Prise de notes - Partie 1
Socrate a inauguré la philosophie dans un contexte de crise. Une crise qui ne frappait pas 7 milliards d'individus comme c'est le cas aujourd'hui. Mais qu'il en frappait 350 000 qui étaient des athéniens. Et lui en mourant, et avant sa mort, il va dire, une fois avalé la cigüe et va sacrifier un coq pour moi à Asclépios - dieu du pharmakon et non pas de médecine -. En mourant, il donnera naissance à la philosophie. Le mort de Socrate c'est la naissance de la philosophie. Et cette naissance, c'est l'immortalité de Socrate. La thèse que je soutiens, Socrate c'est un tragique, au fait c'est un présocratique. Pour moi Socrate fait partie du monde présocratique. Ce que Nietzsche appelle les tragiques. Il vit dans une société tragique, où on est mortel, et on sait qu'on ne sera jamais immortel. Il n'y a pas d'immortalité chez les grecs contrairement ce que Platon veut nous faire croire. Et avec lui et avec son meilleur élève qui est Platon qui va fonder la philosophie. Lui donne naissance en mourant, mais celui qui la fonde c'est Platon à travers l'académie.
Dans un contexte de crise, où la cité s'interroge, et notamment à travers le théâtre de Sophocle. Dans cette crise ce qui s'inaugure c'est NOUS, c'est le début de ce que NOUS --> L'Occident.
Le NOUS depuis la deuxième guerre mondiale... depuis qu'on a découvert Lascaux, le miracle n'a pas commencé en Grèce, il a commencé là, il y a 17 000 ans. Et puis il y a pas très longtemps, il y a une vingtaine d'années, on sait dit c'est là qu'elle commence, il y a 31 000 ans, Grotte Chauvet, la première empreinte humaine. Ce NOUS, où là, nous nous reconnaissons, ces des gens comme nous (à 31 000 ans) cela remonte à cela, il y a plus de 2 millions d'années, les galets éclatés... puis les outils... le système de numération, des égyptiens... à l'autre alphabet, NOTRE alphabet...
Les grecs d'avant Platon, les cultes de piété grecs sont une commémoration toute la culture grecque est envahie par la figure de Prométhée et le conflit de Prométhée et de Zeus... Prométhée qui représente la mélancolie qui me frappe, qui nous frappe, nous sommes des mélancoliques. L'homme est un être mélancolique, il est mortel donc il est mélancolique, car la mortalité ça rend mélancolique.
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La piété grecque... c'est complètement lié dans la tradition grecque jusqu'à Platon, qu'au fait que la technique qui est la condition du mortel. Il est issu du vol du feu par Prométhée dans la forge d'Héphaïstos. Cette technicité, elle ouvre la question et la situation pharmacologique. Le pharmakon. La technique c'est un pharmakon. C'est un remède (un être inachevé)... et ce remède est aussi un poison. Ce poison, il tient notamment que ces être techniciens se battent les uns avec les autres, sans cesse, ils se font la guerre, ils s'autodétruisent. Ils ont toujours tendances à s'autodétruire. Et les grecs cherchent à sublimer cette tendance à l'autodestruction aux jeux olympiques ou au théâtre contre cette régression que le pharmakon induit chez eux quand il devient un poison. Ils ont toujours tendance à devenir grégaire. Les êtres humains, quand ça va mal, quand il y a une crise, ce qui se passe à l'époque de Socrate, Platon... il y a des massacres, des milliers de morts, la guerre civile, et bien, ils se comportent comme des animaux. Ils se présentent de façon grégaire. La philosophie est ce qui lutte contre ça, par différentes voix, par différents discours.
Exemple: kant: nous sommes animés par une insociable sociabilité.
Insociable sociabilité que nous portons à chacun en nous-mêmes... et ce que la philosophie essaye de poser et elle essaye de trouver des critères de décisions, des façons de vivre, des techniques de soi qui permettent non pas à d'effacer cette tendance à la régression, on ne peut jamais l'effacer. Même quand on s'appelle "Dominique Strauss-kahn " on peut céder à n'importe quoi. Vous tous individuellement êtes capables de cela, plus ou moins. Mais une éducation fait que nous pouvons contenir tout cela.
Et la philosophie (Husserl) dit c'est par une conversion du regard, une autre façon de voir les choses. Une conversion qui n'est pas religieux mais qui est tout proche par un changement d'habitude. Nous devons quitter ordinaire de voir les choses pour accéder à quelque chose qui n'est pas ordinaire. Qui est l'extraordinaire et qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue.
Cet extraordinaire depuis Platon, Husserl, Kant, c'est ce qui est rendu accessible la rationalité et à l'époque des grecs qu'on appelle le logos apodyptique. Pensée qui est capable de démontrer de ce qu'elle pense. De s'auto explicité en totalité.
Pour accéder à quoi? Non pas à ce qui existe, mais à ce qui fonde en vérité ce qui existe et qui n'existe pas mais qui consiste. La question n'est pas ce qui existe c'est ce qui consiste. Chez les grecs cela s'appelle l'idéalité. Et on le retrouve chez les grecs, dans la géométrie, VIIe siècle av. JC, avec Thales.
Cet accès à la rationalité, au logos, à la pensée apodyptique démonstrative logique qu'Aristote appelle l'âme noétique. L'âme intellective et spirituelle. On ne peut y accéder que de temps en temps. Nous ne sommes pas des dieux. Nous y accédons par intermittence. La plus part du temps nous nageons dans l'ordinaire, cet ordinaire est un milieu technique et aussi un milieu linguistique. C'est le milieu de la vie quotidienne. Nous sommes dans un milieu que nous ne voyons pas, parce que comme un poisson ne voit pas l'eau. Et nous nous ne voyons pas dans le monde logique dans lequel nous vivons. Sauf par intermittence comme un poisson volant, nous sortons de l'eau, nous nous élevons, nous envolons, nous déployons nos ailes... par cette sortie du milieu ordinaire, dans l'extraordinarité nous voyons le milieu lui-même... et nous retombons.
Ça ce que Platon va refuser, c'est ce que les tragiques savent c'est ce que Platon va oublier. Il va croire qu'on peut sortir de la caverne à jamais pour enfin regarder la vérité en face. Et ça ce n'est pas possible. Nous sommes des êtres pharmakalogiques, nous ne sommes pas des dieux...
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...Nous qui sommes des êtres noétiques, nous pouvons parfois, en interrompant le cours ordinaire des choses, produire une interruption qui se dit en grecs "Épochè" interruption, suspension," époque". Quand il y a des grandes interruptions... une nouvelle époque commence. C'est l'individuation du genre humain dont il s'agit ici... "Épochè", Husserl en a fait la pratique d'un courant philosophique, qui est un courant qui repose sur une conversion du regard qui s'appelle la phénoménologie transcendantale. Des phénomènes sans jamais se référencer à l'expérience, car ces phénomènes doivent me donner accès à cet extraordinaire qui me permettra de comprendre comment est fondée l'expérience. La question de la vertu... un savoir apriori. Husserl reprend cette méthode qui est la phénoménologie transcendantale, je vais qu'étudier les phénomènes qui se présentent à ma conscience sans jamais m'appuyer sur l'expérience. Tous les phénomènes, par exemple le phénomène de l'hallucination ou l'illusion... (Chevreuil est un arbre mort)...
La philosophie cherche à se donner des critères de jugement, qui consiste et pas simplement ce qui existe... ce qu'on appelle la philosophie transcendantale. Depuis Platon à Husserl en passant par Descartes... on pense ainsi, il y a des philosophes qui n'ont pas pensé ainsi... cette façon transcendantaliste de penser, je ne la partage pas moi-même tout à fait mais je la défends pour une grande partie. Ce que je continue moi-même à avec ces philosophes transcendantalistes. C'est que la philosophie, ne peut penser ce qui se produit dans l'océan des phénomènes. Où se mélangent en permanence la fiction et la réalité, le savoir et le fantasme, la perception et l'imagination qu'avec un critère et que ce critère est un critère idéal. Donc, moi, je défends l'idéalité depuis Socrate, ce que Socrate appelle l'essence, l'Aidôs, l'idea...
Mais à la différence, de tous ces philosophes transcendantalistes, je soutiens que l'idéalité, depuis Freud, il faut la penser comme une économie libidinale comme une expérience du désir, c'est à dire du corps. Et je ne crois pas du tout comme Platon qu'on puisse séparer, l'âme du corps. Je pense que l'âme est incarnée. Mais que ce corps qui incarne de ce qu'on appelle l'âme noétique, c'est un corps technicien. C'est parce que ce corps est technique, qu'il est désirant.
C'est ça ce qui constitue qu'Aristote appelle l'âme noétique, le corps qui une âme qui est capable d'accéder au NOUS (l'esprit, l'intellect en grec), c'est le corps technique c'est à dire artificiel, c'est à dire artiste dira Nietzsche aussi.
Ce corps là est celui qui est capable de désirer et d'anticiper en idéalisant, ses enfants, son épouse, son dieu mais aussi le point géométrique...
L'idéalité ce n'est pas que le point géométrique ou Caroline mais c'est aussi le jaune.
C'est l'idéalité de Van Gogh, son idéalité c'est le jaune c'est cela qui le fait peindre.
Un soleil est une lumière que faute de mieux, je ne peux appeler que jaune, jaune soufre pâle, citron pâle, or... c'est si beau le jaune! (Lettre à Théo)
Vincent Van Gogh
Juste pour me repérer, par rapport au "Plan de mes pensées", tout ce qui est en couleur, souligné
Qu'est ce dont le JAUNE? Ce qui fait peindre Van Gogh, qui s'en coupe l'oreille et qui en meurt, c'est fou! Ce qui rend fou Van Gogh et qui distingue le JAUNE d'un jaune. C'est une question d'article défini et indéfini aussi, cela pose la question de la catégorisation et du métalangage.
L'expérience du jaune... qui va passer par le point géométrique... et qui va passer de la catégorisation et du langage à la catégorisation du métalangage. Tout le monde en parlant catégorise, parler c'est catégoriser. Apprendre à parler c'est apprendre à catégoriser, c'est savoir catégoriser, nous savons tous catégoriser, mais nous ne savons pas forcement, tout ce que nous catégorisons par contre. Savoir ce que je sais catégoriser, c'est connaître les catégories. Et la question des catégories, c'est le travail d'Aristote (Le traité des catégories).
Je peux savoir les catégories sans les connaître. Mais si je les connais, et que je suis capable d'accéder, par exemple, à l'article indéfini ou l'article défini, je vais être capable de distinguer en connaissance de cause par un métalangage, une hirondelle de l'hirondelle... (L'essence de l'hirondelle). Menon, une vertu... Socrate lui répond, non, La vertu.
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Connaître ce langage c'est accéder à ce métalangage qui nous permet de parler de notre langage, le langage des autres. C'est une réflexivité du langage. Je soutiens que la réflexivité du langage existe dans toutes les sociétés qui parlent, dans toutes les sociétés humaines. Mais je soutiens qu'avec l'apparition de l'écriture grecque, un certain type de métalangage apparaît, une certaine réflexivité qui va donner lieu non pas encore à la grammaire, mais à la logique, au logos. Le logos passe par l'écriture. L'écriture qui est une technique, mais une technique d'un type particulier, mais une mnémotechnique donc une technique de la mémoire. Et nous allons voir la question de la mémoire se poser.
Avec cette dimension métalinguistique celui qui pense, en connaissance de cause des catégories qu'il manipule, il accède à un plan de réflexivité qui lui permet de sortir du langage ordinaire. Et d'entrer dans un type de langage extraordinaire comme le poisson volant. Ce langage extraordinaire, il va lui donner accès à l'idéalité mathématique.
La géométrie c'est avant tout un langage c'est une façon de désigner des termes... il n'y pas de géométrie sans définition.
Socrate et l'esclave de Ménon... conversion, je ne vous parlais pas de révélation religieuse. Mystère d'Éleusis, tout à coup, il quitte la géométrie, la pensée rationnelle, etc.
Pour sortir de l'eau, l'extraordinaire, là où on se retrouve, en sortant de l'eau, ce n'est plus l'extraordinaire de la géométrie, mais c'est peut-être un extraordinaire qui est plus profond de la géométrie. Qui est indispensable à l'expérience géométrique mais qui la précède.
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Socrate la question que se pose : Qu'est-ce que? La vertu mon cul.
Socrate c'est une manière d'envoyer balader les sophistes qui croient tout savoir, comme dans Zazie dans le métro dit toujours à son oncle, Napoléon mon cul.
Qu'est-ce que? C'est une définition - arété (ἀρετή / aretế). Dictionnaire, il n'y en avait pas il est apparu à la renaissance. Il y avait des listes de mots qui étaient des tables de correspondance qui était pour la traduction... Il va y avoir une crise des fondements mathématiques, il va faire que les définitions d'Euclide, définition veut dire définitif, on a définitivement établi de ce que c'est le point à travers les axiomes et un axiome cela ne se démontre pas... se sont des infinitions. Elles sont définitives et non pas infinitives. Et c'est pour ça qu'une crise des fondements mathématiques devient possible au 19e siècle... Husserl était un mathématicien et il a fait de philosophie parce qu'il a voulu de comprendre cette crise. Du coup, il a restauré la méthode de la conversion phénoménologique et ce qu'il a cherché à identifier ce que Platon appelait l'Eidos (εἶδος).
Husserl cherchera dans les phénomènes à identifier quelque chose qui à travers tous les phénomènes constituent l'invariant du phénomène, le noyau eidétique... je vois 1 femme, 10 femmes, 1000 femmes, 3 hommes, 5 hommes, 10 hommes, 1000 hommes, 1 milliard d'hommes, 7 milliards d'hommes, tous différents.
Qu'est ce qui fait qu'ils font tous parties de la catégorie des humains? C'est le noyau eidétique. C'est l'Eidos de l'homme, Husserl appelle ça l'intentionnalité. À chaque fois que je regarde un homme à travers cet homme... cet homme qu'est tout petit, qu'est un géant, ce crétin, ce génie, etc. À chaque fois, j'intentionnalise le même noème (production de l'esprit de l'intellect), le même Eidos. Et ce que la phénoménologie cherche à identifier, les noèmes ou les idès. Cette opération, c'est une opération comme va le dire dans la première recherche logique Husserl, d'idéalisation.
Si je vous en parle, dans ce cours, c'est que l'idéalisation c'est ce qui m'occupe le plus, comprendre ce que c'est l'idéalisation. Husserl; pour que l'idéalisation soit possible, pour que nous puissions projeter des idéalités, dégager la variante idéale d'un Eidos, il faut d'abord pouvoir, accéder à l'idéation et non pas à l'idéalisation.
Qu'est ce que c'est l'idéation? C'est la catégorisation que chacun produit quand il parle. Husserl dit, tout être qui parle catégorise et cette catégorisation c'est une idéation. L'idéation c'est la base de l'idéalisation. Nous sommes toujours orientés vers le général et ce qui va nous permettre en tant que sommes orientés spontanément vers le général d'accéder par un saut d'un poisson qui sort de l'eau du langage à ce qui constitue l'idée en tant que telle, à travers l'idéalisation, cette fois-ci. Qui elle va fonder la science ou la philosophie.
Ça suppose, nous dit Platon l'anamnèse. Ça suppose la capacité anamnésique. Cette conversion qu'Husserl appelle l'épochè phénoménologique, la sortie de l'attitude naturelle pour rentrer dans une attitude phénoménologique, une attitude extraordinaire, une conversion qui est une façon de vivre et pas simplement une démarche intellectuelle. Cela commence avec Platon avec la question de l'anamnèse.
Ce que j'essaye de vous montrer depuis plusieurs mois maintenant, c'est que cette première conversion philosophique est elle-même d'une conversion d'un autre type de conversion qui existait bien avant les philosophes et même bien avant les présocratiques, bien avant les grecs. Cette conversion là, elle existait à travers les poètes, les prêtres... Socrate dit : cette anamnèse que je fais, je me souviens de ce que c'est la vertu, je l'avais oublié, Ménon tu te moquais de moi, pour t'expliquer d'où je tiens ce savoir que j'avais et que j'avais oublié et je vais te parler de Perséphone. Comme les poètes, comme les prêtres, je vais te renvoyer aux Mystères d'Éleusis, à ce qu'on appelle la mystagogie. Pour expliquer en réponse de l'aporie de Ménon, qu'il est possible de se demander sincèrement de ce qu'il en est de la vertu et d'apprendre quelque chose sur la vertu en réfléchissant. Il est possible d'apprendre quelque chose en réfléchissant. Il est possible de devenir meilleur. De s'augmenter, d'augmenter sa puissance d'agir, pour parler avec Spinoza.
Socrate fait appelle à théorie de l'anamnèse, elle ne vient pas du tout de Platon, elle vient du conglomérat hérité. Une manière de désigner la tradition, dont les grecs de l'époque d'Athènes héritent d'une tradition qui remonte bien avant. Une tradition qui relève de l'irrationnel (DODDS les grecs et l'irrationnel). Le logos, le rationnel a des conditions de possibilité qui naissent dans l'irrationnel. Et qui relève de celle qui rapproche pratique initiatique et non pas de pratique d'enseignement. Celle qui rapproche les poètes des devins.
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Dans cette culture de l'irrationnel (la culture de la honte), cette culture qui est celle d'Homère, c'est la culture qui est caractérisable par un état mental spécifique qu'on appelle l'Até (Ἄτη) ce dont parle Homère dès les premiers chants à la deuxième page du premier chant. L'Até qui est un état mental de possession. Quand Agamemnon se met en colère il est pris, ce n'est pas lui qui est en colère c'est un dieu qui le possède, il est envahi par un esprit, un Daïmon, un démon... L'Até c'est la condition à l'accès à l'anamnèse à l'Alètheia (ἀλήθεια)... Martin Heidegger : (Le fleuve de l'oubli dans l'Hadès, réminiscence sortir de l'oubli).
Ce que Platon dit, l'Alètheia c'est la réminiscence, la sortie de l'oubli. Mais ce qu'on nous montre Socrate dans le Ménon puis dans le banquet et dans Phèdre, c'est que cette pratique de l'Alètheia soit possible la sortie de l'oubli faut en passer par les Mystères. Peut-être pas avec les mystères mais quelque chose qui à avoir avec les mystères et en particulier avec les Mystères d'Éleusis qui sont une pratique rituelle du printemps, c'est un rite agricole qui est la culture de Perséphone, de Déméter et d'Hadès. Cette démarche initiatique, à laquelle dont Platon à travers Socrate se réfère avec le banquet elle revient à travers Diotima. Diotima c'est une prêtresse et poétesse, elle initie. Elle a initié Socrate dit Socrate, elle m'a initié. Elle ne m'a pas enseigné, Diotima ne lui enseigne absolument rien, ce n'est pas de l'ordre de l'enseignement ce que transmet Diotima.
En quoi ce que Diotima l'a initié dit Socrate? À l'amour, aux Mystères de l'Amour. Avec le banquet, ce qui était la question des Mystères d'Éleusis c'est à dire de la mort devient les Mystères de l'Amour de l'amour à mort. Car dans le banquet, on en parle beaucoup d'Alceste qui meurt. Et l'amour tout à coup est tout à fait proche de la mort.
L'épreuve de la vérité, Alètheia, est essentiellement liée va nous dire Diotima à la question du désir et de l'amour et du mystère qui est enjeu en tout amour. Un amour sans mystère ça n'existe pas... ce mystère cela s'appelle la beauté. La beauté ce n'est pas forcement la beauté du magazine Vogue ou Elle. La beauté peut être dans des dimensions, UN seul voit la beauté, là où tous les autres ne voient rien. Diotima à la fin dit : c'est la beauté, la question.
À partir de là, Diotima, et à travers Diotima, Socrate, parce que Socrate dit : voilà, ce que m'avait dit Diotima, et à travers Socrate, Platon disent : en fait, le vrai dieu, le dieu qui nous apporte c'est lui Éros (ἔρως).
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Où en sommes-nous? Nous en sommes à ce point de paradoxe (ce trop) • qui est que la société grec, en tant que Police, en tant qu'espace public de la citoyenneté, elle est ce qui en principe fait du vrai, et du vrai autant qu'il est issu d'un débat public contradictoire, critique et en ce sens rationnel, fondé sur la démarche géométrique. La société grecque c'est ce qui fait du vrai, compris comme ça, le vrai, l'Alètheia produit du logos. Le critère majeur de toutes ces décisions historiques de son devenir.
Périclès était courageux c'était un guerrier, comme Napoléon d'ailleurs. Parce que si Napoléon est devenu Napoléon ce n'est pas parce qu'il a élu comme Nicolas Sarkozy parce qu'il a franchi le pont d'Arcole. C'était un héros comme Périclès. Il manque une étoffe de héros à nos représentants politiques. Peut-être sans Eroïs, il ne peut pas y avoir de "représentance" politique. De représentant légitime aux yeux d'Athènes. Ces héros peuvent devenir des tyrans, typiquement Napoléon est devenu un terrible tyran. Cette tyrannie était fondée sur quelque chose qui était légitime qui l'a rendu illégitime ensuite. Je ne suis pas entrain de dire qu'il faut reconstruire un horizon héroïque de la nation, etc. Je ne suis pas tout à fait inconscient de l'ambigüité de ces figures de l'héroïsme.
Platon à la sophistique, lorsqu'il dit la bonne Eris est devenue mauvaise Eris parce que les sophistes utilisent l'écriture d'une manière qui suscite la jalousie, l'envie, non pas du tout l'émulation, mais la concurrence mortifère.
Mais le sujet dont nous parlons-là, dans tout ce cours, dans tous les dialogues de Platon.
C'est entre le dialogue l'amour et la mort. Et la capacité à mourir pour ceux qu'on aime. Si on n'est pas capable de cela, dit Diotima, on n'est capable de rien du tout. Et il y a que ça que la vie vaut le coup d'être vécue. Pour que la vie vaut le coup d'être vécue, faut être prêt à perdre.
Cela étant, cette pratique politique, fait que Périclès parle, au nom de la vérité aux grecs, et ce n'est pas toujours facile. Ce que nous avons vu cette année, dans ce cours, c'est que sa condition de mise en œuvre de critère de vérité, c'est l'amour et le désir. C'est à dire la sortie de la raison, ce que va dire aussi Diotima, celui qui aime est fou. Littéralement fou, pas d'amour qu'il ne soit pas d'un amour fou.
Ce que va nous dire la philosophie à travers Platon mais aussi Freud, c'est que le désir qui est la condition de possibilité, selon Éros qu'est la condition de possibilité de la vérité, il est lui-même ambigüe et complexe.
Éros peut vite tomber dans Thanatos. (Nos loups) C'est à dire dans la pulsion de destruction, le sadisme, le masochiste, etc.
En fait, l'âme noétique est constitué par des tendances, la psychè comme les appelaient les grecs, est constitué par des tendances et ces tendances s'affrontent l'une contre l'autre dans cette âme, l'âme ailée. Platon dit : une âme a des ailes, ce sont les ailes du désir. Et ces ailes du désir, elles sont tirées par deux chevaux, et ces chevaux un qui tire à droite, l'autre qui tire à gauche ce sont des tendances. Que Freud lui appellera pulsions, dont Monsieur Strauss Kahn a fait l'expérience récemment, comme nous tous, tous les matins, tous les jours et toutes les nuits, une petit peu plus que les autres car lui cela se voit. Et qui fait que tout à coup, cette âme ailée qui peut avec ses ailes montées si haut, au dessus du FMI et tout ça, très haut. Et bien peut tomber tout à coup, elle peut s'écrouler, de perdre tous ces processus d'idéalisation, d'idéation, etc. Et devenir une véritable bête (Les loups).
Cette possibilité de cette régression, cela signifie que l'amour est de part en part pharmacologique comme le pharmakon, comme la technique. Dans l'amour, il y a le pire comme le meilleur. L'amour est absolument ambigu, l'amour est un remède à la vie mais aussi un poison.
Une certaine forme de pensée orientale, il faut atteindre un nirvana où l'ont se fout de tout, surtout pas tomber amoureux. Il y a une façon de penser comme ça.
Que nous soyons condamnés toujours à retomber... on ne peut pas échapper à la chute, dieu seul peut se jouir de ce privilège de ne jamais retomber. De ne jamais retomber dans ce qui est en perdu l'accès aux consistances, du même coup qui n'est plus dans l'existence, c'est à dire dans l'individuation, mais dans la perte du sentiment d'exister, dans la pure subsistance... ce qui nous amène à vivre et penser comme des porcs, Gilles Châtelet, c'était un ami à moi, il supportait plus cette porcherie, il s'est suicidé. Et avant de se suicider, il a écrit ce livre. " PDF - Vivre et penser comme des porcs ". Ça vous évitera de vous comporter trop comme des porcs.
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Les amants sont des mortels, et les mortels dans la société grecque qui est dite tragique précisément parce qu'elles ne peuvent pas devenir des immortels. Qui en revanche sont en relations aux dieux. Les mortels sont des gens qui sont en relations aux dieux, et à ce qui les relie à ces dieux, c'est le feu.
Le feu du sacrifice, car les mortels quand ils rencontrent les dieux, ils sacrifient à travers le feu et la fumée du feu.
Le feu ce n'est pas simplement du sacrifice, ou de la fumée du sacrifice, le feu du désir qui nous prend.
C'est aussi le feu d'Héphaïstos (Dieu forgeron) et dans cette forge que Prométhée a dû aller voler le feu à cause de la bêtise de son frère Épiméthée qui avait oublié de garder des qualités pour nous les pauvres mortels. La technique ça se dit le feu en grec, l'amour c'est aussi le feu et se qui nous relie aux dieux c'est aussi le feu à travers le sacrifice.
La technique c'est le pharmakon, un pharmakon à partir du moment où les mortels vont le mettre en œuvre, après l'avoir volé... nous sommes des voleurs, surtout moi et moi. Et bien, cette technique ne va pas cesser de se transformer...
Ce devenir de la technique pour les grecs, c'est la condition de l'être humain, le devenir est emporté par le devenir... tout devient, rien n'est stable... ça c'est à partir de Platon, la philosophie, si, il y a quelque chose d'absolument stable qui ne devient pas et qui s'appelle l'ÊTRE... l'être c'est ce qui est basé sur les idéalités et Platon va chercher à universaliser les idéalités mathématiques et géométriques en particulier. Il va chercher à idéaliser la vertu, à géométriser la justice, etc. mon point de vue, c'est ce qui va conduire à une catastrophe. Cette catastrophe c'est nous, qui nous n'avons pas à être très fiers de nous, car la société n'a jamais été aussi -bas- qu'aujourd'hui et sur toute la planète.
Je crois que ça dérape à l'époque de Platon, à partir du moment où Platon dit qu'il faut opposer l'être et le temps, c'est à dire le devenir. Et que cette opposition, va l'amener à séparer du absolument vrai à l'absolument faux. Cela va le conduire à interpréter la vérité, non plus du tout comme l'Alètheia de la réminiscence... mais comme quelque chose qui va devenir L'exactitude du calcul. (Loup ALGORithme).
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Comment le mythe d'Épiméthée et de Prométhée est véritablement ce qui représente la Grèce tragique qui depuis Thalès jusqu'à Socrate inclus pensent le caractère pharmacologique du mortel, tel que en tant que ce mortel est un être technique et il est aussi désirant, c'est à dire sexuant.
Et dans cette sexuation, cette sexualité, un désir ce constitue. Un désir qui est aussi le feu, comme la technique, les grecs appelle ce désir, le feu de la différenciation sexuelle. Pandora équipée par Héphaïstos et Athéna de bijou, couverte de bijou, où elle va devenir la grande séductrice, d'Épiméthée. Puisque Pandora, c'est la femme d'Épiméthée. Et c'est à partir de là que le désir, va se constituer sur la faute d'Épiméthée, c'est à dire de la technisation du corps.
À partir de cela, il est possible que le mortel n'est plus une simple bête, mais qui peut devenir encore pire qu'une bête, à cause de ces désirs qui est pharmacologique. Le mortel va tendre à s'élever, le désir va l'emmener à l'élévation, et en particulier cela va l'emmener à élever des temples, des hôtels, cela va le rendre architecte.
À l'origine de cette élévation extraordinaire, il y a d'abord cette terrible chute. Est-ce que c'est une chute? C'est plus un défaut, vautour qui dévore le foie de Prométhée et ce qui vient avec cette dévoration, cette mélancolie terrible que le désir impose aux mortels, car ce qui arrive à Prométhée, c'est ce qui arrive à nous. Il incarne de ce qui nous arrive, mais c'est aussi cette beauté, dont il est très difficile, de ne pas tomber amoureux. Avec la technique arrive Pandora, c'est à dire la première femme, le manque (Lacan). L'origine du manque, elle me manque. Je préfère appelle ça le défaut, elle me fait défaut.
Avec la technique et avec le désir, le désir qui est aussi l'Elpis, l'attente, je l'attends ma belle. L'attente de ma belle mais aussi l'attente de la mort. La protention, la capacité à anticiper, la temporalité. La temporalité de l'Éros, je l'attends ma belle ; la temporalité de Thanatos, je m'attends à mourir. Avec cette capacité, d'anticipation, de protention qui constituent le désir des techniciens. Apparaît aussi, la mauvaise Eris (Hésiode - les travaux et les jours). La mauvaise Eris c'est le contraire de la bonne Eris c'est l'émulation, ces êtres techniciens désirants qui anticipent leur mort, ils sont en émulation les uns avec les autres... l'insociabilité sociabilité (Kant).
Ce désir de s'élever (d'apprendre) les grecs essayent de le cultiver contre la tendance de régresser, ils essayent de cultiver là, c'est la plaine d'Olympie, ça existe, ça consiste aussi. Ce désir de s'élever, il n'y a pas que les grecs qui l'ont, les bébés aussi, c'est un désir qui nous habite comme l'idéation spontanée, ce désir de s'élever est spontanée chez nous... mais ce désir peut se renverser, il peut tout à coup nous faire marcher au pas, en rang, et aussi nous faire marcher en arrière régresser, ça peut nous conduire à la guerre. Ça peut nous conduire à toutes ces tendances pharmacologiques qui sont là horrible et puis soit disant civilisé que c'est normal. Cette pharmacologie où tout ce qui est bon semble toujours pouvoir se renverser dans le pire. C'est la question que posent les grecs avec l'écriture. C'est la question que pose Platon à sophistique, lorsqu'il dit la bonne Eris est devenue mauvaise Eris parce que les sophistes utilisent l'écriture d'une manière qui suscitent la jalousie, l'envie, non pas du tout l'émulation, mais la concurrence mortifère.
"Fin", par rapport au "Plan de mes pensées"
Trouble en couleur - "Plan de mes pensées" (lien de l'image)
Ce point de paradoxe / Ce trop
Aux yeux d'Athènes / Visage
Horizon héroïque / Ligne de fuite despotique
Platon à la sophistique / La meute
L'exactitude du calcul / Loup ALGORithme - Tanière
L'écriture grecque / Langages de balisage
Une véritable bête / Les loups
---"Ici, il y a aussi des protentions collectives voir archi-protention mais qui n'est pas le "désir", le seul désir qu'il y a, c'est de prendre la place du visage et non pas de créer un paysage"---
Âme ailée / de rien du tout
Éros peut vite tomber dans Thanatos / (Nos loups) folie, prison, suicide... et au plus profond de la bête
Les pulsions / Tout le monde
Feu du désir - Faut être prêt à perdre / Feu
La technique c'est le pharmakon / Laboratoire technique
Feu d'Héphaïstos / Rétention tertiaire. Ici, il y a des "mini"- protentions collectives
L'ambigüité / Rhizome
(Ἄτη)... L'anamnèse - Poètes, prêtres... / Rhizome - Musiques...
Ce désir de s'élever - Cultiver / Apprendre- Paysage
Plan de réflexivité / Miroir - Reflet
Ma compréhension par rapport aux couleurs :
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