poète vietnamien ou par Stevie Wonder. On apprend à faire des anamnèses qui peuvent passer par la philosophie, par la géométrie, par la musique, par la chanson. Et une des grandes questions: quoi de l'anamnèse aujourd'hui, est-elle possible lorsque toute cette fonction mnémotechnique est passée sous contrôle quasi exclusif de l'industrie mondiale? On va y revenir.
L'apparition de l'écriture modifie le rapport à la poésie. La poésie devient littérature. L'écriture elle-même se substitue pour l'essentielle à la fonction mnémotechnique de la poésie. Du coup, la poésie ne devient plus une fonction mnémotechnique, elle devient véritablement la poésie au sens elle va se séparer de l'art pour devenir l'art entant que telle. Cela ne signifie pas que les aspects que Socrate appelle l'enthousiasme lorsqu'il parle à Ion, les effets de la possession autrement dit, l'Atè.
Tous les processus qui sont liés à la poésie, et qui a toujours avoir avec cette folie, cette mania qu'est l'Atè.
On disparu, non, dans la poésie écrite qui est elle-même ré-oralisée ou pas, réapparaissent toutes ces fonctions, dimensions poétiques de l'enthousiaste. Quelque chose de très important, ce qui fait que la poésie nous fait relier aux dieux. Et quand Socrate dit quelque chose c'est sérieux! Cela nous relie aux dieux, aux muses et à travers les muses, aux dieux. Et il dira la même chose de l'amour.
Quelle est la capacité anamnésique des poètes grecs, c'est leur capacité de voir l'invisible. Comment ne pas souligner que c'est le défaut de vision qui donne accès au visible chez les poètes.
Puisqu'au départ, les poètes sont tous aveugles, puisqu'après avec l'écriture, il n'y a plus besoin. Mais au départ, ils sont tous quasiment des aveugles. Parce que les enfants aveugles, on ne les tuait pas, tu vas devenir griot, tu vas devenir poètes... Tu vas servir à quelque chose à la cité. Ils avaient toujours un rôle! Aujourd'hui, on les fout en taule, les déficients. Mais ça c'est une époque totalement dégénérée. Pendant très longtemps, on s'occupait d'eux, il y avait des prêtres, mais pas que des prêtres, on leur trouvait des fonctions. Et il pouvait devenir l'homme le plus important de la Grèce. Homère par exemple! Le débile, soi-disant débile devenait le plus important. Qu'était à partir du défaut, que l'on accédait à l'anamnèse de ce qu'il faut. Et cela supposait une mnémotechnicisation de ce défaut, des apprentissages, des pratiques, un art. C'est ça l'art. Les artistes sont toujours des défaillants. Un artiste est toujours habité par quelque chose, qu'il lui fait défaut, quel qu'il soit!
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L'anamnésique donne accès en quelque sorte à un supra-visible, à l'invisible disait Vernant. Et si j'emploie ce mot de supra-visible, c'est parce que je veux nous conduire ici vers un grand philosophe. Emanuel Kant, il n'y a pas beaucoup d'endroit où on peut le trouver en défaut, pour arriver à trouver des failles chez Kant, faut se lever de bonheur. Moi, je crois qu'il y en a mais faut vraiment chercher à la loupe.
Kant parle du supra-sensible :
C'est une grandeur qui n'est égale qu'à elle-même. Il s'ensuit que le sublime ne doit pas être cherché dans les choses de la nature, mais seulement à nos idées; la question de savoir en lesquelles il se trouve doit être réservée pour la déduction. On peut aussi exprimer ainsi la définition précédente ; Est sublime ce en comparaison de quoi tout le reste est petit. On voit ici facilement qu'il n'est rien en la nature puisse être donné, quelque grand que nous le jugions, qui considéré dans un autre rapport ne soit susceptible d'être dégradé jusqu'à infiniment petit et qu'inversement il n'est rien de si petit, que par comparaison ...
Livre: Le jugement goût. On appelle ça, La troisième critique, c'est la critique de l'esthétique. Il dit il y a deux types de jugements : le jugement de beau et le jugement du sublime. Et le jugement du sublime, c'est ce qui juge du sublime en tant qu'il est ce qu'il est en comparaison de quoi tout le reste est petit.
De la raison commune) comme entièrement donné (dans sa totalité) quelque chose d'inévitable. Cependant l'infini est absolument (et non pas simplement comparativement grand. En comparaison avec celui-ci, tout le reste (de la même sorte de grandeur) est petit. Mais, et voici ce qui est le plus important : que l'on puisse seulement penser l'infini, comme un tout, c'est là ce qui indique une faculté de l'esprit qui dépasse toute mesure des sens. Il faudrait à cet effet exiger une compréhension, qui livrerait une mesure en tant qu'unité possédant un rapport déterminé à l'infini, susceptible d'être exprimé en nombres; et cela est impossible.
Toutefois pouvoir, sans contradiction, même seulement penser l'infini donné, ceci suppose en l'esprit humain une faculté, qui elle-même est supra-sensible. En effet c'est seulement par cette faculté et son Idée d'un noumène, qui lui-même n'autorise aucune intuition, mais qui est toutefois en tant que substrat mis au fondement de l'intuition du monde comme simple phénomène, que l'infini du monde sensible entièrement compris sous un concept dans l'évaluation intellectuelle pure de la grandeur, bien qu'il ne puisse jamais être entièrement pensé par des concepts numériques dans l'évaluation mathématique.
Et même une faculté de pouvoir penser l'infini de l'intuition supra-sensible, en tant que donne (dans son substrat intelligible), dépasse toute mesure de la sensibilité et est, rapportée à la faculté de l'évaluation mathématique, grande au-delà de toute comparaison, non pas évidement dans une perspective théorique intéressant la faculté de connaître, mais bien sûr comme élargissement de l'esprit, qui se sent capable de dépasser les bornes de la sensibilité dans une autre perspective (qui est pratique).
Ça donne accès le sublime au supra-sensible, une faculté de l'esprit qui dépasse toute mesure des sens qui lui donne la capacité à quoi à envisager l'infini, non pas à le concevoir, c'est inconcevable. Mais à l'imaginer, très important ça! La faculté de conception, c'est l'entonnement mais la raison accède à autre chose que la conception qui est l'imagination. C'est fondamental, il y a un lien entre l'entonnement et la raison chez kant qui passe par l'imagination ce qui permet la projection de ce lien, c'est notamment le sublime. Le sublime comme le beau d'ailleurs, nous figurant des idées de la raison infini que nous ne pouvons pas concevoir en proprement parlé parce qu'elles sont infinies. Elles nous dépassent, la justice ça nous dépasse, le beau ça nous dépasse mais nous ne pouvons pas vivre sans justice et sans beau.
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