D'ENTROPOLOGIE et de NEGUANTHROPOLOGIE
Ligne de temps : Séminaire 7 mai 2015 Séance 2
Prise de notes
ENTROPOCENE, il est inconcevable d'y rester... Cette ère géologique ne doit pas durer, parce qu'elle est invivable. Cette NEGUANTHROPOLOGIE est aussi nécessairement une noology... Le savoir, que je vais distinguer de plus en plus de l'information, du coup m'éloigné de Simondon, le savoir est néguanthropique. Il est néguanthropique au sens qu'il est conçu, le savoir qui est le fruit d'une conception, travail du concept, il est conçu pour que sa valeur ne se dégrade pas avec le temps. Ce qui fait un savoir est un savoir, c'est qu'il ne perd pas sa valeur. Des questions énormes d'un coté en économie, d'un autre coté en physique voir cosmologie...
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Je pense que le savoir noétique du mot, c'est ce qui instaure une résistance à la dégradation. Une consistance par delà la dégradation de l'existence et de la subsistance qui le constitue comme le savoir. C'est ça l'enjeu de l’anamnésis chez Socrate, c'est ça l'enjeu de se que j'appelle moi-même un circuit infiniment long de transindividuation. C'est pour ça qu'on ne peut pas s'en tenir aux propos de Gilbert Simondon pour ses questions...
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Tout ça nécessite une ÉPISTÉMOLOGIE NÉGUANTHROPIQUE, refonder une ÉPISTÉMOLOGIE en totalité sur la base des questions que nous pose l'ENTROPOCENE. Nous verrons aussi qu'une néguanthropologie et une entropologie sont nécessairement étayés sur les Digital Studies "IRI" (étude digitale) entant que constituent l'organologie générale à notre époque. Dans la mesure où cette époque, notre époque des BigDatas, révèle la question de l'organologie générale via la crise digitale des savoirs. Qui est absolument colossale...
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Le but de ce séminaire, c'est d'explorer les conditions de la bifurcation NÉGUANTHROPIQUE qui doit absolument s'opérer à très bref échéance (35 ans et ça passe vite, conséquences très graves... vertigineuse augmentation de l'entropie)...
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Il faut FAIRE la différence entre le devenir et l'avenir, le devenir c'est l'entropie, l'avenir c'est NÉGUANTHROPIE. Nous n'avons aucun avenir dans l'entropie. L'entropie c'est le devenir qu'on trouve dans la Bible, tout redeviendra poussière... Donc, il faut la FAIRE la différence, si je le mets en rouge c'est que c'est chaud... Ça suffit pas la théorie il faut de la pratique. Réinventer des instruments, ... Comment créer un web NÉGUANTHROPIQUE, un changement de cap, Gilles Deleuze appelait une bifurcation produire une bifurcation. Gilles Deleuze, le seul philosophe qui a parlé sérieusement des questions dont je vous parle aujourd'hui c'est ♥ Gilles Deleuze ♥.
Derrida ne parle que de ça, mais il n'a jamais dit un mot d'entropie ni de NÉGUANTHROPIE à ma connaissance. C'est stupéfiant la Différance avec un "A", c'est processus NÉGUANTHROPIQUE. Prendre le mot FAIRE à la lettre (se retrousser les manches, mettre la main à la patte dans la merde)... Ils ignorent la condition organologique et donc pharmakologique de la science elle-même... Polémique? Le savoir rationnel est ce qui consiste à redresser l'effet cosmique. (Diode - courant alternatif, voir séminaire précédant). C'est ça la NÉGUANTHROPIE. C'est ce qui produit une polarisation. Le savoir rationnel c'est ce qui redresse l'effet cosmique. Parce que les effets cosmiques, ils sont unilatéraux, ils vont vers la dégradation vers la loi de l'univers, et les savoirs sont là toujours, pour constituer au sein de l'Univers, une localité qui ne se dégrade pas. Cela s'appelle constituer un DROIT (l'avenir des savoirs)...
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Deuxièmement, j'avais conclu que le caractère temporaire, de la remontée que constitue le redressant de l'effet cosmique. La remontée : quand je constitue un savoir je remonte aux sources. "Ce que Socrate appelle l'anamnésis", je produis de la NÉGUANTHROPIE, je lutte contre le courant qui s'écoule, comme le saumon qui remonte à la source. Je ne vais pas dans le sens du devenir, je vais dans le sens d'une remontée aux sources qui est en même temps, l'avenir. Pourquoi le saumon remonte à la source pour aller pondre, pour l'avenir de l'espèce. Comme un saut du poisson volant, c'est toujours une intermittence, ça retombe toujours, je retombe toujours, comme dit la Bible dans la poussière, je reviens toujours à la poussière.
Et il faut le savoir et il faut l'accepter. Il faut savoir que le savoir n'est que par intermittence, du coup quand il ne comprend pas son caractère intermittent devient un dogme, et du moment où il devient un dogme, il devient un anti-savoir. Et dès qu'il devient un anti-savoir il devient entropique. C'est pour ça qu'il y a des milliers de savants qui sont les acteurs de l'entropie, ils ont un rapport au savoir dégradé.
Tout ça cela constitue la temporalité, (temporalité du vivant, temporalité de l'univers,...) et ça émerge ce que j'appelle la DIFFÉRANCIATION de l'avenir dans le devenir.
La temporalité émerge par cette DIFFÉRANCIATION. Donc la différance avec un "A" de Derrida produit de la DIFFÉRANCIATION. C'est toute la logique du supplément qui est derrière cela. La différence elle-même étant fondamentalement une temporalité qui se produit dans le devenir, qui n'est pas simplement une temporalité noétique, mais une temporalité de la VIE.
Le vivant sous toutes ses formes ce qui produit de la mémoire, donc la moindre cellule est un processus d'une DIFFÉRANCE avec un "A" et une temporalité.
Une cellule est un processus protention et de rétention. Il généralise, il étend le concept de la phénoménologie Husserlienne au concept de la biologie.
C'est sur cette base que beaucoup de Derridiens me cherchent des poux dans la tête et j'en ai bien entendu, comme tout le monde. Mais Stiegler avec sa DIFFÉRANCE de la rétention tertiaire ce n'est pas du tout la DIFFÉRANCE de Derrida, la DIFFÉRANCE de Derrida c'est la rétention vivante. Ils ont raison de dire ça, mais ce qu'ils ne comprennent pas que la condition d'accessibilité à la DIFFÉRANCE de Derrida, c'est la rétention tertiaire. Si je n'ai pas la rétention tertiaire je ne peux pas comprendre le concept de DIFFÉRANCE avec un "A". Du coup, le concept de DIFFÉRANCE avec un "A", même lorsqu'il désigne la cellule emporte avec lui le concept de la rétention tertiaire. Puisque c'est la condition de possibilité de constitution.
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Il se passe quelque chose de fondamentale au début de l'anthropocène, c'est l'apparition de la machine à vapeur... C'est l'événement thermodynamique, une énorme révolution épistémologique. D'autre part, c'est une révolution à la grammatisation des gestes, la machine à vapeur va animer des machines... les premiers métiers à tisser Jacquard ... qui vont progressivement dupliquer les savoirs faire des ouvriers, des producteurs manuels et du coup ""entropiser"", ces savoirs de les transformer en information. Ce ne sont plus des savoirs, c'est de l'information. C'est de l'information produite par de la rétention tertiaire mécanique. Nouvelle forme de rétention tertiaire que j'ai introduite dans la société automatique. Qui conduit à la liquidation des savoir-faire, c'est à dire à l'entropie.
Avec la deuxième révolution industrielle, la grammatisation des comportements va conduire au marketing, et aux industries culturelles, le premier à décrire cela c'est Émile Zola... il décrit le consumérisme. Bien avant le consumérisme des américains. C'est l'entropie comme liquidations des savoir-vivre qui progressivement va devenir le marketing en Amérique.
Depuis une vingtaine d'années, on arrive à la grammatisation des systèmes sociaux. Et donc des processus de transindividuation. À travers, les industries culturelles mais surtout maintenant les réseaux sociaux qui consistent à algorithmiser les relations sociales à un point tel, que ces relations sont créés par ces algorithmes et ne sont plus analysés par ces algorithmes, c'est ça le business modèle d'Amazon. À partir de là, les processus de certification, car un système social repose sur une certification, un chamane certifie des choses, un avocat certifie des choses, un curé certifie des choses, un homme politique certifie des choses, un professeur certifie des choses, une mère certifie des choses... ce sont des gens qui certifient des "régimes de vérité - Foulcault"...
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Toute prolétarisation constitue une régression entropique.
Le mot : prolétarisation. Vous pouvez le remplacer par entropisation. Le devenir entropique de l'homme. La prolétarisation de l'homme c'est son devenir entropique. C'est une perte de savoir, définition de Marx. C'est une régression entropique de l'être humain.
Tout savoir est une capacité néguanthropique. (Vidéo).
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Ce que nous dit ici Lévi-Strauss, nous sommes dans le devenir sans être, qu'il faut définitivement renoncer à l'être, c'est comme ça qu'on peut le lire mais lui ne le pense pas comme ça. Ce qu'il décrit : c'est un caractère absolument éphémère du cosmos en totalité aussi bien des localités qui s'y forment.
Ce mot de localité est absolument fondamental. Ce que j'appelle 'l'idiotexte" c'est quelque chose qui essaye de penser une localité, hors une NÉGUANTHROPIE est toujours une localité. Ce qui caractérise la NÉGUANTHROPIE c'est qu'elle a des frontières. En dehors d'elle il y a des processus entropiques, à l'intérieur d'elle il y a un ordre qui se constitue. Milieu intérieur, milieu extérieur. Établit par une membrane, ce que dans le plan politique ce qu'on appelle une frontière et constitue un dedans et un dehors.
Ça c'est fondamental. Sans différenciation ENTROPIE et NÉGUANTHROPIE, il ne peut pas y avoir entre dedans et dehors. C'est la question centrale de la grammatologie, mais Dérida ne dit pas un mot de ces questions...
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Si on prenait au pied de la lettre ce que Lévi-Strauss écrit ici, on serait obligé de tenir pour tout à fait négligeable le temps qui nous sépare de la fin des temps. On serait obligé de réduire ce temps à néant, on serait obligé de l'annihiler, donc d'annuler la NÉGUANTHROPIE présente au simple motif qu'elle est seulement éphémère.
Société automatique - Bernard Stiegler
C'est à dire INTERMITTENTE. L'intermittence de la noèse c'est Socrate qui la pose pour la première fois dans Protagoras et ensuite Aristote la reprend dans la métaphysique et ailleurs.
Donc, ce qui est derrière tout ça c'est une interprétation de la noèse même. Est-ce que la noèse doit être en permanence et maintenue à jamais. Ou qu'elle peut être que la noèse en tant qu'intermittente. Et est-ce qu'elle même peut être noèse que en étant intermittente. C'est mon point de vue et ce point de vue s'appelle pharmacologique.
La noèse est pharmacologique. Dès lors qu'elle est pharmacologique, elle produit de la NÉGUANTHROPIE, c'est la pharmacologique positive, mais elle tourne à la pharmacologique négative, c'est à dire à l'ENTROPIE.
Savoir n'est pas simplement détenir un savoir, c'est en permanence maintenir ce savoir. Comme il y a des maintenanciers toujours dans son potentiel néguanthropique pour empêcher de se dégrader en entropie.
À partir de là, je me définis... En tant que néguanthropologue.
Et en tant que néguanthropologue, j'objecte à Lévi-Strauss d'une part que la question de la raison quasi causale ce que Gilles Deleuze appelle la raison quasi causale, c'est d'être toujours digne de ce qu'il nous arrive. Et qu'est-ce qu'il nous arrive avec Clausius? C'est l'entropie. Clausius et les autres derrières... Tout est voué à disparaître, absolument tout même l'univers en tant que tel. Tout est voué aux désordres et à l'entropie. Et Deleuze dit oui, tant pis, c'est justement ça la logique stoïcienne devenir la quasi causalité de ce tout qui devient entropique et en devenir la néguanthropie. Temporairement, toute façon tout retournera à la poussière (la pensée du judaïsme).
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La question est : la quasi causalité comment penser la quasi causalité du point de vue d'une néguanthropologie, néguentropologie?
La vie technique est une forme amplifiée et hyperbolique de la néguanthropie. La machine à vapeur bien loin d'être simplement une machine entropique c'est aussi une machine néguentropique. C'est un ordre qui se produit-là. C'est les 2, c'est un pharmakon...
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Donc c'est hyperboliquement néguanthropique et entropique. Et du coup, il faut hyperboliser la néguanthropie autant que possible sachant que le prix de cette hyperbole, qu'est-ce que c'est? C'est l'accélération de vitesse de différenciation et d'indifférenciation. Ce qui caractérise la néguanthropie dans la vie, c'est l'augmentation de la vitesse. C'est l'accélération des processus de la production néguanthropique et entropique. C'est l'accélération de la dégradation. Il faut dépasser le concept physique de la vitesse... Il y a une autre vitesse, une vitesse noétique c'est une vitesse infinie qui va beaucoup plus vite que l'autre. C'est une vitesse qui est capable de produire une bifurcation...
C'est que la vitesse infinie c'est le désir. Et que le désir n'est pas réductible au calcul. Tout ça cela permet des détours. Le détour c'est en quoi consiste la vie technique, la vie technique détourne et fait des détours par des artefacts, par des artifices. Et ces détours sont des cas, ce que Derrida appelait ça la Différance avec un "A". Mais ces détours ce n'est pas simplement Derrida qui les pense, Blanchot aussi "L'Entretien infini". Mais le premier à penser le détour de manière absolument, incontournable si j'ose dire qui nous oblige à FAIRE le détour, c'est Sigmund Freud. Lorsqu'il se met à penser le désir à partir de la pulsion et comme ce qui détourne la pulsion. "Au-delà du principe de plaisir" chez Freud ce qui permet de détourner la pulsion. Le désir et la capacité néguanthropique et néguanthropologique par excellence en cela qui est constitué par se détournement qui est donc bien une Différance avec un "A" (Derrida-Carte postale). Mais cette Différance avec un "A" n'est pas simplement organique, elle est organologique et ce que ne voit pas Derrida dans "La carte postale" et Freud non plus d'ailleurs.
D'autre part, cette Différance avec un "A", est conditionné par l'amovibilité des pulsions que Freud identifie, lorsqu'il dit que la pulsion peut quitter un objet pour se fixer sur un autre objet; plutôt que le pied de la dame par la chaussure dans lequel la dame met son pied. Au point que les grands pervers et les vrais, qu'on traitre dans les hôpitaux s'accouplent avec les chaussures. Ça va très loin, Freud dit ce n'est qu'un cas extrême ce qu'est le désir. Je dois pouvoir tomber plus amoureux que la mèche de cheveux de la femme que j'aime que la femme elle-même. Cela s'appelle le fétichisme. Toute la théorie du fétichisme c'est la théorie de la pulsion en tant que capacité de se fixer sur ces objets qui ne sont pas du tout des objets spontanés à la différence de l'instinct. C'est pour ça que la pulsion n'est pas du tout l'instinct...
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Ces objets de la pulsion sont des organes artificiels à commencer par le doudou et l'objet transitionnel et constituent des rétentions tertiaires. Et donc constitue la mémoire comme accumulation de potentiel néguanthropique, c'est ça la noèse. C'est ce qui produit par un détournement des pulsions constituant des objets de désir une accumulation d'objets néguanthropiques. Qui sont des objets de fétiches qu'on trouve dans des musées, œuvres d'art... c'est pour ça qu'on n'a pas le droit de les toucher. Si vous aurez le droit de les toucher ce ne serait pas des fétiches. Si ce n'était pas des fétiches vous aurez le droit de les toucher...
C'est la fonction des savoirs derrière tout ça qui se met en œuvre comme circuit de transindividuation qui maintienne active les possibilités néguanthropiques et qui permettent aux savoirs de se maintenir comme savoir et de lutter contre le devenir pharmacologique inscient, non savant.
Qu'est-ce le savoir inscient? Qui a perdu la science, c'est un savoir devenu efficace. De l'efficience conduit à l'inscience.
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Les savoirs sont des équilibres métastables, ça à pour conséquence très importante, qu'ils hébergent et qu'ils portent en eux, la possibilité toujours éminente de leur dégradation et de leur régression au stade entropique. Il y a en eux des forcent qui s'opposent, vu de l'intérieur elles sont entropiques, il y a des forces de diachronisations qui sont néguanthropiques. Mais de l'extérieur les forces synchroniques paraissent néguanthropiques et les forces diachroniques paraissent entropiques. Cela dépend où on se trouve de quel coté de la frontière... on doit toujours localiser la pensée si non on est plus dans la pensée.
Un savoir c'est une figure du désir et on retrouve l'enjeu du banquet et du discours de Diotima.
Conséquence de tout cela il est trompeur de donner à croire comme le fait Lévi-Strauss que l'homme serait une décence entropique et détruirait une création qui serait décence néguanthropique, ce qu'il appelle la création c'est la nature vivante, féconde, diversifiée, végétale et animale...
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Dans ce séminaire et les semaines qui viennent : Développer et politiser.
À savoir que les végétaux, le lis et les animaux, le chat sont des ordonnancements organiques et hautement improbables, très improbables. Improbable comme l'est toute néguanthropie.
Toute néguanthropie est improbable, l'improbable c'est ce que jamais aucun calcul de probabilité ne pourra cerner.
Donc, les animaux sont des ordonnancements organiques et hautement improbables, improbables de quoi? De matières inertes, de minéraux, d'atomes. Et ces phénomènes, ces ordonnancements de matière inerte organique de l'inorganique ne se déploient qu'en parties eux-mêmes au processus entropique. C'est à dire que leur déploiement se fait au prix d'une transformation entropique, d'une dégradation de la matière. C'est à dire d'un détour, tout comme le désir de l'être humain, que décrit Freud ou la Différance avec un "A" que décrit Derrida en général. Un détour dans le devenir qui est tout aussi provisoire et vain que le détour humain. Tout comme cette orchidée va fanée...
Tout ce que l'homme produirait sur la terre, ce n'est pas l'homme qui le produit, c'est l'entropie que produit toute néguanthropie. L'homme accélère de façon hyper-exponentiel (Réné Passet - L'économie qu'est le vivant) l'intermittence quasi cosmique ce que serait donc la vie en générale dans l'inertie de l'univers, qui est lui-même en expansion. La question serait celle du sens de cette accélération et ce qui en est de la vitesse. Faut soulever la question de la vitesse infinie comme condition de la production de bifurcation.
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À la différence que les êtres purement organiques les êtres dits humains, sont néguanthropiques à deux niveaux :
- à la fois comme être vivant, comme être organique, comme cette orchidée et qui en se reproduisant induise de petites différences à l' origine de l'évolution. Entropie négative
- comme être artificiel, c'est à dire organologique, ces artifices sont d'autres détours eux-mêmes plus au moins éphémères comme ces insectes qu'on appelle les éphémères qui ne vivent qu'une journée.
L'éphémère et son pourquoi? Toute chose à son pourquoi, sa raison. (Leibniz - Principe de raison) à cela Heidegger oppose une citation : ~ la rose est sans pourquoi ~ . C'est à dire au-delà du calcul, au-delà du principe de raison, la raison est aussi au-delà du calcul...
Tout cela signifie qu'il y a plusieurs niveaux de localité néguanthropique et que la forme technique de la vie constitue son potentiel néguanthropique, non seulement quand elle se reproduit, mais quand elle reproduit et poursuit sa différenciation exosomatique. Cette exosomatisation pouvant toujours précipiter ce que j'appellerai ici : ENTROPODEGENERESCENCE
Dès lors que l'organologie engendre les exosomatisations et qui commence il y a 2 ou 3 millions d'années, ne conduit pas à cultiver un nouveau soin. Si une production exosomatique : ex : les algorithmes permettant par le calcul intensif de traiter cent milliards de données simultanément c'est ça les BigDatas si ça ne produit pas, en même temps que cela se mette en œuvre un soin, qui est une doublure néguanthropique qu'on va appeler un savoir qui va permettre de mettre cette augmentation de néguanthropie, parce que c'est une augmentation de néguanthropie, au départ, ça produit de la différence. Si on ne produit pas un soin, de cette potentialité cela va produire de l'ENTROPODEGENERESCENCE. Ce qu'est entrain de produire les BigDatas, aujourd'hui!
C'est pour ça que nous essayons de penser à l'IRI à Ars Industrialis : le thème de la question du rapport de l'automatisation et la désautomatisation.
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Un nouveau soin est un nouveau savoir, qui doit être capable de produire la pharmacologie positive de se qui constitue si non nécessairement un facteur en entropique. Si on ne produit pas la pharmacologie positive d'un pharmakon. Il devient inéluctablement un pharmakon négatif. Et c'est cela l'enjeu de l'entropocène. Ce que nous devons arriver à décliner sur tous les niveaux en particulier que j'appelle maintenant l'économie générale, l'économie ""contributive"". Cette question de sortira pas de l'entropocène...
L'économie contributive, pour moi elle n'existe pas encore ce qui existe c'est une économie miroir. (voir dans image) UBERisation,...
L'économie contributive de Google... :
C'est du genre de croyance du Père Noël, oui certains y croient parce que les cadeaux arrivent dans leurs cheminées. Mais est-ce que pour ça que le Père Noël existe? (oui, j'aime bien mon sophisme du Père Noël )
Par contre la valeur contributive, j'y crois plus que jamais, car elle "existe" mais pas encore reconnue.
PS: un de mes préférés
L’Anthropocène, Stiegler crée une sorte de carré sémiotique | ||
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Entropie | - - - | Néguentropie |
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Anthropocène (entropocène) | - - - | Néguanthropocène |
Où la relation entre le couple Entropie-Néguentropie ne doit pas être entendue dans le strict sens de la physique, mais plutôt dans un sens organologique – et donc hautement pharmacologique. Ça signifie qu’entropie et néguentropie ne sont pas opposées, mais plutôt qu’elles constituent une dynamique de tendances, dont l’une ne peut jamais annuler l’autre, mais seulement la renverser par intermittence, parce que ce qui produit de la néguentropie est en même temps producteur d'entropie, et vice-versa.
Ma compréhension par rapport aux couleurs :
Vert = Les questions
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Noèse
FANTÔME