Mes prises de notes
Introduction : livre en PDF
Un effondrement du savoir et de la pensée, voilà la véritable catastrophe.
Un aspect la bêtise systémique généralisée :
Bernard STIEGLER, à l'occasion de la sortie de son livre : "ETATS DE CHOC".
Possibilité de la déprolétarisation non pas en s'écartant du pharmakon mais en le pensant en le pratiquant à nouveau frais. Un nouveau lieu dialogique.
Nouveau marketing : nouvelle forme de Publicité fondée sur une autre structuration des audiences, des publics de nouveaux modèles comportementaux... qui se greffent non seulement dans les médias traditionnels mais sur les relations sociales et sur les échanges symboliques interindividuels et transindividuels qui se trament sur le web... dans et part le milieu réticulaire.
Circuit absolument long = thérapeutique et Google fait des courts-circuits.
00:08:00
Platon au pays de Google "oracle rationnel"
Un nouveau cosmos (parure - un nouveau voile - un nouveau tapis)
Première génération Platonicienne : à produire des "infinitions", jamais terminées, des circuits absolument long.
Deuxième génération Platonicienne : Google produit des définitions, des extraits, des traductions automatiques qui est hyper prolétarisant ..." Transformer cette machine à produire des "infinitions".
Temps lumière : permet de travailler en temps différé mais aussi en temps réel qui nous permet de travailler dans un non-espace ou dans cet hyper-espace via le web. À la différence des technologiques informatiques anciennes qui fonctionnaient en interactivité sur le champ.
Le développement du Web travaille en temps différé mais aussi en temps réel
00:16:50
Derrida : analyse : le système nucléaire était le pharmakon absolu capable de déclencher le feu nucléaire.
Stiegler : critique : dans le livre psyché invention de l'autre : le véritable problème du pharmakon c'est un processus de prolétarisation de l'homme politique et du général :
Paul Virilio a soulevé très intelligemment cette question dans son plus grand livre « Vitesse et politique » lorsqu’il disait que si on voulait bien interpréter la négociation qui a eu lieu entre Brejnev et Nixon en 1972 sur le désarmement nucléaire, il fallait comprendre qu’ils avaient parfaitement conscience du fait que le système était devenu totalement automatique : la guerre ne sera décidée ni par l’Union soviétique ni par les Etats-Unis mais par un robot. Le système est arrivé avec des performances de vitesse tellement grandes que les militaires ne peuvent plus prendre des décisions et encore moins les chefs d’Etat. Ce sont les robots qui prennent les décisions aujourd’hui dans le système financier !
La prolétarisation, lorsque le temps réel se développe atteint un stade du pharmakon absolu (Derrida).
Que veut dire le pharmakon absolu?
Derrida le sujet critique est définitivement explosé (explosion du sujet critique).
Mais s'opposer car il y a une nouvelle critique qui s'appelle une pharmacologique et une pharmacologique positive et pas simplement négative.
00:19:03
Quand Greenspan est prolétarisé par un système de la mathématisation financière (application au système financier spéculatif que des technologies que Google exploite pour une recherche d'information).
Greenspan qui est prolétarisé et qui ne comprend plus du tout comment marche le système financier mondial (plus de décision humaine). "Il n'y aura jamais de déconnexion des bourses".
Trouver une régularisation financière (pas celle dont nous parle le FMI), une régularisation de la pharmacologie dans son ensemble qui s'appelle la thérapeutique.
00:20:22
Le temps lumière différé, du temps asynchrone, un temps qui se trouve entre la diachronie et la synchronie qui n'est ni diachronique, ni synchronique. Les circuits transindividuations se tissent toujours entre diachronie et synchronie. Entre l'équilibre et le déséquilibre. La transindividuation se qui permet de maintenir cette métastabilité sous une forme de tourbillon. C'est une tendance et une contre-tendance qui engendrent des tas de tendances et une contre-tendances et produisent des diaboles et des symboles. Le platonisme soumet le diabole aux symboles et sera aussi le problème du christianisme de soumettre le diabolique aux symboliques (Jésus) et comment la chrétienté engendre le contraire du christianisme : comment Luther peut dire le contraire mais c'est le pape qui idolâtre, couvert d'or...
00:23:29
Le suivi en temps réel du temps différé que permet à Google, c'est ce qui se produit en ce temps asynchrone qui rend possible le temps lumière. Le temps lumière ne produit pas que du temps réel, de l'immédiateté. Il produit de la médiateté d'un genre d'absolument nouveau.
Dia = Dialogos - dialectique de la vérité...En calcul (le penseur de Google c'est avec Platon)...
Ce que Platon n'a pas prévu que le "cuberno" (cybernétique-gouvernance) n'est pas mis en œuvre non pas par un philosophe Roi qui a réduit le pharmakon à néant et qu'il a réduit à la raison, comme il a réduit à la raison les poètes, les prêtres... Non, c'est au contraire c'est le pharmakon qui a réduit le pharmakon à la raison.
C'est ce pharmakon qui s'est imposé en prolétarisant ce philosophe qui n'est plus du tout un philosophe Roi mais qui est Alan Greenspan. C'est à dire un maître du monde impuissant, totalement impotent, incapable de prendre une décision.
00:27:40
00:31:23
Pour penser cette nouvelle forme dialogique et les possibilités de ce nouveau milieu associé, nous n'avons pas besoin du dialectique (résolution) au sens de Hegel ou de Marx. Nous avons besoin d'une pharmacologie ce n'est pas une dialectique mais une dialogique qui ne résout jamais les contradictions mais qui les entretient et en fait des diaboles, des dialogues, des processus d'individuation. Et ces processus d'individuation, il suppose une organologie générale qui elle même est la base "cachée", une condition d'une pharmacologie. Qui permet de décrire le dialogique à partir du technologique qui rend possible le dialogique...
Une telle pharmacologie, c'est une économie libidinale (voir 4ème cours)...
Conférence prononcée par Bernard Stiegler à Lisbonne dans le cadre de l'exposition Res Publica :
Entre Hermès et Hestia (désir intime)
00:35:55
Dans le banquet, il y a une double question qui a été ouverte dans Ménon.
La première question de l'anamnesis : pourquoi penser comme dit Platon c'est se ressouvenir, se souvenir de l'origine, de l'absolu, de l'infini et qui devient dans Ménon qui est posée pour la première fois. Dans le banquet cela devient une histoire d'amour. Un couple d'hommes qui s'aime sans passer par l'acte sexuel mais en le subliminant, à l'amour du savoir, à l'amour de la sagesse et qu'ils n'atteindront jamais. Plus tard, cet amour-là, elle apparaître dans Phèdre comme étant de l'âme ailée qui va conduire à cette mythologie merveilleuse mais en même temps une catastrophe et un effondrement de la question pharmacologique.
La deuxième question : aporie de Ménon... L'origine du concept de l'anamnesis. Cette aporie face à laquelle Socrate dit: t'écoutant parler Ménon, je suis obligé de passer par les prêtres, les poètes et les prêtresses. Qui sont les poètes? Ils sont les diaboliques. Dans la république, Platon les désignera comme les causes de trouble, les causes du bazar, les causes du bordel qu'est devenue la cité grecque. Si la république est devenu aussi totalitaire parce que cette cité c'est un bordel, un peu comme nos cités actuelles. Dans le banquet, il y a un retour, "non pas des poètes" mais il y a surtout un retour d'une prêtresse qui s'appelle Diotima. Elle est une répétition du Ménon, elle répond au Ménon. Alors qui sont ces personnages oraculaires, divinatoires et poétiques auquel se réfère Socrate dans le Ménon et qui reviennent à travers Diotima. Ce sont des personnages diaboliques, producteur de langage de forme de langage--> bottom-up. Ces producteurs de langage : qu'est-ce que c'est un poète? Il produit des formes de langage nouvelles. Ils diabolisent le langage et c'est exactement ça que reproche Platon. Tout comme le mythe lui paraît immaitrisable... Libérant, des processus de l'inconscient, des langages, des lapsus de l'inconscient, la diabolisation dans ce sens-là... la prêtresse, le divinatoire... sont des figures de l'inconscient.
00:40:12
L'anamnesis est une situation dialogique de co-individuation qui n'est pas encore de l'individuation collective. Parce que le couple d'amants qui est l'enjeu du banquet, ce fameux amour platonique qui va vouer ces amants à l'amour de la sagesse mais non plus d'eux-mêmes mais d'un tiers qui s'appelle Sofia et qui est "Dieu" chez Platon. Cette situation d'amour qui va passer par Jésus-Christ comme étant l'amour infini, l'amour total pour tous et qui n'est plus un Éros mais une Agapè. Cette amour-là, ça crée une situation dialogique, non pas de transindividuation, pas encore, mais dans cette sphère intime : La co-individuation et non pas de la transindividuation. La co-individuation cela se passe que dans l'intimité des couples qui s'aiment comme des amoureux ou comme des amis.
Cela amène dans une autre conférence :
500 millions d'amis - pharmacologie de l'amitié (critique sur Facebook).
00:42:27
Pour qu'il y ait des circuits de transindividuation absolument long, une Philia noétique soumise aux critères * comme évidence. Il faut qu'il y ait d'abord des circuits de co-individuation qui se produisent dans l'intimité et qui sont infini et qui sont l'infinité de l'amour, l'infini fidélité des amis. Du fait, qu'un ami ne vous trahira jamais même sous la torture... Mais on peut craquer, une amitié est toujours une épreuve face à laquelle on peut s'écrouler et devenir infidèle. C'est ce que Socrate n'a pas voulu faire devant la ciguë, c'est ce que le Christ n'a pas voulu faire devant son procès et ils ont été sacrifiés. Ce sont c'est figures-là qui ne sont pas simplement des figures christiques ou religieuses mais qui sont la condition du savoir. C'est qui nous dit Platon dans le Ménon et dans le banquet.
Ce texte du banquet est une merveille absolue par rapport laquel ensuite il va s'écrouler... cela passe par la république (dans le Phèdre), il va tout à coup transformer tout cela en une synchronisation. Qui n'est plus l'amour de la co-individuation dans l'intimité mais l'obligation de s'aimer tous ensembles dans une grande république qui à l'air un peu totalitaire. Qui est une machine dialectique de synchronisation absolue. Ce programme a été mis en œuvre par les industries culturelles.
00:44:15
Le milieu noétique, il n'est noétique qu'à la condition d'un milieu associé, dialogique et de ceux qui y vivent dans ce milieu noétique peuvent contribuer à l'individuer chacun à sa façon dialogiquement mais aussi diaboliquement. Et en sortant par intermittence comme ce poisson volant, cette sortie du milieu noétique c'est qu'elle se produit toujours par co-individuation, c'est à dire dialogiquement (De Socrate avec Ménon, de Socrate avec Phèdre...) ou bien dans le dialogue de l'âme avec elle-même, cette âme qui peut dialoguer avec elle-même ne le peut que dans la mesure où elle s'est dédoublée par l'écriture et qu'elle dialogue avec elle-même dans son journal intime ou dans la scène à propos de la géométrie, où le géomètre doit s'écrire lui-même pour pouvoir se critiquer lui-même, il doit s'extérioriser.
00:45:45
Ces intermittences noétiques, chez Aristote dans le traité de l'âme et qui passe aussi dans la métaphysique : Dieu seul peut être en permanence en acte et que nous par moment avons une idée que tout à coup avons l'impression d'avoir pensé quelque chose mais c'est rare. Ces intermittences noétiques sont des effets des secousses produites par l'"époché pharmacologique". Un pharmakon commence toujours dans un premier temps à créer des courts-circuits, il suspend tous les circuits longs qu'il produisait jusqu'alors, il les interrompt c'est une "époché" au sens stricte, une suspension!
Mais dans un deuxième temps, cette suspension qui est un choc pharmacologique qui est une destruction. Elle est dans la différAnce dans l'après coup noétique, elle est réappropriée et elle produit une sortie du milieu noétique de celui qui va dans un second temps créer un nouveau circuit mais plus un court-circuit, mais un circuit absolument long, INFINIMENT LONG!
Infiniment long parce que cette longueur du circuit est infinie dans la mesure, où l'objet du circuit car c'est un circuit de finalité, c'est un circuit de direction, un sens! L'objet de ce sens c'est le désir, et l'objet du désir est structurellement infini. Ce que produisent les circuits "infiniment" longs se sont des consistances et il peut y avoir des nouvelles consistances.
00:49:30
Le ciel des idées (Platon), il y a des nouvelles étoiles qui y naissent en permanence. Ces nouvelles étoiles se sont des consistances produites par des artistes, par les penseurs, par tout le monde en réalité à tous ceux qui font vraiment quelque chose produisent des consistances y compris des recettes de cuisines. C'est pour ça qu'un cuisinier peut être un artiste.
00:50:15
La théorie des consistances suppose dans leurs factures, dans leurs modes d'accès, des conditions organologiques, des conditions pharmacologiques.
Comment faire que la condition organologique de Google permet de créer de nouvelles consistances?
La consistance chez Platon "l'idéa" ce qui répond à une question "ti esti"? Dans ce cas-là, elle devient l'essence, l'"ousia" chez Aristote. Cette "Ousia", cette essence, cette idéa en opposition avec l'accident, avec le pharmakon. Le pharmacologique est alors pensé chez Platon, essentiellement comme toxique et donc il n'est plus pensé comme pharmakon. Car le pharmakon n'est pas essentiellement toxique, il est essentiellement toxique ET curatif! (C'est ça que dit Socrate). Par conséquent, il y a une régression par rapport à la question du pharmakon qui ce joue-là et c'est ça que nous devons parvenir à dépasser. C'est cette régression que nous devons sortir si nous voulons être capable de faire face, aujourd'hui à cette organologique de l'esprit énorme dont Google est une espèce de modes d'accès aux consistances qui supposent de mettre en œuvre des règles, des pratiques et d'usage de cette machine dialectique d'un nouveau genre.
00:50:15
Le pharmacologique qui dans l'usage que j'en fais est un synonyme du technologique. C'est l'accidentel (chez Platon, Chez Aristote) opposé à l'essentiel, ce régime d'opposition, il faut le dépasser pour une composition. Et cette composition ce n'est pas une compromission ou une mollesse de la pensée c'est au contraire une radicalité, une nouvelle radicalité. C'est la radicalité d'une situation inéluctablement pharmacologique qui ne conduit pas à l'impuissance mais une autre question de la puissance et qui passe par la question, le pré-individuel (Simondon). Le transindividuel c'est ce qui donne la forme au pré-individuel (passage à l'acte).
Précision : d'internet, Facebook, Google, Youtube... Les appareils numériques en général (micro, Smartphone... ) technologie cognitive.
L'expression : technologie cognitive. (Bernard Stiegler) - Laboratoire contre le paradigme les sciences cognitives.
À cette époque-là, les sciences cognitives faisaient de l'ordinateur le modèle computationnel de la cognition et disait penser c'est calculer. En fait, l'ordinateur est la bonne métaphore depuis la machine de la cognition.
Pourquoi parler de cognition et pourquoi ne pas parler d'intelligence par exemple ou de noēsis?
Qu'on ne parlait pas de Noēsis ce n'est pas du tout étonnant, car le mot noēsis seuls ceux qui viennent de l'"humanitas" c'est à dire de la relecture de la philosophie grecque par les penseurs de la renaissance et bien cela renvoie à Aristote. Il est justement l'objectif fondamental des sciences cognitives c'est de descendre une bonne fois pour toute Aristote! D'en finir avec Aristote, arrêtons de délirer avec ce penseur du mouvement, tels qu'ils sont définis dans la physique d'Aristote passons enfin à une pensée rationnelle qui est une pensée computationnelle celle de la mathésis universalis qui commence avec Descartes.
Donc qu'on ne parle pas de noēsis n'a rien d'étonnant parce que le mot "noēsis" est un mot d'Aristote et il est aussi employé par Platon, par tout le monde en Grèce mais d'écrire la vie de l'esprit comme noèse c'est Aristote qui fait cela. Il est plus étonnant qu'on n'ait pas parlé de science d'intelligence et qu'on ait préféré parler de cognition. C'était plus surprenant pour une raison précise, c'est parce qu'en fait, ce qu'on ait appelé les sciences cognitives et bien c'était la théorisation de ce qu'on appelait depuis déjà 20 ans, l'intelligence artificielle.
00:59:47
Les sciences cognitives sont une théorisation de pratique d'intelligence artificielle qui ont commencé bien avant les sciences cognitives, qui ont commencé dès les années 50 et même avant la théorie de l'intelligence artificielle commence dès les années 40.
Il faut se demander ce que c'est l'intelligence, au moment où nous-mêmes, nous vivons à l'époque des neurosciences : L'époque neuro-centrique des sciences cognitives qui ne sont plus computationnaliste mais qui sont fondée sur l'analyse du fonctionnement du cerveau. .
L'intelligence comme l'" intelligere" c'est avant tout le savoir relationnel et si le cerveau est un organe très important, ce n'est pas parce qu'il contient l'intelligence, c'est parce que c'est l'organe relationnel y compris chez les animaux. C'est ce qui décrivent tous les historiens du cerveau, ils montrent les physiologistes que le cerveau, il devient indispensable du moment où il y a un système nerveux qui aboutit à une motricité qui oblige à gérer des relations avec l'environnement et le cerveau c'est l'organe de la relation.
Mais chez les êtres noétiques, la relation ne passe pas simplement par le cerveau, elle passe d'abord par la main et par tout ce qui est équivalent de la main. L'interface fabricatrice qu'est la main, c'est ça la condition de la relation.
Exemples :
Et qui est au fait une sorte de méta interface qui permet de SIGNER (dans tous les sens du terme).
Exemples :
01:02:43
Quoi qu'il en soit, l'intelligence artificielle (depuis 50 ans) c'est une pharmacologie très spécifique, car c'est la technologie de la prolétarisation de l'esprit par excellence. Ce qui permet à Greenspan de se faire rouler par Madoff et que tout le système financier peut devenir un système absolument toxique structurellement spéculatif. C'est la prolétarisation de l'esprit économique et aussi de la prolétarisation de l'investisseur capitaliste qui devient un pur spéculateur soumit à une machine à laquelle il obéit.
Mais il ne sait plus ce qu'il fait! Ce qui fait que Brejnev et Nixon sont soumis au pharmakon absolu du feu nucléaire, c'est parce que, en fait, le pharmakon du feu nucléaire ce n'est pas la bombe atomique comme le croit Derrida. Ce sont les ordinateurs en réseaux qui sont d'ailleurs à l'origine d'internet et de Google. Puisque l'ARPAnet qui est le réseau militaire de l'armée américaine qu'est à l'origine d'internet et qu'est maintenant essentiellement la machine de Google. Et bien, c'est au départ le système justement de gestion du pharmakon absolu.
Autrement dit, la question des sciences cognitives et de la critique des sciences cognitives et de l'intelligence artificielle c'est la question de la prolétarisation à la vitesse de la lumière. Voilà, la véritable question.
Sachant que cette intelligence artificielle qui fonctionne à la vitesse de la lumière, elle est transférée rapidement à partir des années 70 et surtout dans les années 80 vers le secteur bancaire, le secteur comptable comme informatique de gestion puis vers le secteur bancaire informatique de la distribution des billets de banque, dans les systèmes de la carte de crédit grâce aux puces inventées en France. Jusqu'à où le numérique arrive absolument partout dans cet appareil qu'est à la fois, un appareil photo, une caméra, un agenda, un téléphone, un ordinateur...
Et même dans les chaussures car Nike a créé un système couplé à une basket qui est couplée avec l'iPod de Apple et qui permet à celui qui court dans cette basket de gérer sa playlist qu'il va chercher sur Itunes, mais aussi de contrôler son rythme cardiaque, voir à la vitesse qu'il court, vérifier la température de son corps...
Est-ce que ça veut dire qu'il est prolétarisé? OUI et NON
En tout qu'à cela veut dire qu'il crée de nouveau circuit organologique y compris entre son pied, sa chaussure et son cerveau et son cœur et son âme via l'iPod et via tout ce système et qui bientôt cela sera branché sur le réseau en temps réel.
01:05:33
La question de Google autrement dit comme technologie cognitive, c'est une question qui passe par la question de l'intelligence artificielle mais ce n'est pas du tout celle de l'intelligence artificielle. Pour ça que Google ouvre une nouvelle page dans la pharmacologie. Car sur Google vous n'êtes pas face à un système d'intelligence artificielle du tout. Vous êtes face à un automate mais cet automate qui ne fonctionne pas simplement en temps réel mais vous donne accès à du temps différé et à du temps très différé même puisque vous pouvez accéder. Quand je découvre des textes sur Platon en grec sur Google que je ne connaissais pas, je les connaissais en français mais je ne les avais jamais lu en grec et c'est grâce à Google. Donc, grâce à Google, je rentre dans le grec ancien. Et en plus, j'utilise Google comme traducteur en grec moderne ce qui est évidement est très dangereux mais cet dangerosité-là faut la transformer en quelque chose d'intéressant.
01:06:43
Cette assistance hypomnésique ce n'est pas du tout un automate pharmacologique du type de l'intelligence artificielle qui crée le pharmakon absolu du feu nucléaire ou du système financier mondial. En fait, Google est un système d'assistance hypomnésique automatisé qui permet d'agencer un cerveau, le votre, le mien avec d'autres cerveaux, les vôtres, le mien mais en créant des circuits très longs voir peut-être même absolument long, infiniment long en temps lumière (extrêmement vite) dans une quasi instantanéité mais pas simplement dans une quasi instantanéité dans un scanning de 3 000 000 000 de Datacenters qui sont parcourus à 300 000 km/seconde et qui permettent finalement de produire des processus de transindividuation entre nous d'intensifier notre individuation psychique, d'intensifier des individuations collectives et de produire de l'anamnesis assisté non pas par ordinateur mais par un milieu associé et contributif où il y a des ordinateurs évidemment, où il y a des cerveaux, où il y a des réseaux qui sont des réseaux de fibre optique, des réseaux de très haut débit... Et tout cela rendant imaginable la constitution de coopérative de savoir. Des nouveaux espaces contributifs, une nouvelle Philia et aussi des nouvelles histoires d'amour ou d'amitié.
01:08:35
Ce que j'appelle des technologies cognitives, cela désigne la cognition comme extériorisation intériorisation. Extériorisation qui ne s'accomplit que comme intériorisation l'un ne succédant pas à l'autre les deux se produisant en même temps. En fait, ce sont la même réalité. Autrement dit, comme jeu avec un espace transitionnel qu'est Google, un jeu pharmacologique au sens où le premier pharmakon c'est l'objet transitionnel de Winnicott. L'objet transitionnel c'est un support de projection de circuit absolument long, infini et en cela absolument consistant. Ce que la "good enough mother" de Winnicott protège la mère qui s'occupe de l'enfant en protégeant son objet transitionnel mais aussi en sachant l'écarter de l'objet transitionnel quand il le faut c'est l'accès à cette consistance.
01:09:38
Google c'est le temps de la technologie cognitive comme nouveau modèle industriel où les technologies dites de l'information et de la communication sont caducs et remplacées par les technologies culturelles et cognitives. Les technologies de l'information et de la communication, des technologies qu'il utilisait l'électronique dans le sens où il y avait des producteurs d'un coté et des consommateurs de l'autre, du top-down et pas du bottom-up. Aujourd'hui, c'est tout à fait différent, avec Google et avec ces technologies-là, les circuits en question sont multidirectionnels et reconstitue la possibilité d'un espace dialogique transitionnel, où le temps d'une pharmacologie de l'esprit à un nouveau stade de la grammatisation peut venir. Une pharmacologie de l'esprit, j'entend au sens où Paul Valery l'évoquait en 1919 et puis en 1939, deux fois à la veille de guerres terribles, malheureusement , espérons que ce ne sont pas des coïncidences de très mauvaises augures que sont ces deux citations. Cette pharmacologie de l'esprit, je crois qu'elle doit venir au cœur de l'économie politique et doit se penser comme une économie politique et comme une nouvelle critique qui précisément se nomme la pharmacologie.
01:12:30
Que fait Google? - Que nous fait Google? À travers ce moteur de recherche qui nous fait passer du temps carbone (Henry Ford; du pétrole, automobile) au temps lumière (tel que nous l'avons vu aujourd'hui). Que nous fait Internet? Nicholas Carr : Est-ce que Google nous rend idiot ?
Une telle question pourquoi Google nous rend bête. Si on voudrait répondre sérieusement, il supposerait d'abord de savoir de ce qu'on appelle la bêtise.
Il nécessiterait une infinition de ce qu'on appelle la bêtise car il y a toutes sortes de forme de bêtise. Nicholas Carr décrit la bêtise clairement comme déficit attentionnel généralisé. Il renvoie clairement à la perte d'attention. Il décrit la bêtise provoqué par internet comme destruction de l'attention profonde. Ce que nous appelons à Arsindustrialis en nous référant à la problématique qui a été ouverte par Katherine Hayles " Hyper and Deep Attention".
Ce que nous fait Google et ce que fait Google, ce sont deux questions tout à fait différentes, il ne faut pas les mélanger.
Ce que fait Google : c'est ce qui fait, c'est ce qui crée à travers un algorithme qui est une sorte d'une molécule pharmacopée (médicament) industrielle, tout comme dans les médicaments où vous avez des molécules. Et ces molécules peuvent créer des processus, soit d'accélération de métabolisation, soit de blocage de métabolisation, c'est principalement ça que font ces molécules. Et bien de la même manière, l'algorithme de Google crée des accélérations ET des blocages. Il crée des accélérations car il produit des circuits extrêmement courts ou plus exactement extrêmement brefs, ce qui n'est pas la même chose.
Quand on marche à 5km/h, que l'on a la possibilité de marcher pendant 5 minutes, on fait un parcours très court et si on peut marcher longtemps on va faire un parcours très long.
Mais en 5 minutes, vous pouvez franchir si vous êtes dans un avion à 2000km/h, vous pouvez franchir un espace extrêmement long.
Court en deux sens :
- court dans la distance
- court au sens de bref, dans le temps brièveté.
Faites attention quand je parle de court-circuit! Le circuit court n'est pas la même chose que le court-circuit!
01:16:48
L'algorithme de Google permet de produire des circuits très courts, très brefs parce qu'il travaille à la vitesse de la lumière et il permet d'obtenir des centaines de millier de résultats, 268 000 sur le mot " heuristique" en 0,06 de seconde parce qu'il crée des circuits très bref dans une mémoire mondiale mais dans un circuit qui au fait est un circuit qui est extrêmement long puisqu'ils vont scanner les centres-serveurs du monde entier.
Ils vont en chine, en Australie, en Afrique... Tout en créant des courts-circuits. Parce qu'étant donné qu'ils utilisent un algorithme qui fait des calculs sur le nombre de connexion de lien créé ect... Ils court-circuitent, ils rendent quasi inaccessible les 268 000 résultats. Qui va avoir la patience d'aller à la 268 000ème occurrence du mot " heuristique"? Même s'il y en avait 268, qui ira aux 268ème résultats?
Voilà, une pharmacologie qui fait des circuits à la fois très longs et très brefs mais aussi très courts. Parce que ça court-circuite des choses.
01:18:23
Dans une mémoire mondiale qui a été grammatisé par diverses techniques que la numérisation a permis de réunir en un seul et même espace de cylisium réticulé par des fibres optiques avec des réseaux ATM, des sous-réseaux en cuivre, des réseaux ADSL, des réseaux Wireless ... Mais aussi toutes sortes d'autres systèmes...
C'est une industrie lourde, ce n'est pas du tout une industrie de l'immatérielle comme répandent cette fausse idée des idéologues néolibéraux .
Evidement, ce pharmakon extraordinaire, cet algorithme qui crée ces accélérations et ces décélérations ou ces blocages. Et bien, il a des effets qui risque de court-circuiter les circuits qui sont longuement opérés, non pas dans le réseau mondial mais dans ces réseaux que nous avons dans la tête. Car nous avons des réseaux dans la tête et c'est très important d'étudier la neurobiologie. Mais cette neurobiologie, il faut l'étudier au regard d'une ""cybotogenèse"" en relation qui se fait avec les réseaux extérieurs y compris avec le réseau que crée l'objet transitionnel de Winnicott.
01:20:07
À travers ces circuits extrêmement courts formés à la vitesse de la lumière, Google met en œuvre son algorithme pour fournir des résultats, non pas des questions car dans le langage technique, on ne parle pas de question, on parle de requête. Google est un moteur de recherche "Search Engine" pour accéder à une base de donnée mondiale. Une mémoire mondiale de rétention tertiaire de toutes sortes beaucoup de textes mais aussi des graphiques, des dessins, des plans, des photos, des enregistrements audio et bientôt d'autre forme encore... tactile bientôt des sens tactile beaucoup plus complexe de ce qu'on trouve chez un iPhone...
La numérisation permettant de synthétiser toutes ces formes d'engrammage rétentionnel, dans une seule et même logique spatiale qui est celle pour le moment du cylisium et que demain sera peut-être bionique ou quantique.
Et tout ça permet de faire des requêtes, on pourrait dire des courses (deux sens) la course comme un marathonien ou faire des courses faire du shopping .
Google c'est une espèce de marché de l'esprit, où on fait des courses noétiques où à la fois on court à toute vitesse à la vitesse de la lumière dans les 3 000 000 000 Datacenters de Google et en même temps, on fait ses courses. On va acheter dans le supermarché de l'esprit, par exemple la définition de la vertu.
Ce n'est pas nous qui payons cette définition, se sont les ascenlinks, les systèmes de publicité que Google met en place d'une manière extraordinairement intelligente, discrète, magnifique. Mais on a quand même le choix de l'enlever car Google a compris que la publicité est un problème pourtant c'est la publicité qui fait vivre Google comme TF1 et toutes les entreprises de ce type-là.
Il faudrait, ici, parler de Wikipédia, où en font tous les autres internautes à savoir, soit à travers Wikipédia, soit à travers Youtube... Laisser des traces dans ces bases de données. Les internautes laissent des traces, non seulement ils déposent des contenus, des photos... Mais ils laissent des traces de leurs passages parfois sans le savoir mais parfois de manière délibérée. C'est ce qu'on appelle l'inscription de métadonnée, on inscrit des données et ces données deviennent des métadonnées puisqu' elles servent à décrire ces contenus... Et c'est une nouvelle dialogique basée sur une nouvelle technologie, ça rend possible la conception d'un nouveau milieu associé, d'un nouveau milieu noétique. Formée de rétention tertiaire numérique, dont il faudrait refaire la table des catégoriques anciennes dans le sens absolument nouveau. C'est un nouveau milieu dianoétique qui permet d'imaginer une dimension positivement pharmacologique et non pas négativement.
Il faudrait, ici, parler de Wikipédia, où en font tous les autres internautes à savoir, soit à travers Wikipédia, soit à travers Youtube... Laisser des traces dans ces bases de données. Les internautes laissent des traces, non seulement ils déposent des contenus, des photos... Mais ils laissent des traces de leurs passages parfois sans le savoir mais parfois de manière délibérée. C'est ce qu'on appelle l'inscription de métadonnée, on inscrit des données et ces données deviennent des métadonnées puisqu' elles servent à décrire ces contenus... Et c'est une nouvelle dialogique basée sur une nouvelle technologie, ça rend possible la conception d'un nouveau milieu associé, d'un nouveau milieu noétique. Formée de rétention tertiaire numérique, dont il faudrait refaire la table des catégoriques anciennes dans le sens absolument nouveau. C'est un nouveau milieu dianoétique qui permet d'imaginer une dimension positivement pharmacologique et non pas négativement.
01:24:40
Comment est-ce que Google fait tout cela? Avec cet algorithme protégé par la propriété industrielle, qu'est le résultat d'une mise en œuvre de ce que depuis le 18ème siècle entendent de penser avec Leibniz à travers de ce qu'on appelait "la caractéristique universelle" qui passe par les mathématiques devenues cybernétiques et logistiques et d'autre part à travers les datacenters et un investissement de plusieurs milliards de dollars uniquement dans ces datacenters qui coûtent une fortune car il faut les refroidir. Et toutes sortes d'autres infrastructures, de réseaux, des centres de recherche, des ingénieurs dans le monde entier, une université, des bénéfices économiques qui deviennent considérables en ce moment sur le marché publicitaire qui est entrain de migrer totalement vers les technologies cognitives et abandonnent les technologies analogiques et la télévision. C'est une catastrophe pour la télévision qui commence à perdre de l'argent pour la première fois. Si Google fait tout cela c'est pour prendre le marché publicitaire évidement et offrir en particulier aux "PME" (aux moyennes entreprises) car elles non pas les moyens d'acheter des écrans publicitaires à la télévision et bien de se payer non plus de la publicité mais de la réputation (en grec : cléos). Ce qui est le plus important, Platon le dit partout pour les grecs c'est le cléos. On traduit souvent par la gloire, on pourrait dire ce que dit Socrate à la fin du procès aux athéniens. Il dit: je bois la cigüe et je m'en fous parce que quand j'aurai bu, je serai avec Orphée, Homère et Hésiode. J'aurai cette réputation, ce cléos et je serai toujours-là, c'est pour cela qu'il dira qu'il est immortel aussi, dans 3000ans on parlera toujours de moi. Sur le réseau internet, sur Google.
01:27:26
La production de cléos, aujourd'hui, on appelle ça le buzz et c'est devenu une technique de marketing extrêmement importante que de produire du buzz. Mais il y a une autre façon de voir la question de la réputation, non pas comme la rumeur, la rumeur sourde du buzz mais comme précisément la transindividuation. Parce que la transindividuation c'est un processus de réputation. Quand un mot s'impose dans le processus de la transindividuation, quand une formule s'impose... Exemple : soleil noir qui est la première du "soleil noir de la mélancolie" (expression de Nerval). Ce soleil noir est devenu le titre d'un livre de Julia Kristeva ... C'est aussi une expression qui circule depuis très longtemps, peut-être pas dans le langage ordinaire mais dans le langage de l'honnête homme du 18ème siècle, aujourd'hui en France. C'est un processus de transindividuation qu'est en fait un processus de réputation, de construction d'un cléos.
Le sujet des réseaux sociaux et de Facebook, c'est cela, le succès de Facebook c'est qu'il est entrain de proposer une nouvelle machine à produire de la réputation et du cléos. Une machine assez problématique mais néanmoins, une machine quand même!
Ceci méritera des analyses très détaillées, tout ce que je viens de dire.
Il faut l'aborder en disant : La philosophie aujourd'hui ça passe par Marx (la critique de l'économie politique), ça passe par Freud, (la critique de l'économie libidinale) et Google c'est un système qui synthétise ces deux dimensions de l'économie. Et donc, il nous faut visiter le modèle économique de Google, son économie libidinale comme son économie monétaire, son économie entrepreneuriale. Google c'est une machine à gagner de l'argent et c'est un versant que Google partage évidement dans son appropriation hégémonique dans la nouvelle grammatisation avec la sophistique de Vème avant J-C. Donc, il faut nous faire une critique de la logographie sophistique de Google et en particulier les règles de ses algorithmes, de ses paramétrages, il faut le faire pour discuter avec Google.
01:30:17
Dans ce contexte de standardisation de l'accès au symbolique finalement qui ressemble à ce qui se passe en 403 avant J-C avec l'adoption de l'alphabet ionien c'est 4 ans avant la mort de Socrate, cela devient le standard l'alphabet de tous les grecs. C'est à ce moment là, que Socrate pose la première question à travers laquelle en la reprenant dans l'alphabet ionien, en l'écrivant Platon construit sa propre philosophie. Cette question c'est : ti eneï e arété? Qu'est ce que la vertu?
La vertu ou l'excellence? Voilà, une question que pose les traductions de Ménon qu'on trouve en français. Toutes les traductions (6 ou 7) traduisent "arété" par "vertu" son "une" qui traduit par "excellence" . Il se trouve qu'excellence normalement c'est la bonne traduction car vertu ce n'est pas un mot grec du tout, c'est un mot latin "virtus" qui d'ailleurs posent des tas problèmes parce qu'on l'interprète dans un sens moral alors qu'il pourrait avoir ce sens qu'il a aussi dans excellence en grec c'est à dire le sens de la puissance qui se garde dans le mot virtuel. Il se trouve qu'excellence c'est la meilleur traduction possible de "arété" mais en même temps si vous traduisez "arété" par "excellence" en français, on comprendrait plus rien à ce que dit Platon.
01:37:00
Discussion
- Le savoir des codes, cookies : mais aussi devenir anthropologue d'internet - Traçabilité pas seulement des savoirs du langage mais surtout de voir l'organisation des fonctions et des systèmes de pouvoir. Pour une critique et une analyse.
La consistance n'est pas nécessairement critique. Le premier objet consistant est l'objet d'amour et en particulier l'objet d'amour hallucinatoire qu'est l'objet transitionnel et ce n'est vraiment pas un objet critique. Mais cela peut devenir un objet critique "qui aime bien, châtie bien" c'est un objet de jugement. Car on est dans une situation critique! Alors-là, on a besoin de consistance critique pas seulement mais fondamentalement.
Et si la chouette de Minerve arrivait en temps différé mais à la vitesse de la lumière. J'essaye d'augmenter la productivité critique de mon travail pour aller le plus vite possible. Et qu'avec Google, avec l'aide de Caroline car nous travaillons à deux, une histoire d'amour. Nous essayons d'aller très vite. C'est pour ça que je parle de Google et de la vitesse du temps lumière. Google me fait gagner un temps extraordinaire. Aujourd'hui, je suis capable de savoir comment le mot "arété" se traduit en 20 langues.
Il y a aussi le temps de la pratique, le temps de l'après coup, c'est aussi le retard du temps de la pratique. Il faut être capable d'habiter des techniques et des technologies de ce type, longtemps avec les mêmes idées et en développant des pratiques. Les idées que je pratique dans ce séminaire cela fait 25 ans que je les poursuis. Il faut apprendre à vivre avec ces techniques qui n'arrêtent pas de changer, sans changer d'idée tout le temps et en suivant des lignes pratiques. En les mettant à l'épreuve et en se servant de ces espaces transitionels numériques car ce sont des espaces transitionnels comme des espaces de laboratoire. Ce séminaire est un laboratoire planétaire, il est intime (nous sommes 7 ou 8) mais en même temps, il est véritablement de cette dimension planétaire. On doit et on peut expérimenter dans la durée dans un après coup qui est une transindividuation entre nous qui reste presque de la co-individuation et apprendre développer des nouvelles temporalités dans cet nouvel espace numérique.
- La prolétarisation absolue est effectivement accomplie mais on a plus besoin de nous; ni de sigurality university... Cela fonctionne tout seul. C'est possible et en droit des machines mais la question : qu'est-ce que nous appelons le droit ce n'est pas le droit des machines?! Cela conduit à la destruction du désir et au court-circuit de l'économie libidinale . C'est une dés-économie! ""?Oswald?"" il est fasciné par le modèle spéculatif qui a fonctionné dans les subprimes et il ne s'aperçoit pas que ça produit des bombes à retardement. Tous ces systèmes là ne peuvent qu'accumuler et dissimuler un temps différé qu'on ne peut pas se passer mais qu'on est obliger de mettre sous le tapis, on met la poussière sous le tapis pour la cacher et ça revient à un moment donné et ça revient en bombe libidinale. On est entrain de découvrir les bombes à retardement qui ont été posées par toute cette économie spéculative. Et cela ne fait que commencer... C'est une vision technophile et qui croit à réductibilité du désir. Le problème ce n'est pas l'intelligence, l'intelligence artificielle (il y a de la mise en relation de système mécanique la vraie question c'est le désir, c'est à dire la relation.
Où est la place de l'humain dans ces algorithmes?
Algorithmes : Quand les politiciens, médias... parlent d'"intégration" c'est pour s'intégrer dans leurs algorithmes ou ceux qui vont les suivre à la lettre.
Et si nous faisions payer nos données personnelles? Créer une économie contributive "alliance" ou pour affaiblir leurs puissances "guerre".
Est-ce que si Facebook, Google... revendraient leurs titres auraient-ils l'argent cash?
Quand, il aura encore une faille dans un algorithme, il ne faut plus arrêter une personne mais bien remettre cet algorithme en question!
Faire la critique des droits des machines mais aussi un code pénal dans la justice.