Poètes, Philosophes et le Prince
Mes pensées : Lui et moi
Prise de notes - Partie 1 + Résumé de tout ce cours
Dans le cours dernier, dans Ménon, qu'il y avait 2 interprétations possibles, de la question ce que signifie anamnesis. Plus généralement, le fait que Socrate en appelle à la tradition tragique du mythe de Perséphone, certains prêtres, prêtresses disent que l'âme serait immortelle. Cette référence-là, au monde mystagogique, au monde tragique qui est en principe l'ennemi de la philosophie, de la philosophie de Platon en particulier.
On peut en donner 2 interprétations, dans le dialogue Ménon, 2 choses qui sont tout à fait possibles. Qui sont compatibles avec le texte de Platon.
- Soit on s'en tient à la mythologie de Perséphone qui fait appelle à l'immortalité de l'âme pour faire face à l'aporie de Ménon, et faute de pouvoir faire autrement. En dernier ressort, je m'en rapporte aux mystagogues, voilà une réponse que je peux te faire si tu veux absolument une réponse et s'il faut une réponse parce que ta question est une vraie question, ton aporie est un vrai problème, ça c'est le point de vue de Socrate...
- Ou bien on peut donner une deuxième interprétation, c'est la mienne, on peut interpréter ce discours de Socrate depuis des possibilités conceptuelles qu'à l'époque de Platon... et qui permet de traduire la référence à l'immortalité, à la mythologie tragique dans un langage qui est celui de l'individuation, c'est à dire du philosophe Gilbert Simondon. Le langage de l'individuation, dont Simondon, d'ailleurs dit lui-même dans, l'individuation psychique et collective que les philosophes n'avaient pas pu l'adopter parce qu'ils leur manquaient un concept. Qu'était le concept de métastabilité... un tourbillon, c'est une forme métastable. Si on suit Simondon, les grecs n'arrivent pas encore à penser les tourbillons...
Ce que je soutiens la théorie de l'individuation de Simondon, plus particulièrement la théorie de l'individuation psychique, dont la façon une âme se constitue, psychè c'est l'âme en grec et est relié aux hypomnematas (rétentions tertiaires - R3)...
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Dans le cours de Phèdre, Platon pivote, il se renverse, cette face qui m'intéressait révèle un mauvais coté selon moi, un très mauvais coté qui va conduire, à, ce que j'appelle en reprenant à mon compte en partie une thèse d'Heidegger, le revirement de la République. Ce que nous essayons de comprendre dans ce cours, cette année consacrée à la République, comment et pourquoi a eu lieu ce revirement et qu'elles en sont les conséquences.
Ce que nous avions vu, il y a deux semaines, c'est que la référence à Perséphone, dans Ménon, avait pour but de rendre compréhensible, selon mon interprétation, comment du nom vécu peut constituer du vécu. Comment quelque chose que je n'ai pas vécue, peut constituer ma façon de vivre. Et comment ce non vécu peut et doit constituer non seulement ma façon de vivre mais facteur de vérité. Une vérité qui est conçue par Platon, en tout cas "le premier" Platon, comme anamnesis. C'est à dire comme reviviscence de ce qui ayant été vécue avant moi et étant devenu mort, revit en moi. C'est une thèse que reprendra Husserl, dans sa théorie de la géométrie. Lorsqu'il dira, un bon géomètre, c'est celui qui fait revivre les axiomes, les intuitions originaires de la géométrie en lui. S'il ne réactive pas, s'il n'y a pas une réactivation de la vérité originelle de la géométrie... Platon généralise ce point de vue...
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Platon généralise cette idée que comme en géométrie toute vérité apodictique doit conduire à l'activation de son origine. Évidement, si je m'attache à la question des aux hypomnematas parce que je soutiens avec Husserl, qu'il n'y a pas de géométrie sans écriture, sans hypomnemata ce que j'appelle des rétentions tertiaires - R3. Et que c'est type particulier d'hypomnemata, l'écriture, dont la trace alphabétique qui rend possible la géométrie et je pense de l'Alètheia en générale, de la vérité au sens des grecs.
Analyse en tant que hypomnemata, les hypomnematas qui constituent qui sont des rétentions tertiaires - R3 rendent possible ce que je représente ainsi, cette spirale. C'est ce qui permet de supporter la grande spirale. Les hypomnematas, c'est ce qui permet de supporter la grande spirale. Ce qui est supporté par la grande spirale, c'est ce que j'appelle les rétentions secondaires collectives - R3C. Les rétentions, c'est ce qu'on retient, secondaires un terme qui vient de Husserl, je les appelle collectives, des souvenirs collectifs tout simplement. Les rétentions secondaires, c'est un souvenir en fait, qui a des souvenirs collectifs qui a des choses, dont nous nous souvenons collectivement. Le Père Noël, le petit Jésus, Socrate, etc.
Tout ça c'est supporter par des hypomnematas, la télé aujourd'hui pour Monsieur Sarkozy, le livre pour les évangiles du Christ, Père Noël c'est Coca-Cola, etc.
À la fin du cours précédant, j'ai soutenu que la mémoire non vécu, par exemple: les monuments, les églises, les maisons sont des mémoires non vécues, c'est pour ça qu'on en hérite...
Cette mémoire non vécue qui supporte ma mémoire vécue, dont la société à absolument besoin, soit un totem, soit un monument aux morts, un livre ou la télévision. Une société humaine ne peut pas se passer de cela. Et à travers cela les hypomnematas qui sont des traces de vie d'autres mortels, c'est ce qui constituent le fond mnésique à travers les traces de ceux-là, qui au sens des grecs sont des héros, je les ai appelés les inoubliables... Parce que les êtres qui ont existés continuent à constituer dans l'esprit de ceux qui les ont aimés, etc. Et c'est ça aussi la mémoire non vécu, qui se transmet à travers les noms, les objets, etc. Tout le monde connait Socrate...
Ces inoubliables, ce sont des héros. Les héros au sens stricte que ce mot à chez les grecs. Les héros, ce sont ceux qu'on n'oublie pas...
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Ce statue des inoubliables, ce que les grecs appellent les héros qui constituent le fond mnésique. Ce que la République de Platon va oublier.
Qu'est ce qu'a oublié Platon? Les inoubliables. Le fait entre les mortels et les immortels (les inoubliables, les Héros)... La République va les faire passer à la trappe. Et c'est en cela qu'elle constitue un revirement.
Avant ce revirement, avant que cela n'arrive ce revirement, Platon va jouer un rôle fondamental dans l'histoire de la Grèce, à Travers Platon, Aristote et leurs nombreux étudiants, la Grèce va se transformer, ça va avoir des conséquences énormes, la culture grecque va se transformer à travers ces philosophes. Mais avant ce revirement, avant cette transformation, ce n'est que sur le fond de la culture des dieux immortels et des héros mortels qui deviennent des quasi inoubliables et donc, ils sont proches des immortels sans être vraiment des immortels qui restent des mortels. Et qui apprennent d'ailleurs en tant qu'inoubliable, aux mortels à vivre dignement leur mortalité à ne pas se prendre pour des dieux. Par rapport à cette culture, qu'il faut interpréter la référence à l'immortalité dans Ménon. Où Socrate déclare que les prêtres, les poètes, les prêtresses disent que l'âme est immortelle et que tantôt elle sort de la vie qu'on appelle mourir et tantôt elle y rentre de nouveau mais qu'elle n'est jamais détruite.
Cette référence à l'immortalité est requise si non réquisitionnée pour expliquer, le fait que les essences, que l'on appelle les "eidos" fantôme, le revenant, le spectre. Eidos, l'essence de la vertu, c'est l'unité de la diversité des cas possibles de toutes sortes de vertus possibles. Dont, nous avions vu que cette vertu générale n'existe pas, on ne la trouve nul part, personne n'est absolument vertueux et d'intègre toute la dimension de la vertu, c'est impossible. Et en même temps c'est ça qui fait, c'est ça l'aporie de Ménon, qu'est ce qui fait que je peux reconnaître que telle ou telle chose est vertueuse, c'est parce que j'ai une idée de la vertu en moi, qui n'existe pas mais qui consiste.
Et bien, ces eidès, ces essences sont des visions, des apparitions, des revenances, des espèces de fantômes. Cette idée de la revenance qui veut dire fantôme mais aussi image d'un dieu, idole mais aussi image réfléchie, miroir, réflexion d'où imagination. Cette idée de la revenance du spectre du revenant, est gardée dans la notion d'eidos qui désigne d'abord l'aspect extérieur. Mais qui veut dire aussi l'eidos la forme propre à une chose d'où l'essence, la catégorie, sous laquelle on classe, ça existe toujours en grec moderne " eidos", c'est devenu une insulte ça veut dire espèce de con...
Donc, l'eidos, ça désigne d'abord l'aspect extérieur ensuite l'essence au sens de la catégorie du genre, par exemple la vertu est une catégorie, c'est la catégorie qui rassemble toutes les vertus. Ce que kant appellera plus tard, le concept de l'entendement. Cette idée de revenance est gardée dans la notion eidos parce que la forme propre d'une chose, c'est ce qui revient dans tout les cas de cette chose. Dans tout les cas, par exemple ma maman qui est vertueuse, Périclès qui est vertueux, etc. C'est la vertu qui revient, c'est la revenance de la vertu. De ce point vu là, l'essence vient hanter tout les cas dont elle est l'essence. C'est ça qui permet à Ménon de donner son essaim des exemples de la vertu, son essaim comme dit Socrate.
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Autrement dit, cette revenance est ce qu'il y a de spirituel dans l'essence. Je prends le mot spirituel au vieux sens du mot esprit, au sens, où il y a des esprits dans la société tragique, il y a des démons. Qui, y compris hante l'âme de Socrate. Socrate n'arrête pas de dire, mon démon. Et un moment donné il dit mon démon ne m'a pas arrêté dans son procès, mon démon m'a pas fait signe que je me taise, donc je suis allé au bout et donc je vais boire la cigüe, c'est formidable quand vous y pensez, mon démon ne m'a pas arrêté mais je vais sacrifier un coq au dieu du pharmakon. Comment je transforme le venin du serpent en remède...
Cet eidos va devenir bientôt chez Platon, idéa qui désigne toujours aspect extérieur, apparence, forme comme eidos mais qui précise quelque chose, qui renforce quelque chose, à savoir le caractère classificateur. Principe général, servant à une classification, d'où classe, sorte, espèce et devient synonyme de l'essence...
La notion de principe va devenir centrale dans Phèdre. Jusqu'à Phèdre Platon ne parlait pas vraiment des principes... Il n'avait pas l'importance qu'il va prendre à partir de là. Principe dans la philosophie qui va devenir fondamentale. ... Deleuze reprend le concept de principe. Pas Simondon, non, il faut se débarrasser de la question du principe, il faut prendre le processus.
Nous verrons plus tard, pourquoi la question du principe, de la classification va jouer un rôle extrêmement important dans le revirement opéré par la République et dans la République. Il va être finalement le principal problème au sein de la République.
__________________________________________________________ Pensée du moment
Couvrez ce sein que je saurais voir
__________________________________________________________ Fin
La République va devenir le projet politique de la République, ça va être le contrôle des façons de parler et donc la soumission des façons de parler à une classification donnée par les philosophes qui diront aux poètes, fermez-là, vous n'avez plus le droit de parler, c'est nous les philosophes qui classifions et vous devez vous conformer aux classifications. C'est un processus de synchronisation.
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Donc, la culture tragique, c'est une culture poétique. Dans le monde tragique, les poètes sont la référence, ce sont eux les médiateurs qui mettent en relation les mortels et les immortels à travers les muses. (Les griots - Des gens de la mémoire, ce sont eux qui détiennent la mémoire, qui ont la responsabilité de transmettre la mémoire...).
Les poètes tragiques sont les garants de la mémoire, ce sont eux qui garantissent que la mémoire sera transmise, la mémoire non vécue. Celle qui fait par exemple, je sais qui est Achille...
Ce n'est plus par les poètes que vous le savez, c'est par l'école, l'école ne va pas bien, une société dans laquelle l'anamnesis ne se transmet plus, n'est plus possible, l'activation des circuits de construction des possibilités de l'anamnesis ne se fait plus, c'est une société qui va extrêmement mal et qui est en très grand danger, c'est notre société.
Donc, dans cette culture poétique, les poètes donnent accès aux revenances, l'invisible, ce que j'ai appelé moi-même le "latan", Freud ce qui gît dans l'inconscient. "Latan" ça vient de lèthè, oubli. Les poètes c'est ce qui réactive l'oublié. Il y a de l'oubli, tout part d'un oubli. Et à partir de l'oubli, on peut accéder à l'A-letheia, à la ré-activation à al ré-miniscence, littéralement parlant à l'anamnesis.
L'anamnesis de ce point de vue, est un synonyme de l'A-letheia. Et pour Platon, c'est évident comme pour tous les hommes d'ailleurs, ce n'est pas une découverte que fait Platon. C'est la banalité même de la culture tragique. Ces revenances qui surgissent du "latan" qui ont été oubliées et qui reviennent, ce sont des revenants de ce point de vue-là, et qui sont extraordinaire. Comme elles reviennent et qu'elles étaient cachées, elles sont extraordinaires. (Ça s'en va et ça revient, ce sont des chansons..). Cette revenance qui s'en va et qui revient et fait de tout petit rien, ça revient que dans des circonstances exceptionnelles à conditions de cultiver certaines de ces conditions. Certaines de ces conditions qui rendent possible ces circonstances exceptionnelles et les poètes sont ceux qui cultivent ces conditions. Les poètes ont une façon de vivre particulière, ils ne vivent pas comme tout le monde. Ils vivent d'une telle manière, qu'ils donnent lieu à la possibilité du retour de l'exceptionnel, de l'extraordinaire.
Et ça ne revient que dans un état spécifique. Les poètes le cultivent par leurs pratiques, en se tournant, la tête, où on se saoule, on se met dans des états anormaux. Les religieux aussi font ça, les moines ont des pratiques de ce type-là. En fait, tous les gens qui ont affaire à l'esprit, à la vie de l'esprit. Ont des techniques de soi, des techniques de la vie.
Ces états exceptionnels dans lesquels se mettent les poètes, et bien, un des premiers dialogue de Platon, parfois présenté comme le deuxième dialogue de Platon, (ION). Dans ce dialogue, on voit Socrate discuter avec Ion. Qui est Ion? C'est un rapsode, une espèce de comédien qui interprète un catalogue. Ça ne veut pas dire qu'il n'improvise pas. Il a un statut de saltimbanque que de poète. Le rapsode est habillé d'un manteau de toutes les couleurs pour attirer l'attention, c'est un nomade. Il passe de ville en ville, il raconte des histoires, il est très proches du griot de ce point de vue-là, il vit de ce qu'on veut bien lui donné. Il est habillé d'un manteau de toutes les couleurs, en patchwork. La rhapsodie ça vient de ce fait que ce sont des pièces qui sont collées les unes aux autres. Mais c'est aussi la manière de parler qui est une rhapsodie. Il pique dans Homère, Hésiode... il fait une espèce de centon, au sens de la poésie... Ion est un rapsode et dans le dialogue qui a son nom, Platon à travers Socrate, nous parle de l'inspiration poétique.
Et cette inspiration poétique, Socrate, chez les grecs s'appelle l'enthousiasme. Le poète est celui qui a la possibilité d'accéder à l'enthousiasme. Cet état particulier d'enthousiasme, on n'accède pas comme ça à l'enthousiasme, il faut précisément, se préparer, il faut d'abord, il faut s'y former pendant des décennies, toute sa vie même. Mais par ailleurs, quand on va faire un spectacle, il faut se mettre dans un certain état, enthousiasme. Cet état d'enthousiasme s'apparente à "l'atê", au délire.
Du délire, dont nous parle énormément Platon, en particulier dans le Banquet, là où Diotima dit ce n'est que dans le délire qu'on accède à l'amour, et ce n'est que dans l'amour qu'on accède à la vérité.
Mais alors, les philosophes sont proches des poètes, ils sont dans un état anormal, c'est ce que disait Diotima. Si on n'est pas dans un état amoureux, on ne peut pas accéder à la vérité. Amoureux dans un sens sublimé.
Cet état de l'enthousiasme, ce dont parle Ion, ce don que tu as de bien parler d'Homère est une vertu divine et pas une technique. Socrate lui dit, il se passe quelque chose en toi de divin que tu as cette capacité de l'enthousiasme. Et le poète est "ailé", comme l'âme du Phèdre!
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Le poète est inspiré par les muses. Les muses sont celles qui transmettent aux poètes l'inspiration, via Homère et les muses. La muse qui est divine et qui vient des dieux. Cette vertu divine qu'est l'inspiration, qu'est aussi un enthousiasme, elle est semblable à celle de la pierre qu'Euripide appelle pierre de Magnésie, c'est du fer magnétisé, un aimant natif... Socrate dit à Ion, quand tu parles, tu parles si bien. T'es si bien inspiré dans ton enthousiasme, que tu communiques ton enthousiasme à ton public. Et ton public en sortant de la salle est lui-même enthousiasmé et va communiquer son enthousiasme à son entourage, etc. Et voilà, pourquoi la poésie, c'est quelque chose de bien. Platon voulait être poète au départ, il abandonné ensuite mais au départ, il voulait être poète comme la plupart des jeunes athéniens, il n'y avait rien de plus prestigieux qu'un poète dans cette société-là.
[V] SOCRATE Je la vois, Ion, et je vais t'expliquer quelle elle est, à mon avis. [533d] Il existe, en effet, chez toi une faculté de bien parler de Homère, qui n'est pas un art, au sens où je le disais à l'instant, mais une puissance divine qui te meut et qui ressemble à celle de la pierre nommée par Euripide Pierre Magnétique et par d'autres pierre d'Héraclée. Cette pierre non seulement attire les anneaux de fer eux-mêmes, mais encore leur communique la force, si bien qu'ils ont la même puissance que la pierre, celle d'attirer d'autres anneaux [533e] ; en sorte que parfois des anneaux de fer en très longue chaîne sont suspendus les uns aux autres ; mais leur force à tous dépend de cette pierre. Ainsi la Muse crée-t-elle des inspirés et, par l'intermédiaire de ces inspirés, une foule d'enthousiastes se rattachent à elle. Car tous les poètes épiques disent tous leurs beaux poèmes non en vertu d'un art, mais parce qu'ils sont inspirés et possédés, et il en est de même pour les bons poètes lyriques. Tels les corybantes [534a] dansent lorsqu'ils n'ont plus leur raison, tels les poètes lyriques lorsqu'ils n'ont plus leur raison, créent ces belles mélodies ; mais lorsqu'ils se sont embarqués dans l'harmonie et la cadence, ils se déchaînent et sont possédés. Telles les bacchantes puisent aux fleuves le miel et le lait quand elles sont possédées, mais ne le peuvent plus quand elles ont leur raison ; tels les poètes lyriques, dont l'âme fait ce qu'ils nous disent eux-mêmes. Car ils nous disent, n'est ce pas, les poètes, qu'à des fontaines de miel dans les jardins et les vergers des Muses, [534b] ils cueillent leurs mélodies pour nous les apporter, semblables aux abeilles, ailés comme elles ; ils ont raison, car le poète est chose ailée, légère, et sainte, et il est incapable de créer avant d'être inspiré et transporté et avant que son esprit ait cessé de lui appartenir ; tant qu'il ne possède pas cette inspiration, tout homme est incapable d'être poète et de chanter. Ainsi donc, comme ils ne composent pas en vertu d'un art, quand ils disent beaucoup de belles choses sur les sujets qu'ils traitent, comme toi sur Homère [534c], mais en vertu d'un don divin, chacun n'est capable de bien composer que dans le genre vers lequel la Muse l'a poussé, l'un dans les dithyrambes, l'autre dans les éloges, l'autre dans les hyporchèmes, l'autre dans la poésie épique , l'autre dans les ïambes ; dans les autres genres, chacun ne vaut rien. Ils parlent en effet, non en vertu d'un art, mais d'une puissance divine ; car s'ils étaient capables de bien parler en vertu d'un art, ne fût-ce que sur un sujet, ils le feraient sur tous les autres à la fois. Et le but de la divinité, en enlevant la raison à ces chanteurs et à ces prophètes divins et en se servant d'eux comme des serviteurs [534d], c'est que nous, les auditeurs, nous sachions bien que ce ne sont pas eux les auteurs d'œuvres si belles, eux qui sont privés de raison, mais que c'est la divinité elle-même leur auteur, et que par leur organe, elle se fait entendre à nous. La meilleure preuve pour notre raisonnement, c'est Tynnichos de Chalcis qui n'a jamais fait un poème digne d'être cité, mais qui composa le péan chanté par tous, le plus beau presque de tous les chants, une vraie trouvaille des Muses, comme il le dit lui-même. [534e] Cet exemple surtout me semble avoir servi à la divinité, pour nous montrer dans nous laisser le doute, que les beaux poèmes n'ont pas un caractère humain et ne sont pas l'œuvre des hommes mais qu'ils ont un caractère divin et qu'ils sont l'œuvre des dieux et que les poètes ne sont que les interprètes des dieux, quand ils sont possédés quelque soit la divinité qui possède chacun d'eux. Pour faire cette démonstration le dieu a inspiré à dessein au plus mauvais des poètes la meilleure des poésies. Ne te semble-t-il pas Ion que je dis la vérité ?
Source
__________________________________________________________ Pensée du moment
Ça me fait penser à la Blockchain, même aller plus loin, ça va être une façon de penser ce qui brisera cette pensée "Platon de la République".
(Je pense ici économiquement et non idéologiquement) :
En gros et pour résumer au plus vite : Pharaon (système pyramidal- hiérarchique) et sa ligne de fuite par Moïse, Platon (de la République) en despote qui est revenu de sa ligne de fuite (système horizontalité) et de plus il l'a fermé, et ainsi suite jusqu'à nous (empires, totalitarismes, monarchies, communismes, Républiques, libéraux, conservateurs, une partie de web... + leur réseau paradis fiscaux), comme un éternel retour. Système réseau, idem, cela a toujours existé car c'est comme le système underground, le web, certaines tribus (car les tribus combinaient la hiérarchie et réseau)... (Robin des bois).
Mais c'est fois-ci nous sommes bien dans cette ligne de fuite et sans possibilité de bifurcation parce que c'est la bifurcation et de plus, une fois dans la Blockchain plus de possibilité de "despote". À moins la détruire totalement.
Et là, possibilité enfin d'y être tous, mais surtout de faire attention à ne pas se laisser prendre au piège de la centralisation, car une Blockchain n'a pas de centralisation. Donc, je ne sais pas ce que cela va donner car je ne vois aucune civilisation qui ait connu cela à part la "monnaie" Bitcoin.
Nous vivons les premiers jours de la révolution Blockchain." (Lien source)
"L'industrie musicale (Lien-Interview Mano) devrait une fois de plus subir un tournant majeur dans son business model. L'identification par une clé unique de chaque morceau deviendrait un moyen bien plus efficace que la Sacem pour contrôler les droits d'une œuvre. L'artiste et le compositeur pourraient redevenir un centre de gravité pour l'industrie du disque. "
Pour moi (Lien-Plan de mes pensées), nous sommes à la flamme (Lien-Pause vidéo) et un début d'une bifurcation par rapport à la structure de la Blockchain
Je pense mais pas certaine du tout, avec tous les mouvements (Révoltes Arabes, 15M-Indignados, ZAD, Occupy, Nuit debout...) car vivent cette bifurcation même si certains retournent (replongent) ou restent dans le rhizome... Je pense que c'est là que cela va s'organiser la Blockchain, car à chaque tentative de récupération, un des mouvements replongent. Et comme cela prend des noms différents à chaque fois... ça aboutira à la Blockchain pour ne plus avoir de récupération. Car à force, des "chaines" se créent, ce n'est pas le grand soir que l'on attend, mais comment à s'organiser, et à briser cette économie en pouvant en créant une autre, pour y vivre dignement, et pas que... Bref, à suivre.
__________________________________________________________ Fin
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Il y a une chaîne magnétique, comme la pierre de Magnésie qui communique, un anneau magnétique communique à d'autres anneaux métalliques sont magnétismes...
Qui est donc le poète? C'est celui qui s'attire les uns et les autres, il est attirant, et il rend attirant. Étant donné qu'il sublime, il vous fait sublimer vous-mêmes et il vous rend désirable, il relie. Il relie les uns aux autres, comme les anneaux se relient les uns aux autres. Cette chaîne que forme le poète, je pense qu'elle constitue cette spirale. La grande spirale relie les autres spirales les unes aux autres (Idiotexte Stiegler). Remarquez ici, que le poète, dans Ion, c'est celui qui est mis hors de lui. Les poètes lyriques comme les Corybantes ne sont pas en possession d'eux-mêmes quand ils composent ces beaux chants que l'on connaît. Et il est pourvu d'ailes, comme l'âme de Phèdre, il est capable de voler, il s'envole. Il s'élève, c'est une figure de l'élévation. Et on va retrouver cette question de l'élévation à travers l'aile dans l'allégorie de l'âme ailée de Phèdre.
Quand je dis que les revenances ne reviennent qu'à certain, les poètes d'abord, qu'à certaine condition, qu'il faut être capable de se mettre et en règle générale, ce sont les poètes à qui ça revient, ça peut arriver à d'autres. D'autres se mettent à devenir poètes, on l'avait vu dans le Banquet. Et dans le Banquet, Phèdre dit tombé amoureux rend poète. Donc, on peut devenir poète de temps en temps...
Les revenances reviennent qu'à certain, dans la fonction sociale, c'est d'abord les poètes et bientôt on va voir que ce sont les philosophes. À un moment donné, Platon va dire aux poètes, tirez-vous d'ici, maintenant, ce sont les philosophes qui ont officiellement la fonction anamnésique. Et vous les poètes dégagez de la cité, car je vais vous dire pourquoi vous êtes des gens malsains et dangereux. L'anamnesis que vous nous proposez n'est pas une bonne anamnesis, d'une certaine manière.
Au moment, où les philosophes seront devenus des gens d'anamnesis, ceux à qui les revenances reviennent. Et bien ces revenances, ne seront plus présentées comme des revenances mais comme des idées, les idées de la caverne. Les idées qu'on va chercher en sortant de la caverne.
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Cette façon spécifique de se souvenir, qui est propre aux poètes mais qui peut arriver à d'autres dans certaines circonstances exceptionnelles qu'on appelle la réminiscence qui est une revenance de ce que je n'ai pas vécu moi-même, par exemple ce qu'Homère avait raconté. Et me donne accès à des choses cachées et qui resurgissent, dans le langage que j'affecte moi, qui n'est plus un langage tragique, qui est le langage de la philosophie contemporaine, ce que j'appelle un potentiel d'individuation.
Il y a un potentiel d'individuation dans le milieu préindividuel, et quand je m'individue, j'individue une partie de ce potentiel. Dans ce potentiel, il y a quelque chose qui est là, qui n'était pas individué, et d'un seul coup c'est moi qui va l'individuer. Cette chose-là, qui n'était pas individuée que moi je vais individuer, en tant que je suis tel personne et pas tel autre, c'est ça que les grecs appellent la moïra, c'est le partage, c'est le lot, ce qui m'est déchu, on traduit parfois par les dons. Dans la mythologie, où l'on distribue les dons, dans l'Hadès, etc. De ce point de vue-là, si on dit de ce qui revient, la revenance, c'est ce qui constitue un potentiel d'individuation, c'est accessible à tout le monde ou plus ou moins. Et par excellence, le poète (Rimbaud - Le voyant) et qui incarne l'individuation par excellence. Celui qui ne transige pas avec la désindividuation. Celui qui est toujours aux risques en être extrêmement pénible, vous connaissez peut-être des artistes, des poètes, ce n'est pas toujours des gens faciles, c'est casse pied. Ça revient on n'accède pas ça dans un état ordinaire. Il faut passer dans un plan d'extraordinarité.
Et ce que je soutiens, l'individuation a toujours un rapport à l'extraordinarité, toute forme d'individuation. Le type qui cultive ces petits pois comme ça, celui qui ouvre une partie de foot comme ça, etc. C'est ça que la vie vaut la peine d'être vécue. Et ce que les poètes sont capables de vous montrer, le moindre balayeur de la rue à quelque chose d'extraordinaire, le moindre coin à quelque chose d'extraordinaire. Tous avons accès un fond préindividuel, qu'est constitué de souvenir non vécu par nous. Et ces souvenirs qui n'ont pas été vécus par nous, supportent tous nos souvenirs, par exemple les mots, les traces verbales (Freud) et tous les mots que j'emploie ont été employés pour la première fois. Il y a un jour pour la première fois, un mot a été employé. Les mots ne sont pas tombés d'une liste qui aurait été donné par Dieu le jour de la création, non, on sait au moins depuis le début du 19ème siècle avec le comparatisme, que les mots, les langues ont une histoire qu'elles se transforment, etc. Et cette transformation, c'est une forge de symboles, il y a des gens qui forgent les mots. Ces gens-là, justement, pendant très longtemps, c'était les poètes. Qui avait un privilège linguistique, c'était leur noblesse.
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Nous tous, nous connaissons des moments extraordinaires, nous vivons dans l'attente de tel moment. Nous attentons des moments extraordinaires. Si nous n'allons pas très bien en ce moment, c'est que beaucoup d'entre nous il n'y a plus, de possibilité d'accéder à des moments extraordinaires. Et en particulier dans la jeunesse et ça, c'est très inquiétant. Lorsque nous sommes poètes, lorsque nous accédons à l'extraordinaire, notre rapport aux mots en tant que traces partager par tous, n'importe quel mot, soleil par exemple, tout le monde c'est ce que c'est le soleil. Même ceux qui n'ont pas les mots, les poules savent ce que c'est le soleil, même quand elles n'ont pas le mot. Le mot soleil peut perdre son sens, et puis peut refaire sens. Revenir comme un œuf, par une pratique du langage qu'est toujours tourné vers l'extraordinarité du langage, comme dans le Banquet, Phèdre : je tombe amoureux et je commence à parler fleur bleue...
C'est le printemps de la mémoire, dans la mémoire non vécue qui peut toujours devenir morte, c'est parce que ce n'est pas la mienne, donc je la reçois comme morte, stéréotypée. Et bien, je peux la réactiver, et ça c'est la renaissance du langage à travers les jeunes filles, à travers les poètes, à travers nous tous en réalité. Lorsque, nous avons quelque chose à dire, les mots reprennent un sens, reprennent couleur comme on dirait de quelqu'un qui a perdu connaissance, et que tout à coup retrouve un peu de couleur. Lorsque nous parlons, ce qui est rare, la plus part du temps nous blablatons. Alors les mots retrouvent leur fraicheur native. Ces apparitions, ces visions, ces idées, ces revenances, que constituent toutes ces rétentions secondaires collectives, tous ces souvenirs communs, qui sont transmis à travers le langage mais pas simplement le langage, façon de parler...
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Tout cela, sont des revenances, qui sont liés non seulement aux dieux chez les grecs, qui sont un peuple polythéiste, mais aussi aux héros chez les grecs pas seulement aux dieux, en tant qu'ils sont des inoubliables... Et à travers eux, eux qui forgent ce qui revient, ce sont eux qui fabriquent qui forgent y compris des recettes de cuisine se transmettent des souvenirs communs.
Quant aux dieux, les dieux, grecs donnent leur nom aux grandes idées qui régissent la vie collective et qui relient ceux qui partagent cette vie. C'est pour ça qu'on parle de religion, par exemple Diké, là elle se bat avec Adikia, c'est à dire avec l'injustice. C'est la justice qui se bat avec l'injustice. La déesse Diké qu'est une personne, progressivement, elle va devenir la justice, un nom commun, Diké qui veut dire règle, usage, coutume des rois des vieillards, qui sert de règle, droit, justice, etc.
La Diké, la justice, qui est aussi le sujet de la -République-, et le sous-titre -De la justice-,...
Il y a un moment, qui se situe probablement entre le 7ème et le 5ème siècle av .J.-C., où le nom comme Diké qui sont des noms de dieu deviennent la justice. Et où les noms de dieux commencent à être assimilés à un article défini -tó- qui est l'article du neutre. Les noms divins "Diké" vont devenir des noms communs. Le devenir profane (public au sens de nom sacré, nom secret) de la société grecque. Si je vous dis cela c'est pour vous situer avec Platon, avant lui et après lui. La cité grecque est un lieu où on sort du monde sacré pour rentrer dans un monde profane et ça pose beaucoup de problème.
Orphée, Homère, Hésiode, etc. ce sont des inoubliables. Ces inoubliables, il en est question dans l'apologie de Socrate, qui est un dialogue aussi du début de l'histoire de Socrate. Il y a trois grands textes qui racontent la condamnation de Socrate - L'apologie de Socrate - le Criton et Phédon. L'apologie de Socrate c'est vraiment la manière dont Platon à concilier comment s'est passé le procès... et à la fin, il dit je m'en fous pas mal, il peut m'arriver n'importe quoi, dit Socrate. Je m'en fous pas mal parce que je n'ai pas mon amant qui est à moi mais je vais bientôt me trouver en compagnie d'Orphée de Musée, d'Hésiode et d'Homère... Donc, c'est vrai, il ne mentait pas, à la fin de son procès, je la boirai votre cigüe, je m'en fous pas mal. Je vais me trouver avec ceux qui produisent, les rétentions secondaires collectives, je vais devenir un souvenir commun. Je vais devenir un inoubliable. Vous ne m'oublierai jamais et je serai votre honte à vous qui m'avez condamné.
De ce héros où Socrate est un cas, Alceste est une autre figure, c'est la femme Admète qui a décidé de mourir à sa place et dont Phèdre dans le Banquet parle. Il commence en disant, c'est le début du discours de Phèdre, qu'est-ce que c'est l'amour, qu'est ce qu'Héros. Il commence, les amants seuls savent mourir l'un pour l'autre. C'est à dire pour Phèdre dans ce dialogue, l'amour est dans un rapport essentiel à la mort. Aimer vraiment c'est être capable de mourir pour. Si vous n'êtes pas capable de se sacrifier, si Alceste n'avait pas été capable de se sacrifier pour Admète, elle n'aurait vraiment pas aimé Admète. Mais comme elle a vraiment aimé, elle a consentit à mourir pour son époux comme dit Phèdre, elle s'est sacrifiée pour lui. Et bien les dieux en font une héroïne. Ils l'ont rappelé l'âme de l'Hadès. Et c'est parce qu'elle aime à mort, qu'elle devient une inoubliable. Les dieux ramènent son âme de l'Hadès par admiration de son héroïsme, tant qu'ils estiment le dévouement et la vertu qui viennent de l'amour!
L'antre de la bête
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C'est tout ça que dit dans le mythe de Perséphone dans Ménon et c'est là qu'il parle des héros sans tache qui sont honorés parmi les mortels comme des inoubliables. Ces héros qui sont par exemple grands par la science ou par la force, ce sont ceux qui produisent des souvenirs communs y compris comme le théorème de Pythagore. Ce sont tous ceux qui tracent l'héritage culturel de la société dans laquelle nous vivons, ce que j'appelle moi le fond préindividuel.
Ce préindividuel est donc formé par une sédimentation de couches qui se déposent des couches des rétentions secondaires collectives. Et ces rétentions secondaires collectives forment du transindividuel.
Ce transindividuel qui se dépose dans le fond préindividuel dont nous héritons, et bien il est constitué de rétentions secondaires collectives qui ne sont pas compatibles entre elles! Il y a entre ces rétentions collectives des incompatibilités et c'est ça qui va faire la dynamique du système qui va faire que la spirale continue à s'écrire. Il y a une dynamique parce qu'il y a des choses incompatibles dans ces choses-là.
Quand je dis incompatibles, c'est qu'il y a des contradictions. Il y a des contradictions et les individus qui vont s'individuer et qui vont individuer le préindividuel, ce sont ceux qui vont incarner des résolutions de contradictions. Comme dit Simondon, vont résoudre des problèmes. Gilles Deleuze aussi d'ailleurs parle de problèmes.
Donc, le préindividuel qu'est ce que c'est? C'est l'ensemble des rétentions secondaires collectives des souvenirs partagés par plusieurs parfois par tout le monde. Qui sont des souvenirs que nous n'avons pas vécus (pas que, vécu aussi!) mais qui nous est transmis et qui forment un potentiel d'individuation et que relie le transindividuel. Le transindividuel en reliant tout cela an tant qu'un jeu de renvoi (Heidegger).
Qu'est ce que c'est ce système de renvoi? L'Être et le temps (Heidegger) dans ce texte Heidegger dit le monde est constitué de relation entre des signes et des outils, et ça constitue un jeu de renvoi.
Moi, ce que je soutiens et je quitte très vite Heidegger, je passe chez Simondon, je soutiens que les rétentions secondaires collectives sont en rapport les unes avec les autres sont nouées par des relations.
Et ces relations, qu'est ce qu'elles forment? Du transindividuel, de la signification. La signification, c'est l'usage, des règles autrement dit. La signification d'un mot c'est la manière dont on s'en sert. Donc, un mot à autant de signification...
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