Prise de notes
Le plus grand personnage de la cité grecque: Hésiode
Livre: Dans la Théogonie (la genèse des Dieux), Hésiode raconte le conflit de Zeus et de Prométhée (-7siècles av.JC).
Livre: Il a aussi écrit Les travaux et les jours. C'est une histoire qu'il lui est arrivé à lui, il a contesté l'héritage de son frère Perses... Et cela s'est terminé devant un tribunal et il parle de la justice des hommes et de la justice des Dieux. Comme un petit paysan, qu'il est, qui à affaire à la naissance de la justice humaine qui a comme gros défaut d'être injuste. Une justice finie, pas comme la justice divine qui est inexplicable à laquelle, on ne peut rien demander. Il dédie son livre "les travaux et les jours" à Dikê Δίκη (la déesse de la justice). La justice des hommes m'a finalement lésé car j'ai perdu mon procès.
Dans ces deux livres, il s'agit de la mauvaise "Éris". On va parler de l'éris et de l'éristique: C'est un principe dynamique et conflictuel, c'est quelque chose qui est à la fois bon et mauvais. Mais c'est d'abord, ce dont on fait l'expérience de quelque chose de mauvais. Ce qui produit les hommes à s'entre-déchirer, à s'autodétruire à vouloir à être meilleur que l'autre en l'écrabouillant, en le faisant disparaître à se comporter comme des porcs. Comme des animaux qui sont dans la lutte pour la vie sans aucune considération que leur propre survie. Il y a une mauvaise éris, si on l'appelle : «mauvaise éris», c'est parce qu'il y a une BONNE éris. La bonne éris c'est ce qu'on appelle en français par émulation, la stimulation. Le fait est que les hommes ne cessent de s'élever. Par exemple, celle qui les conduit aux concours de poésie comme celui qui précède au banquet de Platon (le banquet se tient après un concours de poésie).
00:04:51
L'éris de la stimulation : Olympie, où se tienne des olympiades au temple de Zeus. Tous les 4 ans, les olympiades rythmaient toutes les rencontres de toutes les cités grecques qui faisaient la paix pendant les olympiades, c'était une trêve absolument intransgressible. Les guerres s'arrêtaient au moment des olympiades, et ceux qui étaient en guerre se retrouvaient pour conquérir sur le même stade et fraterniser. Dans l'élévation dans le meilleur (Aristocratie).
Et ça ce qui reste de la pauvre Grèce, ce que nous avons fait : Monnayer la Grèce, nous, les lamentables européens que nous sommes qui dilapidons notre héritage. Et qui humilions ce peuple grec qui est maintenant racheté par la Chine, qui ne faut pas sous estimer. Qui est le plus grand empire de toute l'histoire de l'humanité, qui a toujours été un empire. Voici l'empereur, enfin, le responsable du parti communiste et s'il est là devant le Parthénon, ce n'est pas parce qu'il est méchant, c'est parce que nous sommes nuls, c'est autre chose!
Quoi qu'il en soit aussi nuls que nous puissions être, cela arrive qu'on ait des moments creux, fatigués.... Tout ce processus, où l'on peut se sentir très fatigué c'est parce qu'on peut retrouver la santé le lendemain, et retrouver la forme. Nous, les fragiles mortels que nous pouvons mourir d'une minute à l'autre, nous inscrit dans ce processus-là. Qui est le processus d'élévation qui a permis d'élever le Parthénon.
00:08:09
L'éris de la stimulation : Olympie, où se tienne des olympiades au temple de Zeus. Tous les 4 ans, les olympiades rythmaient toutes les rencontres de toutes les cités grecques qui faisaient la paix pendant les olympiades, c'était une trêve absolument intransgressible. Les guerres s'arrêtaient au moment des olympiades, et ceux qui étaient en guerre se retrouvaient pour conquérir sur le même stade et fraterniser. Dans l'élévation dans le meilleur (Aristocratie).
Ce processus, il commence avec la conquête de la station debout, avec la technisation du corps humain. Conquérir la station debout, c'est ce que chaque bébé devra apprendre à son tour. Lorsque nous naissons, nous les mortels depuis 4 millions d'années... Nous devons à nouveau tout le parcours, réapprendre à marcher, à faire pipi et caca dans son pot, à parler... Il faut tout recommencer chaque individu, chacun de nous doit récapituler ... pas la récapitulation du fœtus... Mais la récapitulation de la culture, après expulsion du ventre maternel... Il faut apprendre à marcher... Un être humain doit tout re-parcourir, il doit tout apprendre, il doit se réinventer lui-même, par lui-même à sa façon, plus au moins singulière, de marcher, chacun à sa démarche...
Il faut tout apprendre pour nous, par exemple :
À faire caca à évacuer les toxines du corps, c'est une pulsion terrible d'avoir envie de faire caca. Et quand, on devient adulte, on doit apprendre aussi à se retenir, on doit être capable de rester 2 ou 3 heures avec une envie d'aller au petit coin et de garder tout ça en soi. Nous apprenons à nous retenir, nous les êtres humains, notre caca, pipi, nos insultes aussi parfois qu'on a envie crier sur tout le monde y compris nos proches. Nos pulsions en général, car tout ça c'est de la pulsion. Et cette pulsion, elle est toxique, elle est pleine de toxines. (Les toxines noétiques, les mauvaises idées que nous avons, la méchanceté que nous pouvons exprimer à l'encontre des autres, de nos voisins ou des lointains).
Pour luter contre cela, nous devons apprendre à écrire, à compter, à chanter ou peut être à marcher sur la lune car on ne marche pas de la même façon et réapprendre à marcher.
Panorama des photos...
00:13:50
Nous sommes habités par une tendance d'élévation, mais cette tendance d'élévation, elle vient du fait que si nous l'éduquons. Spontanément, elle ne monte pas, elle peut descendre. C'est d'une dynamique mais on pourrait dire c'est de la dynamite, incroyable... Que le prix Nobel soit accordé par celui qui a inventé la dynamite. Le prix Nobel est versé par les bénéfices de la dynamite et de tout ce qui en est suivi. C'est fascinant mais c'est inquiétant aussi... La voilà la dynamite, on voit la "mauvaise éris", la grande guerre. À quoi elle nous conduit la mauvaise éris au début du 20e s, avec notre technique qui est devenue industrielle et avec 2 grands capitalistes allemands et français qui envoient aux massacres des millions de gens. En leurs faisant croire qu'ils sont ennemis, ce qui n'est pas le cas!
Mais pourquoi, peut-on faire croire qu'ils sont ennemis?
Parce que la mauvaise éris qui est le renversement de la bonne éris, c'est la même chose en réalité, c'est la même dynamique mais qui peut toujours se renverser. Vous êtes très gentils et d'un seul coup vous devenez une vraie bête (cela vous est dû vous arriver, réfléchissez bien). Parce que l'éris, elle nous habite sous toutes sortes de forme, comme l'envie, la jalousie, la jalousie qui explose de rage, la jalousie (Sacha Guitry - pendule) qui est sans fin, le jaloux qui attend, les minutes se transforment en heures, en siècles, en millénaires...
Panorama photos ...
Et tout cela conduit à la haine, ça conduit à xénophobie, il y en a partout de la xénophobie pas que chez les européens d'aujourd'hui même s'il y en a beaucoup aujourd'hui chez les européens, malheureusement. L'Europe est le continent de l'xénophobie après avoir beaucoup réfléchit! C'est aussi la purification ethnique, les expulsions de personnes, les déportations, des camps de réfugiés, les ghettos, où on laisse crever des milliers de gens, de faim, de soif qu'on prive de médicament... De TOUT!
00:18:00
Pour contenir tout cela, c'est dont cela que parlait Protagoras : Ils sont prêts à tout ces mortels à s'autodétruire. Une "technè" est requise dit Protagoras. C'est la technique ce qui provoque tout ça.
Qu'est-ce que c'est la technique?
C'est le feu divin que nous détenons entre les mains. Si nous ne sommes pas capables de contenir et de retenir ce feu. Non pas de l'empêcher de ce brûler, il a besoin de lui pour ce chauffer en ce moment, mais si on n'est pas capable de le tenir dans le foyer, dans l'âtre. Alors ça déclenche tout ce qu'on vient de voir. Donc pour contenir tout ça, il faut développer une "technè", le savoir politique, la technique politique. Ce n'est pas une affaire de spécialiste, ni madame Aubry, ni Sarkozy, ni Madame Lepen... Ce sont tous des professionnels. Des professionnels de la profession (J-L Godard). Non, tout le monde doit s'en occuper, c'est notre affaire à nous tous!
À la différence des autres techniques, dit Protagoras, l'un est forgeron, l'autre est laboureur, le troisième bouvier, le quatrième est marbrier... bibliothécaire, réalisateur... Menuiser, médecin, professeur, philosophe... La technique philosophique doit être possédée par tous (dit Zeus à Hermès). Tu vas apporter le savoir politique à tout le monde, si on veut éviter tous ces massacres...
Comme l'écriture, Hermès c'est le Dieu de l'écriture. Ce qui fait que le savoir politique peut être une technique, c'est parce que c'est absolument lié à la technique de l'écriture. Pour pouvoir voter, pour pouvoir proposer des nouvelles lois, il faut être capable de les lire et de les écrire.
À la différence des autres techniques, dit Protagoras, l'un est forgeron, l'autre est laboureur, le troisième bouvier, le quatrième est marbrier... bibliothécaire, réalisateur... Menuiser, médecin, professeur, philosophe... La technique philosophique doit être possédée par tous (dit Zeus à Hermès). Tu vas apporter le savoir politique à tout le monde, si on veut éviter tous ces massacres...
Comme l'écriture, Hermès c'est le Dieu de l'écriture. Ce qui fait que le savoir politique peut être une technique, c'est parce que c'est absolument lié à la technique de l'écriture. Pour pouvoir voter, pour pouvoir proposer des nouvelles lois, il faut être capable de les lire et de les écrire.
Pourtant, ils ne parlent pas le langage, HTML,PHP... Et surtout, ils ne savent même pas que cela existe! Et ils votent tout de même les lois sur internet et contre internet? Si au moins c'était pour le bien de tous et pour le bien de la "cité".
00:19:58
À partir de 650, l'écriture se généralise en Grèce ancienne, toutes les cités grecques pratiquent l'écriture, tout le monde apprend ces lettres (26). Et c'est ainsi que la "technè" politique, n'est plus l'affaire de spécialiste. Protagoras : Ce n'est pas le philosophe qui doit conduire la cité. Il est entrain de parler avec Socrate et contre Socrate. Socrate comme Platon considèrent que c'est le philosophe qui doit diriger la cité. Mais Protagoras, dit non, surtout pas, cela donne des professionnels de la profession. Socrate, lui dit, c'est toi le sophiste qui gagne de l'argent en vendant de l'enseignement. Protagoras, c'est un peu différent, c'est un ami proche de Socrate à la différence des autres sophistes.
Ce ne sont pas les philosophes dit Protagoras qui doivent conduire les affaires de la cité, c'est la cité, elle-même, dans sa totalité. "Photo Parthénon ". La voilà, la cité, c'est là qu'on discutait, "cette discussion". Ça existe toujours même si elle est subventionnée par la Chine, il reste ça quand même. Et il reste les livres dont il n'est pas trop tard d'en faire quelque chose, les livres des grecques.
Ça capacité à faire corps, à être unie, à s'élever, ce Parthénon... ça capacité à s'individuer collectivement. La boulê (volonté), c'est là où on décide, c'est là, où se fabrique la volonté collective. À Athènes, c'est là que la volonté se produit véritablement. C'est un sentiment collectif, une activité mentale. C'est une activité collective qui est produite par un appareil de production de cette volonté, qu'on appelle la police, la cité grecque avec des lois... Mais aussi l'agora, où les citoyens se retrouvent tous les jours, c'est aussi le marché d'ailleurs, pour aller discuter des décisions qui ont été prises par la boulê. Ils peuvent dire entre eux, cette loi n'est pas bien, on va faire une proposition pour la changer.
Ce qui manque, entre nous " l'agora" à part "nos bistrots", nos petites réunions et Facebook, je n'en vois pas. De plus, dans la franc-maçonnerie cela se pratique encore et ils ont quand même une influence sur eux. Et quand nous allons au conseil communal, un silence s'impose, pas de droit à la parole. Et pour se renseigner rapidement sur les nouvelles lois, heureusement que nous avons internet. Ce que je vois c'est contre ou annuler une loi, manifestation, grève... Mais jamais des propositions, un genre comme mai68, (même si cela a échoué). J'en vois pas, à part remplacer les têtes pour l'image pour maintenir ce système s'accorde entre eux, même quand ils sont contre, c'est pour maitriser le temps. Pour ne pas réfléchir à vraiment tout autre chose.
La mauvaise éris qui mène les mortels à l'autodestruction. C'est ce qui conduit Zeus à ordonner à Hermès de donner aux mortels, le savoir dont procèdent les lois. Zeus ne dit pas, c'est une différence fondamentale avec Yahvé. Zeus ne dit pas à Hermès, voilà les lois que tu dois donner aux mortels, non! Zeus ne donne pas de lois, il leurs donne la capacité à se donner des lois, ce n'est pas du tout la même chose. Le Dieu de Moïse, il lui donne les tables de la loi. Hermès ce qui l'apporte c'est une technique politique et les sentiments de la justice et de la pudeur ou de la vergogne. C'est à dire, une certaine disposition d'esprit qui est une élévation de l'esprit.
00:24:19
Les lois ne cessent d'évoluer, on les grave dans le marbre mais de temps en temps, on enlève les stèles et on en met d'autres. Tous les jours les grecs gravent des stèles, c'est le journal officiel, maintenant c'est sur internet. Et c'est gravé en rouge pour que les gens puissent les voir, on n'a pas le droit d'ignorer la loi, quand on est citoyen grec.
Que les lois ne cessent pas d'évoluer, c'est ce qui concrétise ce qui rend public le processus d'individuation collective. Peut être que les lois évoluent sans cesse, c'est ce qui traduit dans l'espace de manière extrêmement pratique le processus d'individuation collective et c'est un débat permanent en Grèce et explicite, réglé par le calendrier pritanique des modes de représentations, d’élections. Ca c’est le mode d’individuation collective des grecs.
Il y a des sociétés qui ne se passent pas du tout ainsi. La société pharaonique, la société tribale... la loi n’est pas connue comme en tant que telle. Les anthropologues doivent faire des enquêtes approfondies pour comprendre comment marche la tribu et les membres de la tribu, eux-mêmes de savent pas. Tout le travail Levi Strauss - analyses structurales pour décrire le fonctionnement des tribus anciennes.
Mais dans la cité grecque, c'est différent, ce travail s’explicite à mesure, une espèce d'anthropologie appliquée constante, à cet égard.
00:26:40
Protagoras nous enseigne que cette individuation collective qui ne cesse de se transformer = chez les grecs l'Histoire. Voilà ce que dit Protagoras, d'abord, c'est une individuation technique; cela suppose une individuation technique des mortels depuis leur origine même.
Photos...
Alors, le mythe de Protagoras... Il ne raconte pas ça, il ne dit pas que la technique politique c’est l’apprentissage de l’écriture. C’est moi qui l’ajoute : c’est parce que c’est Hermès qui est le Dieu de l’écriture qui peut être le Dieu de la technique politique...
Protagoras ne dit pas ça dans le texte c'est moi qui le dit...
Hermès que Protagoras invoque et sous la protection duquel il se met en parlant du progrès de la technique politique (on se met sous la protection des Dieux, Protagoras va être condamné lui aussi comme Socrate, il va préférer de s'enfuir que de boire la cigüe, il va être condamné dans la même vague de procès que Socrate). Hermès c'est aussi un Dieu qui fait couple avec la déesse Hestia. La mère du foyer (sweet home) mais en français cela veut dire le feu. Il y en a d'autres qui gardent le feu, dans la mythologie grecque le feu est partout et les femmes aussi gardent le feu. Hestia, c’est plutôt la mère ; Pandora, c’est plutôt l’épouse.
Lien : Hestia et Hermès : Lisbonne, en ligne sur Ars Industrialis.
00:31:11
Pour traduire la mythologie de Protagoras, dans un langage d’aujourd’hui : l’individuation technique n’est pas auto suffisante. Les hommes sont des techniciens qui développent de la technique.
Il faut qu’ils aient des savoirs autres que la technique ordinaire : Devienne une technique facteur de bonne éris, de bonne émulation. Pour qu'ils arrêtent de s'auto détruire pour que cette technique devienne un facteur de progrès et civilisation.
L'homme est un processus d’individuation technique, il est pharmakologique, il conduit les hommes à l’autodestruction, il leur faut des lois qui sont des prescriptions thérapeutiques.
Ce sont des pratiques sociales qui sont rendues possibles par la technicité des êtres noétiques, intellectifs, mais à la condition qu’ils soient dotés d’un savoir politique, social. Cette individuation collective est aussi une individuation psychique : la manière qu'ils ont de devenir eux-mêmes ce qu’ils sont de se transformer sans cesse en étant mis en question sans cesse par la technique qui en les mettant sans cesse en question, les contraints à l’émulation. À un dynamisme nouveau : anthropoi ou thanatoi (mortels). Ces grecs vont constituer un nouveau processus d’individuation : l’histoire qui commence comme prise de décision collective où les lois ne s'arrêtent plus de se transformer.
Le processus d’individuation psychique et collective et technique. Et c'est parce que ce processus qui fait que nous nous transformons sans cesse, et que la société se transforme sans cesse ... est impulsé par la transformation technique qui est permanente, que ce processus est pharmacologique et qui nécessite une thérapeutique.
Parce que cette transformation qui est une remise en cause permanente peut nous rendre très méchant. Que tout à coup, notre technique nous prive de notre prestige historique et donne son pouvoir aux américains, soit aux chinois... Peut nous rendre très très méchants, et très très bête.
00:35:28
Parce que ça devient ça se transforme et d'un seul coup cela remet tout en cause, on était les plus grand, les plus fort (du moins on le pensait) Mais nous sommes minuscules. Nous sommes redevenus tout petit. Nous pensions que les tout petits c’étaient les pygmées... Au fait c'est nous qui sommes tout petits et les américains qui sont un peu plus grands et maintenant il y a les asiatiques qui sont énormes. Et ça, c'est lié à des processus techniques, pas seulement, mais beaucoup.
Protagoras, tout passe par le processus technique : si nous voulons construire une bonne politique, une bonne éris, une bonne vertu, puissant, excellent. Il faut que nous pensions ça à partir de notre technicité. Socrate et Platon, surtout Platon, disent le contraire.
Socrate dit surtout Platon : la technique n’a rien à faire là dedans. Socrate, ce n’est pas si sûr. Platon, c’est certain. La technique, c’est l’affaire des sophistes, la technique ne compte pas, c'est une illusion : c’est du pharmakon au sens purement : empoissonnant. Cela nous fait que nous tromper, il faut fuir la technique.
Nous, la culture des européens héritiers de Platon, c’est une culture de rejet de la technique. Et je pense que ça suffit sur la technique!!! D'abord, cette technique qui domine le monde aujourd'hui c’est nous (européens) qui l’avons développé et c'est bien gentil de rejeter cette technique que nous avons développé nous-mêmes. Mais il faudrait commencer à nous demandez comment et pourquoi nous l'avons développé. Cette technique qui maintenant nous échappe. De plus, c’est la condition d'individuation psychique et collective.
Donc, Socrate et Platon s'opposent à Protagoras et aux sophistes en général. Parce que Protagoras dit : tout le monde doit être son propre médecin. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de médecine collective : c’est la politique et tout le monde doit la pratiquer. Platon dit : surtout pas, seuls, les philosophes doivent diriger la cité : la République.
Qu’est ce qu’un processus d’individuation psychique et collective?
C'est ce qui nous arrive dans ce cours, c’est ce qui arrive là.
Quand un cours a cours. Car ça court dans un cours (cursus, course. On peut dire aussi odyssée, car l’odyssée est un cours).
Quand un cours a cours quelque chose arrive dans le cours. D'abord, moi, qui vous parle, il m’arrive que je vous parle. Mon processus d’individuation c'est ce qui m’arrive que cela m’arrivant, je m’arrive à moi-même. Mais arrivant là, où je suis arrivé de moi. Je découvre que je n’en ai jamais fini de m’arriver à moi-même. Il faut que je continue. Parfois, j’en ai marre, et je découvre que je suis l’horizon de moi-même. Plus, je m’approche de moi même plus je m’éloigne de moi-même, comme l'horizon. L’expérience du marcheur c'est celui que l’horizon n’est pas toujours le même bien que toujours lointain. Mais dans son éloignement, toujours infini néanmoins, on se rapproche de lui. Je suis l'horizon de moi-même c'est à dire je suis toujours en avant de moi-même, jamais fini. Mais aussi toujours en retard sur moi-même..
"Freud" appelle ça : l’idéal du moi.
Un appareil psychique accompli, qui fonctionne harmonieusement à un idéal du moi. Il a une représentation de lui-même qui n’est pas lui-même, mais qui représente l'idéal de lui même. Freud dit souvent c'est quelque chose de se qu'il hérite de son papa, sa maman, de son tonton... C'est très important l'idéal du moi, ça se donne pas spontanément, ça se fabrique. Pour qu’il y ait un idéal du moi, il faut qu'il y ait une maman qui organise le soin de l'objet transitionnel, un papa qui donne des fessées.
00:42:16
Il faut le produire l'idéal du moi et bien, aujourd’hui, on détruit les conditions de production de l'idéal du moi, on est entrain de créer l'explosion de la mauvaise éris. On donne un très mauvais exemple. Quoiqu’il en soit, je suis toujours au devant de moi comme un excès sur moi-même. Comme quelque chose qui me dépasse, qui me met hors du moi et que je ne contrôle pas, parce que l'idéal du moi est renversé, par quoi? Par mes défauts, par mon défaut d'être, par mon retard sur moi-même... Par le fait que je suis un être technique factice, bourré de leurre, qui se raconte des histoires, mais parfois de très bonnes histoires.
Ce processus d’individuation qui me met en excès sur moi-même ou en défaut, c’est le fait que quelque chose m’arrive. C'est une augmentation de moi-même. Je m’augmente moi-même qui me fais être. Parce qu’elle augmente ma puissance d’agir.
Les mortels n'étant pas achevés, qui est privé d’une qualité qui leurs seraient propres. Ils sont dans l’impropriété : des propres à rien (les mortels). À rien en particulier mais aussi ils sont propres à tout, en puissance, ils sont capables de tout, du meilleur et du pire.
00:45:49
Dans cette situation métastable entre le déséquilibre et l’équilibre. L’équilibre instable ou la limite de l’équilibre. Le mouvement, c’est cela : cette situation instable est une sorte de tiers état.
L'abbé Sieyès a écrit un texte : "Qu’est ce que le tiers état?". Il faisait parti de bas clergé qui c’était mis du côté du tiers état.
Qu'est ce que le tiers état? Tout, qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l'ordre politique, rien.
Que demande t-il? À être quelque chose. (1789)
Se confrontant à la bourgeoisie étant le tiers état (du haut s'opposant au bas) ce qui deviendra le prolétariat. On pourrait généraliser cette situation de tiers à tous les mortels qui sont tout et rien et qu'ils voudraient être quelque chose. C'est à dire s’individuer.
Ce que dira Marx à propos du prolétariat : le prolétariat ne restera pas le prolétariat car on ne peut pas s’individuer et le prolétariat est privé d’individuation
Je ne connais pas du tout Marx, sauf un minimum je sais que certain en parle quand ils parlent de société et d'économie. Mais justement, je ne veux absolument pas connaître car je veux rester "vierge" pour trouver par moi-même et par des faits une autre économie et j'ai trop peur d'être influencée! J'ai même une petite peur de devenir communiste comme mon grand-père! Je veux vraiment m'extirper de tout ça. Je préfère apprendre par des faits et par l'histoire que j'ai vécu et aussi raconté par des anciens, la mine, la sidérurgie, le libéralisme, l'agriculture, gratifiera ("gratuit"), le contributif, j'ai même connu en rue le système pyramidal, dans les années 80... . Je préfère apprendre avec MES questions, en observant, en pratiquant... et pour la gauche comme je l'ai vraiment vécu dans les années 70, je peux la reconnaître car en 80 elle est passée en libéral... Je ne veux pas apprendre le prolétariat, pour moi c'est comme-ci, comment apprendre à se suicider? La meilleur que j'ai trouvé pour le moment c'est une base et contribuer, ce que j'ai fait la plus par du temps. Mais ils sont entrain d'enlever ce minimum. Pour un ultralibéral + esclavagisme et pour couronner le tout avec l'extrême droite.
M'individuer c'est devenir ce que je suis, dans ce sens- là, au sens d'augmenter mon individualité de ce qu'il lui fait défaut et qui en même temps l'excède c'est ce qui lui manque et en même temps ce lui dépasse. C'est ce qui lui permet de croître, on parle beaucoup de croissance - décroissance... L'individuation c'est de la croissance, mais pas grand chose avoir avec la croissance, telle que nous la propose, le capitalisme consumériste qui est au fait une décroissance, une destruction de l'individuation. Il ne s'agît de croître non pas physiquement, mais croître noétiquement, intellectuellement, culturellement. Où plus précisément, à la fois techniquement, psychiquement et socialement. L'individuation c'est ce qui m'augmente dans tous ces plans-là.
Pour croître psychiquement, je dois aussi croître socialement, ce n'est pas que je dois réussir dans la vie... Devenir polytechnicien, PDG ou golden boy à la city si c'est ça réussir socialement... à mon avis pas tout à fait évident.
La réussite sociale ce n'est pas de gagner du pouvoir d'achat, c'est se développer, de s'individuer pour participer à la transformation de son monde, pour prendre part à l'individuation du monde. Et de soi-même, de ses proches et la technique.
00:50:17
Gilbert Simondon , que si on me transformant ainsi, je participe à la transformation de l'individu collectif auquel du sein que je m'individue. Tous doivent participer et non pas que le philosophe.
Comme dans ce cours, vous venez pour vous individuer, qui que vous soyez, lycéens, retraités, agriculteur, menuisiers, artistes... Vous venez pour vous individuer. Et mon individuation, qui se produit non seulement pendant ce cours en parlant, mais cette individuation elle commence dans des moments parfois assez long que je consacre à la préparation de ce cours. D'ailleurs cette préparation que j'essaye de faire, elle s'appuie sur 30 ans de lecture et de commentaire de texte. Et d'écrits que j'ai essayé d'écrire moi-même, ce qui a été consacré à ce qui a été appris en philosophie, en anthropologie... Elle ne s'accomplit véritablement à l’acte quand nous nous rencontrons. Et quand après je parle avec vous, nous nous individuons. Nous devenons un NOUS : le nous pharmakologique de l’école d’Épineuil. Et quand je le sens c'est quand je vous sens attentif, attendant quelque chose de ce qui m'individue mais qui vous individue aussi mais pas tout à fait comme moi.
Ce qui m’individue et ce qui vous individue aussi mais pas tout à fait aussi. S’appelle la philosophie. C’est ce à quoi je m’emploie et ce à quoi je crois. Si nous sommes dans ce cours, qu’est une individuation en générale. Une individuation, c’est un cours, un cursus, un parcours.
Le NOUS s’individue, c’est un cours qui s’écoule.
Héraclite, un présocratique. «Ta Panta Rhei (Τα Πάντα ῥεῖ )» (tout coule)
Dans ce cours, dans le cours d’individuation qu’est ce cours de philosophie, si nous nous écoulons dans ce cours. Au sein de cet écoulement qui est le temps qui passe, nous changeons. Nous pouvons passer non pas en vain. Nous disparaîtrons mais nous avons changé quelque chose. Nous nous changeons collectivement. Un peu comme un banc de poissons (Saumons) dans un courant. Chacun à sa façon mais ils naviguent ensemble, ils se déplacent c'est un cours. Nous nous individuons psychiquement, collectivement mais aussi dans notre coin.
Et qu'est ce que nous faisons dans ce fleuve? Appelons ce fleuve philosophie. Et bien ce fleuve on peut en remonter le cours, comme des saumons. Remonter le cours de l’histoire de la philosophie. C’est une sorte de poissons volant, il est capable de voler à la verticale, il ressemble à la Tour Eifel qu'a photographié Augustin, les truites.
Mais nous, nous sommes des poissons volants historiques et noétiques.
Nous sommes dans notre processus d’individuation à remonter le courant. Pas simplement de manière philosophique : les grands géomètres et physiciens remontent aussi le courant. Chaque fois, c’est ça. C’est pour ça que c’est grave de détruire la recherche fondamentale qui soit disant est inutile. Qui au fait est la condition pour produire du noétique, de l'intelligence, de l'esprit et non pas la bêtise d'une technique ou d'une science technicisé qui seraient purement l’application de l’éris devenant concurrence et non pas émulation : entre des sociétés qui se tuent les unes les autres, qui se piratent, entre l'Europe et la Chine.
01:02:15
SI nous sommes capables de devenir l’autre que nous sommes (c'est ça l'individuation). En nous, nous nous portons un autre que nous : que nous sublimons d'un idéal du moi que nous projetons comme notre horizon, que nous idéalisons. Si nous sommes capables de nous transformer ainsi pour le meilleur et pour le pire, c'est parce que nous sommes inquiets! Pas quiet (totalement impassible) Aristote dit: Il n'y a que Dieu qui a se privilège.
Mais nous sommes passibles de tout, même de la peine de mort dans certains pays. Nous sommes passibles de toute la bêtise du monde et de toutes les peines qui punissent toujours la bêtise : La déesse qui punit la bêtise des mortels... Notre inachèvement, c’est ce qui installe en nous et au cœur de nous-mêmes, des attentes.
Inquiets pas au sens négatif, mais au sens impatient. L’attente du retour de sa chérie, inquiet du moment et de la joie du moment et de voir revenir ses enfants... Certaines pratiques visent une quiétude, le Yoga. Les pratiques spirituelles visent à transformer cette inquiétude qui vise la sagesse. La philosophie dit la sagesse vous n’y arriverez jamais. Être capable de vivre avec cette impossible sagesse, la comprendre. Cela s'appelle la philosophie. Si nous sommes inquiets c'est parce que nous avons des attentes. Ces attentes se catégorisent en deux grandes catégories : Des craintes - Des espoirs... Ces attentes, Husserl leur donne un nom : des protentions. (Grundword, mot fondamental).
L’autre fois, la merveilleuse Pandora couverte vient à Épiméthée couverte de bijoux, mantilles, couverte de fétiches (support de fantasme). Pandora, porte une boîte. Elle est envoyée couverte de bijoux, de fétiches, de fantasmes et d’objets techniques. Elle porte une boîte.
Qu’y a-t-il dans cette boîte?
Contenir substantivement et objectivement--> Contention.
Cette boîte, dans la théogonie contient quelque chose et elle contient des maux. Le mal sous toutes ses formes. Ces grecs sont très phallocratiques, la femme apporte le mal pas que chez les grecs. Les juifs, les chrétiens et les musulmans... Toujours la femme qui apporte le mal. Comment se fait-il que la femme arrive après la technique et porteuse du mal sous toutes ces formes, dans le monde occidental (les grecs, les juifs, les chrétiens et les musulmans qui font partie du monde occidental).
01:10:35
Ces maux, ce sont des attentes. Ce que contient cette boîte ce sont des attentes, voilà ce que dit Hésiode : Elpis. Qui sont contenus et retenus. En tant que retenus, ils sont des rétentions. Une prison cela se dit dans le langage technique de la pénitentiaire, de la rétention. Elles sont retenues parce qu'elles sont mauvaises mais elles peuvent être bonnes, dans la mesure où elles sont retenues. Quand elles sont retenues, contenues, mises en réserve, ces attentes sont l’origine de la bonne éris, de ce qu’il y a de bon du dynamisme, de l'émulation, de l'élévation, de tout ce qui sert à fabriquer la Tour Eiffel...
Ces attentes si elles sortent de la boîte sans contrôle, elles ne produisent plus d’émulation et d’élévation, elles s’avèrent être la pulsion même qui répandue dans le monde, exposée dans le monde, sans pudeur, sans aidos. Sans réserve, la pudeur, c’est la réserve. Sans cette retenue qui fait la civilité, la mesure : la sublimation.
Si elles ne sont pas retenues et transformés par cette retenue qui est l’éducation, elles deviennent tous ces maux qui libérés détruisent tout. Cette boîte de Pandora est pleine de médicaments, de pharmakas, des drogues (arc, flèche, feu…). On ne peut pas s'en passer, ils sont le principe dynamique de l’individuation psychique et collective, il faut les contrôler, les retenir et en faire de l’idéalisation. C'est ça le sujet de débat entre sophiste et philosophe et sur la manière d'en faire de l'idéalisation que nous les sophistes et les philosophes sommes pas d’accord.
Elpis, dans la langue commune : espoir et crainte.
Déesse Elpis.
Plus généralement l'elpis c'est l'attente = la fin : a) but, ce qui nous met en mouvement, ce qui nous émeut. Toute attente à une fin, un but qui nous met en mouvement. Au foot, ça s’appelle le but, les buts...) Mais la fin c'est aussi ce qui nous achève, ce qui met un terme à notre cours, notre parcours, c'est la mort. Nous sommes mortels et si nous sommes mortels, c'est parce que nous attendons notre mort.
Bataille : les animaux ne sont pas inquiets. C’est pour ça que les hommes peignent. Ils ont un instinct mais ils n’attendent pas la mort. Nous nous attendons notre mort et tout ce que nous faisons est surdéterminé : nous nous attendons sans cesse à mourir.
Mais ici mourir, c’est vivre dans cette attente de la mort qu’il s’agit de différer et en différant cette fin de contenir cette fin, cette échéance. Diffère en différant sa propre fin. Nous avons tous notre manière d’attendre ce que nous attendons tous en commun. Nous irons tous au même endroit enrichir l’humus. Et c’est une bonne chose car il faut laisser de la place aux autres, on n'arrête pas de se différer de soi même. En diffère le temps de la mort, je ne suis plus moi. Ce n’est pas moi. Il y a 10 ans, j’étais comme ça?
Cette inquiétude qui nous habitude, c’est ce qui fait l’œil de ce vortex qui est l’individuation psychique et collective. Un vortex a un œil, c’est l’œil de Caïn. Ce qui nous regarde, un tourbillon a un œil. Cet œil, c’est l’œil de la fin, de la mortalité. Nous convergeons vers la même chose. Cet œil nous regard, il nous concerne. On va tous vers l’Humus. Quand quelqu’un meurt, nous sommes toujours affectés par la mort d’un autre, ça nous regarde.
À partir de l’œil de Caïn, il se passe quelque chose. Caïn tue son frère et il va fuir loin en essayant de se débarrasser de son remord ou sa culpabilité. Ce qui se passe-là, ça c'est le monothéisme, ce n'est plus la même chose de la société grecque, c'est la transformation de l'œil de la mort qui me regarde, de la fin à laquelle que je ne peux pas y échapper et qui est quelque chose de nouveau, qui est l'œil de la culpabilité.
La crainte et l’espoir sont fondés sur un sentiment de culpabilité. Induite par un déchaînement de la pulsion non pas de Pandora, mais par la pulsion de destruction de Caïn. Caïn n’a pas pu s’empêcher de céder à son penchant criminel. Il a tué son frère, c'est un fratricide. Ce penchant nous habite tous sachez-le! Si non il ne nous regarderait pas, il nous laisserait totalement indifférent, nous sommes tous capables de tuer son propre frère.
C'est ce que le monothéisme appelle le pécher originel qui règne dans notre monde et qui nous regarde. Victor Hugo a expliqué cet extraordinaire cursus de Caïn dans un poème qui a pour titre : la conscience.
Il raconte la naissance de la culpabilité, c'est-à-dire de la conscience (gewissen, c’est la conscience morale).
Chez les grecs, il n'y a pas de culpabilité et pas de conscience non plus. Il y a une noesis, un esprit, une capacité intellectuelle, mais de pas de conscience.
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L’œil qui nous regarde tous depuis les grecs. (Les athées, ne peuvent être que contre le théisme, ils sont passés par là. Le saumon aussi. Spinoza est considéré comme un athée (le premier) cela a faillit lui coûter cher). La culpabilité, c’est une fabrication historique dont je pense qu’il fait beaucoup de mal... Les arabes sont coupables pour les juifs de quelque chose et les juifs sont coupables pour les arabes. Il ne faut pas oublier, Moïse ou Jésus Christ, mais cette culpabilité nous rend tous malades. Chez les grecs, la piété, c’est d'abord que nous sommes les enfants de Prométhée. C'est à dire d'un conflit entre Zeus et Prométhée. Nous ne sommes pas des coupables, c'est Épiméthée, par contre nous payons les pots cassés. Et c'est comme ça nous serons jamais des dieux. La leçon du prométhéisme grec que les mortels ne doivent pas se prendre pour des dieux alors même qu'ils détiennent le feu divin! Et qu'ils doivent être conscients du caractère divin de ce feu. Divin = tout puissant.
Comme Pandora doit respecter ses pulsions, comme Caïn doit respecter les commandements.
Mais, j'acquiesce aux commandements de Moïse même s'il faut dépasser le sentiment de la culpabilité (respecter son père et sa mère et donc son frère).
A travers nos attentes, nous ne pouvons jamais regarder l’œil du cyclone en face. On ne peut pas regarder cet œil dans les yeux.
La gorgone :
On ne peut voir cela que dans un miroir : en réfléchissant, l'intelligence de cette mythologie. Pour regarder la Gorgone, jamais dans les yeux toujours en réfléchissant, dans un processus de réflexivité. La gorgone que l’on appelle la méduse (par le Caravage).
Cette mortalité, cette fin, cet œil du cyclone que nous pouvons jamais regarder en face. Ils nous habitent sous la forme de notre technicité. Ce qui nous prend au ventre, aux tripes. À la fois, c'est se qui nous donne le cœur à l'ouvrage, c'est qui nous fait avoir les foies, ce qui nous donne la pêche le courage : « non je n’ai pas les foies, je vais y aller! ».
Technicien nous sommes à la fois en défaut être sans qualité et en excès sur nous-mêmes, à nous dépasser. Notre inachèvement de mortel, c'est la fois et du même coup, ce que notre technicité, et notre mortalité, comme Elpis, nous fait craindre et espérer. L'individuation psychique et collective est sans cesse aiguillonnée et stimulée à s'individuer et à devenir l'autre qu'elle est, qu'elle porte en elle, sous la forme de ses pulsions, qu'elle contient en elle. Par le fait qu'elle y est sans cesse stimulée, elle est sans cesse aiguillonnée par le fait que l'individuation technique ne se termine jamais. Et qu'elle est toujours prise dans l'évolution de l'individuation technique qui remette en cause les individus psychiques que nous sommes aussi bien que les individus collectifs.
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Nous vivons les occidentaux modernes sur la base d’une grande culture imprimée. Toute notre diplomatie est construite à partir par rapport à cette culture imprimée. Le secret diplomatique repose sur cette culture imprimée. Et tout à coup, Wikileaks qui nous dépasse fait exploser cette diplomatie. Et c'est extrêmement grave, parce que la diplomatie c'est ce qui permet de mettre en réserve, contenir dans une boîte les pulsions mauvaises que les français peuvent avoir à l'endroit des allemands ou réciproquement. Et ce qui fait, oui, il y a des mauvais penchant, des Israéliens contre les palestiniens, des palestiniens contre les Israéliens, des allemands contre les français, des français contre les anglais, des américains contre les chinois... Mais il y a la diplomatie, non ça ne conduira pas au meurtre, non ça ne conduira pas à la guerre. Toute cette construction, c'est ce que j'appelle une thérapeutique. Qui a été longue comment transformer l'écriture en quelque chose qui permet de prendre soin des autres et de soi-même (c'est lié). Et un nouveau pharmakon, qui arrive tout à coup qui s'appelle le web, et Wikileaks débarque, et il fait tout exploser et c'est très dangereux, extrêmement dangereux!
Imaginez que dans ces messages, il y a vraiment des choses très secrètes qui arrivent aux oreilles de la Chine ou de l'Amérique qui ne devraient pas savoir. Que les diplomates le sachent ce n’est pas grave, mais que l’opinion publique le sache, ça c’est grave.
Là, on est confronté à un problème, Protagoras dit : on doit être tous porteurs de la décision politique, et moi je soutiens ce point de vue mais il faut quand même des diplomates. C'est compliqué cette histoire. Quand je dis que je suis du côté de Protagoras, cela ne veut pas dire que je suis pour Platon. C’est plus compliqué. Mais c’est fatiguant, compliqué. Et il y a des cascades de 10 m de haut à la verticale et ce n'est pas de la tarte. Ce qui nous inquiète, et qui nous fait poser des questions, par exemple :
"Qu’est ce que la vertu?" Ou "Qu’est ce que la diplomatie". C’est produit par cette déstabilisation constante que produit la technique. Si grecs, se posent la question qu'est-ce que la vertu? C'est parce que les sophistes se mettent à utiliser l’écriture comme Wikileaks utilise le web, en menaçant l'unité de la cité. La technicité et sa violence, toxicité... qui met les gens au chômage, qui pollue le monde, qui fait péter des plombs à certain. C'est qu'il nous fait ressentir peut produire une désindividuation psychique et collective, et c'est ce que nous vivons en ce moment.
Ici, nous avons à faire au pharmakon à proprement parlé. Le pharmakon qui devient toxique qui au lieu de nous aider à nous individuer, nous conduit à nous désindividuer. À vivre et à penser comme des porcs, à nous comporter comme des moutons, comme des barbares, même chose, car un mouton armé de kalachnikov ou de bombe atomique c'est très dangereux même si ce n'est pas méchant. Ça devient méchant de fait.
Je ne suis pas d'accord, au sujet de la diplomatie et de Wikileaks. Car leur diplomatie est une pure colonisation. Une diplomatie pour moi, cet un accord entre gouvernements même si les autres ne sont pas d'accord. Mais de plus en plus, ils colonisent d'abord en déstabilisant le peuple ensuite en faisant tomber le gouvernement pour prendre le pays et énergie, et ne surtout pas oublier tous les massacres, tortures et déportation! Pour ma part, Wikileaks, m'a soulagé car dans la rue très peu savent et les prennent pour des marginaux, déjà ne fusses ceux qui ont réussi à s'enfuir. Internet est vraiment un lieu pour mettre en avant tous ses témoignages, car en rue c'est bien pire et c'est la seule alternative à toucher plus de monde à la vitesse de la lumière. Car les militants sans internet mettent plus de temps mais l'info vient quand même. Donc, même sans internet, il y aura toujours des lanceurs d'alerte! Ce qui change vraiment dans tout ça! C'est que maintenant la NSA, CIA et même les gouvernements voient nos réactions et nos commentaires. Et ne savent plus où donner la tête. Mais peuvent aussi manipuler la masse, tout comme Occupy Chine, cela vient non pas de la population elle-même, mais bien d'une préparation pour déstabiliser. Aussi comme le recrutement de "nos enfants" pour aller attaquer le grand méchant Bachar. Mais qui est vraiment derrière tout ça!? Qui voulait au départ que Bachar tombe? Et dire que c'est internet, pas du tout, dans les années 90 ça a déjà eu lieu et cela se faisait avec des tracts. Maintenant, les agents secrets ont plus facile derrière un bureau et moins couteux.
Dans une situation comme celle-là, notre tentation c'est de dire il faut se protéger de l'individuation psychique contre l'individuation technique, nous aurions absolument tort, c'est que dit Protagoras. Non pas du tout! Nous sommes constitués par la technique. Il ne s'agit pas de nous en protéger mais il s'agit de la réinventer. De produire une thérapeutique technique.
Mais pour produire une thérapeutique technique, je pense que cela va aller de plus en plus dans la dérive car ils (gouvernement + agents secrets + multinationales...) croient qu'ils ont vraiment le contrôle des masses ainsi et mettrons de plus en plus d'applications, pour un contrôle total de la population! J'y pense de plus en plus, à comment réorganiser tout ça sans qu'eux nous surveillent et souvent sans internet.
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Le processus est habité par celle-ci : Éris. Origine de l’émulation et aussi du conflit qui produit à la fois l'émulation et la chamaillerie qui conduit à la catastrophe et la guerre). Mais Éris, elle est elle-même fondé pour cette déesse qui est Elpis. Il y a de l'éris (de la stimulation, de l'émulation parfois de la concurrence, voir de la destruction) parce qu'il y a de l'Elpis, de l'attente.
Les attentes produisent (contenus dans la jarre de Pandora) une mauvaise Éris ou une bonne Éris. Ces attentes produisent un processus d’individuation collective. Dans la pensée moderne, on dira que c'est un système dynamique.
Et comme tout système dynamique, il comporte un risque. Un système dynamique est toujours un système en équilibre métastable, à la limite du déséquilibre. Mouvement qui s’accélère avec les grecs et qui va s'accélérer avec l’apparition de l’écriture et tout ce qui va induire la monnaie, développement de la science, civilisation grecque qui va devenir un empire dont Hermès est le Dieu : Dieu de l’écriture.
Cela constitue un système métastable qui est toujours au bord du déséquilibre, à la limite de la mort.
Cela ressemble au pécher originel quand Éris lance une pomme (la discorde). Éris, c’est discorde. Soit on la traduit par émulation, soit par discorde.
Éris n’est pas invitée à ces fiançailles, à ce mariage (des 2 enfants de Zeus) et qui est très vexée. Pour se venger, elle va jeter une pomme de discorde, elle dit : « à la plus belle ».
Elle demande aux hommes de choisir qui est la plus belle. Cela déclenche une catastrophe. C’est étrange que cette mythologie d’Éris donne à la même époque, la pomme d’Adam et Ève. C’est contemporain. Mais chez les juifs, chez Moïse, Adam et Ève, c'est le pêcher originel. Chez les Grecs, c’est la mauvaise Éris qui peut devenir la bonne Éris.
Qu'est-ce que l'éristique?
L’éristique c'est l’origine de la dialectique de Platon. Schopenhauer (livre) : la dialectique éristique. L’éristique dialectique vient de Platon. Platon est un penseur l’éristique comme dialectique. Dont, Schopenhauer essaye remonter le courant comme un saumon pour essayer de la penser. La première question de la pensée dialectique platonicienne...
"Qu’est ce que la vertu?" "Qu’est ce que l’arétè?"
Le texte de Ménon raconte comment Socrate rencontre un jeune athénien qui s'appelle Ménon et comme tous les athéniens se rend chez un sophiste. Pour apprendre à être vertueux. Pour apprendre à être aretès, excellent, cela veut dire aussi puissant.
Tous les jeunes athéniens veulent aller apprendre chez les sophistes ce que c’est qu’arétè. Socrate l’arrête. Tu veux aller donner une mine à ce sophiste pour qu’il t’apprenne à être vertueux, puissant. Ils veulent devenir des chefs de la cité. Ils sont tous très ambitieux ces jeunes athéniens : personnages publics admirés qui veulent prendre part plus que les autres aux décisions.
Socrate dit à Ménon : avant daller à cet enseignement apprend à penser par toi-même, dialoguons, réfléchissons ensemble, demandons-nous: Qu’est ce que la vertu?
Ménon va procéder par une méthode qui est le début de la méthode dialectique de Platon. Donc, la dialectique est entrain de s’inventer. Commençons par trouver des exemples de vertus et demandons-nous ensuite ce qu’elles ont en commun, ce qui les relient. Et que nous sommes capables de trouver un plus petit commun dénominateur, peut être que l’on pourra trouver l’essence de la vertu : la définition de la vertu.
Bon, ils font cet exercice, mais au cours de l'exercice qui est long et compliqué, ce qu'on appelle les apories (des impasses). À un moment donné, Ménon, lance une aporie qui s’appelle « l’aporie de Ménon ».
Ménon dit à Socrate : « tu me demandes de trouver ce qu’est la vertu et qui ne soit pas telle ou telle vertu. Ce n’est pas ma vertu, ni celle de Périclès. Cela s’appelle la domesticité, le courage de Périclès … ce n’est pas la vertu en tant que telle.
Tu me dis, toi Socrate, si tu es capable de reconnaître la vertu dans tout cela, c’est que la vertu est autre chose que tout cela et que tu le sais. Ménon dit à Socrate, tu te fous de moi. Ou bien tu le sais, toi et tu dis qu’on le cherche ensemble, mais tu as déjà une idée préconçu, mais c’est impossible de la chercher et même de la trouver. Ou bien, tu ne sais pas ce que c’est, et tu ne le trouveras pas car tu ne pourras pas le reconnaître...
Socrate s’énerve. C’est l’argument des sophistes qui dit on ne peut rien savoir et qu'on ne peut pas penser par soi-même. Il se calme et il dit. C'est vrai que cette aporie est une vraie difficulté. C’est une vraie question, c’est une question limite (métaphysique on pourrait dire après). Et puis, je ne peux pas ignorer ta question.
On va écouter les poétesses, prêtresses disent que l'âme a vécu plusieurs vies et que cette âme se ressouvient de quelque chose qu'elle a oublié. Et dans la discussion, nous savons ce qu'est la vertu, mais nous l'avons oublié, nous l'avons enfui parce que c'était dans une vie antérieure à notre propre vie.
De quoi parle Socrate?
Est-ce que cela veut dire que l’âme est immortelle?
Est ce que ça signifie que les grecs contrairement à ce que je n'arrête pas de vous dire depuis le début de ce cours pose qu'il n'y a aucune possibilité autre que la mortalité et qu'en réalité, la partie de la Grèce que l'âme était immortelle. Ce que dis le texte de Platon, d'une certaine manière notre âme est immortelle. Mais en réalité ce n'est pas ce que dit Platon, pour moi et j'essayerai de vous dire pourquoi, la prochaine-fois.
Et j'essayerai de vous montrer, comment de Ménon, où l'on voit pour la première fois cette prêtresse qui s'appellera Diotima dans le banquet qui est aussi une poétesse. Dans le Ménon, on parle de la métempsychose, de la réincarnation des âmes qui n'est pas une immortalité, du tout. Et comment entre le Ménon et Phèdre qui a écrit (10 ans plus tard), Platon passera à une véritable théorie de l’immortalité.
Ma compréhension par rapport aux couleurs :
Rouge = MOI - SOI
GRIS = VOUS
BRUN = Tertiaire - MONDE
Orange = Poisson noétique
Turquoise = Personnages
Bleu = Oeil du cyclone - Mort
Rose = Les sophistes
Vert = Les questions
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