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I. La question de l'anamnesis
Mes pensées : L'antre de la bête



livre









Prise de notes - Partie 1

00:05:30

L'anamnesis qui donne accès à l'A-letheia (vérité). C'est construit sue le radical -lèthè (caché). Donc, l'A-letheia, c'est ce qui est découvert... et devient non caché. Si ça devient non caché, c'est jusqu'alors, c'était recouvert, c'est à dire oublié. La question de la vérité chez Platon et chez les grecs, c'est la question de l'oubli et de la mémoire. Fondamentalement, si on n'a pas compris cela, on ne peut absolument rien comprendre aux enjeux de la Grèce. Et ce n'est pas facile à comprendre. Parce que pour nous vérité, ça veut ne pas dire exactement cela. Voilà, ce que nous tentons de comprendre. Pour ma part, ça fait 35 ans que j'ai essayé de comprendre, si je vous dis cela, c'est parce que ce n'est pas facile.

Au bout de 35 ans, je n'arrive pas avec une vérité révélée... de toute façon, il n'y pas de vérité révélée. Par contre je crois qu'on peut penser, et qu'on peut essayer de penser des choses, autant que possible et qu'on peut les penser clairement. C'est à dire que l'on puisse les argumenter aussi rationnellement que c'est possible et il y a des limites à ces possibilités, il faut être patient. Faut beaucoup travailler et il faut laisser ses idées toutes faites au vestiaire...

Nous tentons de comprendre pourquoi il en va ainsi. Autrement dit, pourquoi s'il peut y avoir du découvrement, de la découverte de l'A-letheia pourquoi il y a d'abord du recouvrement.

Pour comprendre la question de l'A-letheia, faut d'abord la question de l'oubli et du recouvrement.

Il y a de l'oublié, il faut donc essayer de comprendre, comment cet oublié se produit, et comment à partir de la production de l'oublié, il est possible de le découvrir cet oublié.

Pour le dire dans des termes qui sont plus familier... il faut essayer de comprendre dans le dialogue platonicien ou socratique, l'état amoureux facilite et rend plus probable l'accès à l'idée.

Car finalement, c'est ça qu'on va voir, Platon passe de la question de la mémoire et de l'anamnèse à la question de l'idée, c'est à dire de la vision... ce qui est visible, ce que je vois pas forcement avec mes yeux, avec ce qu'Aristote par exemple a décrit comme un œil spirituel, un quasi œil intérieur.

Dans le dialogue, en tout cas, ce que décrit Platon ou Socrate. Lorsque se produit un véritable dialogue et c'est rare! Ne vous faites pas d'illusion...

Vous avez peut être remarqué au sein de la discussion entre les candidats à l'élection présidentielle du parti socialiste, ce n'était pas forcement de mise... et c'est bien triste.

00:05:12

Quoi qu'il en soit, les dialogues, ce n'est pas facile de dialoguer et ce que nous disent Socrate et Platon pour que cela marche il faut de l'amour, il faut beaucoup d'amour.

Soit un amour d'amoureux... ou bien l'amour sublimer, celui dont parle Diotima à la fin du Banquet, lorsqu'elle dit : quand on devient vieux comme moi ou comme toi, Socrate, quand on commence à être passé dans, à plus être perpétuellement dans l'état amoureux, en principe on y est plus du tout, c'est quelque chose à quoi on accède plus. Et bien, il y a une autre forme d'amour, un amour du beau et d'un beau qui n'est plus seulement le beau, du beau corps de l'éphèbe qui aime Socrate. Mais du beau, de la beauté de ce qui est pensable dans sa vérité. La beauté de la vérité de l'A-letheia.

Je poursuis dans cette analyse que je vous propose, toujours la question du sens de l'amour chez Platon et chez Socrate. Parce que sans amour, nous disent de très nombreux dialogues de Platon avec Socrate. Dès le Ménon d'une certaine manière, Ménon ne parle pas de l'amour, il parle d'un rapport qui est un rapport de complicité, un rapport amoureux dans le dialogue. Il en parle surtout dans le Banquet, il en parle aussi dans Phèdre.

C'est l'origine, oublié par Platon de la question de la vérité chez Platon. Ça ce que Platon va oublier. À partir de la République, tout bascule, l'amour ça devient la passion et la passion ça devient l'ennemi, ce qui fout le bordel. Donc, vivons heureux comme des vieux chnoques qui ne s'aiment plus mais qui ne sont pas en guerre. ( Vidéo - Damien Saez - Montée Là-Haut )

__________________________________________________________ Pensée du moment

L'antre de la bête

Non, non et non! Refoulez-le, on verra ce que ça donne je demande qu'à voir. Oui, il faut en parler, comment je ne sais pas encore! Mais déjà avec Kamel Daoud ça a tourné court car il parlait non seulement d'un sujet qu'il connaissait et qu'il a vécu et moi aussi d'ailleurs. Mais de plus je reste persuadée que c'est bien plus que ça et que ça remonte bien au revirement de Platon, plutôt à la condamnation à mort de Socrate.

Mais Kamel Daoud ne fait pas la guerre justement, mais l'amour et faire revenir l'amour, plutôt le désir ne perdure plus en pulsion!

Mais on pourrait parler de Hannah Arendt qui n'était pas en guerre elle!

Et MalcomX (c'est juste avant son entrée en prison et à sa sortie qu'il a vu l'antre de la bête et c'est justement quand il n'était plus en guerre vers sa fin que...) et bien d'autres mais ils sont rares, car là oui, il faut un véritable dialogue! Et si je dis non, car c'est trop facile un refoulement mais qui reviendra de toute façon et en masse! Qu'est-ce que j'aurai aimé que kamel Daoud en fasse un dialogue mais avec qui? Surtout en une mémoire collective. Car je le vois bien que personne n'est prêt! Et comme dirait Frédéric Lordon, nous en sommes toujours au ramassage des queues de cerise! Bonne cueillette!

Ici ce que je veux dire, ce n'est pas le désir en général mais de ce qui est plus rare, un dialogue dans l'antre de la bête! Exemple: Hannah Arendt ce qu'il l'a sauvé c'est son radicalisme de la pensée quitte à en mourir et Heidegger a suivi le mouvement, même un bref moment mais est passé dans l'extrémisme.

Et les autres... MalcomX, un certain moment le non devient obligé, un détournement radical même s'il a été dans l'antre la bête (faut pas oublier la raison de sa peine de prison, c'est cette raison l'antre la bête). Alors la guerre elle est où ici? Moi, je n'en vois pas! Que du contraire je vois l'Amour! Et s'il vous ne le comprenez pas, c'est parce que vous pensez l'amour globalement hors que moi je l'ai compris et comme je l'ai vécu, cela se passe ici, dans l'antre de la bête, rarement, radicalement et en Amour. Pour y voir clairement et ne pas se faire avaler par la bête. Ce n'est pas une question d'amour aveugle, ou pour se rebeller des parents, un interdit ou...

Mais un amour impossible réalisé mais aussi avec une séparation. Une séparation qui est dû à la politique ou à la géopolitique ou à religion ou à... de plus global qui est enjeu, pas l'amour mais la raison de la rupture qui est globale! Et c'est ce non est un non à la politique ou à la géopolitique ou à religion qui fera toute la différence. Et essayant de comprendre pourquoi cette séparation. Pourquoi l'un choisi, la politique, la seule vérité... et l'autre le rhizome; "La République" et l'autre le "Banquet" et qui fini toujours en drame, pas en un seul drame mais comme une boule de neige...

Et Kamel Daoud sur ce sujet était bien dans l'antre de la bête, surtout que nous avons une propagande non plus de "ségrégation " comme c'était du temps de MalcomX ou ... Mais une propagande sur nos gosses en Europe contre sur "les arabes, racailles, et islamique" (qui beaucoup de font pas la différence avec le terrorisme)... et de l'autre qui nous arrive de l'Orient, une propagande Anti-occidental (la façon de vivre). Oui pour nos gosses, il y a un problème comme Kamel Daoud le disait dû à ces propagandes. Il l'a peut être fait maladroitement, où vous ne l'avez pas compris ou pas laisser le temps. Mais il était bien proche de l'antre la bête et cela applique une dialectique très franche. Si non, nous aurons que des "Roméo et Juliette" jusqu'au meurtre, suicide, séparation extrémiste/radicale... ( Vidéo )

Extrémiste pour moi c'est externe (un retour dans la meute) radicalement c'est à la racine (l'antre de la bête et rupture si nous sommes encore vivants!) et j'y vois tous les éléments que l'antre de la bête ça arrive, car nous nous l'avons vécu dans les années 90, bien avant mais ce qui a changé, nous sommes plus seuls, le monde entier commence à se ressouvenir, à le vivre et avec les migrants (les exilés) cela va s'amplifier, ils sont encore sous le choc, sans papier mais le ressouvenir viendra plus vite, des procès en haut de la hiérarchie.. Et comme toutes les histoires de civilisation... il y a ce grand détournement qui se produit, je ne parle pas de révolution mais bien un détournement rare. Comme Socrate est resté n'a pas voulu s'exiler, est resté et radical dans son principe de la justice mais Platon à un fait revirement, un retour et il est devenu extrémiste dans la République. Bref, les éléments font qu'une mémoire collective est entrain de se créer. Et Kamel Daoud est dessus mais je ne sais pas encore quoi exactement et puis faut voir comment cela va évoluer car il y a aussi toujours le risque du retour despotique. ( Vidéo - Damien Saez - Chanson pour mon enterrement )

__________________________________________________________ Fin

00:07:53

À ces questions qui sont des vraies questions, jusqu'au Banquet des questions sans réponses, une vraie question ça n'a pas de réponse. Une question qui a une réponse, ce n'est pas une question c'est un problème, ça peut être résolu. Une question philosophique en tout cas, n'est pas solvable, n'est pas soluble, on ne peut pas la résoudre. Il faut faire avec, c'est quelque chose qu'on arrive jamais à résoudre véritablement, par exemple ne pas être bête. On devient toujours bête, et pas seulement quand on est un bourgeois qui deviennent bête en vieillissant. Tous les cochons que nous sommes, deviennent bêtes en vieillissant...

Platon perd tout ça en route, aux alentours de 50 et quelques années, la République après sa mésaventure en Sicile. Et donc, ce qui est un grand paradoxe assez savoureux, c'est que Platon qui pose au départ de sa pensée de l'oublié de la mémoire, oubli le problème de l'oublié de la mémoire.

Il ne souvient d'où il est parti, dès lors, nous devons revenir à ces sources de la République et de Platon en général de son Ménon, qu'on a beaucoup l'an passé. Le Banquet que nous avons lu l'an passé, et j'y reviendrai. Mais aussi Protagoras mais qu'il faut lire pour comprendre Phèdre qui est le dialogue centrale de cette année. Pour pouvoir lire un texte comme la République, il faut lire les textes avant... La République c'est comme des orages qui explosent ça pète dans tous les coins, il y a des coups de tonnerre tout le monde a peur, certain se cache, mais au fait c'était avant que cela se préparait. Et donc, c'est l'avant qu'il faut comprendre.

Si on veut comprendre pourquoi ça pète, faut comprendre ce qui s'accumule comme tension avant...

00:13:30

Nous allons essayer de comprendre pourquoi s'est produit dans la République qui est bien ce que nous visons, la politeia, un revirement. En fait, ce revirement aura été un oubli du point de départ. Ça nous arrive quotidiennement d'oublier notre point départ... mais aussi ce qui engage notre vie. Quand il y a des choses qui engagent notre vie, ce sont les choses dans lesquels nous transformons, nous prenons des risques, nous nous mettons en danger. Et ça c'est fatiguant et comme c'est dangereux, régulièrement on recule et parfois carrément on renonce, et donc on refoule.

On avait découvert quelque chose, quelque chose qui nous dépassait qui était en devant de nous, plus grand que nous, et d'un seul coup on se dit c'est trop grand pour moi, et on se replie et on rentre dans une coquille comme un escargot. Nous reculons devant nous-mêmes et ça arrive à tout le monde et ça nous arrive à nous tous dans des moments de notre vie, à nous tous peut être pas d'ailleurs. Peut être que le Saint Jésus-Christ, ce n'est pas un saint c'est "un dieu", ceux qui croient en ce dieu-là, peut-être qu'il y voit celui qui n'a jamais reculé...

Ça arrive ce recul, ce refoulement, le renoncement à soi, à tout le monde à de très grand homme, des hommes historiques, des hommes politiques, etc. Et ça arrive aussi aux philosophes. Ma thèse sur Platon, c'est ce qu'il lui arrive avec la République. Vous trouverez des gens que ça arrive aussi à Heidegger. Heidegger dit à un moment donné, je suis arrivé à un niveau... je pense que tous les philosophes recule quelque part. Parce qu'ils ouvrent des choses qui sont par moment trop grande pour eux. Le temps n'est pas mûr pour ça, et parfois ils deviennent fous, ce qui est arrivé à Nietzsche.

00:17:13

Je crois ce qui est arrivé à Platon aux alentours de ses 50ans après le voyage en Sicile, et c'est ça qui nous embête, nous. Quand je dis nous, les 7 milliards de terriens, parce que ce n'est pas une question dont je vous parle qui intéresse nous les philosophes, ou les gens qui s'intéressent à la philosophie, amateur de sagesse. Mais ça intéresse tout le monde parce que Platon s'est mondialisé. Platon est dans Fukushima à travers bien d'autres bien entendu, Descartes et bien d'autres. Tout cela ce qui a construit le mode opératoire du monde planétaire. Et je m'aperçois de plus en plus que souvent qu'on connait mieux Platon en Chine qu'en Europe, parce que les chinois ils étudient Platon, nous, nous contrefoutons de Confucius de toute façon, nous sommes devenus des barbares incultes, des barbares en Asie. Mais les asiatiques sont entrain de développer une connaissance de l'occident à commencé par les chinois, les japonais cela fait déjà un sacré bout de temps qui devrait nous faire réfléchir.

Quoi qu'il en soit, il y a eu un revirement, aux alentours en l'an - 380 av. J-C, vers les 50 ans de Platon, qui se passe dans la République et se revirement aura été un recouvrement, un enterrement de première classe si j'ose dire. Un enterrement de la découverte philosophique. Platon avait sorti comme un chien a trouvé un os, une découverte qui s'appelle la philosophie, en fait c'était peut être Socrate et que Platon en a été le secrétaire, mais Platon l'a réenterré cet os, il a réenfuit. Ce revirement a été un enfouissement comme si la philosophie retournait dans son hiver. Pourquoi je vous parle de l'hiver parce que le sujet véritable de Ménon, c'est le printemps.

00:19:19

Cet hiver, l'hiver philosophique, ce que la grande philosophie du 20ème siècle, Martin Heidegger mais aussi Jacques Derrida, par exemple et d'autres, moi-même j'ai utilisé ces expressions-là, il y a une vingtaine d'années dans mes livres, on appelé la métaphysique... tel que depuis kant, ce mot à pris un sens un peu péjoratif. La métaphysique à partir de kant qui ne voit plus ses propres limites...

L'anamnesis est le point de départ de toutes ses histoires avant la métaphysique, avant la République. Cette histoire qui est aussi la nôtre, si anamnesis veut dire A-letheia si on traduit en latin par Veritas (entreprise industrielle - certification...). Ce que je veux dire, c'est que la vérité est devenue une fonction industrielle qui a peu de mal à maintenir son crédit... la Veritas, la vérité, ça se dit à l'époque de Platon A-letheia et l'A-letheia depuis le 7ème siècle av. J-C, c'est ce qui gouverne les sociétés depuis la Grèce en Occident. L'Occident, c'est ce qui est gouverné par la vérité qui s'appelle d'abord Alètheia et ensuite la Veritas devenue l'ontologie, c'est à dire la vérité de la parole sacrée. Autrement dit la vérité révélée.

00:24:38

Cette question de l'Alètheia, n'a absolument aucun sens dans certaine société. S'il est vrai que nous les occidentaux, qui héritons de cette conception de l'Alètheia, Veritas, nous en héritons en distinguant la vérité de la simple croyance... Sur des preuves argumentées et pas sur des bases mystagogiques, sacrées ou subjectives. Les grecs au 7ème siècle av. J-C, commencent à distinguer la croyance mythologique et la croyance de ce qui est logique.

Et le logique ce n'est pas du mythologique, faut les séparer car c'est autre chose... et si le critère logique est mis en œuvre dans l'Alètheia, le fait qu'elle est un découvrement comme expérience logique, c'est parce que depuis le 7ème siècle av. J-C, les grecs font l'expérience de la vérité apodyptique, c'est à dire démonstrative, c'est à dire de la géométrie. C'est à partir de la géométrie que tout cela commence. Si on ne comprend pas cela on ne comprend rien. Si on ne comprend pas que la vérité est une affaire de mémoire, on ne comprend rien et si on ne comprend pas que le découvrement qu'est la vérité est une affaire de mémoire en géométrie, on ne comprend rien non plus.

L'anamnésis qui est avant tout l'enjeu de Ménon. Face à l'aporie de Ménon, Socrate répond : tu le savais déjà mais je l'avais oublié. Et on va le montrer avec l'esclave sur une expérience d'une géométrie et on va voir que l'esclave va retrouver dans son esprit quelque chose, non pas qu'est ce que la vertu mais comment on calcul la surface du carré.

C'est enjeu de l'anamnesis reste l'enjeu de toute la philosophie de Platon, mais dans la première partie jusqu'à la République, c'est revendiqué mais dans la deuxième partie c'est sur le mode du refoulement et de la dénégation, ce que Freud appelle la rationalisation. La rationalisation au sens des psychanalystes, vous avez un comportement absurde, vous êtes un grand névrosé, vous faites des choses qui sont totalement incohérentes et il y a une part en vous qui en est consciente, mais je fais n'importe quoi, je dis n'importe quoi mais comme vous êtes névrosé, vous avez une obsession, vous êtes gouverné par votre inconscient, vous ne pouvez pas contrôler ce n'importe quoi, alors votre conscience va bâtir une rationalisation, c'est à dire une fable. Une construction imaginaire qui va rendre explicable ce qu'il n'est pas, qui va rendre cohérant ce qui n'est pas, vous vous comportez d'une manière totalement incohérente et pathologique, vous vous en rendez compte en fait. Mais vous allez vous le dissimuler et vous aveugler au caractère pathologique parce que vous ne voulez pas changer, en aucun cas. Changer cela voudrait dire aller fouiller au fond de l'inconscient et ça pourrait vous faire mal. Donc, vous décidez de rationaliser. C'est ça que Freud appelle la rationalisation. Ça sert à masquer des incohérences dans votre comportement et dans vos croyances dans vos affects et dans vos discours.


C'est cela qui aboutit à revirement chez Platon. Chez Platon il y a une difficulté, je considère que cette difficulté est reliée à son deuil mélancolique de la figure de Socrate, dont je ne voudrais pas dire qu'il était amoureux, c'est n'importe quoi ça, (il faut que je rappelle Diotima?) ce genre de psychanalyse ne m'intéresse pas du tout mais en revanche, je pense qu'il n'en s'est jamais remis comme personne tous ceux qui avaient connus Socrate... et il y a des gens comme ça qu'on ne se remet pas de leur disparition, il est évident que c'était le cas avec Socrate, comme tous ceux qui ont connus kant, et moi j'ai connu Derrida, c'est aussi mon cas.

__________________________________________________________ Pensée du moment

Pas une question de deuil ici, il y a bien aussi une question de deuil, mais il n'est pas dans ce revirement, la mélancolie vient beaucoup plus tard. Mais bien un refoulement du "Banquet" qui est incompatible à la "République". La question est : qu'est ce qui est incompatible? Le désir? Est-ce ici que la bifurcation se produit-elle? Pour l'un en désir et pour l'autre l'éternel retour (en despote). Il y a une bien rupture, une séparation. Puisque comme le désir est incalculable, bah on retourne à la République puisque là tout est contrôlé. Et si on y arrive avec l'incalculable, on tue!

Mais pourquoi Platon l'a divisé à l'intérieur hors qu'il y a une histoire d'intérieur et d'extérieur? Et je suis très sérieuse ici car ce n'est pas simplement une histoire de cul mais bien plus grave qui tourne à des massacres, des génocides...

Hannah Arendt a dû voir son regard, un regard débordant de désir mélangé à des remords, un remord comme ci ne plus savoir contrôler l'incalculable, la suppliant d'arrêter, car nous sommes l'ennemi, nous leur désir. Plus son désir grandissait plus je devenais l'ennemie à abattre et cela se propageait sur tout autre occidental, comme il disait si bien dans chaque fin de phrase d'un défaut de la société. Ce désir est devenu haine. Vers la fin, j'ai pensé au sacrifice pour ne pas que cette haine s'éparpille. Il est l'arme, je suis le couteau, et je me suis choisie et il n'a pas su tuer son désir. Je sais que l'ennemi cela se construit, puisque cela par d'un "ressentiment" d'exclusion, jusqu'au jour ou cette exclusion prend le dessus.

à 46m5s : Mais il y a bien, une histoire bien plus profonde, de désir. Plus jamais mais 24 ans après cela à amplifier dans le monde.

En parlant du discours commun : ma belle sœur qui venait du bled, commence à allaiter devant tout le monde sans gêne c'était la pratique naturelle. Mais avec ce fanatisme, à ce moment-là, il y en avait que 2 la pièce, ça allait tourner en dispute, j'ai pris la parole et ce sont eux qui sont sortis, elle s'en étonnait... Ça devenait vraiment pour tout : couvrez ce sein que je ne saurais voir.

__________________________________________________________ Fin

00:30:00

Ces rationalisations, il y en a au niveau collectif et pas simplement au niveau individuel. D'une certaine manière un mythe est une rationalisation, ce qui dit d'ailleurs Lévi-Strauss, un mythe sert à construire un récit, une fable, en quelque sorte qui va rendre rationnel qui sont complètement contradictoires dans l'organisation sociale de la société, de la civilisation dans laquelle on est. Donc, on va faire une espèce de récit, qui souvent quand on le lit, nous les occidentaux quand on lit des mythes, on trouve cela complètement incohérent et nous, nous avons nos mythes que nous ne trouvons pas incohérent et nous ne voyons pas que ce sont des mythes en fait, ils nous gouvernent.

Les mythes ont aussi cette fonction rationalisée des choses qui ne sont pas explicables. Par ailleurs, Platon, qui s'appuie sur des mythes au départ, il s'appuie sur une culture tragique qui le précède et à un moment donné il abandonne les mythes et il se met à faire des allégories, il essaye d'inventer des fables qu'il essaye de faire passer par des mythes. Et ça c'est parce qu'il essaye de transformer la société dans laquelle il est en utilisant le pouvoir des mythes mais en ne respectant plus la culture mythologique elle-même, la culture tragique. Et c'est précisément là, la clé du revirement. À un moment, Platon rompt avec la culture dont il provient, à mon avis dans laquelle appartenait encore Socrate.

__________________________________________________________ Pensée du moment

C'est ce qui font les extrémistes avec l'islam.

Une petite fable qui me vient là de mes souvenirs... car c'était au sujet de l'interdiction sur l'alcool, car dans le Coran, mais le coran en parle "des choses qui étourdissent la tête, surtout de l'ivresse".

Donc, on avait droit à des fables, fatwa, cela dépendait, donc pour l'alcool c'était :

Tu es obligé de faire un pêché, tu dois en choisir un sur 3

- Violer une femme
- Tuer un enfant
- Boire une bouteille de vin

Donc dans la logique de la fable, on prend le moins pire, boire une bouteille de vin... ben l'homme qui a bu la bouteille de vin comme il était ivre, il a fini par violer la femme et tuer l'enfant.

Et presque tous les jours avions droit à des "fables", pour interdire, une fabrication de remords. Car moi, radicale plus qu'eux, je lisais que le Coran, je leur disais mais si un verre de vin ne m'étourdie pas je ne vois pas où cela est interdit, le comble dans tout ça, c'est que je ne bois pas, mais on y avait droit. Bref, plus cela avançait plus, je remarquais cette incohérence.

__________________________________________________________ Fin

La culture, les mortels ne peuvent pas devenir des immortels que les mortels se sont des êtres pharmacologiques, des êtres soumis à la technique et que les dieux sont leur limite et ne doivent en aucun cas se prendre pour des dieux. Alors, le revirement qui se produit dans le livre7 de la République, c'est ce que je vous dis, et c'est ce que je dis en m'appuyant sur Heidegger, livre7 de la République, où est racontée l'allégorie de la caverne qu'Heidegger commente génialement, 7 ans après la prise de cette photo, où il porte la croix gammée, ce n'est pas pour tirer les pieds du fantôme d'Heidegger, si j'ose dire cette chose idiote, ce n'est pas pour embêter Heidegger de tout façon il s'en fout il est mort. C'est parce que à rappeler toujours les philosophes à commencer par moi-même à l'humilité, les plus grands peuvent se tromper lourdement.

00:33:06

Nous verrons que c'est surtout dans Théétète, c'est dans le dialogue-là qui est donc, un dialogue qui est de la dernière période de Platon, on le situe comme le premier dialogue de la dernière période, là où Platon revient vers des considérations qu'on appelle aporétique. C'est là que véritablement, Platon abandonne totalement, ce qu'il avait découvert dans Ménon.

À savoir, qu'on ne peut rien recevoir de l'extérieur, qu'une vérité si on est capable d'accéder à l'alètheia, ça peut être à partir que soi-même. On se remémore quelque chose, mais c'est à l'intérieur de soi-même, que cela peut advenir par un travail depuis soi-même, sur soi-même et jamais depuis l'extérieur, ça ne veut pas dire que c'est sans rapport avec l'extérieur, bien entendu. Il y a un rapport avec l'extérieur puisque c'est dans le dialogue que cela se produit, on verra dans Phèdre comment, il l'explique. Mais on ne peut pas recevoir la vérité d'un autre, on ne peut que la trouver en soi-même, avec un autre bien entendu. Par exemple Socrate en tant que sage-femme, qui me fait accoucher de la vérité que je porte en moi.

Mais on ne peut pas la recevoir qui nous la porte de l'extérieur. On verra dans Théétète, cet énoncé absolument essentiel qui est la base de la pensée Platonicienne et à mon avis de toute philosophie. Et bien c'est ce sur quoi, Platon revient dans Théétète, qu'il abandonne véritablement. Et c'est là qu'il perd la mémoire, on pourrait presque dire qu'il perd la boule...

00:35:27

Quand à nous souvenons-nous, remontons encore le courant... revenons à Ménon, souvenons-nous que l'anamnesis dans Ménon, la réminiscence. C'est ce qui revient comme les pâquerettes, au printemps, comme les marguerites. C'est le miracle, la merveille de la vie qui renaît. Et que s'élève les Mystères d'Éleusis. Lorsque Socrate pour justifier, il y a une anamnesis, je reconnais pour justifier sa position, prenons ce que raconte Perséphone, le mythe de Perséphone, ce sont les Mystères d'Éleusis, c'est à dire une pratique rituelle qui célèbre le retour du printemps. D'une façon générale, l'anamnesis, c'est ce qui parle du retour, c'est d'ailleurs aussi chez Nietzsche de l'éternel retour.

__________________________________________________________ Pensée du moment

C'est horrible cet éternel retour. Car là, ce n'est plus "moi" mais cela se passe à une plus grande échelle.

__________________________________________________________ Fin

C'est la question de la revenance, c'est à dire des revenants, des fantômes... apparition. C'est autrement dit l'enjeu de la réminiscence, de l'anamnesis c'est la question de la renaissance en ce sens-là. Il faut donc se représenter la réminiscence comme une espèce d'un printemps de la mémoire qui tout d'un coup, mais oui je m'en souviens, j'avais oublié le sens de ma vie, et je m'en souviens. Et seulement de la mémoire individuelle, le printemps de la mémoire, d'avant ma naissance, car je suis une mémoire, vous n'êtes que de la mémoire. Mais dans vos mémoires, dans ma mémoire, il y a une mémoire de ce que je n'ai pas vécu. Par exemple nous n'avons jamais rencontré Socrate. Platon avait rencontré Socrate mais Aristote n'a jamais rencontré Socrate. Et donc Platon était celui qui a permis à Aristote d'être hanté par Socrate. Autrement dit la renaissance de Socrate se fait à travers une chaine qui ressemble à une chaine de transmission.

Il y a une mémoire au delà de ça de nos mémoires à nous... et qui étayent nos mémoires comme ces objets techniques dont nous héritons qui nous supporte.

00:33:50

La mémoire d'où surgit l'anamnésis, ce qui est recouvert et qui tout à coup est découvert et qu'on va appeler anamnésis, reconnaissance, remémoration, réminiscence (Proust, la petite madeleine).

Dans mon interprétation, cette mémoire qui revient y surgit une mémoire collective qui est enfuit. Qui est enfuit mais pas inexistante qui nous laisse pas indifférent, nous affecte mais sur le mode de l'aveuglement et parfois une certaine indifférence. Et non pas d'une absence de rapport, c'est la mémoire qui nous est transmise par des vecteurs de mémoire artificielle qui sont des pharmakas. Des pharmakas des objets techniques qui sont à la fois des remèdes et des poisons et les objets techniques sont aussi des supports de mémoire (Hypomnemata).

Hypomnemata (Foucault - Sénèque lettres à Lucilius) qui parlait d'une technique de soi, une pratique d'Hypomnemata, c'est à dire une pratique de pharmakas. Il parlait de l'écriture, en fait la dialectique, il faut la pratiquer par l'écriture. Il parlait de l'écriture, il disait, en fait la dialectique dont parlait Platon, il faut la pratiquer, par l'écriture. Mais il savait bien car il avait lu Platon, que l'écriture pour Platon c'est un poison. Et donc, il disait à Lucilius, il faut pratiquer l'écriture dans un dialogue à distance, on est déjà dans les questions d'internet, je dis ça parce que internet ça peut pas être du dialogue, on n'est pas présent... ces Hypomnematas, cependant, ce ne sont pas simplement des supports d'écriture dont parle Sénèque. Tout ce qui sert de support à la mémoire et qui est matériel et technique est un Hypomnematos (un souvenir, une mèche de cheveux d'un amoureux, un nœud à votre mouchoir...) les Hypomnematos ont une puissance énorme parce qu'ils sont hantés par des fantômes.

Le monument, la personne ou la chose qui rappelle un souvenir, c'est un Hypomnematon, ce sont les restes en générales qui ont été vécus par d'autres qui témoignent par exemple Darius en Iran, Persépolis en 521 av. J-C... au moment où naissait Eschyle à Éleusis et mort à Gela en Sicile, j'y allais souvent, du moins on fuyait Scoglitti, car les parents venaient à cette plage car à Gela il y a une belle plage mais interdite car il y a une usine qui pollue la mer. Donc, pour les "fuir" nous allions à Gela. Saez ~ Messine ( Vidéo ) Le site des Mystère d'Éleusis, là où on va s'enfuir avec Perséphone, extraordinaire quand y pense. Eschyle c'est le début du théâtre grec, début de la tragédie.

Ça peut être aussi, des objets techniques des hommes du paléolithique supérieur et ce sont des Hypomnematas. Ça peut être une relique... trace du poignet du Christ... fétiche d'Afrique centrale... ce fétiche de pratique d'exorcisme, ça devient d'art... tout ça, cela renvoie à l'objet transitionnel chez Winnicott qui est l'origine d'un appareil psychique. Un enfant qui n'a pas objet transitionnel ne peut pas vivre son enfance, il sera malheureux toute sa vie. Il vous rendra malheureux toute sa vie. Cet objet que Winnicott découvre dans les années 40, Freud en parle déjà mais il n'en parle pas comme un objet transitionnel mais comme un objet du fétiche du pervers. Dans 3 essais sur la sexualité qui paraissent en 1905, Freud parle des fétiches. Il parle des fétiches du pervers, il parle de la sexualité qui parle beaucoup des enfants et en particulier que les enfants ont une sexualité que quand ils tètent le sein de leur mère, en fait ils ont déjà envie de procéder leur mère, c'est un peu plus compliqué mais ça veut dire à peu près cela. C'est le grand scandale freudien de 1905. Il fait une découverte très importante qui pour moi n'est pas la sexualité chez les enfants, c'est très important mais la chose très importe qu'il découvre l'existence du fétiche.

Le sauvage dans le fétiche voit son dieu incarné. Pour quelqu'un qui pratique un objet chargé de magie, cet objet est incarné par un dieu... ce que dis Freud, dans la sexualité humaine très souvent, même la plupart du temps, la sexualité humaine passe par des fétiches. Soit qu'on se substitue à l'objet qu'on ne peut pas atteindre, soit qu'il se substitue qu'on peut l'atteindre mais qu'on ne veut plus atteindre parce qu'on est devenu un pervers, on préfère s'intéresser à la chaussure de la dame qu'on aime plutôt à la dame elle-même, et ça donne parfois des choses étonnantes comme pratiques... pas seulement chez les messieurs.

Cela s'appelle Hypomnematos dans mon langage, le fétiche, c'est un objet mémoire aussi, comment je me remémore l'être absent et à partir d'un certain moment, c'est l'objet de remémoration qui se substitue à l'objet remémoré et qui devient l'objet de la satisfaction pulsionnel, chez le pervers. Mais ce que dit aussi Freud, mais il y a une connexion avec le comportement normal. Il dit le culte du fétiche c'est le pervers mais en fait ce n'est pas que chez le pervers.

En fait, chez tous les comportements normaux, il y a un processus qui est lié à la fétichisation et qui est le processus de surestimation psychologiquement nécessaire de l'objet sexuel. Quand on désire un objet, sexuel dit ici Freud, là il confond désir et pulsion, il ne les distingue pas. L'objet prend totalement une valeur démesurée, il est surestimé et cette surestimation est toute à fait comparable à la surestimation qu'on va donner d'un objet en bois qu'on appelle le fétiche, un être qui croit en cette magie là, il ne faut surtout pas y toucher, il pourrait vous détruire... vous pouvez détruire quelqu'un par la magie l'investissement libidinale est tellement fort dans l'objet qu'il peut réellement vous détruire. Donc, les pratiques vaudous consistent à enfoncer des aiguilles dans une poupée, tout ça a vraiment des effets.

Des effets qui relèvent de ce que j'appelle des processus de transindividuation, cela a des effets sur des psychès collectives ça finit par peser sur un individu qui peut en mourir ou qui peut s'en retrouver paralyser, etc.


La connexion avec le normal est assurée par surestimation psychologiquement nécessaire de l'objet sexuel, laquelle s'étend inévitablement à tout ce qui est associativement relié à ce dernier. Un certain degré d'un tel fétichisme est, par conséquent, régulièrement propre à la façon normale d'aimer, en particulier à ces stades de l'état amoureux dans lesquels il semble que le but sexuel normal soit inaccessible ou son accomplissement mis en attente

"Apporte-moi un fichu qui ait couvert son sein,
Une jarretière pour mon ardeur amoureuse!" (Faust)
Freud


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Les Hypomnematas sont des processus de fétichisation de la sublimation qui s'appelle par exemple, la géométrie, la philosophie, la peinture, la photographie, etc.

Et que tout ça appartient à la même chose et que pour moi les enjeux de l'anamnesis qui sont dans le Ménon, renvoie à cela.

Tout objet de désir sexuel ou dérivé d'un désir sexuel, d'un désir pervers ou bien d'un processus de sublimation. C'est ça qu'aboutit la vie sexuelle, soit à une perversion, soit à une sublimation.

Freud, en conclut que tout objet de désir, sexuel ou dérivé, sublimation ou perversion, comporte un certain degré d'idéalisation, elle a toujours avoir quelque chose avec la hantise, quand on est amoureux, souvenez-vous. Quand on est amoureux, on est hanté par l'être aimé, il est partout, oh, il adorait cette bouteille de vin. Et ce que Breton appelle l'amour fou.


Mais c'est aussi ce dont parle Platon, pas dans Ménon, mais dans le Banquet. Dans le Banquet Diotima dit, l'amour rend fou, sans folie pas d'amour. Sans délire, il n'y a pas d'amour. Et ça avoir avec l'idéalisation.

__________________________________________________________ Pensée du moment

MON FANTÔME : Gilles Deleuze à la lettre D ( Vidéo )

Désir dans un ensemble, construire un agencement, d'une femme, d'un paysage, d'une couleur... construire une région :

3 points :

ET...

__________________________________________________________ Fin

L'an passé, j'avais essayé de vous dire que l'idéalisation géométrique suppose aussi des processus de ce type-là, mais transformé d'une manière, très importante évidement.

c'est vrai cette idéalisation qui peut rendre fou, elle suppose toujours de la fétichisation.

Il faut qu'il y a un processus de fétichisation, pour qu'il y ait un processus d'idéalisation qui va donner de l'idéalité finalement que la République appelle l'idée.

__________________________________________________________ Pensée du moment

Pourquoi je vois cette République comme un retour et non comme une idéalisation? ""On dirait qu'avec tous ces tyrans qu'il a croisés, il en a fait un concept, un concept de création d'une tyrannie et que justement, il n'a pas été à l'idéalisation que du contraire il a fait un retour en arrière. L'aboutissement de la République c'est une copie d'une tyrannie donc rien de nouveau, juste un autre nom, un masque pour ne pas dire mascarade! Masquer l'idéalisation. ""

__________________________________________________________ Fin

Dans la caverne de Platon, ce que nous montre Platon d'une certaine manière à travers les images qui sont projetés, ce sont des fétiches, ce sont des processus illusoires, que là ça commence à se gripper, qu'il y a un problème, il y a un nœud qui se joue là dans la caverne...

La mémoire noétique, la mémoire NOUS (esprit), c'est à dire ce que nous sommes, capable de dialoguer, réfléchir, d'aimer, d'idéaliser, d'accéder à l'idée. Qu'elle soit "sauvage" ou "civilisée" est de part en part hypomnésique constituée par des Hypomnematas. Elle est plus exactement constituée par des sédiments hypomnésiques. Ces sédiments, des dépôts mnésiques, des dépôts de mémoire, si je peux vous parler en ce moment de Socrate et de Platon, c'est parce qu'il y a des sédiments que vous et moi partageons, et qu'il y a tout un dispositif qui nous a fait intériorisé ces sédiments, si non ne vous pourriez pas comprendre ce que je dis. Suppose, eux-mêmes des objets dont les fétiches d'anthropologie sont des archétypes, et les fétiches dans le sens de Freud décrit la dynamique, une dynamique d'amour et de libido. Cette sédimentation hypomnésique, cette accumulation de trace technique, qui fonde notre mémoire commune, ce que j'appelle après Simondon, un fond préindividuel. Où se garde, un potentiel d'individuation.

Lorsqu'on appelle la culture, faut protéger la culture, faut ne pas laisser la destruction, par exemple détruite par les industries culturelles, etc. On veut dire, il y a un potentiel d'individuation, ça veut dire qu'il y a de l'avenir, la culture, c'est du passé de la mémoire et dans cette mémoire, il y a un potentiel de transformation, qui nous permet d'espérer vers l'avenir. C'est pour ça que c'est très grave d'avoir supprimé le latin, le grec... c'est très grave et c'est un choix, un choix calamiteux! C'est le choix des agences de notation qu'ils veulent que ça rapporte gros tout suite. Et qu'ils disent, liquidons l'école publique ça ne sert à rien.

__________________________________________________________ Pensée du moment

Pupi Siciliens
Petit voyage de ma culture d'enfance de Zeus au Prophète Mohammed (sws) et À 16min 16 ( Vidéo ) :
Déjà, ils faisaient de la propagande contre les musulmans avec le théâtre des marionnettes (ce que les français appellent : la chanson de geste qui est la chanson de guerre) pour nous diviser. Et génération après génération, nous donnons à voir le "gentil" chevalier crétin, chrétien triomphant, loyaux et plein de moral et d'ardeur sacré faisant face à des musulmans qui sont systématiquement vaincus, ils sont toujours montré et comme ils ont jamais été en réalité. Donc, dès que j'envoyais, je savais que c'était de la propagande, mais petite ce mot je le comprenais comme : tromper quelqu'un.

__________________________________________________________ Fin

Ce fond préindividuel porteur de ce potentiel d'individuation est une espèce d'amas archéologique, dont Freud parle dans malaise dans la civilisation, dans la culture en prenant la métaphore de Rome. Freud, il y a reconstruit sa pensée de l'inconscient. Il a dit en gros, l'inconscient c'est comme Rome. Il y a des couches sédimentaires, on creuse, on déterre on retrouve des choses.

Mais il en parle aussi dans un autre texte plus ancien qui s'appelle Lomora, c'est un névrosé, qu'il soigne c'est un de ses patients et pour lui expliquer à son patient ce que c'est l'inconscient et surtout le fait que l'inconscient garde tout, qui ne s'efface pas, que la mémoire de l'inconscient ne s'efface jamais, l'inconscient ce sont ces choses comme il y a sur mon bureau... elles gardent une mémoire quasi infinie.

Tout comme la terre conserve les mémoires archéologiques, l'inconscient, on y enfouit comme un chien enfouit son os, on y enfuit de la mémoire. Et par cet enfouissement, la mémoire ne peut pas s'abimé. Les objets de mémoire se gardent dans la terre.

Mais quand on les déterre, dit-il, Pompéi ne tombe en ruine que maintenant, depuis qu'on l'a déterré. Et le Vésuve, à la fois il a détruit et à la fois conservé. Il dit c'est quand on commence à déterrer que ça peut s'abimer...

Télamon du temple de Zeus Olimpio

Les Télamons du Temple de Zeus Olympien

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Temple de Zeus

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Temple de la Concorde

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Temple d'Hercule

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Temple de Junon

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Temple d'Hera

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Pompeï

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Pompeï

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Odéon ou petit théâtre ~ Pompeï

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Place du Forum et Vésuve ~ Pompeï

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Portique du Macellum et Arc de triomphe de Tibère ~ Pompeï

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Pompeï

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Pompeï

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Pompeï

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Pompeï

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Temple d'Apollon ~ Pompeï

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Vésuve ~ Pompeï

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Fabrication des camées ~ Pompeï

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Fabrication des camées ~ Mains en Or ~ Pompeï

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Camée brut ~ Pompeï

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Camée ~ Pompeï

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Camées ~ Pompeï

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Camée ~ Pompeï

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Le nymphée ~ Source ~ Syracuse

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Neapolis Théâtre grec ~ Syracuse

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Oreille de Denys ~ Syracuse

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Autel de sacrifices de Hiéron ( III siècle av. J.-C. ) ~ Syracuse

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Cathédrale de Monreale

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Cathédrale de Monreale

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Cathédrale de Palerme

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Cathédrale de Palerme

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Carrettu siciliano

Example Frame






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Ce que nous dit Freud, dès qu'on découvre la vérité, l'alètheia, l'anamnesis, elle est vouée à s'effacer. C'est une conception de la vérité qui ne peut pas être révélée dès qu'on la révèle, on est entrain de la perdre. Donc, il va falloir mettre en place, des procédures de remémoration et d'excavation et mais aussi protection du ré-enfouissement, ça c'est de la pharmacologie. Parce tous ces Hypomnematas, ils ont pour caractéristique, d'être des pharmakas.

Pharmacologie


idiotexte de Bernard Stiegler
Quand vous les déterrés, il vous révèle quelque chose, mais ils peuvent devenir des machines à oublier. Au moment même, où il vous révèle la chose. C'est compliqué les histoires de philosophie de Platon.

Notre mémoire est ainsi sédimentée, dans la grande spirale, c'est se que nous partageons, et chacune de ces spirales c'est vous et moi. Et nous pouvons communiquer à travers nos mémoires très intimes, et dans nos mémoires, il y a des choses tellement intimes que nous-mêmes nous les connaissons pas, puisque nous les avons refoulées. Elles sont absolument secrètes, des choses incroyables, des rêves criminels que nous faisons en permanence, nous en faisons tout le temps. Et il y a aussi des choses refoulées qui ne sont pas forcement criminelles.

__________________________________________________________ Pensée du moment

“Si le Sheitan pouvait lire dans nos pensées, il poserait sa lettre de démission...” Escobar Macson

__________________________________________________________ Fin

Mais ces choses-là, elles ne tiennent parce qu'elles sont appuyées et étayées par des choses que nous partageons. La langue française que nous parlons, ici, la connaissance de Pompéi, tout le monde à entendu parler de Pompéi. Si je vous parlais d'une sépulture chinoise, ça serait moins évident. Donc, l'intime l'extrêmement intime est entièrement appuyé, ce que Lacan appelait l'extime, quelque chose qui est l'entaillage de l'intime, mais qui est public à l'extérieur.

Toute cette grande spirale, elle est supportée par des objets, mais aussi par des maux, que Freud appelle les traces verbales de la mémoire. Mais aussi par des choses, par des rues, des paysages...

__________________________________________________________ Pensée du moment

Charleroi du rien au tout :













Et quand on parle au mémoire refoulée c'est toujours loin, jamais ici. Comme une sorte c'est à la télé pas ici dans la vie.

__________________________________________________________ Fin

Cette mémoire hypomnésique, elle est morte cette mémoire en règle générale. C'est à dire, elle doit être réactivée mais elle se présente d'abord comme un hiver...

Pas seulement l'hiver 2011, mais le long hiver européen, donc apprenez à aimer l'hiver. ( Lien vidéo )

Cette mémoire hypomnésique, ce fond préindividuel, il ne faut jamais oublié pour pouvoir aimer l'hiver, l'hiver conduit au printemps.

La belle saison, celle qui est ranimé par des lecteurs et des lectrices qui viennent lire et interpréter cette mémoire et qui sont le printemps. Où revient l'interprétabilité de la mémoire. Cette mémoire qui semblait figée, morte on se remet à l'interpréter, on la textualise. Un texte quand c'est un vrai texte, quand vous le relisez est toujours nouveau. Si vous croyez dans la vie Jésus, vous pouvez lire les évangiles autant de fois que vous voudrez, ça revient. C'est la preuve immédiate et vivante de la vérité de la vie éternelle. Et elle est là, pour un croyant.

Si vous êtes musicien, vous interprétez cette partition et à travers cet enfant d'apprendre un instrument, la musique d'un musicien baroque se réincarne et se transforme. Et ça c'est le printemps... Vivaldi pendant très longtemps avait disparu et puis il ressortit un jour miraculeusement, grâce aux Hypomnematas. Cette mémoire hypomnésique qui est pharmacologique et donc empoisonnante est aussi le seul espoir que ça se réindividue.

La lettre morte devient renaissante et la renaissance c'est aussi ça, grâce aux arabes et aux musulmans, nous avons pu renaître, nous les pauvres crétins que nous étions devenus.

Mais il s'est passé quelque chose, 14 ème et 15 ème siècle qui aboutit à l'humanisme, parce que des lettres mortes et en particulier celle de Platon et d'Aristote se sont ranimées et cela passait par l'islam. Car c'est l'islam qui les a lu pas nous.


...Dans ce processus de ré-individuation la langue prosaïque devient langue poétique...

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geométrie

La lettre morte, le fond préindividuel hypomnésique, c'est aussi l'axiomatique et la théorie Euclidienne des éléments de l'espace, première trace manuscrite que l'on ait des éléments d'Euclide qui ouvre un vaste processus de transindividuation et la spirale (Idiotexte de Stiegler) explique ce qui se passe entre géomètre. Et c'est un processus d'individuation collective qui est réglé dans ce cas-là, ce qui se passe entre les géomètres, entre eux il y a des règles qui sont des règles apodyptiques. Elles sont fondées apodyptiquement sur des théorèmes qu'il faut absolument respecter. Et si on veut en sortir, on peut, mais à ce moment-là, il faut commettre une révolution axiomatique. Ces possibilités soit de développer des nouveaux théorèmes à l'intérieur de l'axiomatique euclidienne qui a duré depuis Euclide, jusqu'au 19ème siècle... à 19ème siècle, d'autres géométries vont apparaître.

Cette possibilité que cette géométrie se renouvelle sans cesse depuis Euclide jusqu'à Riemann, elle est contenue dans le potentiel géométrique conservé par les éléments d'Euclide et de tant d'autres. Et elle contient entre eux des possibilités d'individuation, ce que dit Gilbert Simondon.

L'individuation doit être considérée comme résolution partielle et relative qui se manifeste dans un système recélant des potentiels et renfermant une certaine incompatibilité par rapport à lui-même, incompatibilité faites de forces de tension aussi bien que d'impossibilité d'une interaction entre termes extrêmes des dimensions.
Gilbert Simondon


Pour que ce genre d'individuation se produise, par exemple dans ce cas-là, il faut que le milieu préindividuel soit sursaturé, il y a un moment où le milieu accumule tellement de tension, qui doit produire un nouveau stade de l'individuation.

C'est ce qui se passe lorsque Riemann en 1850 environ, écrit ce manuscrit où il développe sa géométrie qu'on appelle la géométrie différentielle, qui n'est plus la géométrie euclidienne...
Pour Lobatchevski et Riemann le manuscrit Euclide est devenue un support préindividuel hypomnésique d'individuation qui permet de passer à un nouveau stade de l'individuation de la géométrie...

PS: Désolé, mais je savais que ça allait partir en couille, mais ce moment, le temps est en désolation prochaine étape de "l'externe", le harcèlement pour la possession.





Suite Deuxième partie



Mes pensées (par rapport aux couleurs soulignées dans le cours) - "Plan de mes pensées" ( Lien de l'image )

ESPACE

VOYAGE
Faux départ - Deleuze est venu me voir, me sortir de mes rêves
Voyage - Perception Avec Deleuze
HORS ZONE
Paradis - Ancien enVOL
Tanières - Nouvel enVOL
LES 11 MACHINES DE GUERRES
Bushisme - 1991
Loup ALGOR en Rythme

TERRITORIALISATION

VISAGE
La meute - Bureaucratie
Visage - Politique
CE TROP
Rupture

DÉ~TERRITORIALISATION

LIGNE DE FUITE
Feu - Désir & Pulsion
Le saut - Qui ou Quoi m'a fait faire le saut interdit?
RHIZOME
Fantômes - Guerre des esprits
Rhizome - Volontaire & INvolontaire - Paradoxe
Nos loups - Miroir
Brun - ou extra rouge - bleu - noir

PAYSAGE

Paysages
Par Localité - Laboratoires
Par Réseau - En ligne
Par Block - En ligne
Alice - Autres perceptions

SI PAS DE PAYSAGE

Despotes
Le retour - Au visage
Le retour - Le Petit Spéculum Rouge - Du tout au Rien
Mes pensées 01/2016 Menu "fait" le reste en brouillon...

loup

Légende du cours :

__________________________________________________________ Pensée du moment

__________________________________________________________ Fin

Compréhension

Mot clé

Trouble

Trouble


fini le 14 mars 2016