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2 - 2 : Autonome
capable de penser par soi-même



livre









Cours en différé du 9 octobre 2010 - Cours2 - 2 de Bernard Stiegler

Mes prises de notes


INTRODUCTION : Lecture

La philosophie est une affaire de transmission et une affaire de témoignage et pas seulement de connaissance. De témoignage parce que la philosophie a toujours quelque chose à voir avec une question de transmission qui témoigne d'une expérience singulière. L'expérience de Diotima, l'expérience de Socrate et ce n'est pas rien... Il meurt pour assumer son expérience. La transmission d'une expérience dont on témoigne est en jeu entre le poète Ion et les muses et les Dieux dans le domaine de la poésie.

Lecture du texte: Ion

La conversion philosophique dont je parle que peut-être n'en viendra jamais en vous ou dans un avenir indéterminé. Comme pour moi et tous les philosophes dont je vais vous parler, la philosophie est ce qui y tend comme à une transformation radicale, par la racine. Elle progresse elle ne vous tombe pas dessus parfois sans s'en rendre compte. Il s'agit d'une transformation du regard que celui qui s'y initie porte des choses se qui se traduit par une autre façon à la fois de penser et de vivre. Cela se traduit ainsi et cette traduction peut toujours échouer on peut MAL traduire (toujours très difficile de traduire) Jacques Derrida disait : on ne peut jamais traduire vraiment, pleinement. Cela peut mal se traduire à commencer chez les philosophes eux-mêmes. Cette transformation, cette conversion de leurs regards, cela peut chez eux-mêmes se traduire de travers parce que les philosophes comme tout le monde sont des mortels. Des êtres finis absolument imparfaits comme tous les hommes les philosophes qui ne sont que des philosophes parce qu'ils ont vécu une sorte de conversion de leurs regards sur le monde sont des êtres inquiets, soucieux de s'améliorer parfois irritables et casse-pieds...

Parce qu'ils savent avant tout leur indépassable imperfection, ce que Socrate appelle un non-savoir ce que Rousseau appelle une perfectibilité (il renverse la chose) si nous sommes imparfaits, nous pouvons nous perfectionner, il y a du mieux possible. On peut voir la chose négativement mais il faut la voir positivement et cela s'appelle la conversion philosophique se renversement-là. Les philosophes se sont ceux qui par une conversion qui est une expérience, on acquit la conviction qu'il est possible d'apprendre à partir du non-savoir, de sa propre ignorance et à partir de cette expérience de penser que j'appelle donc la conversion qui est toujours une façon singulière de vivre le non-savoir.

Socrate le premier à dire : nous ne savons pas, acceptons de ne pas savoir. C'est pour ça d'ailleurs qu'il va être condamné à mort. Mais il faut absolument pour commencer à penser commencer à accepter que de toute façon, on ne saura jamais pleinement et parfaitement ce qui nous met en mouvement.

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En quoi peut-elle consister une telle conversion avant d'en approfondir le cas...

2 modes de conversions qui sont induites par les propos suivants :

Si tout était fait d'or, la seule chose que nous ne pourrions pas voir, ce serait l'or. (Platon - Le Timée)

La seule chose qu'un poisson ne peut pas voir c'est l'eau. (Aristote paraphrasé)



Le premier propos conduira Platon à poser qu'il faut se projeter sur un autre plan que le réel sensible pour accéder que lui appelle l'intelligible. C'est la conversion platonicienne, au-delà du sensible, il y a l'intelligible. Et l'intelligible n'est pas sur le plan du sensible.

Le second propos conduit Aristote à penser ce que j'ai tenté de décrire dans un livre comme des sauts hors de l'eau, hors de notre élément constitué et donné. Imaginons que comme des poissons nous vivons dans un autre type de milieu. Comme le poisson le milieu dans lequel nous vivons nous ne pouvons pas le voir.

Et bien ce qui fait que nous sommes des hommes mortels, c'est à dire pour Aristote noétique (doter d'un noûs (l'esprit ou l'intellect) c'est ce qui nous permet de sortir de notre milieu de temps en temps.

Comme un poisson volant, nous pouvons sortir de notre milieu et nous pouvons comme ce poisson voir l'eau de temps en temps.

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Nous avons la possibilité d'extraire de notre milieu et de nous voir nous-mêmes comme âme noétique. Noétique ça vient de noûs.

Qu'est-ce que c'est l'âme noétique tout comme le poisson volant sort de l'eau ou sort de son milieu noétique. Et bien elle peut considérer son milieu en tant que tel. Voilà, mon milieu, je le vois, voilà dans quoi je vis, le noûs, l'esprit, l'intellect.

Mais comme le poisson volant, (Aristote) cette âme noétique, nous sommes tous des âmes noétiques, nous ne pouvons voir notre milieu noétique que de temps en temps comme le poisson volant. Nous avons besoin d'être immergé dans le milieu, c'est à dire, on ne le voit pas. Mais lorsque nous sortons de ce milieu noétique de temps à autre et nous nous considérons en tant que tel. Nous pouvons le mettre en question ce milieu noétique et nous pouvons nous y mettre en question. Nous pouvons en prendre conscience. Sachez que la conscience chez les grecs ça n'existe pas, l'esprit oui, le noûs oui, l'âme oui mais pas la conscience, la conscience cela commence avec Descartes

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Nous pouvons mettre en question ce milieu, nous y mettre en question en n'en sortant et en n'en suspendant (epoquè = interruption de notre façon d'être, changement brutal par des techniques de conversion). Comme un poisson volant suspend en quelques secondes la pression de l'eau sur ses écailles et ses nageoires du coup il les transforme en ailes mais toujours pour retomber dans cette eau. Où il lui faut sans cesse apprendre, je parle plus du poisson mais je parle de l'âme noétique car le poisson n'apprend pas à nager, un poisson nage mais nous il nous faut apprendre à vivre dans notre milieu à tout...à parler à marcher, à faire pipi dans le pot...et jusqu'à notre mort pour être digne de vivre, jusqu'à la dernière seconde de notre vie apprendre à vivre. Capable de faire des expériences, de changer à partir de ces expériences, de partager ces expériences de nous remettre en question, de nous laisser de nous remettre en question ou par les expériences des autres car souvent l'expérience c'est de faire l'expérience, l'expérience... des autres. Cette onde noétique que nous vivons, ce bain noétique ce n'est pas un milieu naturel, c'est milieu produit par ceux qui y vivent dans le milieu dans lequel nous vivons a été produit par nous (le genre humain qui parfois le genre inhumain c'est le problème!).

Ce milieu noétique c'est d'abord un milieu logique fruit du Logos (logique, qui suppose la parole (qui ne se réduit pas à qu'à la parole, il y a des gens qui ne parlent pas (les muets ont un logos, un pouvoir symbolique)). Ce milieu logique c'est aussi un milieu technologique, il y a de la technologie partout, même ce plafond... Ce n'est pas le point de vue d'Aristote et encore moins celui de Platon, c'est le mien. C'est un point de vue que j'ai forgé personnellement et avec beaucoup d'autres à partir de la lecture d'Aristote.

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Conversion phénoménologique (Husserl) revendique à proprement parlé le mot de conversion. Il nous parle de l'expérience phénoménologique comme d'une expérience de conversion. Comme son nom l'indique phénoménologie c'est un discours sur les phénomènes. (Logos veut dire discours et phénomène en grec = apparaître). Husserl conçoit une nouvelle façon de faire de la philosophie qu'il appelle la phénoménologie lorsqu'il tente de repenser les mathématiques qui alors (1885-1890) sont en crise. Ce qu'on appelle la crise des fondements mathématiques. Qui va conduire au début du 20ème siècle de très grandes figures comme "Hilbert" qui vont remettre en question de toutes les mathématiques occidentales et on continue aujourd'hui... La philosophie est souvent liée à des crises, la philosophie grecque est née dans la crise en Grèce. La phénoménologie est née dans la crise des fondements mathématiques des savoirs en totalité! (Livre : L'origine de la géométrie Husserl - 30 pages). Husserl s'inscrit dans une vaine de pensée qui vient de René Descartes qui instaura la question : un doute méthodique, un doute hyperbolique (absolu) où il s'agit méthodiquement pour pouvoir commencer à penser d'opérer une conversion radicale qui consiste à mettre absolument tout en doute! Sauf que l'on ne peut pas remettre en question que l'on doute. C'est ce qui va conduire Descartes à poser que le fondement de toute pensée c'est ce qui va appeler le sujet, l'égo. En Grèce, le je, n'existait pas on pouvait dire : ego. Mais chez les philosophes grecs le je, on s'en foutait royalement. Ce qui les intéressait c'était le logos.

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Le sujet transcendantal Tout à coup avec Descartes, on s'intéresse au sujet. Il devient la base de la philosophie moderne. Husserl dans cette même vaine qui se revendique de Descartes. Au tout début du 20ème siècle, en 1901, Husserl sort un livre absolument capital : Les recherches logiques. Husserl dans la vaine du point de vue égologique, de l'ego de Descartes, Husserl dit que la seule chose qu'on ne peut pas douter que quelque chose apparaît en ce moment à ma conscience. J'ignore que cela correspond à quelque chose de réel mais cela apparaît, un phénomène apparaît dans ma conscience et ça je ne peux pas en douter. Qu'ils s'agissent...

Exemples :

Un vécu imaginaire : sculpteur qui crée une statue mythologique, il l'a imaginé.

un vécu de perception : regarder par la fenêtre et voir passer un avion, voir des fleurs...

Une douleur : Je rêve que j'ai mal aux dents et on souffre vraiment.

On ne peut jamais être sûr de ces perceptions pas même d'une douleur car on peut rêver d'une douleur. On peut percevoir une forme humaine dans la brume qui s'avérait en s'approchant un arbre mort. De telles hallucinations peuvent arriver de mille manières.

Diaporama ...




    Les fleurs bleues

    Raymond Queneau

    Tchouang-tseu rêve qu'il est un papillon, mais n'est-ce point le papillon qui rêve qu'il est Tchouang-tseu ?



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Je supposerai donc qu'il y a, non pas que "Dieu", qui est très bon et qui est la souveraine source de vérité, mais qu'un certain mauvais génie, non moins rusé et trompeur que puissant, a employé toute son industrie à me tromper. Je penserai que le ciel, l'air, la terre, les couleurs, les figures, les sons et toutes les choses extérieures que nous voyons, ne sont que des illusions et tromperies, dont il se sert pour surprendre ma crédulité. Je me considérerai moi-même comme n'ayant point de mains, point d'yeux, point de chair, point de sang, comme n'ayant aucun sens, mais croyant faussement avoir toutes ces choses. Je demeurerai obstinément attaché à cette pensée ; et si, par ce moyen, il n'est pas en mon pouvoir de parvenir à la connaissance d'aucune vérité, à tout le moins il est en ma puissance de suspendre mon jugement. (Descartes, Première méditation)


C'est possible aujourd'hui avec toutes les substances, les molécules qu'on maîtrise... On peut vous faire croire des tas de choses y compris avec des électrodes.

(De suspendre mon jugement. Epoquè, sortir comme un poisson volant)

Descartes dans sa première méditation nous invite à devenir des poissons volants noétiques et à sortir du bain que nous sommes et à tout à coup reconsidérer le monde en totalité, nous même en totalité, le milieu dans lequel nous vivons en totalité...

Ce qui fait que la philosophie peut penser dans cet océan de phénomène si trompeur et où tout semble se mélanger et dissoudre la différence entre réalité et fiction (et pas besoin de Patrick Le Lay pour ça (Tf1))...

C'est pour Husserl ce qui fait que la philosophie peut penser malgré tout cela, pour Husserl et pour Platon l'accès à ce qu'ils appellent les idéalités que Descartes appelle aussi les idées innées.

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Les idéalités, elles n'existent pas ainsi du point géométrique, le point géométrique que parce qu'il n'existe pas. Mais ces idéalités qui n'existent pas rendent possible la pensée vraie de ce qui existe (pensée rigoureuse) entièrement fondée pas à pas. Ainsi, le point permet d'appréhender le réel, l'espace réel conceptuellement et à travers des concepts que l'on appelle en Grèce apodyptique (Démontrer et fonder dans l'évidence). Ce qui donne prise sur le réel, ce n'est pas réel mais ça donne une prise sur le réel. Et cela le permet de le transformer, il s'agit de se transformer pour penser notre pouvoir de transformer, vous pouvez aussi changer les choses, en pire comme en meilleur. Il ne s'agit pas seulement de nous transformer mais de transformer le réel. De nos jours, tous les objets qui nous entourent dans cette pièce absolument tous sont des produits de l'industrie et de sa technologique qui n'est pas seulement une technique. La technologie c'est la technique passée par les mathématiques par la mise en équation... les sciences formelles.

La mise de la science au service de l'économie se qui donne la technologie

(Platon se méfie de la technique) je ne suis pas Platonicien sur ce sujet là mais Platon a de très bonnes raisons pour se méfier de la technique.

Commençons d'essayer de comprendre de ce qui n'existe pas est indispensable pour penser ce qui existe.

Pendant longtemps, on a appelé cela Dieu on a part ailleurs à chercher que Dieu existait, à mon avis c'est une grave erreur de vouloir démontrer l'existence de Dieu se sont les philosophes qui ont voulu démontrer l'existence de Dieu. Je pense que Dieu à fait office pour ceux qui n'avaient pas fait de conversion philosophique de projection de cette Puissance inexistence qui rend possible tout ce qui existe.

C'est donc ce qui n'existe pas, beaucoup plus important de ce qui existe si cela permet de le penser. D'ailleurs ce qui existe c'est dans le temps. Donc ce qui existait dans le temps, ça n'a pas existé et ça n'existera pas. Il y a un temps où ça n'existait pas et il y aura un temps où ça n'existera plus. Car exister ce n'est qu'exister dans le temps, c'est à dire provisoirement. Il y a quelque chose qui n'existe pas mais qui consiste, qui rend possible le temps, tout aussi bien que l'espace. C'est pour cela que pour Husserl la tache à l'époque de la crise des fondements des mathématiques et dans son ambition de refonder la possibilité de ses mathématiques. C'est de penser ce qui arrive à la conscience, ce qui n'arrive qu'à elle celui qui lui appartient en tant que conscience avant de savoir si ça appartient aussi au réel ou pas. Husserl dit : la question du réel est absolument secondaire, ce qui compte c'est de savoir ce qui arrive à la conscience et de savoir ce qui s'y passe et comment de se qu'il lui arrive et que peut-être n'existe pas. Il devient éventuellement possible d'accéder au réel. La conscience n'est pas réelle, elle est transcendantale. Ce qui est beaucoup plus que réel.

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Le concept de Platon : ειδος qui est l'origine d'idéa, ce qui donne à voir, qui est visé à travers de ce qui apparaît. Lorsque nous considérons un phénomène nous projetons en quelque sorte à partir de ce phénomène et à travers de ce qui apparaît à notre conscience, nous projetons quelque chose.



Diaporama de couleurs ...

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Le jaune cela n'existe pas, mais cela consiste dans tous les jaunes qui par ce fait même sont jaunes. C'est la consistance du jaune qui fait être jaune, le jaune. Et c'est cette consistance qui insiste dans les tableaux de Van Gogh. Et qui fait aussi la consistance et l'immensité de sa propre peinture. Telle qu'elle nous relie peinture de la grotte Chauvet. Et comme ce qui insiste et consiste à travers les chefs-d'œuvre de tous les temps. Et comme la consistance même des êtres que les grecs disent mortels, nous les noétiques (les non-inhumains) que nous sommes parfois. Parfois tant que nous sommes capables de laisser produire cette insistance et à travers elle, la consistance du monde lui-même (le sens du monde). La nôtre à chacun de nous en propre à travers le monde, tels que nous sommes capables de nous transformer. De nous former ensemble car transformer ça veut dire aussi nous former ensemble, c'est ce que nous essayons de le faire à cet instant.

La question de ce rouge et de ce jaune qui consistent à travers tous les rouges et tous les jaunes qui existent c'est la question de l'idéalité. Le rouge, le jaune se sont des couleurs idéales qui n'existent pas mais que visent tous ceux pour lesquelles elles consistent et à travers lesquelles elles insistent de ce qui existe. Tels Cézanne, Van Gogh et tous les artistes depuis la grotte Chauvet, mais aussi vous-mêmes que vous regardez une boule rouge : elle est rouge mais elle n'est pas rouge en réalité... Poètes : soleil noir, orange bleue... parfois dans le bleu il y a plus d'orange que l'orange.

Husserl dira lorsque nous visons un phénomène à travers se phénomène nous visons toujours aussi une consistance (son Eidos, son idéalité) et faire de la philosophie c'est arriver à identifier les conditions de cet accès à ce Eidos. Mais la question du rouge ou du jaune de tous ceux qui consistent à travers ceux qui insistent à faire à consister de ce qui existe en couleur c'est aussi la question de la catégorie. Nous la retrouverons bientôt en lisant un dialogue de Platon, Ménon, où Socrate et le jeune athénien Ménon se demanderont ce que c'est que la vertu. Qu'est-ce que la vertu? Qu'est-ce que non seulement le rouge, le jaune... Mais la couleur? Comme se demandent Socrate et Ménon. Car pour que le rouge ou le jaune consistent encore faut-il mais non seulement le rouge et le jaune qui n'existent pas, mais il faut aussi que la couleur qui n'est ni rouge ni jaune ni d'aucune couleur consiste à son tour à travers le rouge qui n'existe pas, le jaune qui n'existe pas, le bleu qui n'existe pas... Et que cette couleur qui n'existe pas qui n'est ni rouge ni verte insistent à travers toutes couleurs. Newton dira cela s'appelle la lumière, le spectre de la lumière et ""Gueud ""répondra pas du tout. Dont ce que je vous parle se ne sont pas seulement des fréquences, des champs photoniques c'est beaucoup plus compliqué que cela et il a raison. Certes, l'analyse physique de la couleur c'est très important! Mais ce qui fait qu'on fait de la peinture comme Cézanne, c'est qu'on va au-delà de l'analyse physique!

Exemple avec les mêmes boules...

je vois les couleurs comme Newton! Car j'ai un problème avec la palette des couleurs, je vois le monde d'ombre et de lumière. Je me suis souvent demander si mon milieu ne jouait pas un rôle car je vis au "pays noir" très peu de couleur, que du blanc au noir. Et à 12 ans, j'avais appris avec mon premier professeur artistique que le noir et le blanc ne sont pas des couleurs mais des tons et ce sont avec ces tons que l'on fait la palette des couleurs

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Cette question de la consistance et de l'insistance telle qu'elle ne se résume pas à celle de l'existence. C'est la question de l'être? Depuis Platon, Socrate et d'Aristote... On l'appelle la question de l'être ou encore la question de l'essence d'une chose, l'essence de la couleur, l'essence d'une façon d'être (vertueux)... La question de l'essence des choses c'est la base de ce qu'on appelle l'ontologie. C'est à partir de Socrate qu'on va commencer à poser les problèmes de l'essence des choses... Mais le problème à se poser la question de l'ontologie c'est Socrate. Il pose la question "ti esti ?"

La pensée métaphysique depuis l'antiquité (le cœur de la philosophie dominante) à poser en principe que l'essence précède l'existence. Au 20ème siècle comme Jean-Paul Sartre, il s'est rendu célèbre par une formule : L'existence précède l'essence. C'était une conversion philosophique qui s'appelle existentialisme que même Juliette Gréco, Miles Davis on pratiqué en buvant des coups à la Rhumerie de Saint-Germain-des-Prés car l'existentialisme passait par le jazz, les bananes et le rhum pour en savoir plus, lire Boris Vian.

Nous verrons que cette question passe par d'autres questions, d'une part la question de la technique et d'autre part celle de la catégorisation et de l'indexation. Appelons catégorisation essentielle, celle qui définit ces catégories spécifiques qui ne correspondent pas d'emblée à une réalité existence, par exemple la couleur, le rouge oui! On peut dire qu'il y a un rouge pur qui n'existe pas mais il renvoie toute suite quelque chose qui existe le rouge mais la couleur non, la couleur est toute suite multiple. Cela ne renvoie à aucune réalité d'existence.

Les couleurs renvoient de quelque chose d'existence mais pas la couleur! Il y a une démarche intellectuelle qui consiste à produire non pas simplement des catégories, tout enfant qui apprend à parler, biberon, bol, pipi, maman... Il catégorise, il produit une catégorie, ça consiste à catégoriser le réel et après une maman il n'y en qu'une mais des bols il y en a beaucoup, des confitures toutes sortes sous le même mot il va désigner toutes sortes de choses, ce qu'on appelle une catégorie. Mais il y a des catégories qui sont des catégories essentielles qui consistent qu'elles cherchent à décrire et à définir une réalité qui ne correspond pas d'emblée à une réalité existante.

e Exemple : la vertu, excellence. Άρετη c'est la question des philosophes en particulier de Platon. Comment être vertueux, excellent par seulement au sens moral mais être absolument bon, mais quand même dans un sens principalement moral (Ménon) cela veut dire être courageux, être tempérant, être juste... Il y a des vertus, le courage. Qu'est-ce que c'est le courage, qu'est-ce que c'est la justice mais la vertu c'est ce qui unifie Άρετη C'est une méta-catégorie.

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La vertu qui n'est plus simplement le courage et simplement la justice. Mais ce qui fait que la justice et que le courage ont quelque chose avoir ensemble, la vertu, l'excellence. C'est une relation essentielle, une essence commune à différente essence qui permet de définir une méta-catégorie parce qu'elle rassemble des notions qui sont elles-mêmes des catégories, c'est une catégorie de catégorie. La couleur rouge qui n'est ni vermillon ni carmin ni bordeaux est une sorte d'indexation. Posez la question "ti esti?" Qu'est-ce que le jaune, qu'est-ce que le rouge, qu'est-ce que la vertu et on arrivera bientôt à la question qu'est-ce que l'être? C'est la question d'Aristote. Et bien cela consiste d'abord à indexer.

Exemple : Si je rassemble des photos et que je les décris ainsi qu'on peut les faire sur Flickr sur internet, je peux utiliser des critères rouges pour décrire des photos qui ont divers rouge. Si je tape "jaune" sur Google... Pourquoi tout à coup, je vous montre un résultat d'une page Google alors que je suis entrain de parler de Platon, Socrate, d'Aristote, Husserl parce que nous avons affaire à des questions d'indexation. Il est important de lire de Platon et la philosophie grecque pour comprendre les enjeux d'une société réticulaire, dans laquelle, nous sommes de plus en plus sur ces réseaux-là, en permanence. Des réseaux numériques qui produisent des technologies relationnelles, des réseaux sociaux, Facebook, Youtube, Flickr, Myspace et Ars industrialis qui est une sorte de réseau social et Pharmakon.fr qui veut devenir un réseau social mais sur d'autres bases que des bases critiques, sur des bases qui repassent sur la philosophie. Il est important d'utiliser le logiciel "ligne de temps" indexations de films.






Ma compréhension par rapport aux couleurs :

Rouge = MOI - SOI
GRIS = VOUS
BRUN = Tertiaire - MONDE
Orange = Poisson noétique
Turquoise = Personnages
GRIS foncé = Dieu - Esprits - Sheitan
Bleu = Oeil du cyclone - Mort
Rose = Les sophistes
Vert = Les questions
Mes commentaires

Par rapport à nous ~~~~~~~~~~~ Par rapport à soi







Cours en différé du 9 octobre 2010 - Cours1 - 1 de Bernard Stiegler à l'école de philosophie d'Epineuil le Fleuriel,

Mes prises de notes 30 juin 2014