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Questions étranges



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Mes prises de notes


Au cours de toute de cette année de séminaire, il y avait des questions étranges, dans un séminaire de philosophie.

Dans le monde du web aujourd'hui, en quoi ce qu'on appelle le -peer-to-peer-, c'est à dire ce qu'on pourrait appeler une horizontalisation des relations à travers les technologies numériques, c'est à dire aussi une émergence de communication -bottom up- .

En quoi le peer-to-peer, (le pair à pair en français) pourrait avoir un rapport ce que j'ai appelé pour essayer de décrire ce qui est à mon avis enjeu dans la première question Platonicienne de la dialectique, la co-individuation et la transindividuation. Dans la mesure où la dialectique Platonicienne, ce que j'ai essayé de démontrer pour ce qui concerne la période de Platon avant la République qui est une relation pair à pair, peer-to-peer. C'est ça la dialectique, c'est ce qui pose une relation peer-to-peer.

Moi, j'ai essayé de démontrer que cette relation peer-to-peer, elle est en faite rendue possible. Non pas simplement de ce qui s'y produit que Platon appelle l'anamnésis mais par l'hypomnésis par la rétention tertiaire littérale.

En quoi une rétention tertiaire digitale numérique permettrait-elle de constituer une nouvelle forme de relation dialectique, dans ce sens-là, pair à pair et capable de produire de l'anamnésis. C'est à dire des circuits absolument longs, infiniment longs et qui permettrait de poursuivre le tracé de ces circuits.

C'est à dire de continuer le processus de transindividuation dans le réseau numérique, dans la rétention tertiaire numérique.
C'est ça pour moi qui est la question enjeu dans ce séminaire.

00:02:36

Avec l'association Ars Industrialis (Lien) qui est le cadre institutionnel dans le cadre que nous faisons ce séminaire et cette école, nous soutenons que le Web qui est une technologie industrielle de rétention tertiaire mais c'est une technologie de milieu associé. Et nous soutenons que ce milieu associé en tant qu'il est un milieu associé est un milieu dialectique ou dialogique. En tant que nouveau milieu de rétention tertiaire, il permet d'espérer des nouveaux processus anamnésiques dialogiques, dianoétiques c'est à dire véritatifs. (Heidegger l'utilise)

Qu'est- ce que veut dire véritatif? J'emploie ce mot au sens où pour moi, l'anamnésis et l'alètheia, c'est la même chose. En réalité ce qui est enjeu dans Ménon, avec la question de l'anamnésis qui se présente pour la première fois, c'est la vérité. Et c'est une certaine conception de la vérité.

Avec Ars Industrialis, nous soutenons que cette compréhension de la vérité comme anamnésis devrait être la véritable question de la déprolétarisation.

__________________________Commentaire

Pensée de la déprolétarisation : (Je pense l'économie global ici)

Cette question est la "guerre" du siècle, pas tout à fait une guerre car ils ne font qu'1: En enlevant les droits, les gouvernements mettent + de taxes, des interdictions et des nouvelles lois oppressives. Quand je me suis posée cette question en 94, je l'ai appliqué dans mon retour pour ne pas mourir dans cette "guerre" terrible! Libéralisme & terrorisme. Qui est la peste ou le choléra, mais dans les 2 cas causent la mort des masses. (Je ne sais pas si ce sont les bons mots mais j'étais prise au piège des 2 (Libéralisme & terrorisme), car je sais qu'ils ne font qu'1 par complicité et je ne sais pas comment les appeler). Donc à mon "retour (dans la spirale)", la déprolétarisation, me l'appliquer a été une question de survie pour ne pas devenir despote. Il y en avait peut être d'autres mais c'est la seule chose que j'ai trouvé pour moi.

Et plus de 20 ans plus tard, j'en vois de plus en plus dans ce piège, et j'en suis paralysée. Car ma solution est de rester dans "l'anamnésis" voir "l'Hadès"! Mais, je ne sais pas encore combien de temps cela va durer, si cela va durer.

Car combattre une idéologie et ça, c'est un travail de tous les jours! Non seulement, je me suis battue contre l'idéologie des terroristes mais aussi, l'idéologie de l'emploi, comme ci l'emploi était né avec le monde, il faut y aller! Si vous refusez de les suivre, ils vous tueront, pas de la même manière mais ils vous tueront! Le libéralisme et le terrorisme, parfois je me demande s'ils n'ont pas le même but : le paradis, l'un spirituel, l'autre fiscal.

Mon obsession (Vidéo Friot), comment faire le pont pour ne pas que cela finisse en massacre. Car le plus terrible c'est quand l'un ou l'autre disent c'est nous la solution. Et 2016, nous sommes dans ce paradoxe (donc dans le rhizome) du choix global, le libéralisme ou le terrorisme, hors que l'un va avec l'autre. Prêt pour le harcèlement, ceux qui ne voudront ni l'un ni l'autre?

__________________________Commentaire (Entre le séminaire je tombe sur cette actualité, ma réaction dans l'entre :

Il faut balayer devant sa porte... oui Uber vous en remercie! (Lien de l'article)

Rien que pour cet exemple de taxi, car dans plusieurs domaines, si pas tous, nous avons cela : Entre Uber et la crise...

Vous êtes entrain d'oppresser votre propre population pour que le gouvernement ramasse des miettes, sur des pauvres gens et les autres, les camelots préparent cette société de contrôle se font des couilles en or. Hors que ces camelots de cette société de contrôle passe directement des pauvres gens aux paradis fiscaux!

Et vous le gouvernement vous n'aurez rien! Et dans cette merde le seul point positif que j'ose espérer, c'est que vous serez surtout vous, remplacez par les machines. Car vous êtes dans leur ligne de mire, puisque vous bloquez leur passage entre les pauvres gens ets les paradis fiscaux et ce n'est pas en baissant votre froc devant ces camelots non plus que cela va arranger les choses. Fraude ou pas l'argent circule quand même dans le pays. Pas de ces camelots, vous ne voyez même la couleur!

Hors que c'était l'occasion de laisser plus de liberté aux gens pour créer des laboratoires pour d'autres économies... Non vous oppressez comme des... Je reste polie?

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Nous soutenons que les rétentions tertiaires numériques sont en fait un âge industriel, qui rend possible une déprolétarisation dans le monde industriel. C'est une position extrêmement discutable.

Beaucoup de gens ne sont pas d'accord avec nous, mais si beaucoup de gens sont d'accord avec nous d'ailleurs, nous avons eu une séance la semaine dernière... Nous sommes confrontés à la question d'une époque industrielle, de déprolétarisation. Cela constitue l'enjeu de ce que j'appelle une pharmacologie positive. Et d'ailleurs la pharmacologie positive ça sera aussi l'enjeu, de la conférence que je donnerai au mois d'aout sur l'avenir de l'université. L'université de demain doit être capable de produire des énoncés de pharmacologie positive. Mais pour faire de la pharmacologie positive, il faut d'abord de faire de la pharmacologie toxique. De la toxicologie du pharmakon.

La condition de la pharmacologie positive de faire quelque chose qu'à l'époque de kant on pourrait l'appeler une critique de la raison mais d'une raison impure, une raison pharmacologique justement.

Pourquoi est ce que le milieu associé est un milieu anamnésique, parce que le milieu associé numérique, c'est un milieu qui repose sur un structure c'est notre définition, qui est tous les destinataires sont aussi destinateurs. Et du coup, la structuration est naturellement dialectique de ce point vu, là. Ça ne veut pas du tout dire, que de fait serait un espace dialectique. Je ne le crois pas du tout, il est parfois mais je pense que c'est extrêmement rare. En revanche, je pense qu'il pourrait le devenir, à condition que l'université s'en occupe. À condition que l'université fasse son travail, car c'est ça selon moi, son travail. Son travail est de faire que les rétentions tertiaires, c'est à dire les pharmakas, on en produise des prescriptions thérapeutiques ce qu'on appelle les disciplines universitaires ou des matières universitaires, etc.

00:06:45

Au début du séminaire, après avoir posée la question du couteau, c'est à dire d'un destin négatif, de la dialectique.

__________________________Commentaire

Je reviens sur une partie de mon commentaire

Mon obsession (Vidéo Friot), comment faire le pont pour ne pas que cela finisse en massacre. Car le plus terrible c'est quand l'un ou l'autre disent c'est nous la solution. Et 2016, nous sommes dans ce paradoxe (donc dans le rhizome) du choix global, le libéralisme ou le terrorisme, hors que l'un va avec l'autre. Prêt pour le harcèlement, ceux qui ne voudront ni l'un ni l'autre?

Je suis le couteau, il est l'arme à feu (Lien)

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Lorsque j'ai parlé en citant d'un dialogue de Platon, de la dialectique comme d'une boucherie (Lien Séminaire). Comment Platon à partir de la République produit une conception de la dialectique qui n'est plus du tout celle dont je vous parlais au début.

Après avoir parlé de ça j'ai introduit la question de Google... j'ai parlé d'oracle machinique qui me donnerait soit des définitions, soit des extraits de texte, etc. tous les cours que je fais, je me sers de Google, (pour les extraits de texte, images...)...

00:08:09

Cet usage de Google à soulever la question d'intérêts d'analyser très précisément ce que sont les circuits de transindividuation. Produit sur les réseaux ce que j'appelle le temps lumière et la question est comment se travaille la transindividuation sur le web.

Qu'est ce qui se produit lorsqu'un circuit de transindividuation se produit à la vitesse de la lumière?

Il y a au moins 2 possibilités :

C'est une généralisation, une extrémisation de la bêtise. Je crois comme Deleuze que "la philosophie" c'est ce qui lute contre la bêtise. Et quand on dit qu'on ne peut rien faire contre la bêtise pour moi il y a rien de pire, c'est pire que de la sophistique.

Et par ailleurs, l'enjeu fondamental précisément ce qui est entrain de se produire en ce moment avec la grande mutation dialogique en cours, celle qui induite par le développement des réseaux numériques c'est l'accroissement extrême de la bêtise.

Mais évidement c'est une question pharmacologique et en tant que c'est une question pharmacologique, cette technologie numérique est aussi ce qui permet de luter contre la bêtise peut être beaucoup plus que la technologie, littérale et la technologie analogique ça veut dire sur laquelle est fondée l'université depuis plus de 2 000 ans ou l'académie disons. Et la pharmacologie analogique qui est la pharmacologie des médias de masse qui a dominé tout le 20ème siècle.

Je pense que le sens de ce séminaire c'est d'essayer à travailler à cette hypothèse en prenant d'abord la question de l'ontologie. Finalement, j'ai très peu parlé d'ontologie dans le séminaire, mais en même temps nous avons parlé que de cela. Toutes les questions que nous avons abordées à travers Platon, celles que j'ai travaillées dans le cours avec le Banquet et etc .Ce sont des questions qui conduisent à la question aristotélicienne de l'ontologie. Et qui à mon avis commence à trouver leurs formes, bien avant Aristote, précisément, dans la définition que Platon va proposer de l'être, de ce que c'est l'être ou l'essence ou l'idée dans la République. Ce qui est la base de la pensée de l'être, d'ontologie, c'est l'idée ou l'Aidôs, tel qu'il est défini dans la République. Mais nous, nous avons essayé de travailler avant la République, un âge de la pensée grecque de la pensée platonicienne qui n'est pas encore dogmatique, qui est pré-ontologique dont j'ai soutenu beaucoup dans le cours, qu'il est encore pour une partie profondément ancré dans le monde tragique.

Et j'ai soutenu dans le cours que la question ti esti? Ce n'est pas une question d'ontologie, c'est une question de mystagogie. Parce qu'on ne peut pas répondre à cette question, cette question renvoie toujours à un mystère jusqu'à la République en tout cas.

00:12:36

Si je vous parle d'ontologie en me référent aux technologies numériques c'est parce qu'actuellement...

Et aujourd'hui, dans le monde du web la question de l'ontologie, c'est une question extrêmement importante... Toutes les grandes questions d'ontologie qui viennent d'Aristote et avant lui de Platon et qui se poursuivent jusqu'à Husserl et même à Heidegger... sont entrain de se joindre aujourd'hui dans le domaine des rétentions tertiaires numériques. Et ça c'est quelque chose d'extrêmement important et c'est ça l'horizon au fait pour moi de ce séminaire.

Pour terminer sur cette question du numérique, j'avais soulevé le problème d'un temps réel informatique, qui se mettrait à composer avec le temps différé. J'avais évoqué à travers Derrida la question de l'informatique qui est mise au service des réseaux nucléaires et ces systèmes de pilotage, de fusée nucléaire, ils sont à l'origine du Web. Au fait, le réseau militaire ARPANET était l'origine du Web, il servait à produire ce que Derrida appelle le pharmakon absolu.

Pourquoi il parle de pharmakon absolu? C'est un pharmakon qui court-circuit absolument tout intervention de l'être humain, c'est un dispositif de prolétarisation absolue.

Derrida posait ce problème dans les années 80, dans un texte -No Apocalypse, Not Now-.

Et j'ai essayé de vous dire moi qu'avec le Web, on a mis cette technologie du temps réel du pharmakon absolu au service du temps différé. Puisque ce dispositif qui fonctionne à la vitesse de la lumière Aujourd'hui, il sert à revisiter le temps différé des bases de données innombrables qui se trouvent dans les 30 Datacenters de Google, 3 millions de serveurs, il y a aussi ceux de Yahoo, etc. Et tout cela crée un nouveau rapport entre temps réel et temps différé. Qui vient perturber, très sensiblement un processus que j'ai décrit ailleurs, dans des livres que j'avais écrit dans les dernières années que j'avais appelé le processus d'hyper-synchronisation. L'hyper-synchronisation se produisant par la télévision, par les réseaux du temps réel, par l'intelligence artificielle par toutes sortes de dispositif. Étant un processus de prolétarisation généralisée. Lorsque j'avais parlé d'Alan Greenspan comme étant le prolétaire de la banque fédérale qui était incapable de comprendre comment fonctionnait la banque fédérale à l'époque du temps réel de la titrisation des outils électroniques de l'industrie financière.

__________________________Commentaire

Ça me fait penser au film, le magicien d'OZ... et à la fin... derrière sa machine " Alan Greenspan " (Vidéo).

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Dans ce contexte-là, apparait avec les réseaux du temps différé capable de circuler à la vitesse de la lumière et donc de scanner des bases de données à la vitesse de la lumière, donc en temps réel, quasi immédiatement (0,06secondes réponse de Google).

Quelque chose émerge qui est une question absolument fondamentale c'est l'apparition de ce qu'on appelle l'apparition du "bottom-up" mais qui est en fait ce que j'appelle moi, le diachronique. Le bottom-up c'est ce qui tout à coup fait émerger, ce qu'on nous avons décrit comme le diachronique, dont je soutiens à partir de la République, Platon va luter contre ce diachronique pour en élaborer une espèce d'hyper-diachronisation, très tôt. Dès l'époque de Platon, cette question de l'hyper-diachronisation, c'est le sujet de la République.

00:18:00

Ce que Platon décrit comme anamnésis depuis Ménon jusqu'au Banquet. Pour Platon, il n'y a pas d'anamnésis sans Éros. Et que la question de l'anamnésis c'est le désir pas seulement le désir mais l'Éros qui n'est pas exactement la même chose. Ça signifie dans l'époque contemporaine des rétentions tertiaires numériques doivent permettre de reconstituer des circuits de transindividuation infiniment long et qui produisent de l'anamnésis alors ils doivent être mis au service d'une reconstitution d'économie libidinale. Ils doivent servir à reconstruire une économie libidinale c'est à dire une économie politique. L'économie libidinale c'est ce qui organise la totalité de l'activité sociale que la transindividuation c'est ce qui passe toujours par l'ensemble des circuits de transindividuation. Et que dès lors on ne peut pas poser ces questions dans des termes politiques, d'économie politique.

Cette question de l'Éros qui serait la condition, de l'anamnésis, c'est le cœur du Banquet (Platon), mais ma thèse c'est que Platon va évacuer cette question après le Banquet et y compris dans Phèdre.

Dans Phèdre ça revient d'une manière telle qu'à mon avis c'est déjà une évacuation. Pour moi, Platon c'est un être qui a hésité sur cette question qui est allé très loin dans cette question et qu'à un moment donné a reculé. Et à reculer d'une manière décisive et c'est dans ce recul qu'il a fondé ce qu'on appelle avec Heidegger, Kant la métaphysique. La métaphysique entant qu'elle repose sur des oppositions.

Et s'il est très important d'analyser cela et dans le style de Derrida et d'Heidegger de déconstruire ce qui s'est produit-là! C'est parce que notre époque, c'est ce qui a concrétisé ce reste Platonicien. Quand je parle d'une société hyper synchronisée et hyper prolétarisée, je veux dire que la République de Platon, nous l'avons réalisée. Je pense que les difficultés que nous sommes aujourd'hui, extrêmement grave, qui conduisent l'Europe au bord de l'écroulement économique et peut-être le monde entier mais l'Europe est probable qu'elle se retrouve en situation de faillite économique. C'est lié directement à ces questions.

Et si nous voulons essayer d'élaborer une économie politique, des réseaux numériques qui permettent de réarmer des processus d'anamnésis, des processus de vérité et donc d'une implication d'une économie libidinale, nous devons lire Platon de très près et la philosophie. Voilà pourquoi, il faut faire de la philosophie comment la faire en utilisant ces techniques numériques comme nous essayons de le faire modestement ici, mais en essayant d'aller beaucoup plus loin. Une économie libidinale, c'est ce qui produit des circuits transindividuations absolument long, c'est à dire infiniment long, c'est une économie qui produit de l'infini par des moyens finis.

00:22:56

Si l'économie actuelle ne marche pas, outre les aspects ultra-spéculatifs des agences de notation qui sont entrain de détruire l'économie européenne pour spéculer dessus à très court terme. C'est la cause fondamentale de ce qui se produit. Et pas seulement, une cause beaucoup plus grave, parce que cette cause là n'est pas très grave. On pourrait mettre des interdictions, etc. Et à partir de là limiter cette spéculation, remettre en question les agences de notation. Il suffirait que le FMI, OMC... décident de modifier tout cela, et que le système à une réunion à Washington et que l'on décide de modifier totalement le FMI, c'est tout à fait possible. Mais si on ne le fait pas, ce n'est pas parce que nos gouvernements sont des lâches ou des crétins, ce qu'ils sont probablement en partie mais c'est aussi parce que derrière tout ça, il y a une question, qu'est l'infinitisation.

S'il n'y a pas de pouvoir infinitisé ... Il faut qu'il y ait de la foi, c'est à dire de la croyance.

Et la croyance c'est toujours, la croyance dans l'infini, dans un infini.

J'appelle ces infinis, ce qui constitue des zones de consistance, cet infini n'est pas du tout dieu chez moi, ça peut avoir ce nom-là mais comme vous savez. C'est par exemple le point géométrique en tant qu'il est géométrique, d'autant qu'il permet d'ouvrir à l'infini la question de la géométrie.

Je soutiens le caractère absolument passé de la spirale et absolument avenir de la spirale, elle n'a aucun début, elle ne peut pas avoir de début et ne peut pas avoir de fin. Elle est infinie dans ce sens-là. Avec Simondon, on dirait indéfini... Je le soutiens vigoureusement la relation intergénérationnelle.

L'intergénérationnel est ce qui est inscrit dès qu'on inscrit une relation dans l'intergénérationnel, dès qu'il y a une différence de génération. Il y a la question comment a été engendrée que celui qui est le plus vieux que celui qui est le plus jeune. Il y a aussi la question que lui aussi a été engendré, donc il a été jeune, et il y a la régression à l'infini comment l'on l'appelle, qu'on est obligé de se poser mais à un moment donné il y a eu un commencement? Un commencement, il doit y avoir un inengendré et on ne peut pas arrêter cet inengendré. C'est la question de la théologie irrationnelle de kant. On ne peut pas trouver un terme à cet inengendré et à partir de là on est dans une infinitisation du temps, absolument indépassable. On ne peut pas infinitiser le temps, ce n'est pas possible. Un terme Husserlien, on ne peut pas omni-temporalisé le temps. Projeter quelque chose au-delà et en de ça du temps. C'est comme ça qu'il faut comprendre la question de l'immortalité chez Platon, même si je pense que c'est une erreur catastrophique de parler d'immortalité. Je pense qu'il n'y a pas d'immortalité dans le discours de Socrate. Mais en revanche, s'il y a cette référence chez Socrate à cette immortalité, c'est parce qu'il y a cette question de l'infinitisation des générations.

__________________________Commentaire

Mon problème-là justement: Génération (écrit-TV/image-numérique) - Pas de commencement (faux départ) - infinitisation (ligne de fuite).

Écriture / Image (Vidéo Marc Trévidic)

Des images comme une sorte de flash, des flashes des moments de nous qui fait revenir des souvenirs en comparaison avec le présent- r2-r1

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00:27:17

Je considère que l'anamnesis c'est aussi ce qu'on appelle parfois la "Deep Attention" (Katherine Hayles). Et ce qu'elle appelle la "Deep Attention", c'est toujours ce qui est articulé sur des circuits infinis de ce type-là. Et donc la question, de Google et du numérique que j'essaye de poser : est-ce qu'il est possible de produire avec ces dispositifs-là de la "Deep Attention"? Je soutiens que oui, et je soutiens que ces processus hypomnésiques rendus possible par Google, les réseaux sociaux, toutes ces technologies numériques.

Ce sont des processus qu'il ne faut pas du tout analyser comme l'intelligence artificielle comme des choses qui se substituent à nous, mais ce sont des processus d'assistance hypomnésique. Qui nous aide qui sont des assistants, des instruments hypomnésiques qui nous permettent de nous agencer beaucoup plus fortement et beaucoup plus rapidement et avec beaucoup plus de gens avec lesquels qu'on peut créer des circuits très longs, et PAS absolument longs.

Que ces gens-là, eux-mêmes ont des cerveaux (avec circuits), ces cerveaux en tant qu'ils appartiennent à des corps, des corps désirants et bien ils peuvent faire corps organologiquement à travers ces réseaux.

Et ça se qui permet l'infinitisation.

Mon discours consiste à dire ce qui constitue l'infinitisation, c'est la mise en rapport de corps entre eux, par l'intermédiaire de pharmaka, d'artéfact. C'est ça que constitue le désir, et que la théorie du fétiche chez Freud c'est là qu'elle est importante. Sans le fétiche, il n'y a pas de désir, et qu'en réalité toutes ces rétentions tertiaires (r3) dont je vous parle ce sont des modalités des fétiches ou l'objet transitionnel qu'est lui-même un type très spécial de fétiche, le premier fétiche. Le fétiche initial à travers duquel la construction de l'appareil psychique devient possible.

__________________________Commentaire

Avec son "fétiche" et vous pouvez y aller avec un "fétiche" ( Vidéo d'Ayham Ahmed )

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00:30:15

Je soutiens que produire de la "Deep Attention" avec des rétentions tertiaires (r3) numériques comme Google ou des réseaux sociaux, ça suppose d'être capable de constituer des espaces critiques et des espaces polémiques et dialogiques. Ça suppose de créer des communautés dialogiques qui vont transformer le processus de co-individuation en processus de transindividuation et en appliquant des critères de passage de la co-individuation à la transindividuation et qui sont des critères véritatifs.

Très pratiquement parlant, comment ceci est possible sur les réseaux? Pourquoi les réseaux le rendent possibles aujourd'hui? Parce que les réseaux permettent de produire de ce qu'on appelle des métadonnées, des métadatas.

Que sont des métadatas? Ce sont des métacatégorisations et ce que je soutiens toutes la dialectique de Platon, consiste à produire des métadatas. À produire des catégorisations par rapport auxquels à un moment donné nous allons agrémenter ces catégorisations, en disant que ce ne sont pas simplement des catégorisations, ce sont des métacatégorisations, elles sont le résultat de notre discussion, elles font partie du corpus des théorèmes ou des axiomes de la géométrie, elles font partie du corpus de ce que c'est la pensée de Socrate, de ce que c'est la question de la justice, etc. Et nous pouvons métastabiliser à travers ces métadonnées une sorte d'état de consensus. Ceci est très important pour moi d'un point de vue pratique, là nous entrons dans l'organologie du "SA" contemporain, ce que je viens de vous dire renvoie à des questions très concrètes. S'il est vrai que Wikileaks qu'est un nouveau espace public mondial qui crée la possibilité une inter-nation, non pas un espace international cosmopolitique comme disait kant. Mais une inter-nation, une nation planétaire. Je crois que Wikileaks rend cela possible, c'est pour ça que Wikileaks a fait tombé Ben Ali, c'est parce que c'est Wikileaks qui a fait tomber Ben Ali. Wikileaks c'est un processus qui permet de libérer du temps différé du secret diplomatique en le scannant à la vitesse de la lumière et en le faisant circuler à la vitesse de la lumière.

Si Wikileaks permet de faire cela, c'est qu'il y a des métadonnées. Les données qui ont été recueillis par Wikileaks sont accessibles par des métadonnées. Et ces métadonnées, ce sont elles qui permettent à un moment donné de faire de ces données des objets de discussion de dialectisation, de dialogue, de confrontation, de critique, etc.

00:33:40

Hors ces métadonnées, il y a 2 façons d'appréhender la question de façon dominante :

Les questions que nous nous posons ici, en fait sont extrêmement présentes dans la technologie contemporaine des rétentions tertiaires (r3) numériques.

La question est de se poser de l'attention profonde sur internet, sur le Web, il s'agit de mettre en œuvre des formes attentionnelles, des nouvelles formes attentionnelles qui ne sont pas des formes attentionnelles littérales.

La rétention tertiaire (r3) littérale a permis de constituer une forme attentionnelle que l'on appelle le logos qui est un type d'attention et d'intention. J'ai essayé de montrer que l'anamnésique de Platon, c'est une forme attentionnelle daïmonique du logos et que ce logos est un logos qui est constitué par le daïmon de Socrate où il y a de la provenance, etc. La question de savoir si l'anamnésis est possible aujourd'hui possible avec le numérique c'est la question de savoir si des formes de revenance de ce type-là sont possibles avec le numérique et dans quelles conditions.

00:33:55

Qu'est ce que c'est ces formes de revenance? C'est ce qui permet d'aller pondre à la source de ce torrent qu'est le défaut d'origine. J'avais soutenu qu'une anamnèse ce n'est pas seulement ce qui permet de comme un poisson volant, sortir du milieu logique Paysage - ex: Wikipédia pour considérer ce milieu logique en tant que tel, et ensuite replonger dans ce milieu logique (métaphore du poisson volant) mais c'est aussi comme le saumon remonté à la source d'un torrent.

__________________________Commentaire

Ma question sera aussi le retour du despote, si on en revient cette fois-ci comme Platon l'a fait avec la République ou vraiment créer dans cette ligne de fuite. Le retour? ( Vidéo )

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Il est évident qu'une technologie comme celle de Google et plus généralement les technologies numériques permettent d'assister la remontée vers les sources. Car finalement ça nous permet d'aller à des sources Wikileaks, Google ou tant d'autres choses donnent accès à des sources.

Cette remontée à la source, elle se fait aujourd'hui en temps lumière et en quoi ce temps lumière nous permet-il d'espérer? Que l'on peut remonter.

Qu'est ce que ça veut dire "remontée"? À quoi faut-il remonter? Et qu'est ce qui faut pouvoir peut être démonté pour pouvoir remonter d'ailleurs? Il faut pouvoir remonter à des protentions secondaires que j'ai appelés des diaboles, elles ont été refoulées. Ce que la remontée à la source, c'est la lutte d'un processus de refoulement qui peut être organisé de manière industrielle et qui peut du coup devenir extrêmement régressif et conduit à la bêtise.

00:36:06

La remontée, c'est toujours la remontée à travers ces protentions secondaires (R2) qui ont été refoulées et que l'on peut à un moment donné défouler ou transindividuer. Vous cherchez à vous co-individuer avec un autre dans l'intimité et puis transindividuer c'est à dire socialiser. Par exemple faire de mon intimité une extimité qui finalement devient un espace public, une connaissance publique. Tout cela nous fait remonter en fin de compte à ce que j'appelle le défaut.

Comment est-il possible de remonter au défaut en temps lumière? Que devient le défaut dans le temps lumière?

Pour le dire autrement.

Quel est le défaut du temps lumière? Qu'est qui fait défaut dans le temps lumière? C'est le temps, le temps lumière c'est l'accélération ce qui fait qu'on a plus le temps de rien du tout. Pour savoir ça il faut revenir...

Qu'est ce que le défaut? C'est ce qui permet que la transindividuation se métastabilise entre diachronie et synchronie.

L'anamnésis c'est ce qui se produit toujours dans le 2. Elle se produit toujours dialogiquement. C'est le premier renseignement de Platon. C'est la première chose qu'il dit, et c'est la chose la plus importante qu'ils disent. Qui est repris aujourd'hui très brillamment par Alain Badiou.

Cela étant ce n'est pas simplement le 2, de toi et moi dans l'amour par exemple dont parle Badiou. C'est aussi le 2 des 2 tendances, diachronie et synchronie qui joue toujours à travers tout processus de métastabilisation et qui met toujours à l'épreuve l'anamnèse et le refoulement. Il y a des tendances qui jouent et qui font que des processus anamnésiques se produisent mais que ces processus anamnésiques sont eux-mêmes sans cesse refoulés, l'anamnèse est sans cesse oubliée.

C'est pour ça que l'Alètheia veut dire la sortie hors du lèthè comme dit Heidegger à toujours tendance à retourner dans le lèthè. La vérité est toujours passagère, l'Alètheia en tant que non pas l'exactitude mais la signifiance, ça veut dire que ça n'est pas insignifiant.

Tout ce qui est signifiant au sens de ce qui n'est pas insignifiant a toujours tendance à redevenir insignifiant. C'est le problème de l'habitude. Et ça c'est le destin de l'être pharmacologique. De toujours transformer la vérité, je ne veux pas dire en mensonge ou en erreur mais en insignifiant. En quelque chose qui va venir lutter contre l'individuation qui va se mettre au service du contraire de la vérité. Si l'on est d'accord pour dire que la vérité c'est l'anamnésis donc l'individuation.

00:41:34

Socrate
Il en vint ainsi parce que le défaut, c'est ce qui fait toujours jouer ces tendances l'une avec l'autre et de manière irréductible, une tendance ne peut pas se passer de l'autre. Mais ces 2 tendances ont toujours besoin d'un tiers. Ce que j'appelle par exemple les rétentions secondaires collectives qui peuvent par exemple former le langage, c'est un tiers, c'est le milieu en fait.

Et ce langage à l'époque des grecs, il est dans un processus de grammatisation. Et toute l'analyse que nous faisons s'est fondée sur l'idée que le langage est en cours de transformation à travers un processus de grammatisation dont le numérique est la continuité...

La politeia, c'est ce qui constitue une nouvelle régulation relationnelle un nouveau contrôle social des individus qui les uns par rapport aux autres ont désormais dans la politeia des droits et de devoir explicité. La grammatisation ce qui rend possible un processus d'explicitation, autrement dit de publication, un rendu public. Cette explicitation ne détruit pas du tout la complicité, le complicite, mais bien au contraire le renforce en le faisant travailler autrement et d'une manière tragique. Et ça donne le conglomérat hérité.


J'avais soutenu que la grammatisation littérale de l'individuation psychique et collective permet une textualisation des lois qui n'est pas simplement la textualisation des lois juridiques. Mais de toutes les lois, les lois géométriques... Et de tout ce qui va se poser en tant que loi, c'est à dire en tant que règle de la vérité. Au fait, nous allons prendre l'habitude dans notre société de dire qu'une règle de la vérité, c'est une loi, une loi de la physique, une loi de la biologie...

Ce résultat de la constitution par la rétention tertiaire littérale d'un nouveau fond préindividuel. Que le fond préindividuel qu'est la base de toute individuation est radicalement transformée par la littéralisation, la tertiairalisation des rétentions secondaires collectives et que c'est ça l'enjeu de la grammatisation. C'est ça qui rend possible la constitution de l'anamnesis et dont de l'alètheia. Et c'est ça ce qui nous arrive à ce moment même à nouveau. Parce que la grammatisation numérique est une nouvelle façon d'explicitation. Une nouvelle façon d'expliciter dans d'autre domaine, dans le langage et toute sorte d'autres domaines que le langage.

J'avais ajouté ce qui fait qu'il y a de l'individuation autrement dit une dynamique dans l'individuation, c'est qu'il y a des protentions refoulées qui sont elles-mêmes contenues par des rétentions secondaires collectives refoulées et quand elles sont soignées et transindividuées de manières anamnésiques, elles nourrissent des horizons de consistance.

00:45:50

L'anamnèse est le défoulement d'une rétention ou d'une protention refoulée.

C'est une réminiscence au sens strict, c'est quelque chose qui revient qui avait été refoulée et qui se projette lorsque c'est une anamnèse évidement dialectique (selon Platon, anamnèse qui défini en tant que vérité) qui vont permettre de projeter des horizons de consistance.

J'avais soutenu que les protentions secondaires collectives ou pas psychiques aussi. Il y en a de deux types, il y a en un qui sont des stéréotypes et d'autres qui sont des traumatypes.

Un enjeu fondamental de la politique contemporaine de la nouvelle chose publique qui se produit aujourd'hui, avec le numérique avec le nouveau dispositif de publication en temps lumière qui sont liés au numérique. Et de savoir comment ne pas refouler les traumatypes qui s'y produisent et comment produire avec ces traumatypes de la transindividuation.

Je veux dire par-là que les traumatypes, d'une façon générale, s'ils sont refoulés c'est parce qu'ils viennent rompre des horizons constitués de métastabilité constitués par des rétentions secondaires collectives et partagées comme telles. Une société partage toujours des savoirs et ces savoirs sont en fait des métastabilisations de rétentions et de protentions secondaires collectives. Qui là ne sont pas refoulés mais sont explicités précisément et partagés. Mais ils ont tendances en tant qu'elles sont partagées à se transformer en stéréotype.

Le devenir ordinaire de ces traumatypes fait qu'ils deviennent des stéréotypes, c'est à dire des habitudes.

Quand un nouveau traumatype réémerge, il vient bousculer ces horizons d'habitude mais comme des habitudes forment "des systèmes sociaux" et bien il rencontre des résistances qui sont rejetés.

Toute la question du savoir anamnésique, c'est d'être capable de libérer des traumatypes qui ne détruisent pas le savoir mais en même temps qu'ils font s'individuer, qu'ils vont produire un nouveau processus de transindividuation.

00:48:55

Ce que j'appelle un pharmakon positif ou une pharmacologie positive, c'est ce qui permet de proposer des pratiques thérapeutiques des rétentions tertiaires qui permettent de transformer des traumatypes en tant qu'ils sont traumatisants en processus d'individuation collective, en une transformation. Comment nous sommes capables de transformer les rétentions tertiaires numériques selon ces canaux ou canons (c'est kle cas de le dire car nous en sommes là aussi). Sachant que les rétentions tertiaires peuvent évidement mises au service exactement du contraire.

Et qu'aujourd'hui, elles sont essentiellement mises au service du contraire, c'est à dire elles servent au contraire à augmenter la puissance de répression des traumatypes et à aggraver terriblement la synchronisation. En donnant l'impression de produire de la désynchronisation.

Exemple: l'user profiling qui permet d'enfermer vos pratiques de lecture sur Amazon, d'achat de livre à l'intérieur du hyper-synchronisation sur une toute petite localité, par exemple le spécialiste de Platon. Amazon, c'est ce qui à appris à hyper-synchroniser de très petites communautés.

Il faut comprendre que le diachronie et le synchronie se sont des forces centrifuges et des forces centripètes et c'est pour ses raisons qu'il faut se représenter les processus d'individuation sous des formes de spirale.

Une spirale, c'est une figure à la fois centrifuge et centripète. Et ça c'est évidement très étrange quand on veut la prendre en considération. Ce qui met en mouvement la spirale, c'est qu'à la fois elle tend à aller vers son centre, c'est à dire à être centripète et en même temps, elle est tirée par une force centrifuge.

Du coup, une spirale est toujours composée d'autres spirales, ce qui crée cette dynamique à la fois centrifuge et centripète. C'est en quelque sorte, la spirale est monadologique. On a affaire ici à une structure qui est très proche des analyses de Leibnitz dans la monadologie, qui se met en abîme de manière monadologique. Ce qui relie toutes ces spirales, ce qui fait pour moi la base de cette monadologie, c'est ce que j'ai appelé l'organologie du "SA".

J'ai soutenu que les rétentions tertiaires (r3), c'est ce qui permet de constituer une organologie du " SA " de mettre en relation toutes ces spirales dans la spirale mais pas simplement les spirales qui sont coprésence les unes avec les autres, comme nous le sommes en ce moment par exemple, mais par exemple avec la spirale de Platon.

Et la spirale de Platon c'est une antériorité générationnelle colossale et ça c'est ce qui constitue le " SA ", justement.

Parce que le " Ça " c'est le faux intergénérationnel. Pour moi le " Ça " qui est décrit par Freud, d'abord, comme ce qui permet à la conscience et à l'inconscient de travailler ensemble. Ce qui permet à la conscience et à l'inconscient de travailler ensemble c'est ce qui permet à la diachronie et à la synchronie de travailler ensemble. Pour moi, la source de la diachronie, c'est l'inconscient en tant que tel.

Cela s'appelle le " Ça " chez Freud ce qui permet à la conscience et à l'inconscient de travailler ensemble.

Par exemple : ce qui permet à l'inconscient de refouler ce dont elle reste inconsciente alors que c'est elle qui refoule s'appelle le " Ça " chez Freud.

Mais le " SA " pour moi, c'est ce qui relie les générations les unes aux autres. Ce n'est pas simplement ce qui relie la conscience à l'inconscient, c'est ce qui produit de l'intergénérationnel parce que le " SA ", c'est aussi l'espace ludique de l'objet transitionnel, c'est aussi l'espace ludique du langage, ce que Lacan appelle le signifiant.

Et qui permet précisément dans le dialogique, dans la relation, et dans la relation intergénérationnelle qui est d'abord, la relation entre la mère et l'enfant et là je me réfère plutôt à Winnicott qu'à Lacan, sont convoquées toutes les générations antérieures et toutes les générations à venir. Donc, là, nous sommes dans le " SA ", dans l'intergénérationnel.

Le " SA " est toujours marqué du saut frappé par la rétention tertiaire dans laquelle il se forme, dans laquelle cette génération se forme. Une génération est toujours marquée par une rétention tertiaire.

00:54:15

C'est au nom des natifs du mythologique que Socrate peut être condamné en tant qu'il est un natif de la lettre. Et nous sommes aujourd'hui, nous confrontés à des questions de génération technologique, de génération de rétention tertiaire. Exactement de la même manière lorsque nous parlons des natifs du numérique par rapport aux natifs de l'analogique ou des natifs de la lettre.

C'est ainsi qu'il faut poser la question de la réminiscence et de l'anamnésis, puisque l'anamnésis, c'est toujours de ce qui se constitue dans l'horizon d'un " SA ". Aujourd'hui, nous vivons l'émergence d'une nouvelle rétention tertiaire et je soutiens donc, que c'est l'émergence d'un nouveau " SA ", intergénérationnel.

En quoi peut consister ce nouveau " SA "? Et ce nouveau " SA ", ne peut-il pas être tout un contraire d'un nouveau " SA ", ne peut-il être pas la destruction du " SA ". La pure et simple destruction du " SA ".

C'est une hypothèse que j'ai un peu envisagé sous une autre forme dans un livre -Prendre soin-, lorsque j'ai soutenu que la télévision est une certaine façon, en tout cas dans certaine circonstance, une machine à court-circuiter le " SA ". Et là, ce qu'on court-circuite, ce n'est plus du tout simplement la conscience et l'anamnèse au sens Platonicien, c'est véritablement la possibilité même de construire l'appareil psychique.

Derrière cette question, s'en pose une autre fondamentale pour laquelle, je n'ai pas de réponse toute faite. Qui est la question de savoir si le désir est destructible. Beaucoup de psychanalystes le contestent et moi je l'affirme. J'affirme que le désir est éminemment destructible. Et que c'est une extrême illusion que de croire que le désir est indestructible. Beaucoup de gens posent le contraire, beaucoup de lacaniens, beaucoup de deleuziens soutiennent que le désir est absolument indestructible. Je considère que pour ma part font une très grave confusion entre Le désir et la pulsion.

Pour faire face à ces questions, qui sont terriblement difficile, il faut renouer avec une culture tragique. J'ai soutenu que s'il faut faire une critique de Platon, c'est parce que Platon nous a coupé du tragique. Il en vient, il a élaboré toutes ces grandes questions fondamentales et magnifiques comme celle de l'anamnèse depuis le tragique mais ensuite il nous en a coupés. En coupant lui-même le cordon ombilical qui le reliait à Socrate.

Il faut réactiver une question de ce que j'appelle le complicite, l'explicite mais aussi le duplicite, que ça, c'est la question du Pharmakon, et je crois que c'est aussi la question de Nietzsche, la question de la Bildung dont il parle comme étant la question de l'effroi.

Barbara Stiegler - Nietzsche et la critique de la Bildung - ( Lien )

La pharmacologie ne peut pas, ne pas être une Bildung de l'effroi. Une Bildung, c'est à dire une formation. Nous devons renouer avec cette culture tragique...

00:58:40

Pour approfondir le Platon tragique et le Platon que j'appelle métaphysique, c'est à dire le Platon que je combats. Les processus de refoulements, dont je vous parlais tout à l'heure, ne sont pas des processus de refoulements MORAUX mais ce sont des processus refoulements épistémiques. Le refoulement ne doit pas être simplement pensé au nom de la question morale, c'est à dire au nom de la culpabilité.

Je parle de culpabilité et de refoulement ici parce que Platon va engendrer un refoulement moral c'est précisément ce dont Nietzsche va l'accuser. Nietzsche va accuser Socrate plutôt que Platon d'introduire la morale dans le champ philosophique.

Je pense qu'il se trompe complètement et que c'est Platon qui a introduit cela et Platon prépare ainsi l'événement du monothéisme.

C'est à dire une façon de poser le problème de la rétention tertiaire (r3) dans le style de l'unité des protentions à travers Dieu et de la question éthique qui vient du judaïsme et qui ensuite va être à travers Platon va devenir le monothéisme chrétien.

Le processus d'individuation collective grecque qui est donc constitué par la rétention tertiaire à connu de temps, ceux qui produisent de l'explicitation mais qui ne refoulent pas le traumatype qui le traite, qui le soigne pharmacologique sans le refouler.

Et puis un processus qui est un processus métaphysique de Platon, qui là est un processus d'explication et non pas un processus d'explicitation. Ce qui se produit avec la République de Platon, c'est un passage de l'explicitation à l'explication. Et cette explication à pour but d'éliminer le traumatypique c'est à dire le diachronique.

01:01:34

L'année prochaine, j'essayerai de montrer à partir de la République et de Phèdre, là où les éléments se mettent en place généraux va se produire ensuite un tournant extrêmement précis en particulier dans deux dialogues qui sont d'une part Théétète et d'autre part le Sophiste. Et je voudrais citer Théétète pour vous dire vers où je compte aller l'année prochaine.

Dans Théétète à la référence 191 et c191e, Socrate demande à Théétète:



Est-il possible ce que auparavant on ne sait pas, on en soit instruit par la suite?

Théétète: c'est possible assurément.

Théétète: Et pourquoi pas.

Dans Théétète, la position de Socrate qu'avait pris dans Ménon est absolument renversée. Et à partir de ce dialogue, Platon va poser que l'âme peut apprendre quelque chose qu'elle ne sait pas. Et ça c'est une contradiction radicale avec la position de l'anamnésis. Et c'est extrêmement grave, parce ce que ce qui va conduire par ailleurs dans le Sophiste, Platon à dire que le plus petit discours c'est la proposition et qu'autrement dit, on peut considérer une proposition comme un discours suffisant pour que la vérité s'y exprime. Le cadre de la vérité va être la proposition. Là, il va se passer quelque chose de tout à fait essentiel qui va introduire ce qu'on va appeler ensuite la relation le sujet prédicat... c'est la forme traditionnelle de la relation logique et là est perdu le dialogique...

Avec cette transformation, il se joue aussi une transformation quand à la compréhension qu'on va avoir de toutes les formes de relation parce que finalement c'est la relation qui n'est plus pensée du tout de la même manière.

Le processus d'individuation grecque produit l'amitié dialogique, une certaine compréhension de l'amitié, l'amour comme expérience d'idéalisation dans le savoir et le désir de savoir c'est à dire la philosophie, et la citoyenneté comme un certain type de Philia qu'est régi par l'impératif de la vérité.

Tout cela est mis en cause à aider les changements qui se jouent dans Platon, ce qui est remis en question aujourd'hui, de nos jours, d'une manière absolument dramatique et massive à travers le développement à travers le développement des réseaux sociaux.

Aujourd'hui, nous sommes mis en question sur ces questions : qu'est-ce que l'amitié? Qu'est ce que l'amour? Qu'est que la citoyenneté? Qu'est ce que la relation politique?

Nous sommes radicalement remis en question par cette explosion pharmacologique qui se produit avec les rétentions tertiaires numériques. Ici, je renvoie la mise en question telle que j'essais d'en parler dans - Ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue (Livre Stiegler) - où j'essayais de montrer toute question vient toujours d'une telle mise en question. Même si, ici, la question est absolument énorme et paraît presque insurmontable, en même temps elle a une structure tout à fait classique de question. Les questions ont toujours été engendrées par des processus de ce type-là.

01:07:58

Ce que nous sommes entrain de vivre et qui fait exploser toutes les formes relationnelles peut-être jusqu'à la figure de l'autre,

ce qu'on a appelé le Grand autre, d'un autre autre. Est-ce qu'on pourrait imaginer la possibilité de se confronter à un autre autre. La mort de Dieu, c'était une façon de mourir du Grand autre mais on avait posé que derrière la mort de Dieu, il y avait un autre Grand autre, il restait le Grand autre? Que le grand autre était enfin apparu depuis la mort de Dieu.

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J'ai rien compris là mais rien de rien

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Peut-être qu'aujourd'hui se pose la question d'un autre autre pas simplement du Grand autre. C'est une question absolument terrifiante pour le coup c'est la gorgone qui nous regarde. (Pour moi le visage) C'est ça l'enjeu de ce séminaire en réalité.

Si nous voulons nous affronter à cette question, il faut que nous soyons capables de penser le complicite et son irréductibilité il faut que nous soyons capables d'aller au delà de Platon. D'aller vers Nietzsche, vers Freud, vers Lacan et de reprendre toutes ces questions à la racine tragique et avec Platon bien entendu.

Ces questions se posent à nous dans un contexte tout à fait nouveau, un contexte rétentionnel qui est caractérisé par le fait que la grammatisation numérique, c'est ce qui procède une explicitation généralisé. On nous parle en ce moment de la traçabilité des réseaux sociaux par exemple ou tout ce que nous faisons sur le réseau numérique est tracé et on peut recomposer parfois extrêmement détaillé et extrêmement inquiétante toutes nos actions qui passent par le numérique. Et dans la mesure, où il est très probable que dans les 10 ans qui vienne tous les objets seront numériques... La traçabilité sera absolument totale...
La traçabilité va extrêmement loin, et cette traçabilité est en fait un processus d'explicitation. Une explicitation qui évidement peut évidement peut se "transformer" ▲ en une explication absolument massive. ▲ (Explication au sens de Platon, dans la République).

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Ma question ici (en économie) est : comment une structure d'un réseau Web peut aller dans une autre structure pyramidale et de plus directement à la pointe (aux paradis fiscaux)?

Structe Web + Structure pyramidale
Gilles Babinet : "Le numérique est l'une des priorités de la présidence hollandaise de l'UE", bon il est encore dans ce mélange. ( Lien Vidéo)

Ma question ici (en économie) est : comment une structure d'un réseau Web peut aller dans une autre structure pyramidale et de plus directement à la pointe (aux paradis fiscaux)? car pour le moment je vois ce mélange de structures en catastrophe peut être qu'un jour... Car je ne dis pas qu'une ou l'autre est la solution c'est simplement un constat. Dans les années 90, al Qaida était structuré ainsi Hiérarchiquement. Donc il y avait une guerre "d'égal à égal". Mais depuis le web, ça part dans tous les sens surtout au retour, ce que personne n'avait prévu, le rhizome et ça devient même un conflit générationnel. Car il n'y a pas que Daesh à moins que Daesh, ils l'ont appelé ainsi pour chaque génération qui se soulèvera dans son propre pays. Tout comme on vient de voir avec les activistes écolos arrêtés dans l'état d'urgence, Turquie toutes les oppositions y passent, PKK, Kurde... Au Mali il y avait bien les terroristes mais aussi les touaregs dans le lot aussi...

Et chaque pays prend cette tournure à la moindre étincelle, ils l'appelleront Daesh! Mais ce "combat" est perdu d'avance car ça vient de l'économie. Les politiciens pourront encore dans un semblant tenir tant qu'il y a encore cette génération pyramidale, mais plus pour longtemps. On le voit bien leur stratégie de faire tomber le visage dans un pays et ensuite remettre un autre cela ne fonctionne plus, un des derniers qui a fonctionné est celui de l'Iran avec une politique de religion, mais plus maintenant. Je le vois même en Europe qu'ils essayent aussi avec une des 3 religions à faire tenir mais plus ils essayent plus ils coulent. De plus, ils reviennent aussi avec l'amour d'un pays? Avec cette nouvelle structure c'est impossible aussi! Et ce n'est pas une question de tuer le père ou autre si non ça serait le père qui tue l'enfant. Ça se passe vraiment dans l'économie.

Mais surtout que cette nouvelle génération numérique a une nouvelle façon de structurer le cerveau. Je le "vois" ainsi Et non plus ainsi : Hiérarchiquement
structure Web Sructure pyramidale
Mano Solo - A Pas De Géant
Mano Solo - Je suis venu vous voir( Lien Vidéo)



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C'est ça l'enjeu du numérique, la révolution des rétentions tertiaires numériques, c'est de savoir ce que nous faisons de la grammatisation généralisée de tous les champs de l'existence. Et cela suppose de savoir poser correctement d'une nouvelle chose publique.

Qu'est ce qu'une chose publique? La chose publique c'est à dire la politeia, c'est ce qui fait l'objet d'une possibilité, de discussion par tous, contenu par une explicitation qui n'a pas d'explication. Ça veut dire qu'il n'y a pas de dernière lecture possible de cette explicitation. Ce qui commence avec les grecques... l'explicitation de la loi fait qu'on va pouvoir interpréter sans limites, toujours il y aura une nouvelle interprétation possible. La question que pose par exemple, ceux qui s'appellent les post-humanistes ou les transhumanistes, etc. C'est la question d'une possible dernière explication, on en aurait fini avec le processus de ce qu'on appelle l'homme, moi, je l'appelle jamais comme ça. On aurait terminé avec cela on aurait réglé le problème et il faudrait passer à autre chose ou bien il faudrait s'arrêter là.

01:14:05

Ça c'est une question qu'on ne peut pas ne pas poser en réfléchissant sur les rapports entre le public et le privé car ça cela suppose une chose publique, une "respublica" mais pour qu'il y ait une chose publique, il faut qu'il y ait une chose privé. Hestia et Hermès (conférence à Lisbonne), il n'y a pas de "publis" sans Hermès et l'espace public c'est chez les grecs c'est l'espace d'Hermès, c'est la circulation d'Hermès. Mais Hermès ne fonctionne sans Hestia. Il faut pour que Hermès puisse circuler il faut qu'une Hestia puisse l'accueillir. C'est à dire un domaine privé.

Si nous voulons réfléchir à ces questions, nous devons comprendre qu'avec le développement du pharmakon analogique, nous avons eu une transformation radicale du public et du privé.

Aujourd'hui, privé chez nous ça ne veut pas dire privé comme Hestia, ça veut dire profitable du point de vue financier. Privatiser les services publiques grecs, ça veut dire les vendre à l'industrie financière mondiale. Ça veut dire les rendre profitables du point de vue de la calculabilité sur le marché financier. C'est ça qu'on appelle aujourd'hui le privé.

Au moment, où par ailleurs, Facebook est entrain de déprivatiser l'espace intime que voulait dire autre fois l'espace privé et qui devient extime en un sens qui n'est d'ailleurs pas du tout le sens de Lacan mais qui est le sens d'une intimé totalement exposée qui n'est plus une intimité.

Dans un tel contexte la publicité, l'espace public est devenu le marketing. La mise dans l'espace public de marchandise, c'est la marchandisation de la chose publique. La chose publique est devenue la chose à vendre du supermarché...

J'ai soutenu que le pharmakon analogique, la rétention tertiaire analogique a installé une nouvelle économie libidinale consumériste. Je soutiens que la rétention tertiaire (r3) numérique permet de dépasser cette économie libidinale consumériste qu'est arrivée à un point de déséconomie libidinale, la destruction de la libido et donc un capitalisme pulsionnel.

Si nous voulons analyser ces possibilités, nous devons comprendre que le processus de grammatisation généralisée auquel nous assistons en ce moment, c'est un processus de grammatisation de toutes les formes de relation.

01:17:35

Hors qu'est ce que c'est cette énergie libidinale? C'est essentiellement ce qui soumet toutes les formes de relations, relation d'objet quel qu'il soit (au sens de Freud) à un horizon sublimatoire, c'est à dire à un horizon de vérité. L'horizon sublimatoire, horizon de la sublimation, c'est l'horizon de la vérité.

Ça nous ramène à l'anamnèse, s'il est vrai comme je le crois avec le premier Platon, le Platon de Ménon, que la vérité c'est l'anamnèse que la seule possibilité acceptable du mot vérité, ou l'alètheia c'est anamnésis... si l'anamnésis est la vérité et si la vérité est la condition de toute sublimation, de toute idéalisation, alors il faut appréhender la vérité comme étant le critère d'individuation psychique et collective qui est conditionné par le processus d'idéalisation. Qui sont eux-mêmes les processus des motifs de toute individuation.

Et la question, c'est à quelle condition est-il possible de reconstituer des processus d'idéalisation dans le champ des rétentions numériques? À quelle condition, du nouveau milieu dialogique est-il capable de produire de l'idéalisation?

__________________________Commentaire

Telle est la question

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Il faudrait parler de la noétisation du sensible, le sensible qui est typiquement pour Platon, ce qui désigne la sphère de la pulsion, cet à dire du diachronique, de l'incontrôlable de ce qui doit être rejeté, le corps à proprement parlé. Je crois qu'en à moi que le sensible n'est pas l'opposé l'intelligible, mais c'est la matière du noétique au contraire. Depuis 1 siècle, il y a eu une dénoétisation du sensible, une insensibilisation à partir du moment où la grammatisation analogique à rendu possible ce que j'ai appelé un tournant machine de la sensibilité qui a fait que le corps sensible c'est désensibilisé, c'est désinstrumenté et c'est prolétarisé. Il y a eu une prolétarisation de la sensibilité.

Si j'en parle un peu, je pense qu'actuellement avec le numérique quelque chose d'extrêmement important se produit qui est une renoétisation du sensible, un réarmement des corps, un redéveloppement de capacité noétique du sensible à travers le développement technologique numérique et l'accession à ces technologies.

01:21:33

La question fondamentale de l'idéalisation, en tant qu'elle passe à l'idéation à l'idéalisation. Husserl dit que le langage produit de l'idéation, c'est à dire de la catégorisation spontanément c'est la recherche logique de Husserl. Mais que de passer à l'idéalisation, c'est d'être capable de produire des idéalités au sens Husserlien c'est à dire des objets géométriques...

Hors ceci, je pense que ce processus de production d'idéalité, il se produit à travers un processus de transindividuation, il passe par une annotation de soi même. Lorsque le protogéométre, s'auto-tertiairise, lorsqu'il écrit et il extériorise son travail géométrique et qu'il objective qu'il le spatialise et qu'il l'annote, il s'auto-annote, il s'auto-catégorise, il se métacatégorise. L'idéalisation, c'est en fait, la production d'un métalangage produit par une métacatégorisation. La catégorisation, c'est la vie spontanée de toute forme de langage. Tout langage catégorise, tout individu qui parle produit des catégories... Le protogéométre produit des métacatégories, c'est à dire des catégories qui vont produire des métalangages. Par exemple, un langage de l'espace sur l'espace.

Et derrière tout cela, il y a l'annotation du commentaire de la glose qui est fondamentale je soutiens que les ontologies ne sont possibles qu'à travers des processus de métacatégorisations. Et que ces métacatégorisations supposent toujours des rétentions tertiaires qui permettent de les produire.

01:23:53

En 1543, en Angleterre, Henri VIII, roi anglais, promut une ordonnance qui prohibe : l'emploi de Bible annotée qui est interdit aux personnes non autorisés à la lecture publique et aux commentaires des écritures et qui refusent cette loi la lecture biblique aux femmes, aux artisans, aux apprentis, aux compagnons, aux fronts tenanciers, aux fermiers, et aux laboureurs. En bref tous sauf les hommes nobles.

Qu'est qui est enjeu ici? C'est ce qui se produit avec l'imprimerie, un peu après la discussion entre Érasme et Luther, sur l'avenir du monothéisme à l'époque de l'imprimerie. Cette société de la renaissance...

Chacun devient assoiffé de savoir non sans s'étonné de son ancienne aveuglement.

Avec la diffusion de l'imprimerie tout le monde veut se mettre à lire. Et le savoir devient un enjeu spirituel qui va conduire aux guerres des religions, à une transformation colossale de l'Europe et de tout l'Occident.

Qui va être en partie de l'origine de l'Amérique parce que c'est la migration des protestants persécutés qui en grande partie va être liée à la colonisation d'Amérique du Nord. Mais aussi un enjeu politique. L'art de l'imprimerie répandra tellement le savoir que les gens du commun (le vulgaire) connaissant leur droit et leur liberté ne se laisseront pas gouverné par le moyen de l'oppression. Ce n'est pas simplement la réforme, ce sont tous les gens qui investissent l'imprimerie, à travers qui va devenir la république des lettres et qui disent maintenant tout va changer. Une nouvelle chose publique est entrain de se constituer et ça c'est lié aux rétentions tertiaires

01:27:22

Le Web c'est quelque chose qui rend possible un mouvement de vulgarisation (de manière positive, à l'époque de Luther le vulgaire ça voulait dire le commun, l'espace commun), tout le monde veut pouvoir accéder à TOUT! Aux dépêches diplomatiques des États-Unis, à Wikipédia, aux informations sur le nucléaire, etc. Et tout le monde veut pouvoir à y accéder et tout le monde crée des accès et il se passe énormément de chose, comme cela, avec ce processus. Et cela ressemble beaucoup à se qui s'est produit à la renaissance dans un champ beaucoup plus limité, qu'était essentiellement le champ des écritures sacrées qui du coup sont devenus des écritures profanes. Très important, c'est la naissance des écritures profanes, la Renaissance.

Aujourd'hui, il y a tout un débat sur le champ du Web, la question de savoir : Comment est-il possible d'annoter tout cela? Dans le web sémantique, ils disent cette annotation doit se produire avec des systèmes automatiques de synchronisation de production d'élément de synchronie qui vont permettre tout ces éléments en relation les uns avec les autres par des automates qui vont scanner automatiquement des fonds littéraires, des fonds textuels. Par exemple, on apparaître le mot Ben Ali et Ben Ali fait parti des catégories qui font parti de l'ontologie du domaine. Donc, on va indexer automatiquement le texte. Avec cet item, avec cette métacatégorie, ce qu'on appelle ces métadonnées à travers un système de web sémantique, c'est à dire d'ontologie au sens en intelligence artificielle, on parlait d'ontologie.

D'autres gens qui disent non pas du tout, c'est uniquement par annotation individuelle personnelle, c'est à dire par les lecteurs, par l'inscription de la lecture dans le texte lu que se passe l'indexation que doit se passer l'indexation.
Pour moi, ces questions sont extrêmement importantes, car je crois ce qui rend possible, l'alètheia comme anamnesis, ce sont les processus dans l'ancrage qui sont liées à des phénomènes de ce type.

Quand je soutenais que ce qui permet l'idéalisation géométrique, tel qu'il a décrit Husserl dans l'origine de la géométrie. La condition pour que le géomètre, celui que Husserl appelle le protogéométre puisse se géométriser s'individuer comme géomètre, comme c'est un protogéométre, il n'était pas géomètre, il devient géomètre. Il fonde de la géométrie dit Husserl. La condition pour que cette formation de la géométrie soit possible, c'est qu'il puisse s'encoder, se relire et s'annoter.

Parce qu'écrire le flux de sa pensée c'est déjà produire de l'annotation, c'est déjà se commenter soi même, c'est déjà, pouvoir se relire, se gloser. Qu'est ce qui va se permettre au géomètre de penser dans l'espace la rétention littérale? C'est qu'il était en arrivé là, au niveau de son raisonnement, il s'était arrêté et puis il se remet au travail. En se remettant au travail, il se relie, et il se corrige. S'il écrit c'est d'abord, pour se corriger en permanence.

Qu'est ce qu'une correction? Ce qu'on appelle en français un repentir, j'ai écrit ça : correction puis à non, je vais mettre repentir, c'est plus précis. C'est déjà une forme d'annotation.

01:32:38

C'est le processus d'annotation, un processus d'écriture c'est un processus d'annotation. Quand j'écris je m'annote, je suis sans cesse de me commenter. L'écriture est d'abord un processus de commentaires et d'annotations.

Lorsque Platon dit, il faut soumettre toute la cité à un espace public entièrement régit par un savoir des essences, qu'est le savoir des philosophes. Et qui va soumettre tous les modes de vie à ces règles. Je crois qu'il est entrain de produire, une espèce d'avent la lettre de Web sémantique qui s'occuperait automatiquement de traiter à l'avance, tout les cas possible, d'annotation.

Alors qu'au contraire dans le champ, ce que j'appellerai le Web social, où l'on dit ce ne sont que les lecteurs qui peuvent s'annoter eux-mêmes et annoter les autres lecteurs, en s'annotant les uns les autres se co-individuer. Et à travers cette co-individuation se transindividuer, alors on a affaire à quelque chose de tout à fait différent. C'est un modèle tout à fait différent qui consiste à poser le seul modèle d'annotation qui soit vraiment possible c'est la co-individuation les uns par les autres.

Ceci est une question qui peut paraitre un peu technique par rapport au Web mais qui est absolument fondamentale parce qu'elle réactive toutes les grandes questions de la philosophie.

Derrière tout cela se pose la question des traumatypes et des stéréotypes et de l'herméneutique des traumatypes et des stéréotypes. Il est tout à fait possible d'utiliser des systèmes d'ontologie pour scanner le Web, je le fais en permanence, dès que j'utilise Google c'est comme ça que cela fonctionne, Google est un algorithme de ce type-là, qui ne repose pas sur des ontologies mais sur des calculs algorithmiques qui se rapprochent d'une production d'ontologie même si ce n'est pas tout à fait le cas, parce qu'il fait des calculs sur des actions et des annotations que j'ai produite en créant des liens. Mais quoi qu'il en soit c'est un automate. Je pense que les algorithmes de production d'ontologie au sens ce qu'on appelle le Web sémantique. Et bien ce sont des automates qui peuvent être extrêmement utile comme Google à partir de son caractère automatique à une condition que je puisse en faire de l'herméneutique. Que je puisse utiliser ces algorithmes pour faire la critique de ces algorithmes.

À partir de là, la question qui se pose c'est : qu'elles sont les conditions pour se développent des processus d'annotation ou d'herméneutique ou d'écriture, qui vont rendre possible des communautés herméneutiques et des communautés critiques qui vont être capable de produire des ontogenèses (Simondon : des processus d'individuation).

C'est ça la question de ce qu'on appelle des "digital humanities". C'est une problématique qui est entrain d'émerger qui est assez développée dans certaines universités aux États-Unis, en Angleterre, à Paris, un groupe de 30 laboratoires... c'est ça qui constitue l'horizon que je pose maintenant. Ce que je crois, c'est de constituer des instruments de recherche contributive permettant de développer des "digital humanities". Parce que le digital ce qu'il a de très particulier, c'est parce qu'il est beaucoup plus développé en dehors de l'université qu'à l'intérieur de l'université. Et c'est une situation tout à fait comparable à ce qui se passait à l'université de Bologne, à Paris, en Angleterre... Au moment, où l'imprimerie se développait.

Dans ces grandes universités, il y avait des lettrés (des religieux) qui pratiquaient d'étude sacrée dans une rétention littérale non imprimée et qui par structure ne pouvait pas être accessible aux dehors de l'université. Et les universités en question ont connu une énorme mutation qui parfois cela c'est très mal passé, par des guerres, où le milieu rétentionnel externe les a obligé à se transformer et elles ont vu apparaitre des sociétés savantes qui étaient des espaces de travail académique qui se développait en dehors des universités et souvent contre les universités. Et à partir du moment, où ces espaces académiques ont appris à travailler ensemble, les espaces universitaires et les espaces des sociétés savantes, que les choses ont commencé à donner ce qu'on a appelé l'humanisme, la réforme, la république des lettres qui a conduit à la philosophie des lumières et à Emmanuel kant.

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Pour moi, ça sera l'enjeu, des discussions que nous aurons au mois d'août et de ce que nous verrons par la suite...

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Fin des séminaires : 2010-2011 Merci et pourtant, je n'ai pas de patience du tout.

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Mes pensées (par rapport aux couleurs soulignées dans le séminaire) - "Plan de mes pensées" (lien de l'image)

ESPACE

VOYAGE
Faux départ - Deleuze est venu me voir, me sortir de mes rêves
Voyage - Perception Avec Deleuze
HORS ZONE
Paradis - Ancien enVOL
Tanières - Nouvel enVOL
LES 11 MACHINES DE GUERRES
Bushisme - 1991
Loup ALGOR en Rythme

TERRITORIALISATION

VISAGE
La meute - Bureaucratie
Visage - Politique
CE TROP
Rupture

DÉ~TERRITORIALISATION

LIGNE DE FUITE
Feu - Désir & Pulsion
Le saut - Qui ou Quoi m'a fait faire le saut interdit?
RHIZOME
Fantômes - Guerre des esprits
Rhizome - Volontaire & INvolontaire - Paradoxe
Nos loups - Miroir
Brun - ou extra rouge - bleu - noir

PAYSAGE

Paysages
Par Localité - Laboratoires
Par Réseau - En ligne
Par Block - En ligne
Alice - Autres perceptions

SI PAS DE PAYSAGE

Despotes
Le retour - Au visage
Le retour - Le Petit Spéculum Rouge - Du tout au Rien
Mes pensées 01/2016 Menu "fait" le reste en brouillon...

loup

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Trouble

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21 janvier 2016