Les années 90, Effet papillon, du tout au rien
Ma mère endettée, je décide d'arrêter l'école pour trouver du travail et l'aider. J'ai 19 ans, je n'arrête pas de chercher sans diplôme car j'arrête en 5ème réussie et avec simplement une qualification de vendeuse, j'avais fais de la couture à l'école et je me demandais pourquoi continuer puisque ce métier est très rare en Europe. Je ne comprenais même pas pourquoi cette option existait encore et changer ce n'était plus possible à ce stade. Je l'ai vu avec ma mère, travaillant à Milan pour un grand couturier mais ici rien. De plus les gens voulaient la payer moins que les grands magasins comprenant pas que l' artisanat est plus cher que le travail fait en gros ou par des machines! Elle avait été dégoutée de son métier. Elle a travaillé très peu pour du papier peint à la chaine et elle s'est retrouvée en maladie. J'avais prise cette option pour partir à Milan mais en peu de temps Milan aussi c'est mis à la chaine et à exporter le travail... Ma tante qui est restée à Milan y est passée aussi. Elle se retrouvera comme femme d'ouvrage. Je ne trouve toujours pas de travail que des boulots d'exploitation, femme de ménage, couturière à 2,50€ de l'heure dans un garage surveillé, fleuriste... Le seul que je pouvais avoir c'était un par piston et en plus ce con il me drague, je décide de ne pas le prendre. Et à ma dernière entrevue d'un emploi, je craque. Je commence mes tentatives de suicide, médicaments + alcool pour que cela ne rate pas. Mais mon frère s'en rend compte car j'en avais déjà fait une à Milan et je me réveille à L'hôpital psychiatrique. Presque tous viennent me voir, c'est ici que je commence à chercher la solitude. Mais toujours trop de monde autour de moi, je le vois que je fais souffrir des personnes mais c'est plus fort que moi, un besoin vital de solitude. Après coup, je me suis promise de ne plus me rendre malade pour une recherche d'emploi, et que je ferais ce que JE voudrais, malgré ma situation.
À l'hôpital, mon copain -L- me laisse tomber, je commence à me retourner vers la religion, je commence à relire la Bible.
Pour -B- ça sera trop tard, il me sonnera trop tard...-A- revient d'Algérie et vient de suite à l'hôpital quand il sait que je vais mal. Je lui demande un Coran en français tout étonné car lui-même ne l'a jamais lu, tout ce qu'il sait, c'est par l'apprentissage de ses parents. Il m'en trouve un, et je commence à lire... Cela m'apaise, me calme et je me sens de mieux en mieux. On se remet ensemble et nous décidons de se marier, nous avions 20 ans. Les familles s'en mêlent, mon père m'a toujours dit si tu prends un arabe je te tue et pourtant c'est lui qui s'entendra le mieux avec lui. J'ai droit à "Jamais sans ma fille" par mon oncle... C'est moi qui ai commencé ce mélange dans la famille. Car plus tard, nous aurons de tout sauf du coté d'Asie, du moins pas encore. Que même au fur et à mesure, la faute retombait sur moi. Pour ceux d'Italie c'est comme-ci j'étais avec un extra terrestre! Sauf, pour ma cousine de Milan car quand elle venait, elle voyait déjà qu'en rue nous vivions tous mélangés, même si en Italie ce n'était pas encore le cas. De son coté pareil, c'est sa grande sœur qui râle mais je sais ce qu'elle lui dit, il n'a jamais voulu me le dire. Il dirait seulement que cela ne durera pas avec "une gaouri" mais pas plus. Ses parents m'adoptent vite voir très content. Je les aime déjà.
Cette période-là, je ne fais que lire et toute technologie me dégoute ,je fume moins et presque plus. . Lui que du contraire se met à réparer des voitures et trouve un travail comme soudeur. Nous faisons les démarches pour le mariage mais comme il est Algérien, et en Algérie, il faut 21 ans, donc plus de démarche et qui prendra encore plus de temps. Je lui dis comme je veux me convertir, c'est l'occasion de se marier par un Iman et on laisse tomber la commune.
Je me suis jamais sentie aussi bien et depuis je n'ai plus jamais eu des envies de suicide. .. Il me raconte l'Algérie, il avait ouvert un salon de coiffure pour homme, ils vivaient tous bien avec ce commerce, le FIS passe démocratiquement mais l'état se préparait à le faire tomber et cela se sentait. Ils décident de revenir... Donc, quand on se marie on vit un peu chez ma mère lui aidant ses parents moi aidant ma mère. Après quelques mois, nous trouvons une villette, une très jolie maison, avec le nom "la rue de la tombe" juste en face des Mormons, j'y voyais souvent des grosses voitures et américains. Ils venaient souvent sonner à la maison pour nous inviter à aller voir.
Je crée beaucoup, je couds mes rideaux, je tapisse, je mets en couleur et je lis énormément. Je ne veux même pas une machine à laver, on ira au lavoir, je veux le minimum. C'est lui qui achète une tv mais je ne regarde que les infos et encore. Je n'arrête pas de lire même à apprendre l'alphabet arabe... Les romans, je n'en veux plus que des histoires vraies. Tout ce qui est superficiel me dérange. Son cousin vient d'Algérie, rendre visite à la famille, il dort chez ces parents. C'est à cette période là, qu'-A- commence à changer, je me dis que c'est moi aussi qui ai réveillé ses vieux fantômes car tout se mélange pour lui. J'avais l'impression de voir une culture "arabe" devenir américanisée, non pas au sens du n'importe quoi avec une liberté totale comme on voit dans les films mais au sens de tuer à tout prix les traditions, ses traditions. Ce qu'il dit ce n'est pas ce que je lis et j'apprends. Par contre avec son cousin et le reste de la famille étions d'accord et me dirigeait. -A- se trouve très distant avec moi, comme une haine envers les occidentaux, comme du racisme, ces propos me font penser à l'extrême droite. Donc comme je suis la seule "gaouri" devant lui, je me sens aussi concernée. Mon beau-père s'énerve déjà avec lui... Son cousin repart.
Mais nous faisons plus de diner en famille et entre amis. Je commence aussi à boycotter les supermarchés, je vais au marché. Ce qui m'éloigne un peu de mes amis car comme je ne vais pas avec eux me promener dans les magasins et si pas de diner entre nous! Bah, nous nous voyons de moins en moins. Sauf parfois pour aller au cinéma.
-A- avait aussi commencé à aller à la mosquée. Plus j'étudie le Coran, plus ses propos sont décalés avec les miens ou il me sortait des phrases mais je lui répétais c'est un tout, comment peux-tu juger le Coran sur une phrase? Une sourate à la rigueur! Mais une phrase? Il y avait un froid ou changeait de conversation. Pendant ce temps-là, il fait sa nationalisation "belge" ce qu'il obtient rapidement trop rapidement même! Une permission de port d'armes même à l'extérieur qui est plus difficile à obtenir mais il a eu assez rapidement aussi. Un soir, mon beau-père, m'appelle pour parler de ce qui se passe... Et me raconte qu'il arrive plus à discuter avec son fils, je lui explique moi non plus et qu'on en vient même aux mains. Et que certain soir quand il dormait j'avais l'intention de le tuer avec un couteau, car à ce stade je sais ou c'est lui ou c'est moi. Et qu'un soir en le remarquant, il a eu peur se calmait mais redevenait aussitôt agressif, moi aussi d'ailleurs. Mais pas la même façon, lui, pour me retenir encore plus, et moi pour le repousser. Son père m'explique qu'il ne va pas à la mosquée mais reste à coté avec un groupe. Un soir, je vais le voir de loin, je vois ce sont des occidentaux (comme il disait si bien) sauf lui!? Je fouille ses poches aussi, j'y trouve des tracts avec des témoignages de tortures d'Algérie... Et des tortures faites par les occidentaux.
Je lui parle de tout ça, il m'avoue tout : Et si nous partions pour l'Afghanistan car ils payent très bien 200 000 fb par semaine, et il faut aller un peu à Londres et ensuite en Afghanistan, moi je m'entrainerai, une sorte de service militaire! Il voit mon visage changer et me dit quand tu seras prête, tu me le dis! Il ne répond à aucune de mes questions: qui payent? Tu crois qu'on te donne une belle somme simplement pour t'entrainer dans un camp et revenir comme ça, sans rien en échange?
Un soir, nous allons voir MalcomX au cinéma, lui croyant que j'allais changer d'avis que du contraire j'ai compris avec lui toute la manigance de l'état! Cette situation devient insupportable, sa sœur part de la maison aussi mais pour une vie à l'occidentale comme il le disait si bien! Et son envie de départ pour l'Afghanistan approche. Son père me supplie de faire quelque chose. La seule solution c'est de le tuer ou de me faire tuer, partir ne sert à rien non plus, il me tuerait. En parler autour de moi, impossible aussi, ils n'y comprennent rien. Tout s'embrouille. Ici, ce n'est plus des personnages et qui passent en tv mais bien la réalité. Si nous étions 4 à savoir c'était beaucoup! Voilà, ce monde où les personnes ne veulent pas voir car quand on le vit, il faut vraiment analyser et surtout se poser des questions pour ne pas se laisser prendre au piège! Je l'avais ressenti comme un PIÈGE.
Comment expliquer que la CIA ou que sais-je (j'en déduis car c'était bien des occidentaux, "convertis" mais bien des occidentaux et vu la somme d'argent) et qu'ici, ça recrute des futurs guerriers. Je l'ai ressenti comme des militaires en black, au fait, créé par un état. Puisque dans le milieu de la drogue, ils sont tellement surveillés et les découvrent rapidement et là pas possible qu'ils ne sont pas au courant! Je lui rappelle aussi la rue comme nous vivions et comme nous étions surveillés.
Personne n'a entendu parler de ça. Mais vu le rapport avec l'Algérie et comment - l'état - est Contre un gouvernement élu démocratiquement (même si on n'est pas pour le FIS) et ici n'en parlons même pas! En parler après un séjour dans un hôpital psychiatrique? À part en parler à mon beau-père, et heureusement que j'avais un beau-père génial qui me considérait comme sa fille. Je passe une nuit blanche, et au matin je me décide, son petit frère dormait en bas, c'était l'occasion pour que cela ne tourne pas en un bain de sang!
Il se lève, je cherche la dispute pour une connerie je crois, pour un fauteuil. Bref, je lui fous une pèche sachant qu'il allait me démonter. Ce qu'il fait et son frère vient calmer et partent. Mon visage est couvert de bleu et j'entends à peine de l'oreille droite (Tympan percé, il m'en restera à peine 10% de capacité) J'appelle mon père, vlà qu'il veut le tuer je calme l'affaire disant que c'est moi qui l'ai cherché (je me dis que j'ai limité la casse) il fallait vraiment une excuse. Il lui fallait un choc pour qu'il ne parte pas. Je repars chez ma mère. Je reprends quelques affaires...
Un mois après, son cousin se fait tuer, égorger devant sa porte par ???? Il faisait partie du FIS (soit disant qu'il était radicaliste, comme les médias le disent si bien!). Et -A- me harcèle pendant plus d'un an, passant même des nuits devant la porte de chez ma mère. Tant mieux au moins il n'est pas parti!
J'arrive toujours pas à me comprendre pourquoi nous ne sommes pas passés à l'acte de mort, pourtant la haine, la situation était, là. Je n'arrive vraiment pas comprendre, que nous sommes encore vivant dans ce merdier.
Depuis, je vois le monde autrement!
Remplacé le mot "SIDA - Drogue" à celui "Djihadiste des médias"
2015: Je me rends compte que c'est à la même période qu'il raconte ça, hors que je ne savais même pas qu'il existait. L'effet papillon? À suivre...
Mon oncle, ma tante viennent me rendre visite, tu vois on te l'avait dit que cela n'aura pas duré! Encore pire j'attrapais des crises, sachant que sa fille était casée avec un marocain mais ne le disaient pas encore. Et je ne pouvais pas non plus dire ce que j'avais vu que cela n'a rien à voir avec leur raccourci. Je le dirais seulement plus tard à ma mère.
Des mois plus tard, nous nous remettons ensemble pendant 1 mois, mais le décalage était fait même s'il n'avait plus de pensée guerrières. Je le laisse tombé et il me harcèlera, jour et nuit (dormant dans sa voiture devant chez moi), jusqu'au jour où je rencontrerai Jésus.
2015 : Ma cousine est encore avec lui et heureuse avec 4 enfants! Maintenant, nous sommes tous heureux et fiers de ces mélanges. Une de mes cousines en particulier, car elle s'est mariée avec le cousin d'-A-. Au fait, il a toujours été mon cousin. Que même avant ça nous avions grandi ensemble puisqu'il était dans la bande de Marchienne. C'est à leur mariage que j'ai revu toute la famille, quel plaisir. Sauf pour mon beau-frère, le plus vieux des frères, il est mort, en 2002, d'un accident de travail pour ARCELOR. Je m'entendais trop bien avec lui. Que même il ne voulait assister à l'accouchement de sa femme, il m'avait demandé à moi. Une des plus belles choses que j'avais vues. Et avec les survivants, nous avons encore des liens quand nous nous croisons c'est comme ci on ne sait jamais quitté, nous sommes toujours là pour quoi que se soit, même si nous ne voyons plus aussi souvent. Juste un coup de téléphone, et nous sommes là, même en plein milieu de la nuit.
Avec le recul, je me rends compte que j'ai assisté à la création de cette propagande de ce recrutement. Non seulement l'état ne faisait rien ici mais en plus ils les armaient, soit disant rebelles du début, en Syrie! De plus ce mot radicaliste, je ne le supporte plus, non seulement il a été tué et personnellement, je me trouvais plus radicaliste qu'-A-. Et que c'est moi qui ai arrêté ce recrutement! Même si beaucoup plus tard, Muriel Degauque est partie d'ici se faire sauter en Irak, cela n'avait rien à voir. Car pour ma part, j'avais bien compris que c'était un réseau qui s'installait et que grâce aux familles, cela ne s'est pas produit. Mais à chaque fois, un qui se fait prendre dans cet engrange ça me déchire, mes vieux fantômes me reviennent car il y a les vrais responsables qui forment un tout; les médias avec! Le pire c'est quand se sont nos dirigeants s'y mettent et que c'est souvent dans les pays de leur choix. Bizarre, nous n'avions pas encore d'internet! Et s'il y en a, je ne le nie pas, c'est que l'état le veut bien car il y a un site officiel de propagande et celui-là, ils n'en parlent même pas!
Voici la mort qui arrivera bientôt pour tous... à ta santé "les" Bush
1994 : Bonus : Gagner une quatrième : VIE
1 : Mes parents me donne la vie
2 : Mes parents me sauvent des vaccins
3 : Mon père me redonne le souffle
4: Ma mère et medecins me sauvent
Avec la cortisone + médicaments + ramadan +++ j'ai pris du poids. Je décide de m'opérer d'une gastroplastie : je passe tous les tests, je choisi ce médecin car il en est à + de 100 opérations et me rassure que c'est comme une appendicite... L'opération tourne mal... Je recroise la mort. Il m'opère le matin, vers midi, je commence à respirer mal. On l'appelle, il me dit que j'exagère, que je suis une chochotte, je hurle à la mort car j'ai une brûlure à la poitrine. (Hurler : réaction d'un asmathique malgré qu'on ne sache pas respirer un médecin m'avait expliqué cela. Que seul nous savons hurler dans ces moments-là). Mais cette brûlure, je ne l'avais jamais eu... L'infermière me tenant la main en pleure de ce hurlement et lui repart en disant que c'est moi qui exagère. Ma mère reste près de moi. Vers fin d'après midi, je sais plus parler à peine respirer. Ma mère le rappelle, il vient elle le prend même par le col que s'il fait rien elle signe une décharge et me change d'hôpital. Jamais vu ma mère ainsi, en criant, je connais ma fille, elle a vraiment quelque chose, car lui insistait encore que j'étais une chochotte. Mais décide quand même de faire une radio et un scanner... Radio, ils voient rien et fallait attendre 20h00 pour remettre en route le scanner. Je suis à peine consciente, et j'entends que ça sonne de partout... un peu plus tard, des médecins à n'en plus finir, ma famille accours ... On doit me rouvrir, l'estomac. Je me réveille 4 ou 5 jours plus tard avec un tube et bouche cousue pour pas que l'air ne repasse, j'avais des tuyaux de partout, je veux enlever celui de ma bouche l'infermière appelle les médecins. Le pneumologue me calme et m'explique que c'est la machine qui me fait respirer et pour me le prouver il l'arrête 20 sec. Je fais vite le signe de la main et depuis je comprends, je ne bouge plus d'un pouce pendant des semaines. Mon médecin revient s'excuse, même à ma famille presque à genoux... il a été adorable par après, et c'est ça qu'on ne lui en pas voulu et porter plainte. J'étais vraiment prise en charge par tout l'hôpital. Les médecins expliquent que j'ai une embolie pulmonaire et que la brûlure que j'ai ressentit c'était dû à la péritonite quand cela s'est déchiré, le liquide est monté aux poumons. Et que cette sensation de brûlure cela équivaut à une brulure de 90°. D'où mon hurlement à la mort. Il m'a fallu plus d'un mois hospitalisation et un an juste pour dormir sur mon ventre. Je perdrai plus de 30kg. Je crois avant ça avec les yo-yo j'ai perdu jusqu'ici si je calcul les reprises et pertes... Au total, au moins 110kg, même si j'ai jamais dépassé les 95kg. Viande, coca, vous oubliez très dur d'avaler ça. Et surtout s'habituer à vomir. Je revois encore la mort, toujours pas lumière, mais cette sensation de bien être... Je me suis habituée. Mon entourage ne s'habitue pas, choc sur choc pour eux. -A- est venu me voir aussi car vraiment tous croyaient que je n'allais pas me remettre.
Je revois la mort, mon grand-père décédera juste après et c'est moi qui étais à son chevet pour son dernier souffle.
Ma sœur commence à travailler au McDonald, comme étudiante ensuite comme employée. Avec des horaires infernaux. Ex: 2 heures pendant midi et retourner en soirée pour finir à 1h30 du matin, week-end compris. Et cela dépendait des pauses. Quand ils changeront le décor, nous récupérons tables et chaises. Ma fille grandira avec tous les jouets, Walt Disney, Made in China du McDonald, ma sœur lui prendra toutes les semaines. . Beaucoup plus tard, elle travaillera dans une boutique de vêtement de luxe. Ensuite, elle ira travailler à Bruxelles, toujours dans une boutique de vêtement de luxe. Nous nous voyons rarement. Mon frère travaille dans la logistique d'alcool. Ils n'auront pas d'enfants.
Je revois la mort, mon grand-père décédera juste après et c'est moi qui étais à son chevet pour son dernier souffle.